EDC de Yenahe

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.......Son visage est un parchemin de rides profondes, chaque sillon gravé par six décennies de lutte dans un monde post-apocalyptique impitoyable. Sous son capuchon effiloché, ses yeux perçants, à la fois vifs et fatigués, portent le poids des horreurs et des sacrifices qu’elle a endurés. Sa peau, tirée sur des os saillants, est burinée par le vent, la famine et la violence d’un quotidien où seule la survie dicte ses lois.
.......Chaque trait de son visage raconte une histoire : la morsure du froid, la morsure des lames, la morsure du temps. Il ne reste d’elle qu’un corps sculpté par l’adversité et une volonté plus tranchante que l’acier.

.......Autour d’elle, de fins ornements métalliques pendent comme des reliques d’un passé lointain, souvenirs volés aux cadavres ou trophées de batailles oubliées. Jadis simples babioles, ils sont devenus des talismans de sa propre légende, des fragments d’un monde disparu qu’elle seule se souvient encore.
.......Son intemporel manteau de cuir Troll, en lambeaux, se confond avec la crasse et les cendres, témoin silencieux des terres dévastées qu’elle a traversées. Elle est la mémoire vivante d’un temps révolu, une âme qui refuse de s’éteindre, même après avoir tout perdu.

.......Son regard, chargé d’une sombre sagesse, défie le monde qui l’a brisée sans jamais réussir à l’achever. Elle ne craint plus la mort, elle l’a vue trop souvent pour qu’elle ait encore prise sur elle.
.......Ce qui l’anime n’est ni l’espoir ni la vengeance, mais un instinct primal, une nécessité de continuer, encore et toujours.
Chaque pas qu’elle fait est une victoire arrachée au néant, une insulte au destin qui a voulu l’effacer tant de fois. Elle avance sans attache, sans but autre que celui de voir un nouveau jour se lever, non pas par optimisme, mais par défiance.

.......Elle ne pleure plus, n’espère plus, mais elle endure, car c’est tout ce qui reste. Son corps est une cicatrice vivante, marqué par des décennies de combats, de famines et de trahisons. Pourtant, sous cette armure de chair tannée par le temps, brûle une flamme indomptable, celle de ceux que l’apocalypse n’a pas réussi à éteindre
Elle est la survivante ultime, celle qui demeure quand tout s’effondre, un fantôme errant dans les vestiges d’un futur anéanti.