EDC de Wilma~56927
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Salutations à mes aspirations
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Bonjour Sommeil,
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Assurément que vos bras paisibles sont devenus bien plus réconfortants que tout ce que j'ai pu entreprendre au cours de ces années, toutes aussi inutiles que productives. J'aurais aimé vous apprécier plus tôt, ne pas vous fuir. Finalement, le temps et les aléas ont eu raison de moi, comme il a eu raison d'autres avant et j'ai enfin pu faire votre connaissance. Mais où est donc passée cette verve que je pensais inébranlable ? Dans la glace, comme le reste, certainement. Les caissons glacials sont définitivement plus accueillants que cette cité, aussi morne que froide. J'ignore si je pourrais tenir ainsi une éternité.
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Votre présence éclaire : je ne suis qu'une imposture, certainement doublée d'une incapable. Je me suis placée en Dame prête à répandre l'éducation. Ils n'ont rien appris et j'ai tout à apprendre, en commençant par l'humilité. Je suis bien plus dépendante de la cité qu'elle n'est dépendante de moi. Je pensais pouvoir compter, me rendre indispensable sous une abnégation sans failles. Voici une année que je n'étais plus et rien n'a changé pour eux. Moi, en revanche, je peine à retrouver une place et je me rends compte que disparaitre est tellement facile. Et si, pour la première fois, je choisissais la simplicité ?
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A quoi bon continuer à lutter si nos actions sont vaines ? Quel est le but de s'investir si notre engagement n'est pas reconnu ? Idiote que je suis, je pensais que cela importait peu, que j'étais au dessus des autres avec mes discours bien pensants. Je me suis perdue, un jour, et je n'ai jamais réussi à retrouver ma voie.
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Cher Sommeil, vous serez mon nouveau faire-valoir. Je me reposerai désormais sur vous pour justifier mes fautes, mes peines, mes échecs. Ne vous inquiétez pas, j'ai revu mes exigences à la baisse en m'en remettant à vous. J'ai chassé les aspirations et les valeurs sont peu à peu emprisonnées et muselées. Bientôt, je pourrai me fondre dans le moule de l'indifférence crasse et de la médiocrité. Peut-être l'étais-je déjà ? Au moins, je ne prendrai plus des airs de grande. Je ne le suis pas. Désormais, je prépare un lit douillet plutôt qu'une énième déception. Je vais lever le nez des bouquins pour vivre comme les autres. Les livres avaient tout faux, il ne sert à rien de se dévouer à une cause que personne ou presque ne partage. Vous, Sommeil, et votre amie Paresse, êtes surement l'unique clef.
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Assurément que vos bras paisibles sont devenus bien plus réconfortants que tout ce que j'ai pu entreprendre au cours de ces années, toutes aussi inutiles que productives. J'aurais aimé vous apprécier plus tôt, ne pas vous fuir. Finalement, le temps et les aléas ont eu raison de moi, comme il a eu raison d'autres avant et j'ai enfin pu faire votre connaissance. Mais où est donc passée cette verve que je pensais inébranlable ? Dans la glace, comme le reste, certainement. Les caissons glacials sont définitivement plus accueillants que cette cité, aussi morne que froide. J'ignore si je pourrais tenir ainsi une éternité.
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Votre présence éclaire : je ne suis qu'une imposture, certainement doublée d'une incapable. Je me suis placée en Dame prête à répandre l'éducation. Ils n'ont rien appris et j'ai tout à apprendre, en commençant par l'humilité. Je suis bien plus dépendante de la cité qu'elle n'est dépendante de moi. Je pensais pouvoir compter, me rendre indispensable sous une abnégation sans failles. Voici une année que je n'étais plus et rien n'a changé pour eux. Moi, en revanche, je peine à retrouver une place et je me rends compte que disparaitre est tellement facile. Et si, pour la première fois, je choisissais la simplicité ?
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A quoi bon continuer à lutter si nos actions sont vaines ? Quel est le but de s'investir si notre engagement n'est pas reconnu ? Idiote que je suis, je pensais que cela importait peu, que j'étais au dessus des autres avec mes discours bien pensants. Je me suis perdue, un jour, et je n'ai jamais réussi à retrouver ma voie.
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Cher Sommeil, vous serez mon nouveau faire-valoir. Je me reposerai désormais sur vous pour justifier mes fautes, mes peines, mes échecs. Ne vous inquiétez pas, j'ai revu mes exigences à la baisse en m'en remettant à vous. J'ai chassé les aspirations et les valeurs sont peu à peu emprisonnées et muselées. Bientôt, je pourrai me fondre dans le moule de l'indifférence crasse et de la médiocrité. Peut-être l'étais-je déjà ? Au moins, je ne prendrai plus des airs de grande. Je ne le suis pas. Désormais, je prépare un lit douillet plutôt qu'une énième déception. Je vais lever le nez des bouquins pour vivre comme les autres. Les livres avaient tout faux, il ne sert à rien de se dévouer à une cause que personne ou presque ne partage. Vous, Sommeil, et votre amie Paresse, êtes surement l'unique clef.
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Une véritable Impérialiste n'abandonne jamais ?
Je ne dois pas en être une, alors.
J'ai échoué, encore.
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Informations sur l'article
Songs for the Deaf
04 Juin 2016
1109√
11☆
6◊
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◊ Commentaires
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Wilma~56927 (108☆) Le 04 Juin 2016
Citation : Épître aux Philippiens, Chapitre IV - Apôtre Paul.
Image. -
Wilde~54358 (255☆) Le 04 Juin 2016
"Désormais, je prépare un lit douillet plutôt qu'une énième déception." Cette conclusion me parle. Si l'enthousiasme s'érode, tes jolis mots restent intacts. * -
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Wilma~56927 (108☆) Le 06 Juin 2016
@Wilde Difficile de le rester à Dreadcast. Dans le fond, ce texte est peut-être bien plus HRP que RP. Difficile de dire laquelle est la plus lasse, si c'est moi ou elle. Mais il était temps de s'accorder dessus.
@Jay Merci ! -
Wilma~56927 (108☆) Le 07 Juin 2016
Merci Vallon. Une faiblesse, oui. Mortelle, je ne pense pas. Cela marque davantage un tournant. Quant à la direction qu'elle prendra... Cela dépendra des rencontres qu'elle fera, sans doutes.
