EDC de Zalaniz

Un coup

Elle se roule au sol jusqu'à ressentir ses os
des larmes qui coulent lourdes à y laisser sa peau.
Elle se secoue de cris engorgés, elle s'échappe
aux souvenirs doux, fous qui passent à la trappe.
Le temps s'arrête pour la balafrer de l'absence
tant de griffes, tant de féline, mais tant de silence.
Le canon qui est calé contre la tempe la dévisage
un retentissent vide attend une décharge.
Il la nargue, la séduit silencieusement,
elle tremble, hésite, se décoiffe, résiste négociant
à appuyer sur la gâchette, taire les gâchis
elle aime incomprise, seule, décline son mépris,
est amenée où il n'y aura plus ce qui existe
là, où personne ne l'aurait cru devenir triste
de mourir un jour, jusqu'à délaissement.
Plus rien ne restera d'elle ?... son testament.
Plus aucun spectacle de joie qu'un peu de macabre
sa beauté figée.. une flaque de sang sur le marbre
Morte.
Il lui reste encore à attendre un signe, elle se cramponne.
L'horloge sur la commode à l'heure du crime sonne.
L'arme lourde tombe... retentissante d'un coup salvateur
dans le mur une balle qui aurait dû se loger ailleurs
une détonation qui résonne, elle se relève
comme une vacillante bougie qui brûle, une trêve.

Zalaniz