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Chroniques du cercle : Borderline

Borderline
« Réussir, c'est aller d'échec en échec sans perdre l'enthousiasme. »
W. Churchill
"- Vous êtes mis à pied pour un temps indéterminé. Vous n'êtes plus autorisé à arrêter qui que ce soit seul, ni lancer d'AR, ni autre. Veuillez me rendre votre insigne et vos menottes.
- J'imagine que je n'ai plus le droit de porter une arme en Haute-ville et dans les OI ?
- Effectivement, et vous n'avez plus accès à la zone sécurisée du Cercle. Vous devrez rester à l'accueil."
Le capitaine Bitobra se tourna vers la nouvelle recrue, qui n'avait fait qu'observer la scène d'un air incompréhensif et ahuri depuis le début.
"Recrue Paulo, si vous constatez que Zartam manque à son devoir, ou agit comme... précédemment, je vous demande de nous en informer, moi et le capitaine April."
...
Une semaine plus tard, je me retrouvais devant la porte du bureau du Délégué Leajah.
"Entrez"
Une fois la porte refermée et moi placé face au Lord, droit comme un I et poignets derrière le dos, Leajah saisit un dossier noir, sur lequel était inscrit en rouge...
Zartamus
Un surnom qu'ils avaient décidé de me donner au cercle. Mouais.
Dans ce dossier, figuraient mes derniers agissements. Ces conneries que j'avais enchaînées les unes après les autres, et qui m'avaient valu cette mise à pied.
Bon, je vous arrête tout de suite. Je ne suis pas un ripoux. Voila, ça c'est dit. J'ai juste eu un comportement très très limite. Mais rien à voir avec de la corruption. C'étaient simplement une accumulation de petites erreurs : attitude inappropriée en présence de nobles, manque de respect envers les supérieurs, points de hack, crack de digicodes... de cellules, ahem.
Et ma récente appartenance à la Légion n'avait pas arrangé l'image que les supérieurs avaient de leur Fantassin. Même si depuis la nouvelle loi, qui interdisait aux AI d'appartenir à des groupes de mercenaires, j'avais contacté Hark pour lui dire que mon départ de son agence était définitif. Cela n'empêchait pas, que désormais, j'avais deux capitaines sur le dos, qui n'avaient pas l'air de m'apprécier.
Leajah me fit un bref topo de la situation, et attendait maintenant ma réponse. Lui comme moi n'étant pas adeptes des longues discussions et formules inutiles, je lui proposai un marché.
"- Vous êtes libre d'accepter, de refuser ou d'en changer les modalités.
  • Allez-y, je vous écoute.
- Je m'engage à ne plus entretenir aucun lien de près ou de loin avec la Légion, à ne contacter aucun rebelle -ça, comme d'habitude-, à ne plus utiliser de commandes illégales, et à être un agent irréprochable à partir d'aujourd'hui.
Il écoutait en silence, je m'empêchai de mimer un sourire et continuai, ça allait devenir intéressant.
- En contrepartie...
Il était très attentif, lui aussi probablement amusé par la situation.
- Je demande à réintégrer vos services, au grade de Fantassin première classe. Je veux un accès aux digicode des entreprises, une dérogation de hacking, le renouvellement de ma dérogation de port de lance-flammes. Et pour finir, la totale confiance d'un Délégué envers son Agent.
Après un court silence, inévitable après de telles revendications, il répondit enfin.
- Ma confiance, vous l'avez déjà."
C'était reparti pour une semaine d'essai. Il ne valait mieux pas déconner pendant cette période.
Et qui sait, peut-être que ce n'est pas si mal, d'être... "irréprochable".

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