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Brisé & Meilleur
Un appartement haut perché dans les strates lumineuses. Les immenses baies vitrées, étendues du sol au plafond, laissaient entrer un éclat doré, celui des néons vibrants qui sculptaient la nuit. À travers elles, on apercevait les artères de la ville, une toile vivante où les vaisseaux filaient, pareils à des étoiles filantes artificielles.
Dans cet espace épuré, un verre de skiwi quinze ans d’âge reposait sur une table basse en verre, ses reflets iridescents jouant avec les lumières extérieures. Le liquide capturait les nuances du monde, oscillant entre un bleu glacial et des tons violets plus chauds. Une fine volute de fumée flottait dans l’air, s’élevant d’un cigare allumé posé nonchalamment sur un cendrier en cristal. Le parfum de la fumée se mêlait aux arômes fruités du verre, créant une atmosphère à la fois sophistiquée et introspective.
Devant la baie vitrée, une silhouette se tenait immobile. Les mains nue de ses gants noir effleuraient le bord du verre, tandis que le regard, fixe et impassible, embrassait l’horizon scintillant. Et dans ce silence feutré, l’homme ne cherchait rien : il observait, simplement. Patient, comme si chaque instant passé à contempler la cité était une préparation, une affirmation silencieuse de ce qu’il était prêt à lui offrir.
.Verre à la main, les pensées se perdent, le constat se trace...
.
Je l’ai laissée derrière, volontairement, persuadé que c’était la seule décision possible. Pour moi, pour elle, et surtout pour l’Empire. À cette époque, j’étais certain que mon devoir exigeait de moi une séparation totale des émotions humaines, que l’amour, dans toute sa chaleur et sa complexité, était une faiblesse que je ne pouvais me permettre. J’ai tourné le dos, le cœur lourd mais résolu, croyant aveuglément que ce choix était juste.
Mais la vie a une manière étrange de souligner nos erreurs. La distance que j’avais imposée n’a jamais effacé sa présence. Elle restait là, discrète, dans un recoin de mes pensées, dans ces instants fugaces où je la croisais, une silhouette entrevue au détour d’une rue ou un souvenir qui revenait avec le parfum d’un lieu. Ce n’était pas elle qui me cherchait, c’était moi qui ne parvenais pas à l’oublier. Elle était là, ancrée en moi, et j’ai compris qu’elle n’était pas une faiblesse, mais une part de ce que je suis.
La reconquête n’a pas été un moment grandiose. Ce n’était pas une bataille remportée en une seule victoire, mais un chemin lent, parsemé d’actes simples et sincères. Je ne lui ai pas promis des choses que je ne pouvais tenir. J’ai montré, au fil du temps, que j’étais prêt à être meilleur. Que je pouvais être son pilier, comme elle était devenu le mien, sans jamais renoncer à mon serment envers l’Empire. Aujourd’hui, elle est là, à mes côtés, non pas comme une présence effacée, mais comme une force. Une force qui équilibre mon monde, me rappelant que même dans le devoir le plus austère, il reste une place pour ce qui est vrai et Humain.
.... et parfois, le constat est amer...
.
Mais tout n’est pas sérénité. Elle, mon alliée d’autrefois, était mon reflet, ma confidente. Nous étions une unité. Et pourtant, tout s’est brisé. Non par un fracas, mais par cette rupture silencieuse, impitoyable, d’un lien que je pensais éternel.
Dans le silence qui s’est installé, je me perds parfois à chercher des réponses. Je l’ai aimée, non pas comme on aime une compagne, mais comme une part de soi.
La douleur n’a jamais disparu. Elle est là, discrète mais constante, un poids que je porte sans faiblir. Je me demande parfois si elle regrette, si elle ressent, ne serait-ce qu’un instant, cette même amertume qui m’habite. Mais je ne demande rien. Je ne tends pas la main. À quoi bon ? Le fil est coupé, et même si la plaie ne saigne plus, elle n’en est pas moins profonde.
Pourtant, je pense encore à elle. Pas avec colère, ni avec haine, mais avec une nostalgie qui me serre le cœur. Un écho des jours où nous étions unis, où rien ne semblait pouvoir nous atteindre. Leur souvenir persiste, aussi vif que douloureux, un rappel de ce que j’ai perdu, et de ce que je ne peux plus retrouver.
Dans cet espace épuré, un verre de skiwi quinze ans d’âge reposait sur une table basse en verre, ses reflets iridescents jouant avec les lumières extérieures. Le liquide capturait les nuances du monde, oscillant entre un bleu glacial et des tons violets plus chauds. Une fine volute de fumée flottait dans l’air, s’élevant d’un cigare allumé posé nonchalamment sur un cendrier en cristal. Le parfum de la fumée se mêlait aux arômes fruités du verre, créant une atmosphère à la fois sophistiquée et introspective.
Devant la baie vitrée, une silhouette se tenait immobile. Les mains nue de ses gants noir effleuraient le bord du verre, tandis que le regard, fixe et impassible, embrassait l’horizon scintillant. Et dans ce silence feutré, l’homme ne cherchait rien : il observait, simplement. Patient, comme si chaque instant passé à contempler la cité était une préparation, une affirmation silencieuse de ce qu’il était prêt à lui offrir.
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Je l’ai laissée derrière, volontairement, persuadé que c’était la seule décision possible. Pour moi, pour elle, et surtout pour l’Empire. À cette époque, j’étais certain que mon devoir exigeait de moi une séparation totale des émotions humaines, que l’amour, dans toute sa chaleur et sa complexité, était une faiblesse que je ne pouvais me permettre. J’ai tourné le dos, le cœur lourd mais résolu, croyant aveuglément que ce choix était juste.
Mais la vie a une manière étrange de souligner nos erreurs. La distance que j’avais imposée n’a jamais effacé sa présence. Elle restait là, discrète, dans un recoin de mes pensées, dans ces instants fugaces où je la croisais, une silhouette entrevue au détour d’une rue ou un souvenir qui revenait avec le parfum d’un lieu. Ce n’était pas elle qui me cherchait, c’était moi qui ne parvenais pas à l’oublier. Elle était là, ancrée en moi, et j’ai compris qu’elle n’était pas une faiblesse, mais une part de ce que je suis.
La reconquête n’a pas été un moment grandiose. Ce n’était pas une bataille remportée en une seule victoire, mais un chemin lent, parsemé d’actes simples et sincères. Je ne lui ai pas promis des choses que je ne pouvais tenir. J’ai montré, au fil du temps, que j’étais prêt à être meilleur. Que je pouvais être son pilier, comme elle était devenu le mien, sans jamais renoncer à mon serment envers l’Empire. Aujourd’hui, elle est là, à mes côtés, non pas comme une présence effacée, mais comme une force. Une force qui équilibre mon monde, me rappelant que même dans le devoir le plus austère, il reste une place pour ce qui est vrai et Humain.
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Mais tout n’est pas sérénité. Elle, mon alliée d’autrefois, était mon reflet, ma confidente. Nous étions une unité. Et pourtant, tout s’est brisé. Non par un fracas, mais par cette rupture silencieuse, impitoyable, d’un lien que je pensais éternel.
Dans le silence qui s’est installé, je me perds parfois à chercher des réponses. Je l’ai aimée, non pas comme on aime une compagne, mais comme une part de soi.
La douleur n’a jamais disparu. Elle est là, discrète mais constante, un poids que je porte sans faiblir. Je me demande parfois si elle regrette, si elle ressent, ne serait-ce qu’un instant, cette même amertume qui m’habite. Mais je ne demande rien. Je ne tends pas la main. À quoi bon ? Le fil est coupé, et même si la plaie ne saigne plus, elle n’en est pas moins profonde.
Pourtant, je pense encore à elle. Pas avec colère, ni avec haine, mais avec une nostalgie qui me serre le cœur. Un écho des jours où nous étions unis, où rien ne semblait pouvoir nous atteindre. Leur souvenir persiste, aussi vif que douloureux, un rappel de ce que j’ai perdu, et de ce que je ne peux plus retrouver.
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◊ Commentaires
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Opale (0☆) Le 28 Novembre 2024
Très poignant. Force au pater ! -
Ipomée (159☆) Le 02 Décembre 2024
Magnifique *