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Chapitre dernier. Czevak.

Créé par Inconnu le 18 Novembre 2013 à 22:39

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News — MAJ 4.11
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Inconnu Posté le 18 Novembre 2013 à 22:39 #1

Czevak Mordekhai

Chapitre dernier



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Merci de ne pas commenter sur ce topic, vous pouvez directement le faire sur les articles présent dans mon EDC. Lien en bas de chaque article.

Concernant le personnage Czevak, Il est en cryogénie d'une façon GP, afin de garder l'accès aux FP, et de ne pas perturber les espaces sur lequel ce personnage est modo', néanmoins, merci de le considérer comme simplement mort, sur votre deck, et n'importe ou d'ailleurs.


Inconnu Posté le 18 Novembre 2013 à 22:40 #2
La Poussière...






Ses pas étaient lents, des empreintes se dessinaient dans la poussière du sol sur son passage durant quelques secondes avant que le vent ne les effaces.
La tige de synthé-tabac se glissa entre ses lèvres, se consumant à chaque bouffée.

Acétone.
Uréthane
Pyrène
nicotine
méthanol
...
Combustion, transformation, ne laissant place qu'à des cendres.


Son visage se releva vers le ciel, ses yeux ne voyant que le smog, rejet de l'humanité.

Était-ce une météorite ? Une bombe ?
Savoir ne changerait rien, pas même nos croyances, après tout nous ne pouvions comprendre.
Essayeriez vous d’expliquer à un écureuil se trouvant sur votre trajet matinal où vous allez, ce que vous comptez faire et pourquoi vous faites cela ?
Vous pourriez toujours le faire, il ne comprendrait pas.
Il saurait simplement que sa vie n'a qu'un but, aider à notre survie.
Les échelles étaient différentes, mais le principe restait le même.

Et, de toute manière, le nuage serait toujours là.

Des cendres, de la poussière, une réaction des plus simple, où l'élément chimique réactif était l'humanité elle-même.
Ni création, ni perte, une transformation uniquement.


C'est un des plus grand principe de notre chimie, ne doutons pas, nous ne pouvons pas.

Si vous observiez ce smog, que vous regardiez sur la droite, verriez vous cet outrilien ayant consacré sa vie à trouver un médicament contre la peste grise et qui fut mort trop tard ?
Ou là, un peu plus au Nord, cette maison qui abrita plusieurs personnes riches, chacune d'un vécu et d'une histoire différentes ?


Les cendres touchaient le sol, son pouce et son index firent voler le mégot un peu plus loin.
Un fin sourire vint marquer son visage alors que ses pupilles se rétractèrent.


Réaliseriez vous que nous sommes ce mégot ?


Sa main droite se posa sur le haut de son borsalino, le réajustant de manière parfaite sur son crâne.

Ma vie fut consacrée à l'Humanité.
Oh, je ne douterai jamais d'avoir fait les bons choix, ou non, car les actes sont faits, penser à reculons serait paradoxal alors que notre seul but est d'avancer.

J'ai construit des châteaux avec cette poussière, j'ai levé une armée avec des mégots. Mais demain..

Il s'arrêta, observant ses pieds et les traces éphémères imprimées dans le sol.

Demain le vent soufflerait un peu plus fort, et la construction redeviendrait poussière.
Je suis immortel, mais dans la peur j'ai voulu construire une pyramide pour laisser une empreinte.
Le matériaux est mal choisi, mais pourtant j'ai foi en ce qu'un jour ces cendres deviennent stables.


Sa respiration était forte, son avancée reprit, la poussière derrière lui se déplaçant déjà au grès du vent.

Folie ? idiotie ? Ignorance ?
Nous avons tous foi en l'Humanité, alors que nous la savons instable de faits sûrs.
Pourquoi continuer ? Pourquoi nous tuer à cela ?
L'incompréhension. Nous sommes cet écureuil qui tourne en rond dans sa cage, sachant que le but de sa vie se trouve dans la mort, dans une transformation d'organisme à organisme.

Un jour, je deviendrai quelqu'un.
Cette phrase était dans la bouche de bien des gens, cherchant reconnaissance, un bout de mur vierge sur lequel on pourrait laisser une trace.
Mais tout s’effondre, tout s’efface.

Les échelles se confondent , se mélangent.



Le vent poussiéreux souleva son trench, irritant son visage, ternissant le filtre de son respirateur. Macro.

Le tissu s'use, les molécules se heurtent, et les atomes se dénouent pour se renouer. Embrasement, destruction, reconstruction, échange. Micro.

Qu'il est dur d'accepter que notre vie n'est qu'un pont menant d'un complexe moléculaire à un autre.
Création, complexification, dissolution. Aidant alors ce matériel à s'enrichir le temps d'une vie, nos âmes réduites à l'état de catalyseur de l'humanité.


Son poing se serra, une douleur le saisit.
Il tituba un instant, sa main retenant son corps, s'appuyant sur la paroi d'un vieil immeuble. Son respirateur se détacha, inspiration, extraction.
Le souffle coupé, laissant une gerbe de sang et d'organismes en tout genre dans une flaque rougeâtre.


Chaque jour je me sens mourir.
Né poussière, fait pour retourner à la poussière.


Un homme s'avança, le pas rapide, criant de vive voix.
-Lord, Vous allez bien ?


Face tournée vers le sol, il se redressa, prenant appui sur le mur et se tourna vers le curieux, glissant déjà une clope entre ses lèvres, un simple sourire figé sur le visage.

L'homme approchait toujours du Lord commençant à sortir une trousse de premier soin de sa vieille besace.


Un flamme lança la combustion de la cigarette, une bouffée transformant par étape le corps de nicotine en cendre.
La fumée recrachée vers le ciel, à la source, sa main droite prise d'un léger tremblement.


Lord ?

Un bref signe de main, alors que son borsalino se vit réajusté a la perfection.

Ne vous en faites pas, je catalyse.




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Inconnu Posté le 18 Novembre 2013 à 22:41 #3
...De nos fils disparus...






"D'une joie même, le souvenir a son amertume et le rappel d'un plaisir n'est jamais sans douleur." (O. Wilde)


Le champkros bulle dans un verre à pied des plus délicats.
Un sourire vient étirer ses lèvres observant la brune qui plonge ses lèvres dans l'alcool pétillant.
-Pensez vous que nous avons réussi ?

Un léger rire échappe à l'humaine alors qu'elle dépose la coupe dans un geste des plus gracieux, ses yeux roulant vers le ciel.
-Allons, les plumes sont toujours si douces même quand je les arraches, les rousses hurlent dans le vide contre vos fantasmes, et ma peluche court encore à la recherche de chimère.

Le dos du lord prend appuis sur le dossier d'un fauteuil en synthé cuir bleu dans une allure nonchalante
-Vous m'avez fait une belle frayeur avec votre plainte vous savez.

Un sourire dérangeant se dessine sur le visage d'ange de l'humaine, ses yeux emplis d'une passion incontrôlée.
-Vous vous faites vieux, je voulais voir si vous étiez encore digne de ma personne.
Puis, je devais évidemment taper sur quelques chose de familier pour attirer la confiance des méfiants qui pourraient oser penser que je vous aime.


Czevak la fixe, son regard perçant le voile qui cache les formes de son visage, l'index percutant le bureau par réflexe.
-Et donc ?

Elle se redresse sur sa simple chaise, mettant en avant ses atouts féminins dans un mouvement des plus aguicheurs.
-Nous avons gagné.
Je me rappelle encore pourquoi vous m'avez adopté, père.


Un rire sarcastique empli la pièce, son buste se penche légèrement en avant, l'extrémité de ses doigts effleurant une joue de l'humaine.
-Pour ne pas me marier avec vous voyons, c'est une évidence.

Elle s’offusque, prenant un air grave avant d'accompagner son rire du sien.
-Laissez les croire qu'ils peuvent nous comprendre, nous seuls savons ce qu'il en est.
Tirons sur les cordes de nos martyrs.


---


Les yeux clos, l'air pollué rempli ses poumons, la poussière portée par les forte rafales de vent irrite son visage.
-Le temps vous a eu, il a tiré sur vos corde, et vous voilà au fond du trou Erzebes.

Son inspiration est aussi douloureuse que bruyante, ses poumons consumés par la pollution y étant logée.
Ses paupières se soulèvent, sa vue brisée par le smog dans lequel il se noie, perdu dans ses réminiscences depuis le haut du mur.
-Nous avons passé bien des obstacles, prenant connaissance de choses nous dépassant, défiant le savoir à la source. Nous avons tué nos corps et malmené notre esprit alors que nous faisions abstraction des principes moraux et humains les plus primaires.

Les mains à l'intérieur des poches de son trench' au col relevé, le visage disparaissant dans celui-ci, cherchant à se protéger des restes de l'humanité brûlant sa peau au contact.
-Le futur s'annonçait merveilleux, l'argent de l’hypothèque faite sur nos âmes pesait lourd.

Son regard flotte sur l'horizon masqué, le pas lent, luttant contre les rafales de vent qui l'empêchent d'avancer.
-Il suffisait de tendre les bras pour saisir cette magnifique chimère.

Il s'immobilise, distinguant une forme se dessinant au travers du voile de poussière, ses muscles se détendent, un air serein gagne son visage, le brouillard masquant déjà le relief à sa vue.

Nous sommes les martyrs de nos rêves, et eux, ne se gênent pas pour tirer sur nos cordes.




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Inconnu Posté le 18 Novembre 2013 à 22:42 #4
...Recouvre...






« La folie, ce n’est pas de parler aux murs, c’est de les entendre répondre. »


193 Ab urbe condita
Heure inconnue
journée non exacte
en secteur Cinq.


Le cœur s'emballe, tente de s'expulser de sa poitrine, les yeux sont rivés sur le smog qui se soulève.
L'alarme retentit dans la ville, seuls ceux qui ne s'étaient pas précipités dans les cuves de cryogénisation d'urgence pouvaient profiter de la mélodie.
L'heure du jugement était venue.

L'esprit figé, les âmes condamnées regardent la mort s'approcher, leurs vies s'écoulant au bruit des sirènes toujours plus sourdes.
Le souffle se coupe, alors que la masse file droit vers eux, inévitable, inexorable destinée.
Genoux pliés devant l’entité divine venue des cieux, les mots sont murmurés, inarticulés.
Il presse ce qu'il lui reste de plus cher contre lui alors que l'approche bruyante de leur fin recouvre les hurlements et les pleurs.
Ses rétines se rétractent, illuminées par la majestueuse forme enflammée qui troue le smog dans une exaltation flamboyante, les étoiles s'offrant une unique fois à sa vue, en arrière plan.
L'impact a lieu.

La poussière se soulève, les corps broyés et envolés sous l'onde de choc alors que le smog percé se régénérè déjà, les sirènes célébrant sa renaissance, son festin.


---


La pluie d'acide frappe la baie vitrée du 12ème étage.
Sa respiration est lente, ses pensées se confondent et se heurtent.
Enfoncé dans son fauteuil de synthé-cuir bleu, un verre de Skiwi quelconque en main, l'ouïe encombrée par le silence, son regard se perd depuis les lumières de la ville jusqu'à la noirceur du smog.


---


Ce smog.
Agglomérat de poussière suivant depuis des temps oubliés l'Humanité dans sa lutte et sa survie. Épais, brut mais pourtant sculpté depuis des générations par les cendres nos frères. Il recouvre nos êtres et fait taire nos erreurs.
Il filtre la lumière et nous cache aux yeux du Père. Privés d'une désillusion certaine, témoins de nos ambitions inhumaines alors que nul n'a réussi là où ils ont échoué, que personne n'a saisi les occasions manquées.


Et le nuage grossit, se régalant des tragédies et des corps devenus froids, exalté par nos échecs, faisant de nous son repas.


Le premier jour de l'année est là, le Père perce déjà, la lumière fend l'agglomérat, Sa vue n'est plus gênée et Ses espoirs sont enterrés.
Car on lève nos verres comme autant de promesses en l'air, festoyant à la disparition de Son frère.
Nous aurions dû attendre et non Le laisser nous entendre nous mentir et nous taire quand on en oubli le deuil en flattant notre orgueil. Vautrés dans le confort de ce qui nous fut offert, ces biens retirés dans la mort, à son égal, à son frère.


Les corps envolés hurlent quand la luminosité les brûle, la poussière éventrée vociférant de douleur au même titre que notre Guide, L'Empereur.
De colère et de haine, de chagrin et de peine, le cri déchire la ville, inonde l'espace et le temps, rompt nos âmes et les fend.


---


Pris de surprise, la main ne tient plus le verre qui vient embrasser le sol. Ses yeux suivent le trait d'or qui vient trouer le smog pour se rependre sur la cité, signe, aujourd’hui, du premier jour de l'année.
Sa mâchoire se crispe et ses doigts pressent sa tempe, une expression de douleur déforme son visage qui se tourne vers l'elfe non loin, sereine et admiratrice devant la lumière qui réjouit le secteur.
Ses sourcils se froncent, l'incompréhension est lourde alors qu'il souffle une question.


"Ne l’entendez vous pas ?"




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« La folie, ce n’est pas de parler aux murs, c’est de les entendre répondre. » Citation de Laurent Houndegla


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Inconnu Posté le 18 Novembre 2013 à 22:43 #5
...Les masques que nous portons...







« C'est lorsqu'il parle en son nom que l'Homme est le moins lui-même, donnez-lui un masque et il vous dira la vérité. »



Lord retirez votre masque avec moi.

L'humaine au visage déformé par un vulgaire sourire l'interpelle, assise sur le lit, exhibant les reliefs de sa poitrine que des bras feignent de cacher, le drap recouvrant le reste du corps nu, les hormones électrisant encore la peau brulante, un regard ravageur aux pupilles dilatées posé sur lui

Entré °3 du journal : Mes derniers mots pour l'Empire
La manipulation, telle que présentée précédemment est donc un outil grandiose pour l'Empire et l'Humanité.
Le plus simple, ce qui a toujours marché pour ma personne, consiste à donner la vérité comme un masque, laissant croire à l'éventualité, ou l'espoir qu'un homme plus " sensible " se cache sous mon visage.
Il faut dire que l'argument de "l'image" à conserver pour l'Empire en tant que Nobilis, ou même autorité impériale est d'une grande utilité pour laisser supposer que si nous sommes rigide et sans réelle morale, c'est par obligation.


L'humain aux traits détendu détaille la jeune femme à ses cotés dans une posture pratiquement similaire, une main recoiffant vulgairement ses cheveux, ses lèvres s'étirant d'un doux sourire en lui soufflant ses mots.
- Vous savez bien que je l'ai perdu depuis un moment.

Ainsi, il est aisé de révéler un visage plus sensible, plus mielleux et de le faire passer pour votre véritable personne lors d'un moment prétendu intime et proche avec une autre personne.
Au delà du simple sourire jaune, dire à une personne ce qu'elle veut entendre, faire semblant de la comprendre ou même dévoiler des faiblesses inexistantes attire bien souvent la pitié ou la compassion, si ce n'est même de l'amour. Il ne vous reste plus qu'à faire croire à la réciproque.
Le visage que les gens détestent, celui qui répugne, passe pour faux, tandis que le faux passe pour vrai, car, tout est supposé.

Elle se penche à peine, la poitrine venant s'écraser contre la peau du lord, au même titre que ses lèvres contre sa joue.
Le visage féminin pivote à peine alors que les mots se glissent à son oreille

- Je vous ai détesté
Les doigts se déplacent sur son torse, la paume caresse la peau.
- Et maintenant que je vous connais, je crois que je vous aime.

Un androïde a dit un jour
"Quand les femmes se confondent à des outils jetables, ou des appâts vivants, on se dit qu'on est allé trop loin. Mais ce n'est pas pour autant qu'on arrête le massacre."
Le mot massacre est certes une exagération, mais la prise en compte des dommages collatéraux serait un frein, tout comme la morale peut l'être pour l'Humanité ; il y a des choix qui nous tuent, surtout quand ce sont les bons.
Mais qu'est-ce qu'un peu de terre retirée à notre sol pour le rendre plus fertile?
L'intention est bonne, alors le motif est justifiable.


Le Lord ramène une main sur l'une de ses joues, l'extrémité de ses doigts effleurant à peine son visage, répondant sur un même ton à ses mots
- Vous vous souvenez, votre ami ? Il nous a trahis..

Vous pouvez penser que ce n'est pas une chose à faire, pourtant c'est une simple question de don de soi, de sacrifice : quand cela fait plusieurs fois que vous en arrivez à un tel stade, l'autre importe peu.
La première fois, est douloureuse, la seconde, amusante, la troisième agréable.
L'acte en lui-même est mauvais moralement, mais il est utile, le choix est donc vite fait. Il suffit de jouer le jeu, le seul risque, gagnant ou perdant, c'est la folie.

Quelques heures plus tard, la rousse, cette fois habillée, est appuyée face l'otage dans l'angle de la porte, un sourire amusé collé sur le visage, un air des plus provocateurs.

Le bout du magnum, si froid, entre en contact avec la nuque de l'androïde qui ne bouge plus, une main trop proche d'un de ses katanas


Tous on eu une utilité dans ces jeux, que ce soit la traque de Kmaschta, la recherche ou le vol d'informations, le meurtre ou simplement la délation.
Ma plus belle réussite fut l'elfe ramenée du secteur rebelle. Le plus amusant, c'est qu'au moment où il lui furent révélés mes mensonges et mon jeu, elle n'a pas bronché. Une victoire. Elle avait compris.
Il est vrai qu'une personne aimant l'Humanité pourra comprendre, malheureusement ce n'est pas le cas de tout le monde.
Une femme a qui vous glissez des mots doux, simplement pour vous attirer les faveurs de son père, ou un collègue de travail dont vous feignez de comprendre les choix stupides, car trop moraux et donc partiaux, ne comprendra pas que le mensonge est une étape obligatoire. Sauf avec un peu de temps.
Il n'existe qu'une faille dans cette méthode. Vient un temps où on ne peut plus retirer son masque sans s'arracher la peau.


Le regard du Lord pose sur l'arrière du crâne alors qu'il articule quelques mots.
- Bonsoir monsieur Masaki. Un plaisir de vous revoir.




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« C'est lorsqu'il parle en son nom que l'Homme est le moins lui-même, donnez-lui un masque et il vous dira la vérité. » Citation de Oscar Wilde
« Nous portons tous des masques, et vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. » Citation d'André Berthiaume.
« Quand les femmes se confondent à des outils jetables, ou des appâts vivants, on se dit qu'on est allé trop loin. Mais ce n'est pas pour autant qu'on arrête le massacre.» Citation tiré de l'article à [edc]Kmaschta[/edc] - [art=http://www.dreadcast.net/EDC/Kmaschta/Article=9755]Rivalité symétrique[/art] -


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Inconnu Posté le 25 Novembre 2013 à 16:44 #6
...Et nous accompagne dans notre folie.





« Il n'y a parfois aucune différence entre le salut et la damnation. »

Jour 5 année 237.3.


Le sol vibre un court instant alors que la poussière arrive jusqu’à lui : la dynamite vient de sauter, le passage est scellé.
Les bruits de pas qui rythment les mots, le souffle court qui les déchire, la voix s’engouffre dans le micro de son casque.


Enregistrement vocal, entré N°1. 

Beaucoup me traitent de fou mais je ne suis pas certain que ce soit la vérité.
Serait-ce sinon pour cela que lorsque j'ai touché le fond, je n'ai pas sorti une pelle, mais une foreuse pour creuser plus profond encore ? Je me suis mis en marche vers les entrailles de cette terre qui n'est pas la notre à la recherche d'une chimère sans même regarder vers le ciel. Enfin, le smog.


La lumière blanche fixée sur l'épaule de sa combinaison tech fait vivre le lieu infini, les parois d'argile et de roche l'entourant, le tunnel se déroulant à l'infini devant et derrière lui, l'humidité gênant le passage de l'air au travers de son respirateur.

128 mètres de profondeur, 40 kilomètres creusés sur trois années ajoutés aux 800 déjà présent. La folie est facile à identifier : elle se colle sur tout et n'importe quoi, tant que cela tend à l’extrême. L’extrême qui est si peu pour certains. Pour moi par exemple.

Une autre raison pour me traiter de fou ?


Les pensés s'entrechoquent dans son esprit, ses yeux sont ailleurs, ses pieds s’emmêlent et les sacs trop lourds l'amènent à basculer en avant, son corps rejoignant la terre.
L'écho du choc se répète au travers du couloir creusé. Son regard reste perdu avant que la paume de ses mains ne se posent sur le sol pour l'aider à se relever dans un grognement des plus grotesques arraché à sa gorge.
Il s'époussette, son regard passant sur sa combinaison avant de reprendre sa marche d'un pas relativement lent.


Pourquoi est-ce que je marche en ce moment ?
Je crois en ce que je fais mais comment être sur que je ne me trompe pas? Je m'éloigne de l'humanité florissante, je lâche ma possibilité d'action pour essayer de chercher quelques chose de mieux encore pour celle-ci ou je m'auto-persuade de cela. Folie ?

A vrai dire, je ne sais même pas pourquoi je parle dans ce micro. L'espoir de ne pas voir ma vie s’effacer comme les empreintes dans la poussière face au vent, laisser quelques chose? Sinon, plus simplement, c'est pour me persuader que je ne suis pas fou ou me prouver que je le suis déjà.


Un rire nerveux emplit son casque. Il prend appui d'une main contre l'un des murs alors qu'il titube, le visage empreint de détresse.

Je fais cela pour un objectif précis et plus que de mourir en chemin, s'il n'y avait tout simplement rien, au bout ? Peux-être que je ne suis maintenant qu'un simple fuyard, un lâche persuadé d'être un héros qui trouve un prétexte pour courir dans le sens inverse à la moindre occasion.


Sa mâchoire se crispe, sa gorge se noue alors que ses neurones ne cessent d'augmenter leurs impulsions électriques prévenant du surplus grandissant de liquide lacrymal dans ses yeux brulants.
Ses doigts fuient vers son visage, stoppés net par la visière de son casque. Ses paupières se soulèvent de peur quand il sent son impuissance face à une émotion qu'il ne peux pas masquer.


Son pas se fait rapide, son corps plus vif, tournant sur lui même, s'assurant trop de fois qu'il est seul avant que ses mains ne heurtent à plusieurs reprises son propre casque, essayant de se rappeler lui même à l'ordre.
Ses genoux se plient sous le choc et viennent rencontrer le sol alors que le liquide translucide perle à un œil puis à l'autre. Ses poumons s'emplissent dans une grande goulée bien trop bruyante d'air filtré par son casque calmant son esprit secoué par les larmes intouchables qui humidifient ses joues.

Le temps continue son chemin, ne laissant que pour rappel un bip sonore de son indicateur PTI. Ses genoux se décollent de la terre presque boueuse et son avancé reprend au rythme de sa respiration.


Et si rien n'avait servi? Si en affirmant si fort mon point de vue, il n'était plus le mien. Il est si simple de persuader un autre et cela retombe forcement sur nous. Cette personne qui dans nos moment de doutes inavoués, répétera nos propres mots. Où est la vérité dans tout ça ? Après tout, je..


Sa voix se tait peu à peu alors qu'il redevient immobile, la lumière dévoilant le passage vers un tunnel bien plus grand, bien plus vieux.
Ses doigts caressent l'encadrement de la porte invisible alors que ses pieds le guident jusqu’à l'entrée.

Les corps démembrés aux APM hors service se dessinent sous la lumière de sa torche, mêlés aux marques violentes laissées par les Umbras entre les deux effondrements prévus pour limiter les pertes il y a bien des années, comme il venait de le faire plusieurs heures avant pour son propre tunnel.
Sa gorge s’éclaircit dans un écorchement rauque et il se redresse, comme prêt à faire un discours, son visage soulagé observant le décor.


Après tout, je pars à la recherche de mon Salut. Que ce soit par héroïsme ou lâcheté, c'est le but qui compte, et pas ce pourquoi nous agissons ainsi. Il y a bien des choses que nous ne pouvons comprendre.


Ses doigts rejoignent le clavier de son bras droit, l'holo écran de son deck orion s'allumant déconnecté du réseau matriciel, affichant de simples calculs déjà pré-enregistrés.


Lancement de l'opération le 2/233.2, aboutissement le 5/237.1, départ via le tunnel Calver le 5/237.3.
Estimation du temps de trajet, 25 jours si tout se déroule bien, avec prise en compte des facteurs vitaux de ma race à entretenir, ainsi que des éventuels ralentissements causés par les imprévus, 45 jours.
Rations emportées, en comptant les stimulants afin de maintenir mon corps. 20 jours.

Hauteur actuelle, 41ème kilomètre, tunnel effondré au point de creusage et au premier virage à huit kilomètre. Chance d'intrusion , quasi nulle.
Chance de survie au delà de 20 jours, 12,3 %, Chance d'aboutissement du projet, 1,02%, chance de retour... Trop infime, considération comme nulle.


Ses yeux se détachent de l'holo-écran qui s’éteint pour se porter une nouvelle fois sur les décombres, déposant un pied sur le sol de cet autre tunnel, comme il poserait un pied sur des œufs...

Jour 5 année 237.3, cycle 03.15
Ici ID 26572, enregistrement terminé.




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« Il n'y a parfois aucune différence entre le salut et la damnation. » citation de Stephen King


Page EDC
Inconnu Posté le 03 Février 2014 à 19:09 #7
Requiescat in pace






« Qui n’est jamais tombé n’a pas une juste idée de l’effort à faire pour se tenir debout. »


Jour 4 Année 238.5
43ème jour.


Son indicateur PTI est cassé depuis trop longtemps pour que la notion du temps soit encore ancrée dans son esprit alors même que sa propre existence ne signifie plus rien.
Le silence, le noir, le vide brisé par le bruit de ses pas maladroits, par son souffle irrégulier, par son ventre qui hurle et par une déglutition sèche.

Tenant debout dans son avancée de manière presque miraculeuse, enfermé dans une combinaison plus noire qu'orange, plus déchirée que son propre corps, sa gorge aride crache des mots sans qu'il ne s'en rende compte.


"Tiens bon"

Chaque pas devient un exploit quand un homme s'aventure sur un chemin trop grand, devenu infini à son échelle.
Ses mains moites tiennent une arme enrayée et sans balle, par réflexe.
Quand le regret de ne pas en avoir gardé une pour lui se faisait sentir, ses cordes vocales vibrent.


"Tiens bon"


Mais, les miracles ne suffisent plus quand ses pieds glissent sur la roche et que son corps usé rejoint le sol.
Le choc détachant son sac, éparpillant ses affaires, sa lampe torche se décrochant de son épaule pour glisser à quelques mètres face à lui, l'éblouissant avec ironie telle une divine lumière au bout de ce tunnel.

Ses lèvres maculées de sang bougent toujours, mais ses mots secs son inarticulés, murmurés.


"Tiens bon"


Ses paupières se ferment et se rouvrent, essayant de briser l'aveuglement qui se fait plus pesant, oppressant. Sa cage thoracique aux multiples cotes brisées bloque à son tour le mouvement de ses poumons perforés.

Un sourire se dessine sur son visage alors que son regard est rivé vers la lampe au loin. La rigidité cadavérique fige ce sourire blême sur le masque de cire dans une expression d'extase face au Salut, la sortie de ce cauchemar qu'il était venu chercher ... Il était mort depuis longtemps, du moins vis a vis de lui-même. Seul son corps se battait encore.

Vingt heures et sept minutes plus tard, dans un silence morne, une lampe s'éteint. A jamais.



.
.
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.........




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« Qui n’est jamais tombé n’a pas une juste idée de l’effort à faire pour se tenir debout. » Citation de Eduard Douwes Dekker


Page EdC
Inconnu Posté le 09 Septembre 2015 à 01:31 #8
Inconnu Posté le 09 Septembre 2015 à 01:31 #9
Dis aliter visum.




.........
« Il est toujours agréable d'être attendu et de ne pas arriver. »


.........

Agréable néant attendu et prié.
Délicat vide, taisant les maux et les mensonges, les erreurs et la honte.

Il aura fallu ramper et sombrer jusqu’à la plus sinistre démence solitaire. La face écrasée contre la roche dans une humiliation totale pour enfin apercevoir cette main tendue prête à vous mener à la traversée du styx. L'arrivée d'un salut vivificateur trouvant ironiquement place quand le corps se vide de son énergie. Le visage se crispant éternellement dans une ultime pose imitant la viande toute entière pour bientôt disparaitre dans la joie d'une décomposition nauséabonde et salissante.

L'effacement de tout sens dans un silence délectable.
Tendre rêve qui se dessine à sa portée, les paupières déjà closes, pressé de rejoindre Morphée.

........
.

26352000 secondes

439200 Minutes

7320 heures

.........
La longueur d'une décennie de complaisance dans un objectif semblant atteint. Compressé dans un battement de cil.
.........
- Il est inconvenable de ne pas accepter un présent, aussi empoisonné soit-il.-

.........
Vil temps à l'image de ces femmes trop aguicheuses et si chastes : celles qui font languir l'esprit dans les moments trop longs où notre imagination s'essaye à interpréter les envies de l'autre et abrégeant si sauvagement les rares opportunités qui se montre à nous.
.........
Quelle tragédie de ne pas arriver à satisfaire un désir.


Mais le réveil sonne quand ses poumons s'emplissent d'un air paraissant si brûlant et effrayant. La fin d'une possible utopie s’éclipsant face à la lumière qui laisse naitre l'ombre d'horreur de l'éternité dans l'esprit de l'homme.
Châtiment trop parfait que de rendre la vie à celui qui cherchait à la perdre sans l’admettre. Une effroyable punition dans l'accomplissement d'une prière se voulant morale d'une histoire qui devenait trop longue.

.........
-Assumez vos faits avant que je vous nargue dans dans la réalisation d'un souhait qui ne sert qu'a taire la culpabilité.-

.........
Les néons grésillant marquaient les murs de leur teinte pâle par intermittence, rythmant les respirations saccadées du fou qui se croyait rêveur, mais la vérité hurlait déjà à ses sens quand les cuves du centre semblaient se rire de lui dans leurs disgracieux ronronnement mécanique.

Il fallait avancer à nouveau dans cette confusion aussi épaisse que le Smog, battre des mains devant soi cherchant à inspirer un peu d'air pur, les paupières mi-closes se prévenant de cette poussière invisible qui imposaient à sa vue ce lieu trop familier.
Entier, vivant, cloné, et semblant si proche de succomber, se heurtant à une barrière invisible l'empêchant de basculer. L'esprit vrillant, s'évertuant en vain à fuir un mauvais rêve sans que la réalité ne se montre,
cloitré dans un état de choc face à la froideur de cette vérité, cherchant à prendre du reculs lorsque son regard se bloque, l'épiderme glacé.

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- Survivre, retrouver ce qui était si chère en revenant en arrière, c'est pourtant ce que vous aviez hurlé, ce que vous aviez désiré, non ?" -

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Son magnifique et nouveau communicateur gracieusement offert par ses assurances dans l'espoir de pouvoir à nouveau travailler en sa compagnie au vue de son cynique retour vibrait déjà. Trop d’appels, de messages et de sourires excessivement tendres qui déformaient ces même visage haineux et hypocrites quelques décennies auparavant. Quelques secondes auparavant.

Ces demandes de nouvelles, ces questions aussi stupides que les dialogues interminables sur la densité du smog alors qu'il suffit de regarder vers l'extérieur d'un bâtiment pour trouver réponses à ces faux débats.


Et le défilé continue, chacun apportant un mouchoir pour retirer les crachats antérieurs à son égard, qui avec le temps, avaient fini par sécher sur son visage.
L'odeur enivrante des discours dégoulinant d'éthique et de fausse sympathie visant à masquer l'odeur de leurs urine qui aura terni ses vêtements et dont les tâches ne partent plus.

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La dernière porte venait enfin se dévoiler à lui alors que ses pas chancelants avaient résonné dans ce dernier couloir, ce dernier tunnel tout du long de ce trajet interminable de quelques secondes, quelques décennies.

Il faudra rabattre ce fidèle borsalino vers son masque et sécher l'iode qui irrite ses yeux face à l'ampleur de la sentence, face à la répétition d'évènement si prévisibles et inconvenants.
Lisser de quelques doigts le col de son manteau tout en se contentant d'une bouffée de feux, de pollution et de mensonge en guise d'oxygène.

.........
- Pourquoi oser demander de l'aide, si c'est pour ne plus en vouloir ? -

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La paume de sa main venait se plaquer à la porte de métal aussi glaciale que ce qu'il risquait d'y avoir derrière, prêt à affronter à nouveau cette terrible femme aguicheuse et chaste qu'est la vie à l'image de son compère le temps.

Et comme à l’accomplissement d'une envie primaire, la peur et la lassitude venaient déjà, remplaçant le plaisir, la cendre recouvrant sa langue pour y laisser une trace par dessus l'amertume qui l'avait gagné dans l'arrivée improbable de son désir irraisonnable que de survivre, encore.

Quelle tragédie que d'arriver à satisfaire un désir.

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Spoiler (Afficher)

- « Il est toujours agréable d'être attendu et de ne pas arriver. »
Citation de O.wilde.
- «Il y a deux tragédies dans la vie: l'une est de ne pas satisfaire son désir et l'autre de le satisfaire.» O.wilde.
- Dis aliter visum « Les Dieux en ont ordonné autrement. »
- Article écris avec beaucoup de retard sur le retour de ce personnage
Inconnu Posté le 09 Septembre 2015 à 01:31 #10
Ab imo pectore.


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«Chacun de nous porte en lui le ciel et l'enfer. »

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Le temps s'écoule, fluide et silencieux, érodant pourtant l’œuvre de toute vie et les âmes qui osent encore se battre.

Trois années chargées de discours faussement altruistes, lestés et empreints d'un jeu politique longtemps mis de coté.
Des sourires hypocrites rendus aux rictus ornant les visages angéliques des prétendus vertueux.
Des coups de glaives reçus et offerts veillant à blesser le malin et achever le bon. Un bouclier élevé en retour, sans être sur de définir quelle sera la bonne direction pour l'orienter.

- N'oubliez pas que la pluie est acide ici bas. Oh oui! elle ronge l'acier, alors courrez. Courrez ! Avant qu'elle ne traverse ce qui vous protège et qu'elle ne s'attaque à ce que vous êtes, rongeant chair et os de manière définitive. -
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LuX

3/253.5 06c15

L'homme se redresse au bord d'un lit trop grand, vide et froid, les draps bien lisses et seulement défaits par l'ouverture qu'il y avait fait la veille pour s'y glisser sans conviction, le visage empreint d'une fatigue tenace que sa nuit pourtant calme n'a pas su effacer : une marque qu'essayeront d'effacer ses mains cherchant à le défaire d'un voile invisible avec tout autant de succès.

Une simple pression sur l’interrupteur suffit à faire lever le rideau métallique dans un grincement aussi sinistre que l'Aube de ce nouveau jour qui se dévoilait à ses yeux, dénuée de toute lumière gardée jalousement par ce smog si épais.
Et ce n'est que dans l'absence que le manque se manifeste, que ce qui semblait être un détail naturel se révèle être un pilier.


o0o

L'inconscience d'un être resté sans vie trop de temps, ou la prise de conscience d'un homme qui ne souhaitait plus l’être... Il avait pipé les dés à son retour et savoir où se trouve la part d'excuse ou de la vérité n'importe plus.
Ce fut un paradoxe, quand la machine l'avait rendu humain alors qu'il avait broyé ses engrenages et gelé ses données binaires avant de l'abandonner, aussi froide que l'acier de la lame qu'il venait de planter dans son ventre.

Il fallait retrouver les rôles d'origine et perdre ces sentiments trop vivants qui tordaient son ventre et crispaient son corps, l’empêchant de remplir ses poumons d'autre chose que de feu ; cette faiblesse béante qu'il fallait à tout prix protéger d'un premier bouclier.
Alors la lame reste en place, et les yeux se détournent de la silhouette à genoux et suppliante.
La plaie suinte, saigne, sur la simple volonté d'un homme qui voulait redevenir machine et d'un robot qui pouvait bien haïr d'être si humaine.


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V.anité

Deux mains posées à plat de chaque coté d'un lavabo immaculé retenant le poids d'un corps à moitié-mort, le regard rivé vers le seul qu'il lui reste à contempler, celui d'un reflet fade à demi-vide, à demi-fou.

Et un rituelle aussi humain que banal s'enclenche quand il s’apprête, faisant taire les maux visibles et les trace d'une somatisation persistante à celui qui, si longtemps, n'avait plus subi un telle sentence.

Alors le désigné Legat reprenait forme au travers d'un miroir, un maigre sourire au coin des lèvres tentant de s'auto convaincre que ce soir, le masque ne tombera pas. Qu'à sa hauteur, la misère des hommes les plus simples ne pourra plus l'atteindre.

Il avait tant convoité le retour de ce froid métallique, de cette expression machinale qui s'était avérée si onéreuse à retrouver, succombant à la vanité dans une sensation de satisfaction.
Retrouver ce qu'il est, au travers d'un reflet qu'il vient de truquer sans s'oser à passer aux aveux.


o0o


Retrouver une confiance en soi, se prouver à lui même que des mensonges pouvaient se transformer en vérité limpide. Qu'il n'avait pas abandonné le robot de chair qui à présent décorait l’asphalte sans que le résultat attendu n'arrive. Repartir d'une case départ, d'une haine à modeler et transformer au bon gré d'une envie passagère sous le couvert d'une finalité bonne à l'Empire. La méthode, le chemin était connu.

Le hasard lui avait offert l'opportunité de danser à nouveau parmi les fous, de retrouver une jeunesse en recommençant ses folies.
D'un pas leste, il avait guidé une valse à la poupée de cire dont la chevelure concurrençait la couleurs du Skiwi. Et le prix s'en était doublé alors que la cire fondait et s'écoulait entre ses doigts, l'exposant au froid, l'observant durcir et refroidir dans cette nouvelle forme modelée, faisant de lui un nouveau pygmalion à l'acier tordu.

Et pourtant, les regret remontaient déjà dans sa gorge, comme dans un relent, le souvenir d'avoir était un jour humain, la culpabilité faisait surface. Alors, le marionnettiste coupa les fils, un à un, jusqu’à abandonner l’œuvre inanimée dans un coin.
Seule, inachevé, victime d'un homme succombant à la vanité de se retrouver pour plier face à sa vérité de misère : n’être resté qu'un homme.


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-M-isère

Une tasse brulante au creux des mains, unique source de chaleur journalière diffusant ses brulures au travers de ses paumes, les yeux mi-clos, bercé par son esprit vagabond.
Un liquide sombre et fumant duquel s’échappe l'odeur enivrante annonçant le début d'une journée devient soudainement irritante dès lors que son regard ne se pose plus que sur un mobilier inanimé et trop neuf. Des espaces vides, comblés par des bribes de souvenir assez forts pour accrocher les sens mais toujours trop brefs pour le satisfaire.


Et sans avoir besoin de porter la tasse à ses lèvres, sa bouche se remplit d'une amertume profonde et indélébile à laquelle on regrette de ne plus pouvoir ajouter un peu de sucre glacé.

Le ronronnement mélancolique de la cafetière suffisait à achever cet instant si simple qui lui avait était volé, cette habitude banale mais réconfortante, un oxygène matinal, une scène qu'on ne peut pas jouer si il manque un acteur.
Et en tout temps, sans oxygène, l'homme suffoque.


o0o



Une angoisse trop grande de s’être menti à soi-même toute une éternité, une vague impression d'incompréhension quand il semblait ne même plus savoir où était le vrai, où était le faux embrumait son esprit en perdition.
Les ruines d'une ancienne fuite, les décombres d'un vieux tunnel, un livre usé remplis d'une vérité poignante ou d'un mensonge réconfortant, la misère d'une vie dans un lieu poussiéreux où
- la gamine au voile de dentelle - semblait apparaitre pour murmurer à son oreille.

Ce tout qui l'avait poussé à se livrer à une inconnue avec l'excuse d'exprimer sur une toile une gerbe de sentiments qui entouraient à présent sa vie, qui n'avaient plus de sens...
Mais immanquablement, ses regrets disparaissaient trop vite en oubliant la dernière expérience dès qu'il s'était agi de souffler quelques mots entre des plumes, se sentant déjà prêt à nouer ses fils sur celle qui se transformait malgré lui en nouvelle participante à ses folies.

Il fallait hurler ses peurs, pointer les terribles évidences du doigts, s'accusant soit-même pour la pousser à prendre la fuite. Témoignant du dégout pour ses gestes inévitables, son être vociférait, tremblant à l'idée de ne pas survivre à plus de culpabilité au travers de ce corps dont le cœur avait diversifié ses activités, semblant s’être lassé de ne faire que pomper du sang pour concurrencer et tromper sa raison.

Mais le visage entouré d'une écharpe de plumes tournait au pourpre, prenant soins de nouer elle même les ficelles d'un jeu mortel au détriment de toute mise en garde, sachant l'un et l'autre que le retour à la réalité sera fatal.

S'accordant à partager un empire de saleté où la banalité et la misère se voyaient élevés en royaume, il brisa sans plus de remord la poupée de céramique qui s'était ironiquement raccrochée au robot de chair pour ne pas sombrer, jusqu’à ce que celle-ci succombe.

Mais ils savaient, la marionnette, un jour ou l'autre, désirera tirer sur ses fils. Brisant les doigts du maitre.
Il ne manquait plus qu'a découvrir la place du chacun au travers de l'acte final...

& Nothing Else Matters. ~ ♪♫

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Graviora Manent.

Le pire reste à venir.


3/253.5 19c47-

Le buste incliné vers l'avant, il relève ses jambes lourdes pour glisser ses chevilles enflées dans des bottes d'un bleu délavé et volontairement trop large, forçant sur ses mollets endoloris pour se redresser en manquant de souplesse.

Puis il tire les sangles et autres attaches de son armure autour de son buste pour l'ajuster au plus proche de celui-ci, accusant son poids en loupant une respiration, saisi par le contraste avec la légèreté de sa poitrine vide.
Ses mains fixent une paire d'épaulettes pour élargir sa carrure et porter avec moins de difficulté la charge d'un monde qui avait écrasé le siens, emportant ses rêves.
Pour couronner le tout -ou le rien, l'homme visse une casquette par dessus un crâne, contenant la confusion qui pourrait s'en échapper et affichant un symbole qui au détriment de sa vie s'était gravé dans son être.


Un geste ferme ramène à lui la bandoulière qu'il passe autour de son torse pour fixer un fourreau retenant une lourde épée à deux mains dans son dos laissant ses mains libres prête à accueillir à tout moment la claymore au manche travaillé et marqué par les vies dont elle s'est emparées.
La sienne comprise.

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3/253.5 20c55-


L'armure vide s'avance au travers de la pièce exiguë, hochant brièvement la tête en direction de sa garde personnelle qui s'engouffre derrière lui, la marche rythmée par les claquements de bottes jusqu’à pénétrer dans la salle immense, inondée par une population rassemblée pour écouter le seul et unique homme qui n'avait plus droit d'en être un.

Celui qui s’était battu pour retrouver son détachement, se voyait abattu par la perte de ce qu'il avait accepter de garder en lui, par ce vide creuser à la pioche dans son torse, une fuite silencieusement mortelle. Dans l’effondrement de son royaume de misère à l'ouverture des portes d'un autre fait de marbre.
Il lui avait suffi d'un instant d'inattention pour trébucher, se retrouvant face contre le marbre froid et glacé, se noyant dans une flaque de boue, ruine d'un empire personnel qui venait tâcher la pierre noble.


Ses épaules semblaient craquer sous le regard du légendaire buste de Basalte qui, toisant l'homme aussi vivant que la roche, s'amusait à lui murmurer sa petitesse.


Ses mains s'accrochent au pupitre, alors que son regard se pose au loin, sur l'évidence : l'Inévitable qu'une autre avait observé bien des années auparavant, héritage transmis au levé d'une aube sans soleil.

Sa voix s'envole dans la salle, propulsée par ses projets d'une autre vie, par des convictions taillées de colère qui hier auraient appartenu à un passé lointain tandis que sa gorge s'écorche, sang se mêlant aux promesses d'un avenir pour lequel il se fera lui même bouclier.

Cette fois-ci, sa main ne rejoint pas son cœur qui ne bat plus que pour le faire survivre, mais bien les cieux. Ouverte prête à recevoir la suite d'un châtiment promis, scandant une phrase qui n'avait jamais eu autant de sens, secouant l'air et électrisant sa peau.


" Audere Ultima ! Ad Majorem Impérator Gloriam ".


La foule ajouta ses tonnes de pierres à la lapidation dans la reprise de la locution aiguisée comme une lame par les jours qui venaient de s'écouler. "Tout endurer", oui... ô combien. Une devise qui devient supplique. Un genou au sol, une main vers les cieux.
Si haut, mais si pauvre.
Si puissant, mais si seul.


« Monstre de vanité, prodige de misère, Je ne suis à la fois que néant et grandeur.»




♪ ~ I'm gonna hunt you down
~ You can run
You can hide
You can pray ~

But I'm gonna cut you down ~ ♪

- Et maintenant, Lord. Voyons combien de temps vous pourrez vivre avec un cœur éteint. -
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Spoiler (Afficher)
► «Chacun de nous porte en lui le ciel et l'enfer. » / Citation de Oscar Wilde - Le Portrait de Dorian Gray
► « Monstre de vanité, prodige de misère, Je ne suis à la fois que néant et grandeur.» / Louis Racine - La Religion
► La gamine au voile de dentelle - Pour ceux qui pourrait ne pas l'avoir connu - Erzebes
► « la marionnette, un jour ou l'autre, désirera tirer sur ses fils. Brisant les doigts du maitre.» - Référence tiré de l'Article EDC -Chaotique- écris par Misery.
► D'autres phrases sont inspiré/Marqué en références de certains textes de joueurs, ou simple chanson que j'écoutais en écrivant l'article - Des clefs volontairement ou non retenue et réservés à certain
► Un Texte long, qui veux retracer dans un résumé" bref "qui oublies bien des détails le chemin de Czevak depuis son retour, jusqu’à il y a peu. Malheureusement, je ne peux pas écrire un livre non plus.
► D'autres références/Clins d'oeil là encore sont ajustés au travers du texte ou les visés pourraient se reconnaitre, Avec du reculs c'est un texte qui recèles d'un grands nombre de passages verrouillés, en espérant que cela ne soit donc au final pas trop confus pour un regard trop extérieur.
► Et par ce que quand même - Musique écouté lors de l'écriture - Qui on inspiré le texte :
Lissie - Nothing Else Matters (Metallica live cover)
The Hit House feat. Ruby Friedman – Hunt You Down
Muse - Time Is Running Out
Muse - Hysteria
Johnny Cash - Hurt
Inconnu Posté le 09 Septembre 2015 à 01:32 #11
Rigor mortis.



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«Quoi de plus lucide que la peur ?»

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- Tu pensais réellement que je pouvais avoir tort ? -

Une main tremblante se tend maladroitement vers les lèvres de son propriétaire venant y glisser le filtre d'une cigarette.
Seul le crépitement de la combustion en cours se fait entendre avant que la toux grasse de l'homme malade ne prenne le dessus, le tube glissant sur le sol, après s'être échappé de ses doigts, pour y rouler en laissant derrière lui une traînée de braises rougeoyantes.

Et la petite fille continue de murmurer les mille et une vérités dérangeantes à son oreille, insinuant en son être un nombre de peurs que jamais il n'aurait cru réelles.
Sa main balaye l'air de côté pour chasser ce fantôme intemporel, alors que ses jambes tentent de le porter vainement. Témoin de sa faiblesse, spectateur de sa propre chute, et quelle chute...


Le Deus Ex Machina ne dure qu'un temps, et Damoclès ne lui avait pas cédé sa place pour rien.

Notre immortalité ne tient peut-être bien qu'a un fil. Du moins à une puce. Une prouesse technologique qui semblait connaitre l'érosion du temps et des sauvetages miraculeux autant que les pauvres mortels qui en étaient équipés.
Les secondes résonnaient dans le crâne de celui à qui la puce faisait à présent défaut. Un compte à rebours biologique tordant son ventre et crispant son crâne dans une migraine absurde à la douleur abstraite. Sa respiration s'arrêtant sur chacun des battements de son cœur de peur de perdre le rythme.

- N'as-tu pas encore des choses à faire ? -
- Lui as-tu avoué ce que tu as fait cette fois ? -

- As-tu la conscience tranquille ? -


Son esprit débordant d'actes manqués, de mots oubliés et de projets sur l'avenir.
Comme si, en cet instant sa vie n'avait jamais été plus importante que tout ce qu'il possédait. Lui, qui avait offert des clones en l’honneur d'une Icône, lui qui s'était ôté la vie comme on puni un enfant, serrait ses poings dans le vide, cherchant à garder un semblant de contrôle aussi brillamment qu'il pourrait retenir de l'air au creux de ses paumes.


Son cœur s'emballe, alors que l'iode lui arrache les yeux, ses poings se desserrent, ses pieds se perdent et il perd pied sombrant de flanc contre ce sofa aux couleurs qui ont guidé ce qui était en train de le fuir. Sa vie.
Son être se débattant, rageant contre cette pente horriblement glissante à laquelle il ne pouvait trouver aucune accroche, aucun espoir, aucun répit

Puis après l'allégro vient l'accalmie, et les douleurs s'effacent dans une douceur extrême, si bien que la seconde d'après, le souvenir de ces maux physiques était déjà oublié. Son être, lui, grelottant de peur, se voyait rendu muet sans qu'un dernier instant ne lui soit offert à s'égosiller. S’enfonçant lamentablement vers un abysse inconnu, trop connu.

Et, telle la dernière note d'une musique vidant de son souffle un orchestre et son publique, son soupir s'accroche au derniers battement de son cœur, là où l'esprit s'évade et disparaît pour ne laisser que la fatalité derrière lui, cette enveloppe morte et rigide qui autrefois offrait un semblant de vie.


"J'avais un monde à te faire découvrir, une chose à t'offrir, et quelques mots à te dire. Mais tu ne le sauras jamais.".


Modérateur Posté le 20 Février 2017 à 15:06 #12
π


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“Chaque fois qu’on produit un effet, on se donne un ennemi.
Il faut rester médiocre pour être populaire.”


05Cycle43


Assis en tailleur sur une chaise des plus banales, le regard se jetant au travers du prisme qu'est sa fenêtre pour n'observer que des lueurs colorées et vagues dansant dans des ruelles sombres et dénuées de vie. Quand les éclairages se mènent une guerre sans merci, dans un silence de mort, à laquelle l'aube mettra un terme sans se soucier de nommer un vainqueur. Brisant ces histoires nocturnes et l'esprit d'un bon nombre d'Hommes attachés chacun à son histoire et ses folies avouables quand le soleil n'essaye même plus de traverser le smog ou affalé au bord d'une ruelle, vomissant la fierté et l'alcool qui l'aura porté toute la nuit, ou encore déjà si seuls, annonçant la fuite inévitable de la présence interdite enlacée à leurs cotés.

Le calme d'une musique rompt la froideur du silence, l'écran de son deck s'illuminant d'un millier d'informations pour masquer une solitude factice, mimée, souhaitée rien qu'une nuit, insultant misérablement le corps endormi dans la chambre à coté. Celui de celle qu'on ignore égoïstement aux dépends d'un flux binaire.

L'air chargé de cette fumée légère et toxique dont nos esprit se moquent au détriment de nos corps. Cette dernière tige allumée une dizaine de fois ne faisant que reporter à plus tard les indécisions et les maux de demain,
qui étaient déjà ceux d'hier.


Les doigts battant sur le clavier de ce deck passé d'âge, les cernes donnant un éclat lugubre au regard figé sur l'écran guettant un signe d'activité inhabituelle tout en suivant son schéma ordinaire.
Surveiller, observer, communiquer, apprendre, s’immiscer, espionner.
Un rictus à l'extrémité de ses lèvres le trahit quand les informations lui donnent raison quand elles l'accompagnent dans son sens, qu'elles lui épargnent de faire toutes ces combinaisons de touches répétées bien trop de fois jusqu'à arriver à ses fins. C'est qu'il en faut bien des sacrifices pour faire vivre un Empire.

Dis moi qui tu es, je veillerais à tout transformer. J'arrangerais l'histoire au gré de mes envies, je te mentirais, je jouerais et te tordrais les doigts pour gagner : la victoire, ce concept qui diffère autant de fois qu'un esprit arrive à s'approprier sa définition.
Puis ces voix familière brisent le rythme des notes tordues, celles trop subjectives, et ces autres trop omniscientes comme revenues d'entre les morts. Ses doigts n'écoutant finalement même plus, l'amenant parfois à se jeter dans ces pièges matriciels qu'il connait déjà. Ceux-là même qui lui feront allumer un nouveau tube de tabac le temps de résoudre encore un hypothétique problème de manière toujours aussi virulente. Quand prévenir s’accommode d'un zèle démesuré,
d'un sourire débordant a la commissure d'une paire de lèvres.


Puis le jour se lève, et l'homme perdu au milieu de cette cité sous-peuplé sent sa gorge se serrer, l'esprit parfois léger, ou brisé, il sait. Que le néant n'est pas une finalité sans pour autant qu'il puisse accepter son arrivée.
Le mégot vient finir sa vie à coté de ses pairs dans un cendrier déjà plein de la veille, une main rabattant l'écran du deck de manière presque sentimentale, le silence reprenant les rênes, la lumière se jouant de la nuit et de ce qu'elle cache.
Et dans l'arrêt de ce flux, de ces informations, ces échanges, l'homme disparaît, englouti par tout un univers qui s’effondre sur lui même, emportant ses lois, ses règles et ses âmes qui le font vivre pour les faire taire jusqu’à-ce que la nuit se présente à nouveau

Mais pour l'heure il faudra rabattre sa capuche par dessus un crâne encombré d'irréels et de lois étrangères à notre monde. Et il faudra marcher, attendant que l'obscurité revienne, cette amante inlassable de se faire désirer.


Spoiler (Afficher)
Citation O.W , histoire de pas changer.

-♪♫♪♫-

Un article qui tombe assez de nulle part. L'occasion de revenir faire des remerciements plus d'un an après, le temps de prendre le recul nécessaire, sur ce jeu qui nous aura filé des cernes incroyables, qui nous aura fait sauter des repas, cramer des casseroles, zapper des rendez vous, et envoyer chier bien des choses dans nos vies.

J'ai jamais été pour ces grands pavés HRP, remercier jusqu'au chien du voisin de nous avoir accompagné. Mais bon soyons fous.
Avec ce recul, je vais être redondant sur les autres pavés de Jd en disant que ce jeu a pu me bouffer des heures folles, heures que je serais pas près de regretter vu ce qu'il a pu m'apporter, au delà du simple divertissement mais aussi des rencontres qu'on fait dans ces communautés à petit comité où on trouve de quoi lier des affinités plus ou moins fortes.
Pour ces souvenirs de nuits blanches accroché à mes clopes les yeux sur l'écran.
M'alors, merci à vous tous, de m'avoir accompagné sur ce bout de chemin, de plus ou moins loin, en ayant impacté mon jeu plus ou moins fortement. Parfois on s'aime, parfois non, c'est le jeu après tout.

@Sachin Le vieux de la vieille qui m'a filé du jeux des mon arrivé, je sais pas si t'es encore là, mais bordel tu m'a vendu du rêve, comme la plupart des gens ici en faite.
@Zalaniz La première a m'avoir envoyé en prison, après moins de 12 heures de jeux je crois, merde alors.
@L'Afterlife. Et oui le tuto nous guidait dans le bar le plus proche a l'époque, et j'étais tombé sur ce bon gros rade de basse ville. Les vrais savent.@Kananera@Rei@Halinna@Muse@Mianco
@Muse/Pistache Tu m'avait déjà bien accroché avec muse à l'époque, j'avais espéré un retour du Jd, et voilà l'arachide premier du nom qui débarqué frêle comme un écureuil, le mentor qui dépassa le mentor pour le dépasser à nouveau, ça tourne à la farce.
@Mianco J'crois que t'es le premier perso avec qui j'ai pris contact, si le joueur rôde encore, je t'ai pas oublié !
@Ricou Pour le Troll Général qui passait pas le Sas et parlait bien souvent trop fort. Merci encore Mon Général !
@Raskass Pour ces nuits à ce succéder à deux à changer le digicode du Militarium, la bonne époque ou on crevait deux à trois fois par jours. TMTC
@Shivah Je crois que jamais personne ne m'avait mis autant la rage que toi vis a vis de tes action IG, mais qu'est-ce que c'était bon. ( jesuispasmaso.)
@Uriel Je sais que t'es toujours dans le coin, j'espère en tous cas, ce s'rait con que non.
Personnage insuportable avec un joueurs qui lâchait jamais l'affaire, au final on aura passé notre 59 ensemble, beaucoup trop de souvenir, pas forcement bon, mais Toutout quoi ! Ou l'autre juste en bas si tu t'en souvient !
@Minibix Le coup de l’arbalète, j'en rit encore.
@Vendicando @Boobs par ce que le coup du tournois c'était franchement cool, Qui aurait pu dire que mon perso élève par la racaille finirait comme ça . Faut dire que Requiem avait pas aimé ça à l'époque.
@Requiem d'ailleurs, à l'époque ça devait êtres @Lambda@Sernine@Gecko@Domingo@Manerina La dream team. Sans mauvais jeux de mots, c'est un peux dans le désordre, et j'en oublis surement, mais quand on revient à la racine des maux.. Au final pour pas grand chose, finalement ça a était une étape décisive dans l'évolution de ce perso, et rien que pour ça, merci.
Nb : Mané, parapectum ♥
@Miranda Par ce que tu m'a fait rire a chaque fois que je te croisais en jeux ou ailleurs avec ton sâle nightcore des bas fond. J'oserais même pas remémorer les conneries faites. ♪ ♪♫♫
@Kmaschta Sale con. ( désolé les modo. ) Je crois que la racine est vieille là encore. En même temps quand on traite le militarium de Zoo, faut pas s'attendre à se faire des amis, mais j'ai jamais autant aimé joué une confrontation avec quelqu'un qu'avec toi. Si c'était faire, je changerais rien.
@Zartam je sais même pas quoi dire, en faite je cherche une anecdote qui aurait du sens, j'ai beau cherché, que ce soit la nomination de Czevak Général, ou ces moments ou y'avait du pétage de plomb au Cdo.. rien n'a de sens. T'es un mec parfait, change rien, puis de toute manière ce bigup n'a même pas besoin d'avoir du sens, alors meap.
@April J'ai jamais pu t'encadré, mais je sais même pas pourquoi ! La seule chose que je pourrais assurer c'est que c'était réciproque, c'doit êtres le Karma ou l'une de ces choses autre de notre pauvre petite compréhension. Mais tu m'a quand même foutue Acivis ! On pouvait même plus frapper les gens en cellule tranquille.
@Alleria Pour ce que t'a apporté au jeux, la façon dont t'a su modeler mon personnage, et cette manière que t'avais de rejoindre Zartam et pour offrir des fous rires capable de faire déserter un mec de la garde royale anglaise. RIP !
@Elea Nos perso qui ont dansé ensemble à l'Honora, m'et rien que ça, je crois que j'aurais jamais pu faire plus mythique et flippant.
@Stilicon J'ai vraiment besoin d'argumenter ça ?..
@L'expédition d'époque. J'ai plus le nom en tête, ce que je me souvient c'est qu'on c'est frappé sur la gueule en revenant, et qu'on c'est transformé en champignon.
Ah oui, et mirmael touchait à tout, puis on s'est fait bouffer par un vert Géant. Super sympas !
@Jinx Le premier à avoir investie dans mon perso, nos chemin n'auront fait que se croiser sur un moment, mais c'était cool, vraiment.
@Dart, Vycodin, et la clique qui va avec.
@Rei Un doigt de Skiwi sur fond lyrique, y'a rien de mieux.
@Kelvin Pour ces hurlement audio quand tu chargeait les rebelles en jeux, #Yolo
@Zarah Première cuve, Thx ♥
@Xin Deuxième cuve, puis troisième, et quatrième.. thx ♥♥
@Helrogoth@Vincent Pour m'avoir appris à ne jamais sauter dans les ST quand le SAS sonne. Malgré moi.
@Francky Pour l'un des premier, si ce n'est le premier gobelin hors Kawaï bien horrible qui débite autant d'insulte que sa gatling tire de coup par minute.
@Drix,Barbe-noire L'un ou l'autre et en ne citant qu'eux, c'était sympas. T'es un des rare perso qui à sur le long terme a réussit à me mettre le cul entre deux chaise pour jamais se faire frapper sur les doigts, quoi qu'on en dise, du jeux, et du vrais, et pour le coup, t'a géré, vraiment !
@Devdas pour tes commentaires d'aigri et de tristesse qui transforme les journée joyeuse en nuit sombre et glauque. toujours le mot pour rire ce gars là ! Non plus sérieusement, cette plongé ou tu devais empêcher un gosse de toucher à tous, sérieusement .. x)
@Gail Les opposés s'attirent. Ça à malheureusement finit comme ça a commencé, mal.
@Erzebes Pour avoir murmuré à son oreille pendant que je lui coupais la tête. smiley
@Valstik Pour toute ces fois ou tu m'a insulté et ou on s'est aussi aimé ♥
@Sariah Pour la tête de Callaghan smiley !
@Kailienna ton perso avait un tatouage vraiment classe. Hem.
@Andraste pour ces mouvement d'oreille absolument incroyable à tous les niveaux. L'impérialisme d'époque !
@Sodom ettouttesnoms On s'est frappé l'un l'autre un nombre inconsidérable de fois, et , c'était sympas !
@Hazel j'éviterais de parler des disparus, même si c'est je pense, ceux sur lequel j'avais le plus à dire.
@Ethayel Par ce mon personnage à toujours pu compter sur le tien, sans jamais avoir une réelle confiance, ce genre de relation absolument politique et délicieuse. L'Empire quoi.
@Agramf Petit troll devenu grand
@AMIG de manière plus général, et @Chérachum pour avoir pris le temps , au delà du jeux, de résoudre une crise d'importance majeur, et jouer la chose à la perfection, et d'avoir fait des concession pour une "reprise" du jeux. Même si merde, c'étais bien.
@Xaios pour m'avoir obligé à tester de nouvelles technique GP x)
@Skara,@Lorkah Et les autres vieux du SR dont j'ai perdu le nom qui venait nous rouler sur la tronche de manière continue.
@DDD pour avoir était l'incarnation la plus totale de la richesse dans ce jeux, j'ai toujours voulu avoir ta thune !
@NyoO pour avoir laissé un jour des trace sur un comptoir dans un bar, et m'avoir donné un fou rire a l'époque du chan persistant.
@Maellynn Pour l'entrainement à l'oral de la noblesse, pour ce personnage droit et ce reserrage de ceinture impériale.
@Full Meilleurs animateur des Honora Cérémonium depuis 100AUC
@Akasha j'aurais mile chose à dire mais tu sais déjà tous, des années de jeux finalement crée au détour d'un couloir en ST et d'une paire de brochette mangé en Secteur Impérial. Tu tien ton elfette dans son rôle même si ça doit la mettre dans la merde, et respect.
@L-X Par ce que t'a su changer mon personnage et ça malgré moi, par ce que tu m'a toujours foutu un stress incroyable quand je devais répondre à tes lignes trop au dessus de mon pauvre niveau, et que merde, t'es une joueuse parfaite. Je pense qu'il sera inutile de préciser quoi que ce soit, tu sais déjà tout.
@Sincinatti Par ce que t'étais à l'expédition, et par ce que j'ai jamais su te situé entre l'allier et l'adverssaire, encore une vrai fan de politique..
@Ghost Petit militaire devenu grand là encore, j'ai pas mal détesté ton perso, sans doute ce qu'il dégagé, mais le jeux était cool, ça ..
@Oroshi C'est le moment ou je commence à citer les perso qui pouvait pas saquer le mien, et inversement. Si je savais au moins pourquoi.. Mais au moins, tu m'a filé du vrais et du bon jeux, et ça, c'est cool !
@Laetitia Les macarons dans toutes les situations.
@Zye Je te hais. Tu hante mes cauchemars ( et je sais que ça te fais plaisir.)
@Krix_thuil Tu date, mais je me rends compte que je t'ai oublié dans la requiem team avec ton mari le Nain !
@Visa Tu est mon héro, mon salut, ma muse. tu est un dieu sous estimé par tes pairs, tu mérite une statut à ton nom et je crois que je t'aime.
Quand je pense à notre première rencontre entre deux membres coupés le soir ou tu venait de vidé le Militarium, jusqu’à nos rendez vous récurent dans ces pièces magnifique en tête à tête.
Tu joue la parfaite racaille, avec un dosage parfait et exquis, c'est un plaisir de jouer avec toi. Vraiment.
@Haribo, Moule à gaufre, tu est l'élève du dieu du dessus, tu gère aussi bien.
@Misery Par ce que t'a offert un second souffle à ce perso sans que je m'y attende. Et c'était fort.
@Vanity Pour tout ces Rp au travers des divers personnage, je crois que y'a un soucis de cuve entre nous, mais faudrait réussir à dépasser ça quand même. ♥
@Irista Un perso fort, un nom qui a finit par en imposer, puis y'a eu du Mordekhai-Tiriand, et ça c'est classe !
@Miah la vue de cette frange qui était insupportable a mon perso, cette nonchalance et ce vocabulaire, je pourrait tuer pour ça.
@Lyra Pour les frigos , pour le reste aussi, mais surtout pour les frigos !
@Ellioth Pour avoir porté tes atout masculin là ou d'autre ne l'aurait jamais fait, bon c'était peut êtres la seule fois dans la vie de ton perso, mais quand même ! Fallait oser !
@Amar Ca fait partie des histoire qui datent, mais quelle histoire..
@Danzel Aussi stable que calme, tu m'a vendu du rêve un bon nombre de fois, puis les opération en territoir enemie ( même si il avait tendance a changer régulièrement ) c'était pas mal smiley
@Tharios/Daenerys j’oublierais pas votre mariage ! Ni les deux gardiens de prison les plus connu du jeux j'crois bien.
@Alinka ton mariage quoi .. xD
@Yuuri Et ton courage de gérer les messages de Czevak.. il en faut hein ?.. smiley
@Astaa La petite rencontré au STV devenue très, trop grande.
@Uhmoja pour cette fois ou t'a débarqué dans le mauvais cercle.
@La_cubaine et tes autres visage pour apporter une touche de fraîcheur au jeux par des personnages en total décalage, une mort qui en tous cas aura fais bien des secousses.
@Sephir pour ces plans tordues et dingues.
@Swan pour tes cheveux verts et ce dîner exquis.
@Newt pour ces négociations magnifiques au centre Militaire et tes doux mots nocturnes qui te foute la pression à chaque déconnexion.
@Ever Un personnage fort découvert à mes début avec celui qui ne parlait jamais, quoi qu'on en dise, un personnage qui en a apporter beaucoup, d'un coté comme de l'autre, et sans doute parfois même trop.
@Uma Pour la SheUlk que t'a pas hésité à incarner, la suite fâche un peu, mais au moins tu l'a joué, et ça c'est fort. Quand maintenant la difficulté n'est réellement plus la même.

@Tous ceux que j'aurais pu zapper, des plus anciens aux plus jeunes, j'ai écris les noms comme ils me viennent et dans dix minutes je vais me dire " Et merde."
je vous oublis pas, disons que sur plus de 4/5 ans de jeux, on croise un nombre de personnages incroyables, et que de toute manière, chacun nous marque, nous touche et impacte notre jeux à sa manière. Puis j'ai pas la mémoire des prénoms/Pseudo !
Alors merci à tous d'avoir participé d'une manière ou d'une autre à l'évolution de ce personnage que j'ai adoré jouer ces dernières années.

Et merci aussi à tous ceux que j'ai pu croiser sous d'autres visages, @Mik@Poulpo@Oshean@Gotheve@flynn@Klepp@DreamteamSR

Bref, un merci à vous tous pour cette expérience, pour cette période et ces souvenirs qui pour sûr, resteront incrustés quelque part dans ma mémoire.
Anthony, Jd Czev/Syl

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Posté à la demande du JD qui ne peut plus le faire ayant delete...