EDC de Yab~48121

Vision trouble....de la fumée tout autour de moi. Le monde semble trembler de haut en bas, et mon souffle est court. Je cours dans la pénombre, dans des rues et ruelles que je ne reconnais pas ; sur tous les murs, un sigle inconnu, trois triangles sur un fond circulaire.

Mais où suis je ? Seuls les poivrots ont l'air les même. Tous affalés contre les murs, un bouteille vide dans leurs mains, entourés de poubelles débordants sur eux : les mêmes déchets habituels.

Ma vue se brouille, je ralentis ma course, vide de sens. Ma tête bourdonne ; lorsque je lève mes mains pour me masser les tempes, je vois quelques traits de sang à la lueur d'une lumière venant de je ne sais où. Mon cœur s'affole, je n'entends plus rien ; plus rien sauf mes tempes, qui prennent vie, tapant contre mon crâne, s'étirant et se rétractant sans fin.

Je lève les yeux, afin d'apercevoir l'origine de cette lumière, qui m’éblouit à présent. Je suis forcé de baisser la tête. Le mouvement me fait trébucher. J'écarquille les yeux.
Une lueur sombre provenant du sol semble envahir toute la rue.
Je me reprends, chancelant. Je me retourne, ma respiration s'affole et j'accélère comme un dératé. Mes pas sont lourds, le contact avec le sol me faisant trembler. Ou est ce la peur ? Je me retourne encore ; le regard de trop. Je me dévie de ma trajectoire, trébuche sur un morceaux de plâtre.
Ma course est folle, mes jambes poussent dans tous les sens, et un mur d'obscurité se lève soudain devant moi.

L'impact est fort. Le mur étonnamment fragile, se fracasse au contact de tout mon corps, sous un cri , donnant quasiment vie à celui ci. Je suis maintenant par terre, dans les débris, la poussière m'aveuglant ; une main se pose violemment sur ma nuque ! Je me dégage autant que je peux, me retrouvant courbés, agenouillé devant...devant...un homme. Non, ce n'est pas un homme, une forme humaine, sans aucun trait visible, s'agitant dans tous les sens. L'obscurité sous forme humaine. Je lâche un grognement, ressemblant plus à un cri de terreur étouffé. J'essaye de reculer, mais quelque chose dans mon dos me bloque. Ma tête brûle, mon cœur me mitraille de l'intérieur. Je serre mes mains contre ma tête, plus fort que jamais. J'écrase mes bras de toute leur longueur devant moi. Encore. Encore, pendant ce qui me semble une éternité. Encore, un cri ; des cris plutôt, qui ne s'arrêtent jamais. Encore, encore, encore...

...

Un sifflement me réveille. Mes yeux sont lourds et je ne peux à peine les entrouvrir. Ma vision est floue, mais s'améliore petit à petit. Mon dos et mes épaules me font mal, des courbatures sur tout mon corps. Finalement j'ouvre mes yeux. Au même moment, une douleur traverse mon crâne. Je lève ma main droite sur ma tempe , et la masse. Je sens un liquide sur ma main, sur mes mains, sur mes bras. Je regarde ma main gauche. Du sang, du sang partout. J'écarquille les yeux, de peur...
...et me souviens enfin...

Le bar....le sang d'écureuil mélangé à la mort'gane, mélangé à son tour à la vodcast, mélangé pour finir à de la goblikoz...
Je me masse la tête de nouveau.

« Plus jamais de mélange avec du sucrée....foutue goblikoz j'en fais des cauchemars".

Yab.