EDC de Zhadum~60904

Mon amour du toi avait commencé avant toi. Je dois te l'avouer. Ca datait d'un vieux message que j'avais envoyé en étant Lieutenant. Une nana m'avait dit « Qu'en pensez-vous » et j'avais répondu « TOI » pour trouble à l'ordre impérial bien sur et elle avait répondu « Oh, d'accord, d'accord. Qu'en penses-tu ? » C'est ce jour là de méprise et d'un quiproquo qui fit croire à la fliquette qu'elle était une de mes proies à moi, que j'ai développé un réel amour pour ce TOI qui pouvait à la fois faire naître l'amour et l'adoration tout autant que mettre en prison.
Mais je sais que ce n'est pas de cà, toi, que tu parles et que tu aimerais sans doute, bien plus que moi, je te parle de toi. Toi, c'est un lien, Toi, tu es, à toi toute seule, le toit de ma folie, m’empêchant de perdre mon moi. Tu, te, toi et tu me noies dans l'océan du bleu de tes yeux, toi-le d'azur qui tutoie mes abysses infernales. A tu et à toi, tu es devenue une partie de moi. La plus pure, je te rassure. A toi je suis, aussi, partie intégrante de ta douce folie que tu caches à tes yeux si bleus. Tu es à toi toute seule, le garde-fou de mon précipice dans lequel je jette mes mots « Toi, tu, elle, intemporelle »
toi est supérieur au tu. Déjà parce qu'il a une lettre de plus, mais au-delà de çà car il ne peut que te désigner toi, le destinataire. Tandis que le « tu » peut désigner n'importe qui. Prenons un exemple, toi, mon aimée, car je sens que sinon je vais te perdre.
Si je te dis, à toi. « Tu n'as pas besoin de toit sur la tête pour savoir quand il pleut », cette phrase je peux te la dire, à toi, en parlant de toi, ou te la dire à toi, en énonçant une généralité. Toi te désignera toujours, toi mon amour, alors que ce vilain tu, devrait d'ailleurs être tu – du verbe taire- puisqu'il n'est qu'un bâtard glissant d'un individu à l'autre, sans tellement s’arrêter ailleurs que dans les méandres de la basse popularité.
Oh, que cela ne te passe pas, toi, ma chère, recommencer à me vouvoyer.
Toi que j'aime, à toi, je rêve, de toi, je me languis, pour toi j'ancre encore mon genou dans le sol.
Notre couple ne sera pas éternel, non pas parce que je ne t'aime, mais parce qu'il faudra, un jour, que je donne des leçons aux mauvais garçons des bas-fonds. Leur apprendre à inspirer la peur et la crainte. Mais nous avons tout le temps du monde. Et ce que je veux pour les années à venir, c'est que tu sois mon toi, l'unique, et le plus parfait. Un toi qui ne me laisse jamais sortir de la prison dans laquelle tu m'as si adorable enfermé. Sous le prétexte que j'avais troublé ton ordre intérieur, mon impériale, à moi.