C'est dans l'obscurité des souterrains qu'un grondement alerte une patrouille militaire. L'accrétion farine formée le long d'un mur aura caché longtemps aux yeux curieux une fissure majeure dans la structure fondatrice. Il suffit d'un mouvement pour que tout s'effondre. Les roues d'un véhicule. Les coups d'un combat. Le tremblement... D'une main.

Les briques et roches s'éparpillent à la manière d'un château de cartes, ensevelissent ce qui a besoin d'être oublié pour rappeler aux vivants ce que les morts avaient tenté de leur cacher. La plaie dans le mur Est, au Sud de la Centrale, dévoile ce qui évoque une grotte dont le sol s'est affaissé pour former une bouche acérée par les roches, à la manière de dents des créatures exogènes les plus effrayantes...

Et tout au fond, quarante mètres plus bas, un secret bien gardé. Une lumière crème brille pour ceux qui s'intéressent à ce qui est enfoui, caché aux yeux du monde, et lequel, peut-être, n'est pas encore préparé à ces découvertes.

MàJ des règles le 19 Mars 2016: 11:30 AM.

« Je ne suis jamais morte dans les Souterrains. »

Les mains enfuies dans une accrétion farine, la noble discutait sobrement et presque calmement avec le Colonel et le Franc-Tireur. Quelques rires légers, une ambiance bonne enfant régnait au sein du trio et ce malgré le fait qu'ils se trouvent là, au coeur même des souterrains, où les cris de souffrance et de guerre sont plus réguliers que partout ailleurs.
C'est peut-être pour ça qu'ils étaient si détendus: l'habitude. Rien qui ne soit inconnu des trois individus. La mission était d'ailleurs bientôt terminée. D'après les renseignements établis par leur propre patrouille, il ne restait plus qu'un buisson avant qu'ils ne retournent à la surface, fouler le sol sain et saint de l'Imperium. Trois cents cristaux et des poussières dans les poches, elle se sentait en vaine, la noble. Elle l'avait même dit, en riant, mais avec une touche de crainte dans la voix :

« M'oula, s'pas bon ça. »

Un sixième sens qui, sans aucun doute, lui aura évité la mort de peu. C'est ça, ou son expérience accrue des situations dites de danger...
Crrr-crack
La première pensée ne fut pas "Qu'est-ce que c'est ?!". Elle fut un geste. Le bras droit qui abandonne sa recherche de cristaux pour se déporter en arrière : la main droite qui se referme sur le métal froid d'un Lincoln qui en a vu d'autres.
La deuxième pensée fut un regard : sur les deux hommes qui prirent une seconde de trop à réagir mais qui allaient bien. Puis sur le plafond, lui qui, il y a des années, lui était déjà tombé sur le coin de la tronche. Du déjà vu.
La troisième tentative fut la bonne : Je savais que j'aurai dû fermer ma gueule...Putain.

Puis un moment de calme. Celui qui prouve qu'il y a un soucis. Qu'il est vivant, que son cœur bat. Ça fait : crack. silence, crack. Comme son cœur à elle fait : boum, silence, boum.
Mais le souffle de la mort est surplombé par le voix du Colonel qui donne ses instructions et se met aussitôt en mouvement. Lui partant au Sud, l'autre homme partant au Nord et elle, laissée seule contre le cœur battant du danger. Qui met son respirateur comme si la respiration fétide de la grande faucheuse lui arrivait déjà en plein visage, refroidissant la sueur qui perle sur son front, à l'en faire frémir jusqu'aux os.

CRAAAACK BLAAAAM
Le corps pivote, au ralenti. Les premières poussières tombent du plafond, quelques petits cailloux rebondissent ça et là. Un pas en arrière. Pas assez vite, pas assez loin, juste assez peut-être, néanmoins.
Puis comme il l'avait annoncé, le mur derrière elle, derrière le buisson, comme désireux de s'allonger sur elle s'effondre dans un dernier soupir...
Le bruit réveille les moindres insectes des souterrains. Il couvre le cri de détresse, les appels à l'aide, la toux rauque due aux poussières inhalées. Il fait taire le gémissement plaintif de l'humaine disparue. Et puis le silence revient. Il se pose délicatement par-dessus la scène. Tout est calme, il s'est passé quelque chose mais il ne se passera plus rien d'autre. La grande faucheuse a échoué et s'en retourne dans ses limbes, laissant sa proie aux bons soins du temps.

Qui s'écoule.
Combien de minutes ne sont passées avant qu'elle n'ouvre les yeux à nouveau, plongée dans le noir ? Des heures ou des secondes ?
Son seul indicateur la lâche misérablement. L'implant neural lui grésille dans le crâne, la date et le cycle s'affichent et s'effacent : 00ch00 le 0/000.0. Réinitialisé, déconnecté, obsolète. Tout comme son corps, emmuré vivant, incapable de bouger : ne se sentant en vie qu'à cause de la douleur lancinante qui parcourt tout son être en venant de partout pour se diffuser partout.

Criiick-shrack-criick-hmph
Encore des craquements. Des frottements de pierres contre roche. Ca vient de loin, de là-bas, hors de son caveau. Les secours arrivent. Le Colonel et le Franc-Tireur ont dû s'en sortir...Ou il a passé l'alerte en voyant mon absence de réactivité et...Non, ils sont vivants. C'est suffisant pour la réveiller : elle se force à ouvrir les yeux malgré les poussières qui s'y sont logés et font couler des larmes sur ses joues, y dessinant un sillon dans l'obscurité. Pour donner du courage, pour en prendre, elle bouge, bouge un peu, quitte à faire s'effondrer davantage la roche qui la recouvre toujours, son tombeau de caillasse qui l'oppresse et l'écrase à lui en couper le souffle.

Bip bip bip biiip biiip biiip bip bip bip
S.O.S. un appel au secours qui n'en est pas un. Qui est un « grouillez-vous, magnez vous le cul ou je vous y flanque mon pied si profondément que ça en réveillera votre dentiste ». Faire la fière par habitude, même quand personne ne voit. Pour ne pas abandonner et céder à la facilité : pas cette fois, pas cette fois non. Elle l'avait dit : je ne suis jamais morte dans les Souterrains, et c'est sans doute la seule réelle raison qui la fasse luter. Il y a le métal froid du lincoln dans sa main, ça serait si rapide, si elle avait la force de tirer, la volonté de...
Sous la roche, perdue dans l'océan noir et parfois éblouie par un faible rayon de lumière passant dans un interstice vite rebouché par l'éfondrement constant, l'humaine reste stoïque, ou du moins tente de garder son calme. Quand le son du tranchoir se fait entendre, elle se crispe, aussi douloureux que cela soit, essayant sans doute de se faire petite pour éviter un coup de tranchant perdu.
De temps à autres, son bras cybernétique, par des impulsions, rappelle son existence et sa situation précaire.

La lumière est aveuglante. Vrillant ses pupilles habituées à l'obscurité. Elle en perd la vue pendant un instant. Retour au noir. Les paupières se referment, épuisées, lourdes. Il est temps de s'abandonner un peu aux autres. De laisser les mains la saisir sous les épaules, tirer son corps désossé de son mausolée : la ressusciter.

BLAM !

« ...Vous avez entendu ?... »

VLAM !

« C'était quoi, ça... ? »

BLAM BLAM BLAM !

« REPLI !! »

Rust aura finit sa journée allongé dans un pauvre canapé plutôt qu'un lit, il s'était tellement ennuyé qu'il avait dû mettre les pieds dans le Sud pour un peu d'action. Les rues étaient presque vides, pas un écureuil.

C'est en se faisant réveiller par surprise du bout des lèvres de son amant et en ouvrant les yeux sur son visage qu'il compris que tout ça avais une raison d'être.

"Je dois filer à la réunion."

- "Quelle réunion?"

"Je peux pas t'en parler, il s'est passé des choses, c'est secret impérial."

Rust pince les lèvres en le laissant partir. Quelqu'un est venu attiser sa curiosité et c'était sans doute pas la meilleure des choses à faire.

Dans la soirée, une importante opération fut menée dans les souterrains par un détachement du Militarium et de la Réserve.

Je me rendis au Militarium dans la salle du sas en tant que scientifique du Quaerere Imperialis. Une longue échelle y plongeait à la verticale et disparaissait dans des ténèbres. Sans dire un mot, je m’accrochais à l’échelle et commençais à descendre avec une équipe particulière, constituée de tireurs expérimentés et de combattants émérites. Leurs pas lourds tintaient en écho dans le boyau. La puanteur s’intensifiait à mesure qu’ils s’éloignaient de la surface. Arrivés au bas de l’échelle, j’observais en silence les environs. Un long couloir s’étendait devant eux et distribuait la pièce fermée par une grande porte.

Dès le sas franchi, l’odeur d’humidité, de moisissure et de déchéance qui semblait suinter des murs me pris à la gorge. Nous entreprîmes l’ascension.

J’avançais prudemment dans le couloir aux côtés de mon équipe non loin du groupe d’Ingénieurs. Le lieu était plongé dans le silence le plus complet, seul le bruit de nos bottes étanches résonnait en écho le long du couloir de la galerie souterraine.

Arrivé à destination, les ingénieurs entreprirent de dégager un accès barré par des gravats, la progression était lente et la patience était de mise puis le signal fut donné pour descendre dans un trou béant mis à jour.

Tous mes sens étaient en éveil et analysaient le plus petit bruit. Je regardais mon groupe avancer, notre progression était lente. A une quarantaine de mètres en contrebas, je distinguais une couleur crème. J’évoluai lentement, attentive au moindre souffle suspect.. captant le léger déplacement d’air…

A mesure que mes yeux s’habituaient à la clarté, le décor m’apparut… l’électricité alimentant l’éclairage présent était en fonction.

L’exploration des lieux pouvait commencer...

La Rousse était avec Elle, à discuter. Allongée sur le lit, une main au dessus de sa récente blessure. Il n'y avait qu'elle qui savait l'étendue des dégâts. A se demander qui s'inquiétait le plus pour la jeune femme qui trouvait cela un tant soit peu amusant d'ailleurs.
Elle ne prit pas conscience qu'elle se faisait happer par le sommeil. C'est assez surprise et pâteuse qu'elle rouvrit les yeux dans une longue inspiration, un peu moins douloureuse que quelques cycles auparavant néanmoins. Les nanites faisaient bien leur travail.

Nous nous verrons très vite pour un ouvrage commun.

La Flamboyante - comme l'appelait une NI - envoya un message pour demander un éclaircissement, la Belle étant déjà partit durant son assoupissement. "Lis tes messages !" fût la réponse. Ce qu'elle fit.

"Une mission ? Totalement improvisée ? Gérée par les STV ?! pense t-elle, éberluée. Il était déjà 22C53 quand elle communiqua sur le canal pour prévenir de la mobilisation des techniciens qui... N'étaient pas disponible.
C'est ainsi qu'elle alla enfiler une vieille combinaison qu'elle avait mise durant l'expédition en dehors des murs. La Rousse ne savait pas à quoi s'attendre, alors elle mit également son armure complète par dessus, des lunettes de vision nocturne incorporée au casque, ainsi que le respirateur. Elle fit un tour à un cercle et prit des caisses rapidement, se parant à toutes éventualités. Rejoignant rapidement le Militarium, elle se rendit compte qu'il n'y avait que son adjoint et Néhémias dans son équipe...
C'était un nouveau coup pour la jeune femme. La branche des ingénieurs étaient tellement méprisée et mise de côté qu'ils en étaient là. Il fallait espérer qu'ils soient assez.

Escorte en souterrain, puis découverte des dégâts, impressionnant. Le mot Umbra résonna, ce mythe qu'elle n'avait encore jamais vu mais qui lui faisait froid dans le dos. Elle se rassura néanmoins en se remémorant les autres horreurs qu'elle avait vu qui faisait la taille d'un immeuble, au moins.

Précaution... Avancer... Lentement...

Son pouls s'accélérait, il fallait descendre, dans cet étroit... Conduit... Ce n'est pas un cocon, ce n'est pas un cocon... se répète t-elle mentalement tandis qu'elle gère la formation d'une équipe pour descendre en premier. Un combattant, Ludwig, Néhémias, elle puis le QI.

Ce n'est qu'une fois en bas qu'elle prit toute la mesure de la dangerosité qui s'annonçait. Ils allaient encore devoir affronter des créatures génétiquement modifiées. C'était clair pour elle.

-Qui êtes-vous?



-Nous aurions besoin d'un combattant avec nous. Petit et agile, de préférence.

-Nous allons vous faire descendre en rappel. Et... Par Hujan... aucun bruit ni faux pas nous est permis.

La corde grinçait sur le rebord du gouffre, alors que les Militaires tenaient nos vies à deux mains chacun. Un silence tendu laissait chaque petit son faire écho jusqu'au fin fond de l'abysse; notre respiration nerveuse et saccadée, voire même les ordres émis dans nos oreillettes.
Les petits cailloux qui se détachaient sous nos pieds, nous faisant trébucher par moment, faisaient résonner un crépitement quelques 40 mètres dans le vide, sous nos corps en suspension.

-Je suis là pour aider.

Le regard que les Militaires me lançaient était souvent froid, parfois curieux. C'était la seule réponse que je pouvais leur donner. Or, là maintenant, je me demandais si ce que nous allions découvrir en bas allait bel et bien nous être utile.

Ces cailloux sous nos bottes pourraient rappeler la dentition d'une exo-bestiole des plus terrifiantes. Je n'appréhendais plus qu'un souffle se fasse sentir.
Or, rien de tel ne s'est produit, et nos pieds franchirent le sol.

Main sur le pommeau de mon épée bien enlisée dans son fourreau, j'avançais avec l'équipe scientifique, silencieux.

Qu'aurais-je bien pu dire? Cet endroit... Cet ambiance...

Ce n'était pas sain.
Quelque chose se préparait ici, dans l'ombre.
J'étais hypnotisé par tout ces livres d'ingénierie et de science, signés de noms qui me sont familiers...
La propreté de l'endroit...

Les scientifiques bidouillaient, à la recherche de réponse. En bon combattant, je me tenais prêt.

Qui -ou quoi- se cachait là avait peut-être des réponses pour nous, mais pour l'instant...

"BIIIiiiiIIIIIIIIIIIIiiiiiiipppppp"

Un son strident. Je sursaute, poussant de mon pouce ma lame hors de son fourreau, comme un Gnoll sort les griffes par nervosité.

ANALYSE NON EFFECTUEE
PATIENT: ABSENT

Qu'est-ce que-?

"BAM ! VLAM ! BLAMBLAMBLAM !"

RESSENS




« Ils veulent que je descende en ST ? Mais je ne suis jamais allé en ST… »

C’est sur ce ton incrédule que le brave Ludwig s’adressait à son propre deck, pianotant sur l’interface holographique dans un grand bureau, les jambes croisées alors que son souffle régulier –et le vrombissement discret du terminal- berçaient la pièce. Toujours parfaitement apprêté, l’humain aux lunettes originales quitta son siège, tirant sur sa veste Buss pour en défaire les plis, afin de traverser un long couloir et arriver à une autre zone plus au Sud. Quelques minutaires plus tard, le voilà séparé de son fidèle pantalon Mills édition limitée violet, sa veste et sa chemise avec regret. Tout ça pour ne plus porter qu’un débardeur laissant apparaitre les tatouages dont il avait presque oublié l’existence depuis le temps. Dans la hâte, un pantalon Eye fit l’affaire et ce ne sont pas ses chaussures de ville qui le feraient reculer… Direction les souterrains avec toute l’équipe de choc monopolisée pour l’occasion.

« Je ne suis pas un combattant. Je suis un scientifique. Ne me faites pas rencontrer d’hostis, par pitié… »

Telles étaient les prières avancées par Ludwig, remontant frénétiquement ses lunettes sur son nez jusqu’à ce qu’il soit nécessaire de s’en séparer. Aussi terrifiant que ce soit de mettre les pieds pour la première fois en souterrains, et qui plus est dans cette zone à fort risque, l’humain trépignait d’impatience. Le frisson de la découverte, l’aventure délicieuse et savoureuse qui s’annonce sans se faire prier. Ludwig était tout bonnement électrifié par les circonstances. D’autant qu’il se vit confier la responsabilité de tout le côté ingénierie de l’exploration, une responsabilité à laquelle il ne s’attendait pas véritablement. Une fois l’équipe finale de l’exploration au complet et prête à partir, et après avoir perdu vingt minutaires à vérifier que cette porte n’était pas piégé, tout le monde s’élance comme un seul homme, le cœur battant et l’œil vif, prêts à en découdre.

« Après tout, peut-être que tout ira bien ? »

BLAM !

« ...Vous avez entendu ?... »

Parfaitement, oui. Ses poils se dressent, son souffle s’emporte, ses mots s’entremêlent mais ses sens sont parfaitement éveillés. Il est conscient, il est vivant, et il aimerait le rester. Mais le calme est revenu. Plus rien ? Peut-être que ce n’était rien. Ce n’était probabl-

VLAM !

« C'était quoi, ça... ? »

« J’ai pas envie de rester pour le savoir. » Ludwig commence lentement à reculer d’où il vient, malgré les vociférations de l’équipe de combattant sensés veiller à sa sécurité et celle des autre scientifiques. Mais là, non. Non. Ludwig ne peut pas. Ludwig le si bien élevé, Ludwig le si poli, Ludwig le Délégué Adjoint, Ludwig le magister… Même lui « ‘Chier… »

BLAM BLAM BLAM !

« REPLI !! »

« Je ne suis pas un combattant, qu’est-ce que je fiche ici ? Par Hujan… » Qu’il grogne en trottinant, grandement ralentis par tout le poids de son équipement, ses outils, ses malices et de ses craintes. Il n’est pourtant pas le dernier à rejoindre les cordes et à s’harnacher solidement la taille. « C’était quoi déjà ? Une fois ou deux pour remonter ? Merde. Merde. Merde merde merde merde merde… » C’est l’instant crucial ou son cerveau a cessé de fonctionner, c’est l’instinct de survie qui prit alors le dessus. Le bas, le laid, l’immonde instinct de survie. Celui qui lui a fait tirer sur cette fichu corde à 7, 8, 9 reprises pour être sûr. Celui qui lui a fait envoyer un com simple, reçu avec un peu de latence à cause des interférences :

 « Remontez-nous. Remontez-nous. Remontez-nous. »

Du fond de sa cellule ses petits doigts violets s'activent avec acharnement sur son com. Les yeux rivée sur l'écran. Recevant des messages de toute part. Rejetant les moins important les menaces et autres.

Qui sommes-nous pour ne pas vouloir sauver la vie ? Sommes-nous des bêtes sauvages ? Quand je voie des stupides dirent : On ne doit pas ce metre à jenous devant l'empire. On ne doit pas s'allier à nos ennemies. Mais sont-ils plus humains que nous ? Je pense que oui quand je voie de tel commentaire. Je vais continuer à me démener comme une bonne pour sauver des vies. Bien sûr je déteste l'empire, ils le savent aussi mais il ne me retienne pas contre mon gré.

La vie de mes amis est plus importante que mon ego, ou l'ego de n'importe qui. Alors je vais continuer dans l'ombre . À essayer de calmer l'envie de sang des rebelles et négocier Avec les impériaux. Sinon nos amis sont condamnés. Je vais continuer. encore et encore. Ma vie n'a pas d'importance . Seule celle de ceux en bas en as ...

(IMPORTANT !)

Des éboulis dans un trou, facteur d'intéressement koboldien jugé négatif.

Il y en avait du monde, un sacré paquet. Tous se donnaient de petits ordres, des nobles outrepassaient -pour une fois- leur autorité territoriale, certains s'érigeant comme leaders naturels, d'autres moins timorés comme amas de cellules juste bonnes à broyer.

Echec critique à la connexion des neurones en zone "funky".

Mais tout ce petit monde, jugé incapable, s'agitant apparemment sans raison particulière... ils avaiant tous une chose en commun. Non pas l'ennui fédérateur, ni la soumission instinctive face aux grosses voix portantes et encore moins l'altruisme.
Des poches. Ils avaient, -tous- et sans exception, des poches.

Routine de kobolditude activée.

Mieux encore, le tas d'aplatis sous les éboulis, en danger de mort véritable... si ils meurent, seront-ils téléportés au CDC alors que les APM restent sur place?
Pourquoi faire comme tout le monde et gratter la poussière à la recherche d'un peu de prestige quand on peut piquer ceux des écrabouillés?

Élaboration du dicton : La reconnaissance aux crédules, la gloire aux complexés. Mais les sous, ça vaut le coup!

Mais fallait-il déjà pouvoir les atteindre, chose pas facile même pour ceux qui s'activent, alors pour une glandeuse désabusée? Quelque chose clochait.

Correction du dicton : Si les moches sont proches, tape dans leurs poches.

Contribution : -152.000 crédits et quelques CI.

Les équipes de secours se relayent, dans tous les domaines, commandos, scientifiques, médecins. C'est un balai incessant. Nous sommes tous épuisés. On tient comme nous le pouvons. J'essaye de coordonner les équipes médicales mais nous sommes en sous-effectif. Nous devons aussi effectuer des rondes pour pallier au manque de militaires, tous occupés en permanence.

Je me repose un peu, veillant sur Nuntia. Femme d'honneur, elle a accepté une trève avec les rebelles. Demandé à ce que les captifs soient bien traités, que l'accord soit respecté. En bas, dans les souterrains, la tension est palpable. Côtoyer les barbares de si près me rend nerveuse. Ils se battent entre eux, vocifèrent, me toisent. Mais surtout je nous sens impuissants... J'imagine l'enfer que doivent subir les "prisonniers" en bas. Le manque d'eau, peut-être les dangers. Je me dis que la solution n'est pas la force brute. Qu'il doit exister un autre passage, quelque part, j'espère... Je me surprends à prier comme quand j'étais nemo. J'essaye d'agir, avec cette étrange impression d'être... au purgatoire.

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***




Déjà Quatre jours... Pourquoi était elle la ? pourquoi ? Trop de temps, trop de peur, trop de cri, trop d'horreur...



















Folie. Insanité. Hypoxie. Agonie. Enfermés. Abandonnés. Prisonniers. Sacrifiés. Enterrés. Dévorés. Affamés. Affamés. Affamés. Affamés. Affamés. Affamés...

S'amuse à World of deadcast confiner dans sa petite pièce carrée de deux mètres sur deux . Assises dans son lit les mains menotter toujours, pianote quelquefois sur son com . Sans grand intérêt .
Trouvant le temps étrangement long et la faim qui se fait sentir. Vivre libre ou mourir. Mais à quel prix ?
À par une obstination avec un con finit, sa journée fut longue et fastidieuse. Elle aurait peut-être dû choisir l'option on s'en branle et on massacre tout ? Nan il y a des amis et même son grand frère Elthed et sa belle-soeur Inori. Elle doit patienter.
Elle le doit pour son petit cerveau . Pour ceux qui croient toujours en elle.


-Ne soie par effrayer Ashley c'est qu'un moment, prend sa cool tu n'es pas en bas morte où je ne sais pas ...
-Mais je suis à leur merci !
-S'ils avaient voulue te tuer tu serais morte depuis longtemps.
-J'ai pas confiance en eux !
-La ferme et joue a ton jeux.
-Ta pas d'ordre à me donner !
-Mais si je suis toi connasse !

Un sombre tunnel, s'enfonçant droit dans les profondeurs dégueulasse et angoissante du S2. Une obscurité à peine troublée par une lueur pâle en bas. Et une question. Mais qu'est-ce donc?
à la nouvelle d'un éboulement dans les ST, le SI s'était mobilisé pour aller jeter un coup d’œil. Cryx, prévenu par Lady Sincinatti, pour faire partie de l'équipe du QI, s'était fait une joie d'aller explorer un nouveau mystère.
Troisième sortie de Cryx en ST peut être, dans cet environnement sombre et angoissant, suintant de saletés d'un autre temps en décomposition. Malgré tout il tenait assez bien l'angoisse, toujours excité d'aller dans de nouveaux lieux.

l'exploration du soir s'était bien passé, l'équipe descendu, dans ce couloir qui avait l'air fonctionnel là dessous, avant de devoir remonter.
Quoi déjà?... mais on a rien fait...
Fin de mission déjà avec la prévision de revenir le lendemain étudier.

Pourtant le lendemain aucune nouvelle. On l'avait oublié. Et c'est que le surlendemain matin qu'il avait apprit quelque peu décontenancé la nouvelle de l'enfermement d'une équipe en bas car ça avait mal tourné. Début de crise...
On faisait un appel aux cerveaux pour réfléchir alors ni une ni deux il envoya deux idées avant de rejoindre le groupe en formation quand il en eu été informé. Faire une foreuse à fusion, car moins de vibration, et faire un scan des sols au radar pour détecter d'éventuelles galeries et trouver un autre chemin. Accueilli froidement, écartée finalement parce que ci où ça. Hm soit. Il était pas là la veille pour savoir ce qu'il s'était passé. Demander à droite à gauche pour rassembler les info et se faire un bilan mental pour faire progresser les réflexions. Puis une autre idée, se souvenant d'une visite au labo d'Harlinde et de la vue de son petit robot crabe tout mignon.
- Et si on utilisait un mini-robot pour se glisser dans les interstices et tenter de rejoindre l'équipe en bas?

Adjugé. Lady Sincinatti fini par valider l'idée, et Cryx contact Harlinde sur le champs pour la mettre en branle, partant avec Yenahe pour la rejoindre au labo. D'autres idées se forment en parallèle sur plusieurs équipes. Finalement une mèche à fusion est adoptée, comme quoi on retrouve son idée qu'importe le détail de forme exact, et se fabriquent aussi de quoi soutenir et déblayer la zone lors du forage.
Ils passent quelques cycles avec Harlinde à préparer le robot, le modifier pour en fait un instrument de com, avec une liaison filaire pour ne pas perdre le contact et le téléguider. Une caméra, un micro et un haut parleur, de quoi renouer le contact avec le monde en bas s'ils sont encore là. Mais quand on dit ils, c'est plus Harlinde qui a bossé dessus, c'est son bébé et c'est une vautourde talentueuse dans son domaine.
Cryx allait chercher dans un salle à coté le câblage nécessaire pour relier le robot au pilote. 60 mètres, rallongé plus tard finalement à 90 mètres pour être sur.
Demander des autorisations de descendre, les obtenir, et c'est parti, on retourne dans les ST faire les tests préliminaires du robot.

Retour dans l'obscurité dégueulasse. Les plic ploc d'infiltration résonnant dans les couloirs, quelques pas furtif dans l'ombre de quelques bestioles inconnues. Les fusils braqués aux aguets. En retournant devant le trou avec l'escorte, voilà que peu de temps après arrivent quelques rebelles. ça se regarde, ça discute, finalement on apprend qu'il y a une trève, pas de confrontation. heureusement, la présence rebelles devient de plus en plus nombreuse au fur et à mesure des minutes qui filent. Et en quelques cycles, après des renforts d'un coté puis de l'autres on se retrouve à plus de 60 là autour de ce trou bouché.
Trop de monde... trop d'ennemi. Difficile à supporter. Il entend qu'une rebelle est blessée.
J'en ai rien à foutre.
ça parle de partout, il a du mal à suivre, les com s'affolent. Il se terre contre un pilier avec Harlinde qui semble encore moins bien que lui.
Shadows l'interpelle:
- Doc Cryx, vous pouvz venir soigner cette elfe?
- Non...
- Non?
J'en ai toujours rien à foutre. T'es sourd ou te faut un implant auditif, j'ai dit non.
Cryx ignore la suite, restant dans son coin. Ne le quittant qu'un moment plus tard quand il se rend compte qu'Harlinde est parti rejoindre l'elfe pour tenter de la soigner. Résigné il fini par venir s'occuper de cette elfe qui s'est pris un coup de kanuf. utilisant Harlinde comme globularde, à défaut d'avoir des poches sanguines sur lui, il referme machinalement la plaie, sans douceur, sans compassion, il exécute simplement son travaille avant de se retirer à nouveau dans un coin. Har remonte et il se retrouve seul. Seul au milieu de 60 personnes dont la moitié d'Hostis. Ses vieux travers reviennent, il se sent mal, oppressé, s'enferme dans sa bulle.

Début des tentatives. Il vient placé le petit robot sur les éboulis et le fait marchouiller dessus, cherchant pendant un moment un espace pour s'infiltrer. En vain!... Peut être forer d'abord alors.

Un confère outri rebelle amène sa foreuse mécanique de l'enfer. Cryx est plus que dubitatif, sentant même venir la catastrophe. L'engin est testé malgré tout, gueulant un vacarme de tous les diables dans la salle centrale.
ça va péter.
Le sol vibre, la roche éclate en morceaux fondu par les jets de plasma en avant de la foreuse.
ça va péter dans moins de 5 minutes!
Cryx s'est éloigné par sécurité. Finalement après un long moment sur le fil de la catastrophe et avoir usé toutes ses mèches, la foreuse est écarté après avoir foré un malheureux mètre. Reste 39...

La version impériale à fusion est apportée. Même si moins de bruit est plus stable, elle semble également trop lente.

Cryx vient se coller à certain des siens, à coté de la Legata. Perdu dans ses pensées, à réfléchir, caressant machinalement le petit robot comme un animal domestique. Trop fatigué il fini par décidé de s’éclipser, confiant le robot à d'autres de son équipe. Il se retire pour ce soir.

Le lendemain, à nouveau opé pour revenir aider. Pourtant. Silence radio. Ben qu'est ce qui se passe? les com qui bipaient toutes les trois minutes la veille au soir éteints. Il s'acharne à demander nouvelle, proposer son aide, et lutte en vain un moment. Que s'était il passé après son départ?
Mais bordel ils vont répondre!
Voilà qu'il constatait les soucis organisationnel qui s'étaient formé au cours de cette crise. Des responsables surchargés, des gens oubliés, aucune circulation d'information claire. Il fallait batailler pour tenter de s'y retrouver. ça le mis hors de lui.
Va boire un verre ça te calmera.
Cryx alla se caler dans un bar, toujours son com à la main. Toujours à batailler pour obtenir un rapport de situation. Ne pas lacher.
Ils font de leur mieux...
Pourquoi ne pas avoir fait de centralisation d'information claire? nommé des responsables transmissions, des em fixe relatant tout point par point? Combien de cerveau avaient été écarté faute d'être même au courant de ce qui se passe?
Putain arrêtes c'est pas ton boulot de gérer ça.
Trop tard sa tête bouillonnait déjà. Et ça l'agaçait. Et Sincinatti qui tentait désespérément de forcer à l'organisation, en vain. Pourtant à coté de cet apparent désordre, ça paraissait bien cadré si on comparait aux rebelles. Eux qui avaient une coordination encore pire, des équipes éclatées, des semeurs de troubles, pas de centralisation du tout. Quelques rebelles venaient se greffer sur les équipes impériales pour arriver à faire quelque chose.
à force de combat il obtient ce qu'il voulait quand même, en partie... Il ne su rien de plus sur cette histoire de second robot commun avec les rebelles, même par Harlinde qui était trop occupée.
Et merci Teo et Raxie de faire appel à lui pour le ramener dans la course. C'est parti.
Toute tension s'évaporant dès lors qu'il peut réorienter son esprit sur la mission.
Faire un scan des ST pour faire un plan. Tiens donc. Formidable comme tout ce petit monde tourne en rond pour finalement ressortir les idées qu'il a donné dès le début.
Les voilà avec Raxie et puis d'autres reparti pour cette mission avec leur matos. La situation a passablement évoluée, mais par une succession d'échec. Le petit crabe s'est fait bouffé dans une exploration de canalisation. Les forages sur le lieu même ont échoué. Et une équipe a fait un putain de trou gigantesque devant le mili pour rejoindre les ST et reforer de là vers les profondeurs désiré. Perte de contact.
ça commençait à faire long pour ceux en bas. Isolés, sans nourriture, probablement en mauvaise compagnie. Ils devraient peut être composer avec la seule humidité croupie qui pouvait couler sur les parois et quelques champignons moisis, si tant est qu'ils avaient ça.
à nouveau de long cycles passés dans les ST, d'abord en petite équipe, pour commencer à scanner la salle centrale au radar de sol, détecteur de métaux, détecteur thermographique et pénétromètre, pour cette fameuse "carte" qu'on réclame. A nouveau les ST s'emplirent de monde, impériaux et hostis, avec leur propre plan dont il n'avait connaissance dans le détail. La soirée passe...

Au lendemain rebelotte. Bataille d'informations. Plus simple. Rien n'a marché encore. Même le scan de toute façon s'est révélé peu probant hormis un grand nombre de canalisations. On est loin du plan rêvé tridimentionnel des couloirs et salles des niveaux du S2.
La Déléguée Hazel prévient d'une prochaine mission de scan des zones obscures, et Cryx se porte évidement volontaire.
Dans les fait ils n'auront pas à faire cette mission, les expéditionnaires réapparaissent comme ça. Cryx ne l'apprend qu'ils sont déjà tous au centre épidémio. Pas un seul message ailleurs pour prévenir de ce qui se passe. Au moins ils ont l'air sain et sauf. Quoi que... Sain? pas vraiment sain d'esprit non pour certain. Pauvre d'eux. Pourtant certain ont l'air d'avoir mieux tenu le coup. Quête du savoir, toujours, apprendre ce qui s'est passé. Cryx ramasse des bribes pour étancher sa curiosité.
Le voilà parti sur autre chose de plus médical qu'il connait bien pour les aider. Mais connaîtrait-il à l'avenir tout le fond de l'affaire d'en bas, il en doute malheureusement. Il avait fait au maximum de ces possibilités pour s'y intégrer à cette crise. C'était fini.

Classifié.

Verrouillé.

Démerdez-vous.

La machine infernale attendait son heure.


    Il s'était levé avec une gueule de bois atroce. Boire, boire, boire, toute la nuit...il voulait oublier, l'idiot incapable d'appendre de ses erreurs. Qu'importe. Une destinée plus importante se profilait, aujourd'hui. Il se leva de sa flaque de vomi, et se dirigea vers le CM, non sans s'être auparavant débarbouillé.

    La discussion était animée, personne ne trouvait de solution idéale. Des explosifs? Faire boum? Ah, quelle satisfaction sur le moment...mais aucune utilité. Le vautour les regarda, adossé au mur, combattant sa migraine plus qu'écoutant, déjà lassé des querelles et du manque d'organisation. Le lézard ex-LR AA semblait bien prendre les choses en main, de toute façon.



    Devant le silence gêné de l'assemblée qui parlait beaucoup, mais agissait peu, il prit les devants.



    Les choses s'organisèrent enfin, avec un plan en tête.



    La production s'activa, tissu déchiré, avalé par les instruments, refaçonné, filé, retissé, solidifié avec le cuir des ceintures, et finalement noué en cordes dans le fracas sans repos des machines. A côté, s'affairait le vautour sur les tables de kittage, transformant de simples ceintures en véritables harnais d'escalade aptes à soutenir les aventuriers les plus fougueux. Il était aidé par quelques mains occasionnelles et des coursiers qui amenaient les matières premières, avant de repartir aussitôt les mains pleines d'équipement.



    Le plumé consulta son deck, et s'interrogea sur la santé mentale du leader improvisé, avant de diluer immédiatement cette question superflue dans une bouteille de skiwi. Les plans étaient...ambitieux, surtout dans un laps de temps aussi court. Il alluma la scieuse à fusion, tout en sachant qu'il devrait être d'attaque pour quelques heures sup' d'entretien dans l'heptade...les machines d'une tech étant pour modifier, et non créer.

    Il commença à façonner la pointe, plutôt grossièrement, misant plus sur le phénomène thermique que le broiement physique pour le résultat. Les traits peu acérés, au goût de l'ingénieur déjà ivre, se profilèrent lentement au sortir de la machine hurlante et à l'agonie. L'engin prenait forme; d'un diamètre plus grand que lui, sa pointe brillante affamée de roche à briser.

    Déjà 20ch? Le temps est passé vite...mais n'aura pas réussi à le prendre de court. La tête métallique accrochée à son dos, quelques bouteilles dans le sac, et accompagné de sa jeune collègue qui se perdait sous les derniers baudriers, il prit la direction du CM. Après une courte errance dans les souterrains, il se trouvait face au cœur du problème.

    Que de foule! Il ne savait plus où donner de la tête, et perdit rapidement son assistante de vue, qui se sera avéré gérer les cascadeurs, incrusté de quelques impériaux trop curieux. Tant pis pour le moment, la machine, il fallait finir de l'assembler, apporter la touche finale. Un miracle né de bric et de broc, partant d'un moteur câblé sur des overboards, le rotor devant, prêt à se coupler, et deux pistolets plasma trafiqués pour chauffer la pointe. Une ceinture titane était placée pour permettre au conducteur écailleux de s'installer.

    Il fixa la tête en quelques coups de clé de 13 avec l'aide du reptile déjà excité par son nouveau jouet. Puis ils attendirent que les sondeurs impériaux finissent leur besogne, divertissant leur impatience irraisonnablement à coups d'alcool et de blagues salaces, rejoints même à un moment par quelques impériaux ennuyés, et par la sœur du bleuté.

    Les géologues et leurs éprouvettes laissèrent bientôt le passage à la foreuse rutilante. Perché sur ce qui lui servait de siège conducteur, le reptile démarra l'engin, après s'être assuré que le frère et la sœur étaient prêts à ravitailler les flingues plasma. Ils commencèrent à avancer fatidiquement en direction du mur de roche, le moteur criant, les plasmas chauffant la pointe, qui se mit à briller d'une lueur rougeâtre et avide.

    Les impériaux se reculèrent, impressionnés, étouffés par l'imposante présence du monstre. En haut, le lézard était calme, trop calme, tandis que les membres d'équipages en-dessous, aussi alcoolisés que leur chef d'un soir, jubilaient.

    La pointe perfora la roche de son métal brûlant, l'engin grinça, râla, grignota centimètre après centimètre la caillasse fondue, tourna, tourna! S'inséra, avança, sous le rire dément et hystérique de son cavalier; les affres infernaux s'illuminèrent, brûlants, revigorés par les charges plasmas offertes en sacrifice par le bras mécanique du corbeau. L'infernal amalgame avança encore, et encore, détruisit, broya, réduisit en cendres l'invincible obstacle.

    Mais la mécanique fatiguait, usée par les températures extrêmes, tout comme l'infanterie, dont la réserve en comburant se vidait inexorablement. Brûlé au second et troisième degré, le corbeau martyr s'effondra après avoir injecté l'ultime cellule plasma, tandis que le monstre s'immobilisa dans un ultime cri de désespoir, accompagné en cœur par son maître. L'immondice rendit enfin l'âme.

    L'assemblée, tout à coup silencieuse, prit un moment pour accepter cette scène de chaos et de folie absolus. L'instant de calme ne dura pas, les exclamations colériques, soupirs blasés et injonctions des médecins secouristes venant ponctuer ce tableau de déchéance absolu. Les fous furent rapatriés vers la clinique rebelle, tandis que le roi réfléchissait déjà à un nouveau plan encore plus tordu.

Pourquoi j'ai accepté d'aller rejoindre le groupe dans les ST... la curiosité... p'tite pute celle là...
La descente dans ce trou aux dents acérées avait déjà pas été simple, mais en plus les couloirs du souterrain.... ils étaient... ils étaient.... que... Ma nuque... un frisson... la puce, merde fait chier!

'rdel... qu'est ce que je fous là?
Et pis c'est quoi ce merdier sur les murs? On dirait des plaque pour couvrir des fenêtres condamnées comme dans une vieille maiso... des fenêtres... dans un putain de sous terrain... tu débloques Gab', t'es sous les ST, sous le S2...

Mais ça ressemble vraiment à des fenêtres bouchés... c'est quoi ici? c'est quoi toutes ces pièces?
Des portes, des plaques, les lumières qui sautent... des bruits... des coups... les respirations qui se coupent...



Ces coups qui résonnent partout, tout autour de nous... pas moyen de savoir d'où ça vient bordel?

On dirait une machine? y a un truc qui tourne à l'énergie ici?
Arrête de te mentir Gab', tu flippes... tu sais trés bien que c'est pas des machines, écoutes bien...



Y a peut être des prisonniers? des gens coincés?
Mais bien sur... pau'v conne... t'sais que c'est rien de tout ça... Vas y fait ta fière guerrière sans peur!

Une autre porte... l'ouverture et ....

MMMIIIKKKKKKKKKKK.... retenez là... elle va bouffer Mik!
Làààààà c'est mieux, tu vois, c'est pas des machines... et ça n'a rien à voir avec des "gens"

Une nuit dans cet endroit... une nuit, juste une et tu commences à perdre la tête, heureusement que vous avez trouvé cette pièce qui se ferme pour vous reposer hein? Dormir? Réfléchir? Faim... Ttssss... écoutes Gab'... tu entends?

C'est trop silencieux... j'aime pas ça!

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Il faut continuer, on doit avancer, oui voilà, marche ou crève, non... non non c'est pas ça... j'ai faim... sortir... j'veux sortir... j'veux pas crever ici!



Encore des couloirs, le silence, des portes... la porte ou l'escalier?

T'entends quelque chose? Vous entendez quelque chose vous? Moi non plus... Allons voir!
T'aurais p't'être du prendre l'escalier! Encore un coup de la petite pute!
Et pourquoi t'es passée la première hein?

Mais j'suis pas la première? et pas toute seule en plus? Là... Y a Poulpo et Gornald!
Regarde le résultat... un pas, la terreur se lit sur ton visage Gab'... t'es foutu... Y'en a 6 faces à vous... Matte le truc, elle fonce sur toi celle là, mais dégage Gab' Dégages!

Je recule, j'évite les bras humanoïde de la première, un truc bouge sur ma gauche, un peu au dessus de moi.... j'tourne rapidement la tête... merde, j'l'ai pas vu venir celle là..., une deuxième me choppe la tête et m'attire sur les griffes de ses "bras" fixé à son bassin, me lacère le visage, IIIIIIAAAAAARRRRRRRRRRGGGGGGG, j'me sens tiré sur le côté, oui... je vois Mik à travers le sang qui coule sur mes yeux Merci Mik... mer..., des dents acérés s'enfonce sur mon front et mon crâne, une troisième bestiole, attendait derrière moi, j'l'ai même pas sentie... elle a profité que j'ai un peu la tête en arrière pour... ggnnnaaaaaaaaaaarrrrrrhhhhhhhh, j'vais mourir... elles vont me bouffer... non... j'veux pas crever... j'veux pas disparaître... Mik m'arrache à ses crocs et à ses serres... j'regarde la bête qui semble se délecter de mes lambeaux de chairs. Tout bouge autour de moi... j'ai la vue trouble, Max? Max?, elle arrive... elle court vers moi, tous se positionnent pour le combat, des cris, des hurlements, des couinements...aller vas y Gab', relèves toi et bats toi!
Oui voilà, c'est ça... je sers mes doigts dans mes poings, tendant au maximum les griffes de mes Wolfers, je fonce sur la bestiole qui se repais d'un bout de moi...
fffffffrrrtttttt!!!
...
...
J'ai froid...
J'n'ai plus faim...
Je n'sens plus la douleur...
Je n'entend presque plus rien...
Juste... des bruits au loin...
Le calme... si apaisant...
Je baisse les yeux... le bras de la créature s'enfonce dans mon thorax, je devine ses griffes qui s'agitent de l'autre côté de mon dos, elle retire son bras... je tombe...
Je suis où? Max? Maxine?
Je n'entends plus rien, je ne vois plus que le plafond... il fait sombre... de plus en plus sombre... Y a plus de lumière?
Je suis... bien...