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Forum Role Play » L'EMPIRE ET LES 9 SECTEURS, L’EMPIRE ET LE NEXUS

Citoyenne Lambda

Créé par Inconnu le 16 Octobre 2010 à 20:19

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News — MAJ 4.10
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Inconnu Posté le 16 Octobre 2010 à 20:19 #1
Le voyage était long, je me sens épuisée. Je marche lentement en regardant autour de moi, les sens en alerte, craignant en avançant vers les premiers bâtiments de me faire agresser. Je serre mon arme sous mon manteau épais comme pour me rassurer et continue d’avancer.

Je me demande si j’ai fait le bon choix en quittant l’abri où je vivais même si rien ne m’avait jamais attaché à cet endroit. J’en avais ma claque des disputes interminables qui éclataient entre les membres de ma communauté… qui n’avait sans doute plus de communauté que le nom. A vrai dire plutôt un ramassis d’êtres puants sans passé ni avenir, coincés là au beau milieu d’espaces détruits où la végétation refusait de reprendre sa place. La technologie si développée auparavant partait chaque jour plus en vrille, tout juste si les turbines des générateurs donnaient encore assez de lumière et les vivres des distributeurs finissaient pas sérieusement manquer. Quel beau paysage au-dehors de gravats et d’objet métalliques. Les rares animaux avaient finis par filer, puisqu’on en trouvait plus un seul pour améliorer nos repas que les ventres affamés se disputaient à grands coups de gueule et de poings quand la faim se faisait trop pressante. J’en avais assez de devoir me battre et ne dormir que d’un œil alors que des hommes profitaient de la pénombre pour se glisser dans le noir près de mon recoin. Je ne voulais plus jamais sentir leurs corps répugnants, et l’arme récupérée sur un cadavre pendant une quête de nourriture et d’objets à l’extérieur m’aidait grandement à les tenir en respect.

Ce n’était pas une vie, à peine de la survie sans joie et sans espoir. Je m’étais exclue de cette communauté petit à petit, repliée sur moi-même, réfléchissant à l’avantage de rester dans une toute relative sécurité auprès d’eux ou partir, sans autre but que de découvrir si d’autres endroits existaient encore. J’étais partie pendant la nuit, avec rien d’autre que mes vêtements râpés et mon arme, que je sentais bouger contre moi à chaque pas, en compagne fidèle. Je n’avais eu à l’utiliser que rarement, et moi seule savait que je n’avais qu’un chargeur à moitié vide alors je devais faire attention de ne pas gaspiller une seule balle.

Tout compte fait le voyage s’était bien passé, même si mon maigre début d’espoir de trouver un autre abri s’amenuisait comme les jours et les nuits passaient. Toujours marcher, jusqu’à l’épuisement. Si je devais mourir et bien tant pis, personne ne le saurait et ma petite vie sans importance se terminerait là. Je n’avais aperçu que peu de personnes et réussit à les éviter la plupart du temps, mon arme n’avait eu à tirer que deux fois pour éloigner des humanoides avant que je fuis à toute jambe et me tasse derrière un amas de métal tordu. J’étais plongée dans de sombres pensées quand un bruit avait déchiré le ciel, j’ai courbé le dos sous la frayeur puis levé les yeux pour voir avec stupéfaction un engin volant qui laissait des traces blanchatres derrière lui. Je pensais après quelques secondes à fermer ma bouche qui béait stupidement et me mis à courir prise d’une frénésie incontrôlable dans la direction qu’avait pris l’engin. Quelques minutes suffirent à ce que même sa trace s’efface dans le ciel alors que je m’étais déjà bien éloignée de ma route. Je trébuchais sur des gravats et me coupais la paume des mains en tombant lourdement mais peu m’importait, j’avais enfin eu un signe.

J’ai suivi la direction qu’il avait pris jusqu’au moment où le paysage changea, tandis qu’une sorte de vrombissement parvenait à mes oreilles. Un bruit sourd qui accompagna mes marches et mes songes quand je faisais une courte halte pour reposer mes jambes. Je m’allongeais alors le visage tourné vers le ciel, guettant un prochain passage et les traces des engins.

Tous ces bâtiments me donnent le tournis. J’avance en direction du bruit de plus en plus présent, la faim me tenaille et je finis par voir tout blanc. Je m’appuie contre un mur en sentant l’évanouissement tout proche, des gouttes de sueur inondent mon front, je me laisse glisser le long du mur et ferme les yeux.

Je sens vaguement qu’on me soulève mais je ne parviens plus à ouvrir les yeux et sombre dans l’inconscience. Qu’est-ce qui m’arrive ?

Mon réveil est nauséeux et bruyant, une voix me parvient et j’entrouvre les yeux pour regarder autour de moi. Une grande salle blanche remplie d’appareils divers, je me relève pour observer celui le plus proche et parcoure l’écran des yeux tout en écoutant les phrases qui se répètent en boucle. Il semblerait qu’on a évalué mes compétences et je ne suis pas surprise de voir que les seules que je possède sont celles du combat.


Citoyen, éveille toi.
Regarde autour de toi et contemple la cité qui t'entoure.
Contemple la grandeur des espèces unies sous une même bannière.
Admire notre société toujours en évolution.

Tu as été désigné pour survivre et aujourd'hui l'avenir t'appartient.

La vie au sein de la cité pourra te sembler difficile au commencement.
Saches que tu bénéficies dès aujourd'hui du soutien de notre communauté.

L'Imperium a confiance en toi.



Un accueil qui me rassure à moitié, j'aimerais déjà comprendre où je suis. Il fait froid. J’enfile par dessus mon tee-shirt une veste en jean bleue que je trouve près de moi et fourre les mains dans les poches. J’en ressors des pièces semblables à celles que j’avais trouvé sur le cadavre qui possédait l’arme et une carte. Deux autres personnes se trouvent là, semblant endormies, je les regarde avec méfiance surtout l’halfelin dont l’aspect me fait frissonner. Non pas que je n’en ai jamais croisé, on les chassait d’ailleurs comme du gibier quand ils s’aventuraient près de l’abri pour chaparder. Je sursaute en pensant à mon arme, un coup d’œil sur la table où j’étais allongée et autour… elle a disparu. Je jure doucement et m’approche d’une console où un message défile.

Bienvenue au sein de la puissante cité de Dreadcast…


« D’accord, c’est le nom de cet endroit. »

Vous êtes dès à présent Citoyen de la Ville. Vous devez allégeance à l'Impérium, et servir la cité est votre priorité.

« C’est ça oui… on me l’a déjà faite celle-là dans l’abri et on s’est bien servi de moi… ».

Bref, j’arrête de parler toute seule et je lis la suite en gardant mes questions pour plus tard. L’accomplissement personnel, l’expérience et le développement des compétences, on dirait que tout est bien organisé dans cette communauté mais ce n’est pas se qui me préoccupe le plus. J’ai simplement faim et je suis toujours aussi épuisée. On me conseille de parler avec les autres, je jette un nouveau coup d’œil à mes deux compagnons et soupire. Ce n’est pas avec eux que je vais commencer, d’autant qu’un obstacle invisible m’empêche de m’approcher pour les secouer un peu. Je reviens à la console et lis la suite. Tout cela me laisse perplexe mais j’en comprends l’essentiel, il me faut des crédits. Je regarde à nouveau les pièces dans ma poche et les compte. 30 crédits, je n’ai aucune idée de la valeur mais on verra bien. Je suis prête, plus qu’à sortir d’ici et trouver rapidement à manger puis un moyen d’avoir plus de crédits. Je sors du bâtiment et commence une marche prudente dans les rues de la ville. Elles sont désertes, pourtant j’ai par moment l’impression d’être suivie mais j’ai beau tourner la tête de tous les côtés je ne vois personne alors j’accélère le pas et trouve enfin l’une des boutiques dont parlait le texte sur la console.

La porte du Bazaar s’ouvre devant moi, je ne vois toujours personne. Je regarde les objets à vendre et me rend vite compte qu’avec les crédits que je possède je ne pourrais rien acheter ici, en admettant que je connaisse l’utilité d’un de ces objets. A part une feuille de papier à 22 crédits qui franchement ne me servirait à rien du tout, le tour est vite fait.

Plus qu’à ressortir, je cours presque le long de la rue. Après la promiscuité de l’abri rempli de monde, je me sens presque esseulée dans cette ville. Je passe devant une porte sur laquelle est écrit l’ARD, armée révolutionnaire… Un doute me vient, et si tous les habitants avaient en fait disparu à cause d’une révolution ? J’ai trop faim pour réfléchir plus, je continue ma course dans les ruelles et renifle l’odeur du bar avant de l’apercevoir. Je me précipite dans le... je lève la tête... les Cadavres Exquis d'après l'enseigne et tressaille à l’entrée en voyant du monde. Ouf, ils ne sont pas tous morts alors, mon hypothèse ne tient plus. Je glisse 5 crédits dans la machine pour obtenir un café et attrape un sandwich. Je m’installe dans un coin de la salle et dévore en découvrant les premiers habitants de Dreadcast. Je me dis furtivement que si je m'en sors ici je resterais peut-être, sinon je reprendrais ma route.

(salut tout le monde, si vous avez envie de participer à ma petite histoire, vous pouvez le faire si vous avez croisé mon perso, l'histoire ici se terminera quand j'aurais décidé de rester ou pas sur ce jeu smiley)
Kais Posté le 16 Octobre 2010 à 21:16 #2
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Kais sortait du Médicenter quand il aperçût une jeune femme, il s'approcha et remarqua en voyant les regards qu'elle lancer et ses gestes. Il s'avança encore plus d'elle

Bonsoir mademoiselle, je serais vous, je resterez le moins possible dans les rues, elles ne sont pas sur. Si vous avez besoin de renseignement ou d'aide, contactez moi.

Kais chercha dans ses poches et lui passa une feuille avec ses coordonnée.

GP = En cryo / RP = Mort Def'
Inconnu Posté le 16 Octobre 2010 à 22:05 #3
Dgenno était accoudé au comptoir des Cadavres, regardant par dessus son épaule les visages qui l'entouraient. Il n'en connaissait quasiment aucun. Il se dit que malgré les fioles de jeunesse, son âge avait bien fini par le rattraper.

L'atmosphère était tendue ce soir-là. Peu de clients parlaient, tous se jaugeaient. Dgenno demanda à la serveuse si elle connaissait quelqu'un qui recherchait du travail. Le personnel compétent était une denrée rare à Dreadcast. La serveuse lui répondit par la négative mais une jeune femme porta une oreille plus attentive à sa requête. Il se présenta, elle en fit de même.

Il ne fallut pas plus d'une simple conversation pour que l'affaire soit entendue.

Dgenno se dit qu'il appréciait cette jeune femme. Il ne la connaissait pas réellement, mais il se doutait qu'elle n'avait pas froid au yeux. Il se dit qu'il aurait bien un ou deux petits trucs à lui apprendre sur cette ville, puis il retourna travailler.

Inconnu Posté le 19 Octobre 2010 à 22:34 #4
Le hasard fait bien les choses, j’ai visiblement poussé la bonne porte à mon arrivée. Dgenno m’a offert mon premier travail et plus que cela il a pris le temps de me donner des conseils et mon premier entrainement. J’ai encore beaucoup de questions à lui poser et je guette ses passages à la boutique avec impatience. C’est une armurerie, des armes et des chargeurs sur les présentoirs, je ne me lasse pas de les regarder et de temps à autre passer le bout de mes doigts sur le métal froid.

Trois jours déjà sont passés, je travaille jusqu’à l’épuisement puis revient rapidement à la boutique à peine reposée. Je sors peu dans les bars, où les visages sont souvent fermés et les conversations dont j’entends parfois des bribes ne me disent rien du pouls de cette ville et m’ennuient plutôt.

J’ai une impression bizarre… à mon arrivée ici tout m’indiquait que je devrais faire face à un danger permanent, depuis les messages lus sur les consoles jusqu’aux gens rencontrés dans la rue qui m’ont transportée en toute hâte à l’hopital quand ils m’ont trouvé inconsciente dans la rue. « Il ne faut pas rester là… faites attention la rue est dangereuse… ». Ils avaient l’air concernés par ma sécurité, rien à voir avec les rebuts de l’abri. J’ai même noté dans mon carnet tout neuf le nom du cyborg de l’hopital, Kais. Lui aussi m’a mise en garde.

Sauf hier soir, quand la porte de la boutique s’est ouverte pour laisser passer le canon d’une arme mais je n’ai pas eu trop de mal, j’en ai parlé à Dgenno et il m’a semblé inquiet. Pourtant moi je ne sens rien de ce danger constant dont on me parle. Je me dis, est-ce que l’abri m’a habituée à la violence au point que Dreadcast me parait hyper sécurisée, où est-ce que cette ville est tellement fliquée que rien ne se passe ? J'attends d'en savoir plus pour tirer des conclusions.

En fait je n’ai pas encore pu voir toute la ville, elle me parait grande et je découvre des endroits intéressants. Les annonces de l’impérium-qui-a-confiance-en-moi ne m’ont pas échappée car je cherche à comprendre ce qu’il est. Une Présidente vient d’être élue, elle représente l’empereur. Elle parle d’avenir, de rassemblement, incite tout le monde à la suivre. Je me questionne pendant les longues heures où je suis seule avec comme compagnie silencieuse les armes et les munitions. Je connais les manœuvres des dirigeants, je les ai vu à l’œuvre dans l’abri. Ils promettent un bel avenir plein de projets et quand ils ont le pouvoir ils nous écrasent.

Je regarde à travers la porte la bannière de l’empire qui défile et pense tout haut « Ce qui est sur c’est que l’imperium doit avoir ses raisons de faire confiance à tout le monde, même à moi, mais il faudra pas compter sur moi pour servir ». Je retourne à la contemplation des armes en souriant, je compte les jours de travail qu’il me reste à faire avant de m’en offrir une.