// : Branchement caméra　. . .

　

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Prêt.

Quelque part dans un lieu à l'abri des regards importuns, cloisonné au milieu des ténèbres et de l'usuel gris anthracite qui nimbait l'entièreté du Secteur, un bruit de clapotis parvenait à l'audio de la caméra. L'image était bruitée, de la crasse parvenait jusqu'aux rebords de l'objectif tandis qu'une faible luminosité pointait en direction d'un amas à la forme non distinguable.

Après quelques réglages, nos spectateurs pouvaient enfin apercevoir au milieu de ce brouhaha visuel une sorte de silhouette cruciforme.
En son socle, quelques débris chapardés à une quelconque décharge, des pierres pointues, un peu de synthé-bois et de quoi maintenir en somme le reste de la charpente faite de métaux, de poutres et de bois qui s'élevait sur un peu plus de trois mètres.


Empalé à cette sinistre architecture, un exogène imbibé de son propre sang - meurtri par divers coups et blessures - semblait flirter avec l'inconscience. Sa gueule semi-ouverte laissait s'échapper quelques drainées d'une immonde salive carmine. Son pelage qui, fût un temps, se devait être purulent de souillures semblait dès à présent totalement lavé de ces impuretés, rougissant à l'orée d'une fine lumière qui s'échappait d'une brèche ouverte à l'entrée du bâtiment.

Au côté du martyr crucifié se tenait un grand homme. Il était masqué et vêtu de noir, s'affairant à plonger une longue tige dans une sorte de baril fumant. Les volutes de fumée s'agrandissaient à mesure que les mouvements précis trituraient l'intérieur du récipient en d'amples gestes circulaires. Ce fût seulement après quelques cycles secondaires que le geôlier en fît finalement jaillir un long fer qui en son bout arborait une gravure incandescente.

Armé de cette lance de feu, l'homme s'approcha de la caméra pour pointer le symbole face à l'objectif. Le son des braises noircies crépitait face à l'écran d'ores et déjà endommagé. Il était facile pour les témoins de l'enregistrement de reconnaître la fameuse croix potencée qui avait été l'objet du dernier incident connu à l'Est de la ville.

Une main gantée se mit à balayer la suie naissante de l'objectif tandis que l'homme désormais de dos s'avançait jusqu'au malheureux.

𝔄𝔩𝔢𝔞 𝔧𝔞𝔠𝔱𝔞 𝔢𝔰𝔱

Son sort était jeté, l'homme dressa la pointe de son bâton pour l'enfoncer au niveau du front Gnollesque qui, sous l'impulsion et la terrible brûlure qui s'intensifiait se mit à rugir du tréfonds de ses entrailles. Un cri de souffrance glaçant qui viendra ponctuer la vidéo, laissant les rideaux noirs du théâtre de ses supplices se refermer pour nos curieux malsains.

Spoiler (Afficher)
Post Scritpum : Pour ceux qui auraient laissé l'enregistrement se prolonger, une courte vidéo provenant d'une caméra du bâtiment pointe directement sur le lieu. L'extrait se présentant sous cette forme, cryptée. L'endroit est vide, seul au milieu de la pièce est crucifié le Gnoll, visiblement toujours vivant.

Évènement RP, vous êtes libres de le faire jouer à vos pions ou non ! 

C'est une initiative de joueurs qui a bien entendu été RP ingame. 

Vos réactions extérieures à l'évènement sont le bienvenues tout du long de cet EM, suivant le même schéma qu'un EM MJ.

☩

La Rousse était éveillée depuis un bon demi-cycle lorsqu'elle tomba sur un lien dans l'AITL, une annonce anonyme, emmenant vers un espace public. Elle observa la vidéo, pour le moins perplexe au début avant d'écarquiller un regard horrifié, lippes s'entrouvrant sous le choc. Le gnoll. CE gnoll. Elle le reconnaissait.

La vidéo fût courte. Et lorsqu'elle cessa, après quelques secondes de flottements, elle entendit le sang battre dans sa tête. Une colère sourde commençait à s'emparer d'elle. L'humaine cilla dans le vide, composant un message alors qu'elle retournait se blottir contre son humain au smog dormant.

Ce n'était pas le moment de faire des conneries. Pas maintenant. Mais elle comptait bien en apprendre plus et garder cela dans un coin de sa tête. Respirant dans le cou de l'homme elle s'apaisa lentement mais surement, se repessant de son odeur, profitant de sa chaleur. Néanmoins, ses paupières demeurèrent ouvertes, le regard déterminé miroitant de part ses lentilles cybernétiques en activité.

UNE GUERRE !
Voilà le mot qui résonne dans sa tête, à priori un certain id42 n'aurait pas apprécié l'épisode de la veille. Il se peut qu'il déclenche une guerre pour répondre à ces agissements. La troll s'interroge, les gnolls sont donc si faible que ça pour avoir besoin de leur maître pour se défendre ainsi que de faire face aux conséquences de leur façon d'être... Dégoûtante façon qui plus est.. Les histoires du passées font les éloges de certains gnolls ceux qu'elle croise dans la rue n'ont plus rien à voir avec ceux des récits, l'Empire n'est pas un chenil pour exogène en rut.. Les mentalités doivent changer et si elles ne changent pas, alors son agrimensor sera prêt pour cette guerre.

Il n'y avait pas que la soirée à s'être présentée foireuse. La naine se faisait lentement à la conduite folle des plus impérialistes des impérialistes. Mais enchaînant les déconvenues à un niveau gouvernemental, c'est bien tard, passés les deux cycles, qu'elle tomba sur la vidéo. Alors elle venait de faire une semi-nuit, rien de bien reposant, et voici qu'on enchaînait avec ça. Le sang reflua de son visage pour présenter une peau pâle au reste des conspirateurs autour de la table. Après avoir quitté tout ce petit monde, le reste sa période nocturne se réduirait à tourner des chiffres et des lettres dans sa tête, dans son communicateur... et à râler. Ca, les murs de son squat en entendirent des :

- BORDEL !

Des cycles plus tard, au petit matin, après avoir fumé plus que de raison, rallumant clope sur clope, la traque reprenait. Deux adresses à vérifier. Des chiffres et des lettres tournant toujours dans la tête. Elle ne valait plus rien. Son cerveau ne calculait plus rien d'autre que des intuitions.

De tous les gnolls qui auraient pu être visés, l'équipe décidée à purger le secteur avaient sans doute choisi le pire individu. Dall avait longuement hésité à censurer la vidéo, dès le premier visionnage, avant de se décider à la laisser circuler, bien que les images lui retournaient particulièrement l'estomac. Elle n'était pas si sensible, l'ancienne militaire, en revanche elle se doutait parfaitement des conséquences que ça aurait. Il n'y avait plus rien d'autre à faire que de condamner fermement l'opération. Et peut-être... peut-être ? Collinn saurait que l'Imperium n'avait rien à voir avec cela. Que ce n'était juste que l'initiative foireuse d'une poignée de crétins.

Bien plus tard, après avoir fermé les yeux pour un instant qui se révéla plusieurs cycles, la naine sortit d'un taudis où elle avait brièvement trouvé refuge. C'était stupide, elle aurait pu se faire égorger trois fois au cours de la matinée, mais logique, considérant qu'elle avait déjà passé la nuit dans les rues. Le Commissaire avait lancé des recherches intensives durant ce laps de temps, auxquelles elle se joignit évidemment aussitôt. Encore des portes, poussées sur rien. Et puis une adresse. L'acolyte tarde un peu à l'entrée. Alors elle se précipite avant tous, poussée par les nerfs et il est là. Il est là.

- Nero ! ... Je suis arrivée, finalement.

Les dents serrées, miroir du corps entier qui se crispe, elle avait élevé les mains pour les glisser jusqu'à l'encolure du martyr. A travers les pouals, elle cherchait de ses doigts les carotides, l'une ou l'autre, pour prendre son pouls. Déjà d'autres arrivaient. L'état de Nero n'était pas très réjouissant. A vrai dire, il fut rapidement diagnostiqué comme condamné. La naine, furieuse, ne tarda pas à franchir l'espace qui la séparait de la caméra obscène continuant d'observer la scène. Sur l'objectif apparurent les cernes profonds qui marquaient le visage de l'Editorialiste, tout comme la colère qui l'animait, elle pourtant réputée froide comme le marbre. Mais de façon brève. Juste le temps pour elle d'envoyer valser d'un coup de pied rageux l'équipement, qui finira au sol, révélant peut-être enfin le plafond, tandis que les voix des protagonistes présents s'élèvent, se chamaillant sur l'idée d'abréger ou non les souffrances du crucifié.

Quoi de mieux pour se réveiller le matin que de profiter d'un bon bain ? Sentir une eau chaude - presque brûlante, même - sur son derme. La douceur d'un synthé-savon qui flotte dans l'air. En tout cas, la jeune brune pense à ce genre de choses. C'est d'ailleurs un vrai petit rituel à chaque réveil chez elle. Elle en profite toujours pour lire les news du secteur dans ce moment.

D'ailleurs, ce matin-là, elle fut perturbée en allumant son AITL une fois qu'elle se soit installée. Son corps frissonnant à la chaleur de l'eau, mais aussi en voyant une vidéo qui vient se mettre en avant sur une annonce matricielle. Non. Cette fois, ce n'est pas un bien-être qu'elle ressent. Mais... Plus cette curiosité malsaine. Vous savez, celle qui vous chuchote à l'oreille que vous ne devriez pas être curieux sur certains sujets.

Mais pour Angelica, elle n'avait pas peur de grand-chose chose. Elle observe donc longuement la vidéo, à moitié affalée dans son bain. Une jambe croisée sur l'autre, sortant un peu de l'eau.

Puis... Elle fronce les sourcils. La vidéo est courte. Mais intense. Elle est même étonnée que cela ne soit pas censuré par les autorités du secteur. Surtout que c'est un gnoll mis en avant, une fois de plus. Entre l'incendie qu'il y a eu récemment et maintenant ça... Elle ne sait pas si les personnes derrière tout ça sont soit fous ou simplement stupide ?

Qu'importe. Cela ne la concerne guère. Elle hausse une épaule et la jeune brune observe les autres news du jour avant de poser l'AITL sur une petite table. Attrapant un joint et son briquet au passage pour l'allumer et s'imprégner de ce dernier avec une taffe avant de recracher la fumée vers le plafond de sa salle de bain.

Ce monde est fou. Mais, il a toujours été ainsi... Et ce n'est pas prêt de changer.

La Bleue se réveille en pleine nuit et est interpelé par un com provenant du sud.
"Une vidéo ?"
La naine regarde la vidéo de la torture du Gnoll, submergé par la haine et la colère.
Elle n'as pas spécialement d'affinité avec la meute mais ne peut rester de marbre face a ce spectacle.

"Un Ordre Noir 2.0 ils ne s'éteigne jamais complètement Tsss ..."
Ni une, ni deux elle se saisie de son com et se prépare au combat.
"J'ai combattu les précurseurs de ce racisme anti-méta jusqu'à la destruction et je ne les laisserais pas renaitre"

La guerre est en marche !!

Le sol en guise de matelas, bras écartés, formant une croix à même la moquette rouge de basse qualité qui n'était plus telle que de nom, le clone meurtri et l'esprit absent, l'humaine observait son monde se dérouler sur le plafond à tâches moisies. A son côté au milieu de cadavres de pixelienne et d'injecteurs asséchés , son communicateur s'agite assez pour la tirer de sa réflexion de vide. Un lien. Une vidéo. Elle se redresse et s'installe déchet parmi les autres, fixant la scène de son regard ensmogué sans même sourciller.

~
Smog ne cache que ceux qui le méritent,
Dans la lumière des flammes,
Puis dans celle des caméras,
Vous pourrirez.
Et vos larmes nourriront Pluie.

Qu'en Son nom soit rétabli l'ordre des choses.
Nouveaux bras armés.
Nouveaux esprits égarés.
Vos actes ont été vus,
Vos paroles entendues.

Et le sang fût mêlé aux cendres, avant d'être étalé sur la surface opaline. Marquant celle-ci d'un cinabre assombri en de sinueuses formes. Tableau des Dieux portant Smog en manteau pour être nettoyé de Pluie. Offrande d'une vie. Poussant l'esprit un peu plus loin dans l'abîme des échos.

~
- Il ne te reste plus qu'à les marquer, fille.
- Elle ne le fera pas, tu le sais bien !
- Bien sûr que si. Elle est déjà notre.

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Secteur Marran

Prison Impériale

Emprisonnée, privée de sa liberté, la petite plumée dormait tranquillement dans l'une des cellules de la prison Impériale. À son réveil, la prisonnière se déplaça dans la salle principale, habitée uniquement de quelques robots qui nettoyaient le sol dans un léger bruit de moteur. Son regard azur fut finalement attiré par la seule distraction présente, les annonces AITL.

Les pubs, habituelles et banales, ne reçurent que très peu de son attention. En effet, l'une des publications semblait avoir été publiée par quelqu'un désirant garder son anonymat. Intriguée, la blonde lança la vidéo.

La violence et les cris de l'exogène martyrisé arrachèrent un haut-le-coeur à la jeune vaut', mais ses pupilles ne se détournèrent pas de la vidéo. Elle observa attentivement toute la scène, sa première réaction, humaine, vite remplacée par une certaine froideur. Ce qui devait être fait serait fait.

Finalement, l'enregistrement prit fin, tout comme sa peine de prison. Récupérant ses effets personnels, échangeant quelques mots au passage, la captive retrouva le smog. Elle souffle un grand coup tandis que ses pas la dirige vers un bon repas, l'esprit ailleurs, elle manque de renverser plusieurs passants sur son chemin.

Comme tous les soirs, l'Elfe a l'habitude de monter sur le toit d'un immeuble imposant pour regarder la cité éclairée par les différentes lueurs qui la composent. Dans un silence mortel. D'un regard pensif, cherchant toujours des solutions pour régler ce conflit qui ne cesse de s'aggraver à chaque fois qu'un ahuri dit ce qu'il pense. Et ce soir là n'y aura pas échappé, sur un de ses canal privé, il souffle de dépit.

"Le droit de parole ne devrait pas être accordé à n'importe qui..."

Puis après plusieurs messages, il reçoit une notification sur un canal particulier dont l'Elfe accorde une certaine attention.

"Nero s'est fait crucifier, regardez vos AITL."

Le brun, curieux, s'empresse de se saisir de son AITL, cliquant sur l'annonce d'une de ses congénères qui avait pu transmettre la vidéo. Il la regarde d'un calme naturelle, de légères grimaces s'affichent sur son visage. Absolument pas dégouté par les images, mais plutôt compatissant envers la pauvre bête qui a du subir cette sentence. Il chuchote de nouveau pour lui même.

"Ça a l'air d'être agité de l'autre coté aussi."

Un sourire amusé envahit son visage alors que l'Elfe vient sortir une cigarette de son paquet pour la caler entre ses lèvres. Son zippo qui vient quelques secondes plus tard allumer le bout de sa tige. Il se laisse tomber en arrière, à même le sol, déjà rapidement envahit par une épaisse fumée blanche. Ses bras bien écartés, il semble complétement à l'aise. Une nouvelle notification arrive quelques minutes plus tard, l'obligeant à se relever pour rejoindre les sombres ruelles de son secteur.

"Quelle soirée de merde."

Une fois rentrée de l'expédition en Orion, la jeune naine prend la direction d'un cercle privé, où elle aime bien si retrouver seul, une fois rentré elle se dirige vers la salle de bain où elle se fait couler un bon bain.

En attendant que le bain finisse de couler, elle regarde des vidéos sur la télé qui se trouve dans la même pièce, c'est alors qu'elle tombe sur une vidéo de torture d'une ignoble créature, un large sourire aux lèvres, elle met la vidéo en pause avant de se mettre nue et de rejoindre son coin de confort sous l'eau.

Une fois à l’intérieur de son bain, elle s'allume une cigarette tout en regardant la torture de la créature.