EDC de øctavie~64245

Ambiance

Attablée au bureau de la salle d’interrogatoire, les mains croisées devant elle, øctavie se tenait droite comme un I, raide d’incompréhension et de peur.

Le lord face à elle, n’avait pas attendu de la mettre en condition et braquait déjà sa lampe sur elle sans ménagement, faisant éclater son sourire incandescent habituel. Le regard fixe de surprise, øctavie était à sa merci, mal à l’aise, complètement désemparée. Son cœur battait si fort que le sang pulsait à ses tempes en saccades presque continues, brouillant intensément son audition, et la rendant incapable de distinguer les paroles de tous les agents depuis le début de cette convocation quelque peu musclée.

Elle ne comprenait pas pourquoi on la traitait comme une criminelle, elle avait beau chercher dans sa mémoire, elle ne se souvenait de rien… et restait pétrifiée devant tant d’effervescence.

Inspirant profondément, elle se concentra sur les lèvres de son interlocuteur, percevant enfin l’objet de ce face à face.

Elle se souvient avoir vu de la lumière dans la rue et s’en veut de sentir son ventre se nouer. Elle se revoit faire quelques pas hésitants en direction d’un bruit mécanique, précédée d’un halo scintillant et arrivée sur place, tâtonnant à la recherche de trace.

Immobile et tendue, elle attend un instant que ses yeux s’accoutument petit à petit et commence son récit…

Une lueur diffuse filtre à travers la plaque d’égout, jetant sur les objets de métal ou de verre de pâles traînées rouges alternatives : le jeu clignotant ricoche sur les murs avoisinants et vient se refléter fugitivement à l’intérieur des habitations et puis ce bruit mécanique étrange.

Se guidant de ses mains, elle s’approche tout en essayant de se raisonner : elle a l’impression qu’on doit entendre les battements de son cœur de l’autre bout de la rue. Penchée sur la bouche d’égout, elle se tord le cou pour tâcher de voir un peu le fond si obscur. D’une voix à peine audible, pour se donner sans doute du courage, elle tente d’établir un dialogue, sur un ton dégagé.

Soudain l’attention d’øctavie est attirée par des yeux la fixant. Elle s’approche d’avantage de l’ouverture, plaque un œil contre l’ouverture, retient son souffle. Une petite silhouette passe à quelques centimètres d’elle et s’enfuit aussitôt plus profondément dans les canalisations souterraines. Elle réprime difficilement un cri en faisant un bon en arrière. Elle a les nerfs à fleur de peau, c’est sûr…

Puis l’environnement perd son hostilité, murs et objets sont de nouveau familiers. Elle pousse un long soupir et, avec des gestes lents, titubant un peu, s’éloigne du lieu.

De retour chez elle, øctavie ira s’assoir sur un sofa, prenant sa pose favorite, jambes repliées sous elle, épaule au creux de l’accoudoir pour se reposer mais la quiétude ne sera que passagère. Après un message de sa belle sœur lui demandant l’accès de chez elle, elle ouvrira de grands yeux stupéfaits en voyant débarquer tout le Cdo chez elle pour l’emmener manu militari au Cdo pour interrogatoire sans convocation préalable.