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Forum Role Play » VIE DE VOS PERSONNAGES
Pied Noir
Créé par Oeclyde le 15 Novembre 2020 à 10:59
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News — MAJ 4.11
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Oeclyde
Posté le 15 Novembre 2020 à 10:59
#1
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~ Oeclyde Ganicus ~
Nom : Ganicus
Prénom : Oeclyde
Sexe : Masculin
Race : Humain
Âge : 55 ans physiquement + 80 ans d'existence
Taille : 1m83
Statut : Senateur
Lieu de Résidence : Secteur 1
Activité : Premier Consul de la Chambre des lois
Voix : VF : Thierry Desroses doubleur de Giancarlo Esposito
Curriculum Vitae
► Actuellement
Gardien du savoir à l'Ordre du Griffon
Premier Consul de la Chambre des lois
Sénateur Impérial
Magister en sciences politiques
Historien chercheur linguistique
► Anciennement
Legatus Imperatoris
Haut Dignitaire
Noble
Librarius
Fondateur et directeur de l'Université Impériale
Magister en droit
Délégué du Dreadcast Network et de la Chambre des lois
SOMMAIRE
Oeclyde
Posté le 15 Novembre 2020 à 11:02
#2
Patriote
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I. Une ombre dans la lumière
Nonobstant le silence, il fallait y faire. Quelques minutes lui suffirent à se demander de l’intérêt de son entreprise, et sans crier gare, il s’exila de la place, sans le moindre mot ni attention. Preux guerrier de la curiosité, il n'en fallait pas plus pour se détourner de la niaiserie du bas peuple, et d’hypothétiquement faire autre chose que d'aller dilapider son maigre cachet d'allocataire en prostituées alcoolisées.
L'impérieuse maison de son sauveur fut le seul endroit où il pu passer la nuit. Une nuit bien tranquille à l'égard des malheureux qui jonchaient parfois le sol de la rue, et qui avaient comme lui un jour, bénéficié de l'assurance d'une vie meilleure. Une abjecte vision qui remontrait dans les tripes à tout ceux qui manqueraient d'un minimum d'ambition. Dès lors, sa tâche se révélait difficile, mais densément motivée.
Il ouvrit son calepin l'air approbateur, notant minutieusement les multiples possibilités qui s'offraient à lui, quoi que peu convaincu par certaines. Et en juste parmi les braves, il embrassa la journée qui s'offrait à lui, une détermination que cachaient ses petites lunettes rondes, qui lui donnait un air détaché. Et à mesure qu'il rayait noms et merveilles sur le carnet, il demeurait confiant.
Et si cela n'était pas aujourd'hui, on ne sait pas de quel pain sera fait demain.
Il inscrivit à son carnet : "Ne pas oublier de prendre les deux gélules tous les soirs."
Avant de le ranger dans la poche avant de son veston.
_____________________
15062014
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Oeclyde
Posté le 15 Novembre 2020 à 11:10
#3
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II. Dance et déontologie
Il prenait ses gélules chaque soir dans une lassante monotonie. Une grimace et une brève mais délicate caresse sur ses cuisses qu'il se concentre sur son interlocuteur, où plutôt, ses. Il décrocha ses lunettes de son perchoir, et les rangea dans son veston. Lui même se posait beaucoup de question sur le sujet qu'il traitait, et il espérait sincèrement obtenir autant de réponses qu'il pourrait en distribuer via la presse. Il souhaitait faire la lumière sur ce qu'il se tramait dans l'obscurité des souterrains, et percer l’obscurantisme de la communication Impériale, famélique à son grand regret.
Après un bref échange de regard, leurs mains se joignirent, prêts à s'entendre.
Avant même que la danse ne commence, le pied noir marchait maladroitement sur les pieds de sa cavalière.
Il ignorait que pareil anglicisme était utilisé. Il avait pourtant lu quelque part que la langue officielle de l'Imperium était le vernaculaire, mais qu'importe, autant de repartie pouvait-il avoir, son avis ne comptait pas vraiment.
Mais il ne se laissa pas décourager, et reprit la valse avec un nouveau partenaire, non sans une certaine aisance dans un premier temps. Hélas, la moindre tentative d'effectuer une figure échouait lamentablement, car nouveau cavalier ne connaissait pas cette danse. Alors fallait-il être classique, quelques mouvements de hanche, pieds alignés, sans fantaisie. Et alors que le pied noir ne bougeait point son regard, celui de son cavalier était tantôt fuyant, tantôt méprisant.
La danse fut longue, si longue qu'on en oubliait la première, si bien que cette dernière paraissait fade par rapport à l'actuelle.
Quand ils eurent fini de valser, nouveau cavalier intima l'ordre de ne pas oublier la première. Mais elle était si fugace, que s'en souvenir serait douloureux. Nouveau cavalier lui expliqua de nouveaux pas de danse, mais ce n'étaient pas ceux que l'on apprend habituellement.
Amen, disait-il alors, et il s'en alla de la piste, bien malheureux de sa valse, et espérant que tous les danseurs de cette ville n'était pas ainsi. Il partit à la recherche d'un nouveau cavalier ou cavalière dans l'espoir que celui ci soit de charmante compagnie.
Son arrivée avait été mouvementée, et s'il était convaincu de ce qu’était l'Imperium et de sa nécessité, on méprisait trop facilement les danseurs débutants. Il était insatisfait, toujours résolument pour oublier cette première danse. Mais maîtresse danseuse arriva, et au terme d'un tirage de tutu, elle conclut :
En trois mots : Ne désespérez pas.
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19062014
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Oeclyde
Posté le 15 Novembre 2020 à 11:15
#4
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III. Impuissance
Pied noir n'en avait que faire : Il avait troqué ses lunettes noires pour une paire de lunettes classiques. Seule sa lampe de bureau venait percer l'obscurité de la pièce. Il était affairé, râlait de façon visible sur son article. Mais qui pouvait l'entendre ? Il n'y avait jamais personne au DCN. Il était tellement obnubilé par son texte qu'il n'avait pas voulu entendre la sonnerie de sa montre, qui le mettait en garde.
Il reprit encore sa feuille, la tournait dans un sens comme dans l'autre, mais tant le portrait que le paysage lui paraissait désuet. Il planta les marques de son inspiration sur le papier âcre, soupirant sous sa plume quelques phrases, quelques propos désordonnés. Résolument, il n'y avait pas grand chose à en tirer. Il tacha d'en tirer les conclusions qui s'imposaient. Insatisfait, il déchira le feuillet dans un craquement caractéristique, et se redressa vivement sur sa chaise.
Pris soudain par la grimace, un arc électrique lui foudroyait les jambes, l'accablant d'une vive douleur. Il glissa son regard sur sa montre : 20eme cycle 13, il n'avait pas entendu l'alerte sonore 13 minutes plus tôt.
Et alors qu'il virevolta de sa chaise, Pied noir s’effondra dans un violent fracas, manquant de se déboîter l'épaule par accident. A même le sol, ses jambes fondaient, impuissantes, incapable du moindre mouvement. La douleur commençait à s'estomper, mais à quel prix ? Ses jambes ne répondaient plus. Pire encore, il avait brisé ses lunettes par la même occasion. Jurant, il tourna sa tête, cherchant une masse informe dans le coin de la pièce, une sorte de montagne aux couleurs ternes, tantôt marron ou gris.
Telle une loque dégueulasse, il tira le haut de son corps pour se mettre ventre à terre, et rampa laborieusement vers le Graal impie. Il tirait ses bras devant lui, mouvant sa lourde carcasse avec difficulté. Ses muscles encore informés peinaient à le faire avancer, mais centimètre par centimètre, il ne pouvait renoncer. De tout de façon, il ne pouvait pas reculer.
Arrivé devant la montagne sacrée, encore fallait-il l'escalader, l'effeuiller. Son Graal ne se trouvait hélas qu'au coeur de la montagne, et que creuser allait demander des efforts pantagruéliques.
Alors il leva les bras, et commença à tirer sur la première couche qui dépassait, plein d’espérance. Mais le pic s’effondra sur lui, choc amorti par les tissus. Se dégageant, il cherchait précipitamment sa propre couche, son imperméable, et sa précieuse boite.
Ses yeux sondaient fugacement chaque bout de tissu, jusqu'a trouver son appartenance. Il s'en saisit, victorieusement.
Une sensation comparable à un orgasme, sans tâcher son pantalon. Une légère caresse sur ses membres inférieurs, quelques ronds du pied, et un soupire de soulagement. Son traitement faisait effet dans les dix secondes, il reprenait déjà l'usage de ses jambes, et se releva, constatant le bordel qu'il avait causé.
Maintenant, il fallait retrouver ses lunettes..
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29062014
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Oeclyde
Posté le 15 Novembre 2020 à 12:13
#5
Patriote
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IV. Logorrhea - Sinceritatem
Sirroco, élan de poussière sous le doux soufflet de l'air qui trépassait entre ses lèvres. Dès lors, une colonne de poussière s'éleva, tourbillonnante autour du faible éclat de la bougie incandescente. Le désordre laissa soudainement place au silence, tandis qu'une main tant moite que mâte tâtait fébrilement l'épaisseur de la page, écartant avec toute la délicatesse du monde ce qu'il restait de poussière. A sa respiration lente et profonde, s'ajoutait une certaine fragilité dans son regard : Les cernes ne laissaient deviner qu'une prédominante fatigue.
Sous son regard, il tissait du doigt un lien avec l'encre, glissant ce même doigt sous chaque mot, chaque expression. Le moindre mot ne pouvait être acquis et placé là au hasard, car l'ordre transparaissait dans ces écrits. L’incompréhension laissait souvent à l'examination le chemin de la vérité.
Il referma l'ouvrage, provoquant une sordide bourrasque, le faisant tousser bruyamment, résonnant dans l'immense bâtiment vide où ne reste le soir très tard que les cafards. Et alors que sa main gagna sa joue, il ne tarda pas à rejoindre le lit de Morphée, gente demoiselle du sommeil, aux rêves latins, teintés de cauchemars de barbarismes lexicaux.
Voilà plus d'un an qu'il attendait. Chaque démarches, chaque demandes eurent été faites, et soigneusement pensées. Le projet intéressait, et il n'y avait point d'objet de discordance. Et pourtant, l'issue qui devait être actée laissa place à la candeur. Il avait naïvement cru qu'il n'y aurait aucune écharde dans le bois de l'Imperium, mais devant l'ouvrage, la lenteur préconisa la lenteur. Une année balayée par un simple non qui aurait pu être donné un an auparavant. Un compromis trouvé dans un intermédiaire.
Mais qu'importe, le temps n'avait d'importance pour lui, car cette quête était intemporelle et impersonnelle. Seules les résultats comptaient, et il n'hésitait plus à employer la première personne du pluriel pour désigner maintenant ceux qui l'aiderait dans cette tâche, digne héritage des premières danses verbales d'Oakenshield.
Heureux il est de ne pas se faire honnir en contredisant Duces, voir même le Legatus lui même, du moins il ne se le permettra que dans la langue. Impensable l'aurait-il cru, car il se souvient encore, il n'y a même pas quelques heptades ce que son audace failli lui couter. Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, et en prenant des risques, comme le firent nombreuses et nombreux avant lui, avec plus ou moins de succès, il franchissait les étapes, sans doute trop vite à son gout. Il avait su se rendre indispensable à certains endroits, et se faire éminence grise pour d'autres. Ses ambitions étaient connus de la plus haute, mais qu'en ferait-elle, peu lui importait, c'était déjà un tel honneur. Une place de choix, qui ferait de lui sans doute dans un avenir à court/moyen terme, l'objet de toutes les jalousies, ou pire, de la concurrence.
Mais finalement, quelle était cette leçon de vie ? Fallait-il écouter ou faire preuve d'audace ? Qui sait ?
« Rappelle-toi, ô vénéré Cyrius,
Que nous sommes la cause de ta venue,
Recordare, Cirius pie
Quod sumus causae tuæ viæ »
DIES REDITUS
Que nous sommes la cause de ta venue,
Recordare, Cirius pie
Quod sumus causae tuæ viæ »
DIES REDITUS
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27072014
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Oeclyde
Posté le 16 Novembre 2020 à 10:15
#6
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V. La peau que j'habite
Sombre, comme l'homme dans la pénombre.
Foncé, comme l'audace controversée.
Mât, comme le nœud de sa cravate.
Il réajusta ses lunettes, toisant du regard la personne en face de lui. Il feint un sourire, s'approchant des thèses métaphysiquo-philosophique. La discussion prenait des allures de purge, et pourtant, elle en dispensait un grand intérêt. Derrière les cris de jouissance physique, le dialogue se poursuivit, se parant de la plus belle intelligence qui soit. Les idées fusaient.
Mais l'heure sonna, pied noir voulait sortir de ce cauchemar. Veni, vidi, vici, il employa sa magistrature à clore l'étalage de connaissance qui débordait, et implosait au visage de quiconque se dresserait sur la route des trois cerveaux. La philosophie, la linguistique, la science : Son cerveau se dressa au dessus de l'émulsion collective du savoir.
Il secoua la tête, arguant un sourire. Les idées fusaient, il était déjà passé à quelqu'un d'autre. Il y avait cette fille au regard si poignant et mystérieux que pied noir ne pouvait s'en détacher. De simples signes de tête, des sourires, quelques mots précieux et pertinents. Neféria avait déjà tout compris. Devant la puissance des mots, l'homme mât se plaisait à converser avec sa nouvelle compagnie aux cheveux colorés. Il ne manquerait pas de la voir, s'il pouvait, le plus possible.
Car la vérité se cachait derrière ce regard enthousiaste. C'était il y a peu les paupières lourdes que pied noir affichait à qui voulait croiser son regard. Les journées étaient longues, et sans repos. Le visage fermé, il passait ses journées dans les livres, les écrits et les ouvrages, attachant une importance particulière à chaque paragraphe, phrase, mot, lettre.
Il souffle, il souffre, ses mains sont tremblantes, sa vision défaillante. L'heure tourne, la fatigue l'éprend, l'ébranle.
Il travaillait beaucoup, sans état d'âme, avec toute la conscience du monde.
De sa faiblesse aux jambes naquirent une redoutable persévérance, via des épaules solides. Sa vie n'était que travail, manger, dormir.
Il lui fallait quelque chose en plus. Peut être elle ? Elle lui paraissait inaccessible. Cela lui plaisait, il ressentait quelque chose d'étrange.
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08082014
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Oeclyde
Posté le 16 Novembre 2020 à 15:39
#7
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VI. Cinquante nuances de gris
Il étira la peau de sa joue, tandis que la lame venait lui rapper la peau, un air de menace. Il s'y reprit à deux fois, revenant méticuleusement sur les grains de poil encore vifs. L'ouvrage semblait lui convenir, et il s'en convaincra en passant le dos de ses doigts sur sa chair choyée. Pied noir prit alors le temps de nettoyer chaque instrument avec précaution, et de les ranger à la place qui leur était définie. La conscience était de mise, car elle fait l'objet de toute les convoitises : En outre, il savait que le premier regard, le premier échange était toujours décisif, et que dans une optique de résultat et de pertinence, rien ne devait être laissé au hasard. Sa vie n'était qu'une suite de calculs savants, ou il laissait environ 90% à l'ordre, 5 à la créativité, et 5% à la spontanéité. Cependant, pied noir aimait à croire qu'il savait user de ces pourcentages à sa guise.
Depuis son arrivée, il eu été confronté à toute la réalité, à toutes les classes de la société, l'abreuvant d'une culture sociale notable. Il croisa tantôt la gentillesse que l'hypocrisie, l'intégrité que la jalousie, la curiosité et l'ignorance. On l'aura tantôt félicité, tantôt facilité. On l'aura honni, sans jamais lui manquer de respect. Mais dans ces échanges de courtoisie, la véritable pensée de l'hôte d'en face n'est jamais correctement cachée.
L'homme mât avait appris, au cours de ses pérégrinations, à faire attention à tous les sens des mots que ses interlocuteurs employaient, et d'une seconde lecture, il voyait un double langage que beaucoup dessinaient. Parfois sans conscience, mais parfois pleinement assumé. L'ouvrage de la communication devait comprendre, il le fallait.
Lorsqu'il eut fini de ranger soigneusement ses affaires, il entreprit d'enfiler son noir de travail, style sobre aux allures ecclésiastiques. Ses boutons de manchette précautionneusement attachés, il entreprit une dernière parade devant la glace, jusqu’à la rendre divine quand, se regardant floué par ses yeux handicapés, il replaça ses lunettes sur le bout de son nez, et prononça la prière.
Contemplez votre oeuvre, et pardonnez nous de nos erreurs.
L'humain que vous avez rendu immortel peut être horreur.
Mais au fond de son coeur, elle est sans doute la plus aboutie. »
Il est temps de repartir dans ce monde, où les nuages sont intemporels.
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16082014
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Oeclyde
Posté le 16 Novembre 2020 à 17:38
#8
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VII. Division Oeclydienne
Cinquante nuance plus claire
Ô gente Astelan, dont le coeur rouge fane.
Puissiez vous être là, quand mon âme s'éteindra.
Et pleure la gitane, devant mes courtisanes.
Et au son de sa voix, le calme arrivera.
L'amour, une notion si vague qu'elle ensorcelle. Certains tombent amoureux dès le premier regard, d'autres se risquent à de petites courtoisies amoureuses après bien des années. Mais teintée comme l'Imperialisme, chacun a sa propre définition de l'amour. Peut-on aimer ses amis ? Peut-on aimer un animal de compagnie ? La notion d'amour s'est étendue si familièrement qu'elle est usée à tord et à travers.
Mais Pied noir ne pouvait s'y résoudre, les doutes subsistaient depuis ce jour où le corbeau lui avait signifié cette opportunité. Dès lors qu'un pécule de pourcentage s'élevait, il ne pouvait plus adapter la notion d'amour de la même façon. Il fit passablement son deuil, au gré des échecs personnels. Peu importe, ce n'étaient qu'épreuves envoyées par Lui selon lui.
Cette remise en cause, cette possibilité maternelle, lui avait alors redonné un coup de fouet. Et au rythme incessant du claquement caractéristique de ce dernier, il avança péniblement au plus vite pour ne pas en recevoir d'avantage. Il lui fallu quarante huit heures pour à nouveau de rendre disponible, indispensable et indissociable de ses fonctions. Le scriptor magister à la peau mât, et au regard ébène, suintait encore le café, quand les premiers résultats lui apparurent enfin. Il avait compris enfin qu'il s'était enchaîné de lui même, et qu'il n'avançait pas en s'attachant à vouloir poursuivre l'oeuvre d'une personne qu'il n'est pas. Il s'était résolu à comprendre le monde, pas par rapport à ce qu'on lui disait ou ce qu'il lisait, mais bien parce qu'il voyait et comprenait.
Toutes les nuances de la vie s’éclaircirent. Tout ce qu'il avait refusé de comprendre s'éleva, et s'encra. Ses prières, ses actions trouvaient enfin un sens tant auprès du monde qu'a ses propres yeux. Il vivait enfin, libéré, exorcisé de son propre démon : L'amour, non des sens, mais l'amour de l'idole. Libre et pieux, un nouveau jour lui passait. Et dans le ciel infâme et silencieux, les nuances de smog éclaircissait sa voie.
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24092014
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Oeclyde
Posté le 17 Novembre 2020 à 10:40
#9
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VIII. Proximus
Vous que les Hommes regardaient avec mépris.
Voyez, Muses, ce que la peur leur a appris.
Et donnez moi l'illusion d'avoir compris.
Mains jointes devant lui, le regard inexpressif, le dos bien droit, il saluait parfois d'un bref hochement les arrivants, et fit de même horizontalement pour balayer la salle du regard. Sous cette impressionante coquille emplie de sérénité, moultes réflexions lui parvenaient au cerveau. Il se demandait pourquoi la ponctualité était d'arriver après l'heure dans ce monde. Il se posait la question de savoir pourquoi assister bien docilement sans discuter à un événement attirait d'avantage que participer à l'émulsion collective intellectuelle permettant aux gens de s'exprimer. Il balaya d'un geste de la main de genre de pensés, résumant et concluant le fond par une longue double phrase prononcée si inaudible que l'on aurait dit une prière.
Mais le pire, hélas, c'est qu'il s'en contente. »
Son regard se fit plus placide, la conférence débutait sous le regard des quelques curieux qui avaient fait fi de leurs embarras personnels. Ils venaient en toute quiétude cultiver la graine, porteuse d'une réflexion critique sur le monde qui les entourait. Pied noir s'en contentait, après tout, il était plus intéressant et pertinent pour lui de débattre en petit comité que d'avoir grande assistance passive et muette, écoutant sagement ce que maestro avait à leur apprendre. Il avait assimilé une chose, qu'il fallait aussi apprendre des autres, et pour cela, il devait plonger sa main dans les songes des curieux et des érudits.
Le temps faisait son office : Attelant à se rendre indispensable, son travail commençait à gagner en notoriété, si bien même que l’ennemi de l'est parlait de lui. Le début de la gloire disait-il ironiquement. On lui promettait un bel avenir, à droite à gauche, on lui parlait de délégation, de noblesse et autres florilèges de distinctions honorifiques qui, selon lui même, ne le pressaient pas, mais viendrait inexorablement avec le temps.
Le destin du magister se dessinait indubitablement devant lui, presque aussi impuissant, presque forcé. Alors il s'y prépare, dans une lancinante obscurité. Il savait à quoi s'attendre, il savait que cela arrivait, il savait qu'il devait être prêt. Mais rien ne pouvait le préparer à ce qu'il vivra plus tard.
Déjà, avait-il l'impression qu'on le testait. On s'adonnait à la discutions avec lui, sur des questions morales, spirituelles, politiques ou sciences humaines. Jusqu'a ce qu'on lui posa l'ultime question.
Et il répondit avec toute l’honnêteté du monde.
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10102014
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Oeclyde
Posté le 18 Novembre 2020 à 10:46
#10
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IX. Veni, vidi, vici
Journal,
Toi dont l'âme est immatérielle, et dont l'esprit est insondable. Toi dont l'encre décrira les mots et les maux de façon intemporelle. Toi qui est le témoin de mes joies et de mes peines, qu'adviendra t'il de moi le jour où je viendrai à disparaître ?
La société est fondée sur l'immortalité, orgasmique ode à la vie, et insupportable poison, Imperator, contemple tes enfants qui se battent sans jamais perdre, sans jamais gagner. Regarde ce que l'immortalité a fait des Hommes, des êtres dont le temps n'a plus de valeur. Des individus qui négligent la valeur des actes, qui oublient vite ce qu'on fait pour eux, et qui se remémore sans mal ce qu'on fait contre eux.
Ô Cyrius, rappelle toi que nous sommes la cause de ta venue.
L'immortalité appelle le temps, songe de toutes les réflexions. Prude est alors celui qui gouverne, car il "a le temps". Pourquoi remettre inlassablement au lendemain ce que l'on peut faire le jour même ? Mais ce que l'on redoute le plus, c'est que le temps amène à une certaine habitude, lassitude, et finalement, incertitude. Étrange ballet monotone que vivre en l'Imperium. L'on se lève, on mange, on travail, on trouve parfois du temps pour soi et les autres, parfois l'on est récompensé, parfois l'on est puni. Mais le danger, c'est de tomber dans ce microsome quotidien, en restant bien sagement là où on croit être attaché.
Une fois que l'on s'émancipe de ce lien, on ose, on provoque des choses. On se met en danger, pour des résultats variables, mais toujours en écartant l'idée que cela ne fait pas avancer les choses.
Ô immortalité, tu as apporté l'assurance aux Hommes qu'il régneront ad vitam eternam. Tu as apporté la possibilité de ne jamais perdre un ami.. au prix de ne jamais vaincre tes ennemis. Et car il ne peut pas tuer, alors que c'est dans sa nature, l'Homme invente de sordides moyens pour se venger.
Tu lui as donné une arme plus terrible que l'épée et le bouclier, tu lui as donné le temps de penser ses mots. Et aujourd'hui, l'Homme n'a plus peur de l'arme, il a peur des mots. Aujourd'hui, l'Homme ne vit plus, il survit, et elle ne dépend que d'une offrande dont il n'a pas su s'affranchir.
Parfois, l'Homme prend courage, et brave l'interdit, en sortant des chemins de l'immortalité, cherchant la pomme qu'il n'a pas le droit de manger. Je ne sais d'où vient ce mythe, mais j'ai l'image en tête du fruit interdit.
Imperator, quelle fut ta pensée le jour où tu fis don à l'Humanité de ce cadeau empoisonné ? Je donnerai mille fruits de vie pour le savoir.
Mais toi, Immortalité, tu es venu, tu as vu, et tu as vaincu.
« Veni, vidi, vici »
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11102014
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Oeclyde
Posté le 19 Novembre 2020 à 17:26
#11
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X. Ab origine fidelis
Farrarius Faber
Montaigne
L'homme entama :
« L'anesthésie n'a pas marché ? Des doses inadéquates ? »
« Si.. mais le seuil de douleur critique l'en a fait s’émanciper. »
Dans la salle vierge régnait un silence monastique, ou presque. Seul raisonnait dans la pièce le "bip" ulcérant et monotone de l'electro-cardiogramme qui affichait ses constantes vitales. Sur la table d'opération, l'homme mât était inconscient : Il avait été soigneusement lavé et préparé. Plusieurs fils d'épaisseurs différentes reliaient les parties de son corps à de multiples appareils sophistiqués. Certains câbles, ceux des jambes notamment, étaient alors plantés à même la peau, s'enfonçant profondément dans la chair de l'endormis. Pieds et mains étaient solidement attachés autant pour la sécurité du personnelle que pour la sienne.
De l'autre coté de la pièce, derrière la baie vitrée, un homme blanc en blouse de même couleur, le regard placide et le crane rasé observait les ébats. Devant lui, des écrans de surveillance et de contrôles, et plusieurs interrupteurs. Avec plein d'assurance, il activa l'un d'entre eux, et commença à parler au micro.
Un bruit de moteur envahit la pièce, émanant de l'appareil branché aux jambes de Pied Noir. Il semblait pomper un liquide argenté, qu'il pulsait dans les jambes de l'homme via les câbles. Le chauve fit un sourire discret, poursuivant la manipulation de son poste de contrôle.
« Il hurla comme un écureuil qu'on égorgeait. »
« Vous avez continué l'opération ? »
« Oui, Il m'a fait promettre de ne jamais interrompre cela. »
« Il ? »
Et puis, je voulais mourir, à nouveau.
La cuve s'ouvrit, et l'Humain tomba dans un fracas sourd. Il hurlait sa peine et sa rage, se tenant les deux jambes, incapable de se relever, impuissant. Son souffle était court, il ne voyait à peine que ses mains qui accrochait le sol, à la recherche de quelques précieux centimètres. Chaque geste, chaque mouvement était un supplice de plus. Pied noir appelait à l'aide, mais personne ne vint. Il n'y avait que lui, et lui seul.
L'homme semblait sonné, mais poursuivait à périple à la recherche de ses effets personnels. Il étira son bras, se feignant enfin d'un sourire victorieux quand il attrapa enfin son communicateur pour contacter de l'aide.
Appelez quelqu'un d'autre. »
« Opération militaire. »
« Je suis occupée désolée. »
« Suis en SR. »
« Votre correspondant est injoignable. »
Il avait en une fraction de seconde perdu son fin sourire, laissant place à une profonde déception.
L'humain concluait son texte, et alors qu'il s'élevait de sa chaise sans mal pour la première fois depuis son décès, il lança sa quatrième jambe dont il n'avait plus usage.
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16102014
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Oeclyde
Posté le 25 Novembre 2020 à 10:45
#12
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XI. Vices
Attrape l'essence de l'hypocrisie
S'avancer dans sa lumière bienfaitrice
Il se crée une cicatrice, si lisse.
Si profonde qu'elle en est un délice.
Vice au pays des vices
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26102014
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Oeclyde
Posté le 28 Novembre 2020 à 11:48
#13
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XII. In articulo mortis
A l'article de la mort
L'Homme s'attardait sur les moindres détails de la pièce, comme un vivant décrivant les quatre planches qui constituaient son cercueil. Inlassablement, les mêmes images revenaient. Le crépitement des arpèges luisants et dégoulinants qui venaient s'écraser sur le sol dans un fracas humide. L'effeuillage des murs écorchés par l'humidité et l'âge. Sous ses pièces, les escaliers qui menaient indubitablement à une fin tragique de chaque coté. Peu lui importait cela dit, il ne pouvait bouger de l'endroit où il trônait, portant fièrement son regard sur la peuplade de débris qui jonchaient le sol et rependaient un tempérament acariâtre à tout ceux qui s'appuyait sur eux. Dans ses mains, les maux de la mort. Il avait le choix de se faire sauter ou de se faire tirer. Deux choix qui conduisaient indubitablement à la même ironique conclusion.
Fut-il encore heureux d'être arrivé jusque là. Il avait du faire fi de ses tempéraments enflammées pour effacer ses complaintes, au profit de l'objectif qu'il s'était fixé. Quand l'Humaine lui diagnostiqua son mal, le monde qui l'entourait ne compter que par ces mouvances hasardeuses et ses bruits sourds de paroles futiles. Dans son monde, Ôde à la joie des grands péchés, il passait en revu les images qu'il avait vécu quelques instants auparavant. Une chute.. un geste.. il n'y avait aucun danger pourtant. Lui aurait-on ôté volontairement l'usage de son corps ? Et alors que témoignait son sort, la vautour disparue dans la pénombre de l'oublie, chutant en contrebas dans un fracas violent. Il espéra de tout cœur qu'elle ne soufra pas comme lui souffrait en ce moment même, et qu'elle eut connu une paix rapide et sans douleur.
Il regardait à nouveau la grenade, puis le pistolet. Il eut cette pensée macabre, se demandant quelle mort serait la plus douloureuse, la plus rapide, la plus propre, la plus imaginative. Après tout, il n'avait qu'a monter quelques marches pour tomber dans le vide rejoindre l'être qui ne vole pas malgré ses ailes. Ou encore, il pouvait basculer sur l'escalier, et dévaler les marches dans l'espoir de se casser la nuque sur une marche, gage d'une mauvaise réception. Il se demanda même combien de temps cela lui prendrait de mourir en se cognant un débris contre le crane. Tant de manière de mourir, qui faisait réfléchir. Au moins passait-il le temps ainsi.
Lui qui était déjà luisant de défauts et d'handicapes, fallait-il encore en plus faire presque confession de masochisme pour accepter d'être immobiliser plus longtemps ? L'Elfe semblait compatissant, tout autant que le gobelin. Il se disait que le clonage d'un pauvre 6eme d'UBA ne coûterait pas tant au centre, et qu'il irait expier ses fautes en glanant quelques déchets, comme l'illusion d'un retour aux sources.
Il avait voué sa vie à la haine, mais celle ci est une source intarissable. La rousse était la seule à pouvoir apaiser ses peines. Son aura, son odeur, son visage, tout cela l’inhibait, en bien. Mais combien de temps encore ? Il avait peur de la décevoir. Il la voulait, il la veut.
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06112014
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Oeclyde
Posté le 07 Janvier 2021 à 18:32
#14
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XIII. Carpe Diem
Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain
Il regardait l'Homme en face de lui, vêtu de son plus beau colt à la ceinture. Le vent soulevait à peine quelques détritus sur le sol, tandis qu'un silence religieux s'abattait sur la place. Les gens regardaient, témoins muets sans histoire, simples spectateurs des curiosités populaires. Cet interêt malsain provoquait une plèbe de visages mi-enjoués mi horrifiés. D'un coté, il allait assister à une mise à mort, mais de l'autre, quelle distractions !
Les deux se toisaient, des regards teintés d'assurance quand pourtant la peur animait leurs gestes. Il n'y avait plus d'âme, plus de pensée, simplement le devoir de tuer l'un avant que l'autre tire. Quand vint le son de la cloche, les deux individus précipitèrent leurs mains à la ceinture.
Comme la foule vint, elle se dispersa de la même manière, laissant l'Homme sans vie baigner dans son propre fluide écarlate. L'autre individu se retira dans aucune autre forme de procès, tandis que l'autre voyait s'ouvrir les portes de la lumière devant lui. L'Homme s'éteint sans bruit et en toute quiétude, tandis qu'au loin, on remarqua qu'il n'avait rien à la ceinture..
La lumière se dissipa, et il fut plongé dans le noir, tombant dans l'infini du soir. Il chuta, de longues minutes silencieuses et stériles, voyant sa vie défiler devant ses yeux.
Il n'y avait qu'Elle.
Il finit alors en s'écrasant lamentablement sur le sol d'une pièce noire, où il ne se voyait guère. Gisant, il se demandait ce qu'il pouvait encore attendre. Quelqu'un ouvrit la porte, et croisa le regard du mourant.
Et tandis qu'elle prononçait ces mots, la porte se referma lentement, comme un supplice infernal, faisant comprendre à l'homme que cette pièce serait sa prison, ad vitam, eternam.
Dans la pénombre la plus totale, seule sa respiration battait le silence de la solitude. Il ne parvenait à se situer dans l'espace ni dans le temps.. combien de temps déjà ?
Hurler ne servait à rien, qui pouvait.. qui voulait l'entendre ?
Il aurait du se taire comme on lui avait souvent dit. Il n'aurait pas été abattu comme un écureuil.
Ecureuil.. oui.
Etait-il à l’abattoir ? Qu'attendaient-ils ? Qu'allaient-ils faire de lui ?
Conspiration contre lui ? Que voulaient-ils à la fin !
Non.. il était là au mauvais moment ?
Et il riait nerveusement, comme soustrait de sa raison.
La porte s'ouvrit enfin, l'éclat lumineux lui transperçant la rétine.
Sueur apparente, l'homme se redressa brusquement de son nid.
Cherchant ses moyens, il tremblait comme une feuille.
L'obscurité avait laissé place à une lumière tamisée, tandis que la première mi-lueur du jour transparaissait dans la pièce. A ses cotés, l'écureuil roux dormait paisiblement. Il daigna passer sa main sur son visage.
Soufflant son impuissance, il vint contre sa demoiselle, et soupira enfin son apaisement.
Profitons de l'instant présent, sans se soucier du lendemain.
Personnellement, se battre avec un kanuf contre un bazooka..
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21112014
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Oeclyde
Posté le 08 Janvier 2021 à 11:18
#15
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Complexe d'Oeclyde
Aperto libro « À livre ouvert. »
Mes yeux.. mes jambes..
Mes douleurs.. où sont-elles ?
Mes douleurs.. où sont-elles ?
Je suis mort ?
Était-ce vraiment elle ?
Était-ce vraiment elle ?
Ode à la joie, Ô toi, princesse des flammes qui embrasa le cour du roi sombre, dont l'esprit était alors nimbé d'innocence. Jouons donc de nos sombres arpèges, à l'organe acre, et chantons ensemble nos vers inavoués. Prisme de notre envolée lyrique, la chanson aura duré des années.. mais le froid avait altéré les vocalises de la soliste. Pied noir, Ô homme désavoué, qu'avait du fait pour mériter cela ?
J'ai froid
Bien plus qu'il y a quelques heures
Bien plus qu'il y a quelques heures
Cessez donc, Ô muses, de conter la musique de l'oubli. Brûle de ton chant l'ardeur de nos jours heureux, et soit témoin du renouveau. Homme perdu, toi qui t'ai élevé dans les cieux, soit l'acteur, si ce n'est l'auteur de ta vie qui n'est pas terminé..
Galvanise toi des dons que je viens de te faire.. exprime la vie comme jamais.
Le monde est un nuage, dans lequel on vogue à bras ouverts. Sous ce nuage, tu as ceux qui te sont infiniment inférieurs, et dessus, ceux qui sont impérialement supérieurs. Quelle échelle prendras tu ? Ô toi qui regarde vers les cieux avec envie et ambition.. comment penses tu qu'ils te regardent en bas. Les rois du monde ont du monde autour d'eux mais ils sont seuls.
Définitivement seuls.
Je n'ai plus mal..
Je n'ai plus besoin de lunettes..
Je n'ai plus besoin de lunettes..
Arrète de penser Oeclyde
Reveille toi!
Pied noir sortit de son sommeil, dans un long soupire de soulagement. Enfin libéré de ses songes infinis, ses pensées pouvaient enfin trouver le repos, loin de son esprit. Instinctivement, ses mains parcoururent ses jambes.. Rien, il n'y avait aucune douleur. Puis sa main se laissa guider vers la place à coté de lui.. Rien, il n'y avait que douleur.
Rien que le vide
Le froid du vide
Tu a froid.
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02122015
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