Recherche

EDC de Zalaniz

Bienvenue sur les EDCs de Dreadcast
Vous trouverez ici tous les articles rédigés par Zalaniz

Cacher

Trop de cuve pas de pot

Zalaniz s’en était sortie de cette tumulte.
Elle était la féline, une survivante-née. Elle ne savait pas si elle avait dompté sa peur mais avait combattu. Elle avait été étonnée par elle-même, car elle avait réussit à faire fuir un rebelle qu’elle visait avec son fusil. Zalaniz avait soigné un plus faible et tenté de sauver des vies en s’interposant. Elle avait glissé des pilules-espoirs dans la poche de son fiancé.
Cependant, elle ne se souvenait pas d'avoir tué.
Dans sa planque à l’abri, elle léchait ses blessures appliquant machinalement les soins à son corps meurtri.
Puis elle alluma son com… les larmes se pointaient. De cette tristesse dans le regard, une douleur avouait qu’elle avait perdu une amie et son nain dans la bataille.
La solitude de la survivante lui pesait, la douleur pochait comme le sang qui cognait à ses tempes.
« Ooh p .. pourquoi… »
Le temps ne s’écoulait pas et elle s’écroulait.
Puis une idée de devoir la traversa. Elle devait se lever et retourner à l’Académie, s’assurer que les jeunes allaient bien, s’occuper des sécurités du bâtiment et après elle serait allée au centre de clonage s’endormir sur leur cuve, à pleurer.
Pour cela, il fallait sortir encore une fois dans le carnage, surmonter sa peur, repousser sa tristesse.
A quelques lieues, elle les a vu là en groupe les rebelles vainqueurs… ils lui semblaient une vingtaine.
Elle se dissimulait, le spectacle l’hypnotisait. Elle était seule, vulnérable. Elle voulait juste prendre une photo souvenir pour son album, cette scène comme irréelle de tant de rebelles sur le sol impérial, impunis.
Comme par un hasard, manque de pot l’un l’a repérée, Junajo.
C’est bête.
La suite s’enfila trop vite, ils furent à se jeter six contre elle, l’elfe si fragile et isolée.
L’instinct de survie plus fort la poussa à prendre la fuite et en une fraction de seconde au détour d’une ruelle elle cru les semer.
Mais voilà que la vingtaine de rebelles la prenaient en chasse et ne lâchaient pas l'affaire… Elle ne pu pas dire qui la frappa d’un coup et l’envoya valser sur le trottoir, ils se confondaient tous. Tout ce qu’elle vit c’est cette masse de rebelles assoiffés par leur sauvagerie, y eut-il un regard bienveillant ?
C’était celui de Cherakanon.
Elle pria pour mourir vite ne pas être souillée ou torturée. Zala était pétrifée, immobile mais entendant et comprenant la trame dont elle était l'objet.
« nous ne sommes pas là pour massacrer »
Pourtant c’était clairement un massacre… à tant sur elle.
« c’est une noble… »
Oui elle était noble, mais si ils savaient comme elle souffrait de l’être parfois, de toujours être là survivante, de connaître le Conseil de l’intérieur. Ils ne connaissaient rien de son combat, du poids de ses convictions.
« Je veux ses deux oreilles »
Quel cliché encore : allez-y bande de racistes, cannibales…. Prouvez-moi toujours et encore que vous n’êtes pas des êtres respectables. A ce moment là elle se crispa, expirant tout son souffle, gardant son elfitude inatteignable dans l'attente de souffrance.
Une rebelle planta sa lame en elle comme désolée pour l’achever, ce fut Hazel.
Avant le saccage de son corps, elle lui laissait cela: mourir dignement.
La dernière pensée qu’eu Zalaniz, sentant la pointe meurtrière la traverser : pourquoi n’est-ce pas Elea qui fut là à sa place?

◊ Commentaires