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EDC de Zalaniz

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Le songe d'une brutale réalité

(ceux qui n'ont pas été mis au courant en rp ne le savent pas...)
Un songe d'une brutale réalité

La démarche l'amène aux travers des flaques d'huile et rouilleuses enveloppée de son imperméable.
La fine créature discrètement parcoure une ruelle des plus sordides du secteur impérial. Il pleut sur son coeur lourd comme il pleuvine de la boue ce soir-là.
Non loin, des mugissements et bagarre de deux poivrots sortant d'un établissement, une éclipse de faite pour éviter d'être éclairée par l'annonce matricielle faisant honneur au moins recommandé consortium de la ville qui se détache de l'obscure et étroite rue de ses clignotements irréguliers.
Elle n'a pas envie d'être reconnue, ni même découverte, ni importunée.
Elle serre le col de son imperméable et baisse le visage ombragé du borsalino, lorsqu'un passant s'approche, pour que qui la croise l'ignore.
Non elle n'entera pas dans un des immeubles de mauvaise conception, ni dan le bar d'où sort le reste de chaleur et de bruit assourdissant la quiétude de la nuit... mais frappe à la petite porte engoncée d'une villa qui fait peine à voir dans le quartier, presque inexistante écrasée par la médiocrité des ruines avoisinantes...
Zalaniz attend un instant qui lui semble une éternité que la port s'ouvre.
Elle n'est pas là pour le plaisir et ne sourit pas à sa jolie manière charmeuse lorsqu'un androïde lui ouvre.
- J'ai rendez-vous avec Prof., comme convenu.
Puis elle lui glisse une carte magnétique dans l'orifice qui lui sert de bouche à tout, détenant des données que l'Androïde semble assimiler puisqu'il lui cède le passage.
- Lady, code correct. , refermant la porte derrière elle.
Le modèle de réceptionniste 22sexy de la Clinique semble avoir compris, il ne lui pose pas les questions formelles de remplissage de dossier, mais la conduit déjà dans l'antichambre de ce qui pourrait être un parfait mariage entre laboratoire de raffineur de Skiwi illégal et une salle de centrale énergétique pleine de tableaux de bords.
L'homme qui l'attend ne semble ni un modèle de beauté classique ni une caricature de film horreur: un simple scientifique portant ses lunettes, sa coupe de cheveux touffus et une longue combinaison technique.
Les civilités sont vites conclues.
Il s'incline, et se dédie à ses flacons pour choisir le bon.
- Salve... c'est le grand soir alors...
Vous m'avez apporté le disque?
Zalaniz acquiese, dépose le disque sur le rebord du bureau, se dévêt de l'imperméable.
Visant du regard ce qui l'attend, elle s'approche du fauteuil et de son système retords de fils qui trône au milieu de la pièce.
-oui... je ne supporte plus de vivre avec ceci en moi. J'ai décidé. :elle inspire, en quelque sorte la vérité et signe la décharge.
Qui l'observerait en ce moment verrait le tremblement qu'elle a de la peine à réprimer, jouant de ses doigts sur sur les accoudoirs pendant que l'assistante robotique la relie à l'appareil et l'immense tristesse qui se noie dans ses trop grands yeux dorés.
Passive elle est actrice de son propre scenario, elle se voit coiffée d'un casque hypnotiseur et des électrodes connectées à son front, tempes, nuque.
Le rythme cardiaque retransmis sur le moniteur fait office de générique.
- Je n'ai pas besoin donc de répéter le protocole.
- Non faites-le.
Il introduit le mini disque laser dans le deck de contrôle de l'installation.
Le scientifique se retourne ensuite et fait suinter la seringue sous ses yeux qu'il implante. IL fait passer la drogue extatique dans le sang de la féline angoissée qui est prête harnachée à la recevoir.
Elle se crispe. La sensation de froid au commencement lui semble brutale, choque les pupilles dilatées en une seconde puis elle tombe dans la semi-conscience.
...
OP débute
...
L'assistante qui ne transpire pas tamponne le front du scientifique qui se concentre.
- Elle ne se souviendra de rien?
- Si tout se passe correctement, d'uniquement de ce qu'elle a décidé de se souvenir...
- Professeur j'initie le transfuge des données intuitives.
L'homme vérifie les données et les note, bombe le torse fier de se présenter génie
- Transmission réussie, je programme les mots de sauvegarde, seuls des codes pourront pirater le brouillage de mémoire. Sous forme de mots-clé provenant du vécu de la patiente. Elle les a prévu pour qu'éventuellement tout cela soit réversible.
- et elle pourrait avoir des flash?
Il relève les binocles de chirurgien adaptées et envoie les dernières pulsations hypnotique dans le cortex. Le moniteur clignote, signe qu'il n'y a plus qu'à répéter les opérations encore une bonne centaine de fois hypnotiquement.
- Ce n'est pas impossible, le flash étant une réponse naturelle, la seule méthode au cerveau pour laisser une soupape de sécurité à tout survoltage affectif. Autrement les neurones de la patiente pourraient en pâtir.
Aurait-il été sadique et trifouillé trop profondément... elle ne l'apprendrait qu'en se réveillant.
Zalaniz avait-elle misé sur un cheval de troie, une bombe à retardement?
Lorsqu'elle ouvrit à nouveau les yeux dans son esprit comateux, 72 cycles plus tard, elle pouvait presque parier qu'elle avait oublié même le souvenir des traits de son visage amoureux penché sur elle après l'étreinte lui faisant des promesses qu'il n'avait pas tenues.
L'avait-elle connu?: un petite impression de déjà vu mais sans conséquences...et n'aurait plus cette blessure vivace au coeur qui l'enserre trop fort, qu'il débloque dans sa poitrine de féline, celle de celle qui fut abandonnée et qui n'a pas compris pourquoi.
Il était Inconnu, elle était Vierge: de leur histoire, de leur amour qui aurait du être parfait à l'éternité.
Elle le croiserait en ville, elle ne saurait plus, Indifférente.
Peut-être pourrait-elle voir l'amour sous un jour nouveau en toute quiétude: tout cela lui avait couté un Mio. de crédits au cabinet du professeur "je Répars-tout sauf ton portfeuille".

◊ Commentaires

  • Bâstet (29☆) Le 17 Septembre 2018
    Excellent ! la pauvre Zala plus de souvenir et un amour perdu :(