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Innerworld - Destruction
J’ai toujours trouvé qu’en un sens, nous étions tous fous.
Nous vivons dans une ville, sous une épaisse couche de smog qui nous empêche de voir la lumière.
L’air est aussi pollué que vicié, attaquant notre peau, nos poumons.
L’air est aussi pollué que vicié, attaquant notre peau, nos poumons.
Les gens se pressent les uns contre les autres, et s’attaquent, s’entredéchirent dans un même camp.
Nous sommes confinés entre quatre gigantesques murs. Et si nous en sortons, c’est pour se confronter à nos ennemis directs, les impérialistes.
Nous sommes confinés entre quatre gigantesques murs. Et si nous en sortons, c’est pour se confronter à nos ennemis directs, les impérialistes.
Ou à l’extérieur, comportant d’innombrables dangers : d’autres individus vivant dans les secteurs encore debouts et technologiquement et militairement plus avancés que nous, des exogènes plus puissants que nous, des PN ayant plus de connaissances que nous et éprouvant un malin plaisir à nous utiliser comme pions dans leurs gueguerres, ou encore, la vraie mort.
Nous sommes coincés. Si on tente de sortir, on meurt. Cuvé ou définitivement mort.
Nous voyons systématiquement autour de nous les mêmes visages. Vraiment, parfois Thallys semble prendre un certain plaisir à réutiliser des clones qui ont déjà vécu, sur des nouveaux arrivants. Comme si elle aimait nous voir être complétement déstabilisés face à un visage connu et parfois aimé, mais qui n’appartient plus à la même personne.
Nous nous ennuyons, car il est logique que, pour éloigner la folie, il faut s’occuper. Alors on baise.
On baise, on baise et on baise. On baise notre frère de combat, on baise la mère du père adoptif de son ami. On baise sa sœur. On crée des scandales car un tel à coucher avec une telle.
On vit des histoires d’amour, des chagrins.
On vit des histoires d’amour, des chagrins.
On éloigne la folie avec le sexe, la poursuite de la connaissance, et le combat. Et parce qu’on est enfermé trop longtemps entre ces quatre murs, on finit par ne pas même réfléchir lorsqu’on vous propose une sortie au milieu de la faune exogène, vous promettant une mort certaine.
J’y ai réfléchis longuement.
Après des chagrins. Après LE chagrin d’amour. Après m’avoir déçue moi-même. Après avoir constaté ma faiblesse. Après avoir remarqué tout ce que je faisais pour éloigner la folie alors que j’étais déjà folle, me raccrochant désespéramment à des raisonnements pleins de logique et de bon sens. A des principes. De bons principes.
« Je ne tue pas de rebelle. » Mais il y a toujours un mais.
Mais Violaine, je l’ai cuvée et j’ai envie de recommencer, écraser encore sa tête sous ma botte, jusqu’à ce que la moquette soit trempée de sang et que tout ce qui constitue son âme soit plat et sanguinolent.
Mais Kinchaka, je veux la harponner, lui arracher la peau de sa chair par petits morceaux, et la laisser écorchée vive dans la rue où tout le monde pourra la voir.
Mais Bass, je veux le tuer et lui hurler jusqu’à lui briser les tympans à quel point je le déteste, et à quel point je tiens à lui.
Mais Swino, je veux le retrouver, et cesser de ne plus exister dans ces yeux bleus si froids.
Mais Ely, je voudrais qu’elle ne soit pas morte, et retrouver cette amitié qui m’a portée si longtemps.
J’ai compris que ce qui nous rassemble est fragile.
J’ai compris que ce qui nous unis est en fait inexistant. Une éternité devant nous, pourquoi s’appliquer à entretenir ses amitiés, ou ses amours ? Il y a bien trop de personnes à découvrir. Trop de plaisirs à vivre.
J’ai compris que tout ça ne comptait donc pas. Que tout était une farce, une illusion.
J’ai compris que ce corps n’était pas le mien. Que je n’étais en réalité qu’une petite puce connectée à un amas de chair.
Ce visage n’est pas le mien. En fait, un jour, que je sois morte ou non, il pourrait se retrouver sur quelqu’un d’autre.
J’ai compris que ce qui nous unis est en fait inexistant. Une éternité devant nous, pourquoi s’appliquer à entretenir ses amitiés, ou ses amours ? Il y a bien trop de personnes à découvrir. Trop de plaisirs à vivre.
J’ai compris que tout ça ne comptait donc pas. Que tout était une farce, une illusion.
J’ai compris que ce corps n’était pas le mien. Que je n’étais en réalité qu’une petite puce connectée à un amas de chair.
Ce visage n’est pas le mien. En fait, un jour, que je sois morte ou non, il pourrait se retrouver sur quelqu’un d’autre.
Et lorsque cette certitude fit sa place en moi, lorsque je me rendis compte que toute cette souffrance n’avait aucun but, tout s’est envolé.
Parfois, ces émotions revenaient m’assaillir, comme un impé se jetterait à ma gorge. Et plus je passais de temps sans elles, plus elles étaient ingérables quand elles refaisaient surface.
N’importe quoi pouvait les déclencher. Parfois, c’en était même éprouvant physiquement. Mais parfois, c’était un prénom. Voir telle ou telle personne passer à côté de moi, sans me regarder. Parce que je les avais éloignés, poussés, écartés. Et ils avaient respecter mon choix.
Après tout, n’étaient-ils pas d’autres fous sous forme de puce, dans un amas de chair, tentant encore vainement de repousser l’aliénation ?
Après tout, n’étaient-ils pas d’autres fous sous forme de puce, dans un amas de chair, tentant encore vainement de repousser l’aliénation ?
Qu’allions-nous faire ensemble ? Nier l’évidence ? Niquer, encore et encore, pour ignorer la vérité ?
Ce soir, c’est la colère de trop. Tellement dévastatrice, qu’elle m’aveugle. Et je ne sais même plus pourquoi je suis comme ça. Qu’est-ce qui a déclenché ça ? J’ai oublié.
Je ne sais plus après combien de temps je n’avais plus assez de sang pour lever encore cette lame et la planter dans ma chair amaigrie. Je ne sais plus après combien de temps j’ai perdu connaissance. Mais je me souviens que j’étais tellement furieuse, que je ne sentais pas la douleur.
Je me souviens de ce sentiment impérieux de me punir. C’est ce qu’on fait tous non ? Quand on fait quelque chose de mal, on se punit. Quand on trahis, on devient paria. Quand on flirt avec un rebelle, on devient anticitoyen.
Je me souviens de ce sentiment impérieux de me punir. C’est ce qu’on fait tous non ? Quand on fait quelque chose de mal, on se punit. Quand on trahis, on devient paria. Quand on flirt avec un rebelle, on devient anticitoyen.
Je ne me souviens plus ce que j’ai fait de mal, précisément. Mais je sais que c’est toujours ma faute, au fond. Je sais que je suis responsable de ce qui m’arrive.
A ce stade, tandis que je traverse le bar dans un état lamentable, si discrète, si inexistante que personne ne me voit, je me dis que mon clone ne tiendra pas.
En allant jusqu’au sas, et en m’arrêtant devant celui-ci, une idée me traverse l’esprit.
J’avais cependant oublié que les individus non viables, Thallys s’en débarrasse.
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Informations sur l'article
Innerworld
14 Octobre 2021
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◊ Commentaires
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Phylène (1947☆) Le 14 Octobre 2021
😶 -
Kinchaka~27073 (1094☆) Le 14 Octobre 2021
Regardes cooooomme il fait beau, dehoooors c'est l'heure d'aller joueeeeeeer. ☼ ♪
[Par contre tu met des "on" , comme si c'était des néons pour ta déco', calmes toi !] -
Zolem (172☆) Le 15 Octobre 2021
Kin TG, retournes triturer tes elfes steup ! -
Kinchaka~27073 (1094☆) Le 15 Octobre 2021
mé té 1 elf