EDC de Wilde~54358

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Race : Déduisez-là vous-même, je refuse de dire l’évidence. Puis… ôtez vos mains madame, je ne vous autorise pas à… Non mais vraiment.
Âge : 35 ans. Enfin. Je crois, je n’en sais rien. Tout cela est un peu flou.
Taille : Qu’importe ? Plus grand que vous j’imagine ? Ce n’est pas difficile vous me direz… Ah, pardon, il ne faut peut-être pas plaisanter sur la taille des naines.
Sexe : Ah. Enfin les choses sérieuses. Hmm… ou pas.

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Un langage échappe parfois ses lèvres sans qu’il n’en comprenne l’origine. Est-ce un résidu de sa puce APM, ou alors le cisèlement d’un caractère définitivement à l’ancienne ? Allez savoir les aberrations que peut cracher le centre de clonage ces temps-ci ?

--Aberration ? J’ai senti mon corps se contracter. Peut-être est-ce encore le liquide jaunâtre qui dégoute dans ma veine, grâce à la perfusion qu’elle a savamment branchée. Je cherche du regard une fenêtre, pour voir si des aberrations comme moi parcourent les rues. Et avec un frisson, je me demande s’il y a un extérieur. Peut-être que ce n’est que cela, des pièces vides avec des petites filles en blouses qui veulent être des femmes…--

Les premiers pas ne le lassent pas dans sa soif d’apprendre, surtout lorsqu’il s’agit de technologie et vous le verrez souvent poser des questions sur les machineries complexes.

--J’ai essayé de la faire sourire en arrachant la perfusion. Lui demander ce que c’était, rien que pour brouiller le protocole. L’emmerder un peu vous voyez, histoire de déterminer s’il y avait des réactions chaudes dans ce corps tout froid. Elle a juste dit : arrêtez. Et quelque chose en moi a sérieusement voulu obéir puis s’est hérissé à l’idée. Ouais c’est ça ma petite, j’arrête. J’ai capitulé pour un temps mais je pense essayer de lui piquer son deck pour voir si elle peut étirer ses lèvres en autre chose qu’une grimace de dégoût--

Grand, blond, la mine un brin arrogante, le rire nerveux ici, la parole déliée… Trop ? Difficile à dire, la pièce doit lui rendre quelques accents farouches. L’arme que je lui ai proposée ne l’intéresse pas, mais il m’a abondamment assaillie de questions sur mon implant neuronal. Il n’est pas rare de le voir disséquer par le regard une attitude ou la mise d’un inconnu. Il observe la paroi de la pièce, comme pour la percer et y deviner un extérieur. Je n’ai pas eu coeur de lui dire qu’il ferait gris.

--Vous ne parlez plus ? Vous qui posiez pourtant des questions ? Je peux m’en aller donc ? J’aimerais que vous souriez. Peut-être que rien ne vous en donne plus l’envie. Je me demande si un jour ce qui vous a fait vous déparer du vôtre m’ôtera le mien. Qu’importe n’est-ce pas ? Si vous permettez.--