EDC de øctavie~64245

Ambiance

Ne te retourne pas… SURTOUT NE TE RETOURNE PAS !

Cours… Cours aussi vite que tu le pourras.

La douleur n’existe pas, tu ne la sens pas. Tu ne la sens plus. Il faut courir. COURS !

Les cris aigus et rageurs des monstres à ses trousses raisonnaient dans la tête d’Øctavie. Elle entendait leurs dérapages dans les couloirs humides des sous-sols qui faisant trembler le sol sous leurs pattes de molosse. Le souffle lui manquait. Le peu d'air qui passait dans ses poumons avait l'effet d'une bombe qui explosait et la brûlait à chaque foulée. Les rats étaient beaucoup plus endurants qu’elle et elle le savait très bien. Voilà des jours qu’elle ne mangeait pratiquement plus, s’entrainant sans relâche comme une obsession. Øctavie avait vite compris qu'elle ne serait en sécurité qu'à l’extérieur, là où les rats n'avaient normalement pas accès. Alors elle tournait en rond dans ce labyrinthe de couloirs humides et nauséabonds, encore et encore, en cherchant désespérément une sortie pour s'échapper de cette prison.

Couinant comme des demeurés à sa poursuite, la bave aux babines et la queue qui fouettait l'air, ils chargeaient. L'énergie d’Øctavie déclinait de plus en plus. Elle trébucha par deux fois, laissant ainsi moins de distance entre ses poursuivants et elle. Petit à petit, elle sentait dans son dos le souffle chaud des deux colosses. Elle sentait sa mort approcher. Si l'un des deux arrivait à l'attraper, ils ne seraient pas tendre avec elle. Il fallait qu'elle se cache, le plus vite possible. Elle n'en eut pas le temps. Les crocs d'un des rats se plantèrent dans son épaule lui arrachant un cri de douleur. Dans un hurlement, elle se retourna et tenta de repousser son agresseur et se débattit, frappant avec rage le poitrail de l'animal de ses petits bras si bien qu'il finit par lâcher prise. Dans un espoir de survie, Øctavie détala et s’engouffra dans une cavité. Gémissant de douleur, elle s'accrocha avec peine aux murs suintant d’humidité pour regarder ses blessures. Son ventre était profondément entaillé, du sang s'en écoulait et la morsure du rat dans son épaule semblait importante. Elle percevait au loin le grognement des bestioles tournant sur elles même dans l’espoir de la cueillir.

A bout de force, elle s'effondra au sol. Sa vue se troubla, et elle plongea dans un sommeil profond.

Elle sursauta en ouvrant de grands yeux, voyant son entraineur lui asséner des coups et reprit sa posture de défense à la hâte avec ses boucliers… soufflant doucement au constat de la réalité.

Ce n’était qu’un cauchemar… un simple moment d’égarement pendant ses longs cycles d'entrainement.