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Les senteurs de la Mort
"Ce n'est pas la chair qui est réelle, c'est l'âme :
La chair est cendre, l'âme est flamme."
Victor HUGO
La chair est cendre, l'âme est flamme."
Victor HUGO
Insouciante, inconsciente, elle avait marché vers la lumière bleutée, attirée par l’appel de l’inconnu, attirée par la fin. Et dans le silence formidable qui l’entourait, un corps surgit des ténèbres, la bête s’empara de sa proie, l’écrasa dans une étreinte bestiale, affamée. Affamée, oui, elle l’était, et elle ne semblait avoir l’intention de laisser échapper son mets.
La rousse se débattait contre le peur plus qu’elle ne le faisait contre la douleur. La peur l’enveloppait, la fouillait, ses yeux, ses entrailles, son cœur avait peur, son âme avait peur. Et ce fut cette peur qui l’animait encore, la forçait à lutter… Vainement.
Les cris sourds et étouffés qui s’échappaient de l’être pitoyable devenaient des plaintes horribles, des cris de désespoir terrible, de supplice et de souffrance à mesure que les griffes ciselaient la peau palpitante, que les crocs déchiraient la chair succulente. Quand ces hurlements avaient une forme, c’était : « Non ! Non ! Je ne veux pas crever! ».
Et puis toute cette chair se présente, béante et pourpre, exposée indécemment, dévoilée, nue jusqu’aux entrailles. Minable créature en proie à l’abominable nature qui l’engloutit, la souille dans son sang, en arrache tout ce qu’elle peut fournir de souffrance.
Elle cru comprendre qu’on essayait de dégager le corps malmené auquel il lui sembla s’être détaché, de le sauver, mais elle avait déjà compris avec amertume qu’il était trop tard. Alors elle se laissa faire, excédée, la figure stagna, réduite à rien, le corps déchiqueté, les cheveux défaits entouraient son visage comme une flaque de flammes dans une flaque de sang.
Et elle écoute, de tout son être elle écoute, elle crut pendant un instant reconnaître le son d’une mastication goulue, d’une chair souple qui se fond, qui se rompt, qui se brise comme le verre, une respiration haletante qui résonne dans ses oreilles, la voix désespérée d’un être cher puis le murmure d’une prière, la sienne.
Le reste n’était que bruit indescriptible, imperceptible.
[...]
On a réussi à me sauver, mais depuis je n’avais fait que lutter dans l’ombre, sauf qu’elle était plus grande que moi, pire… Elle m’ensevelissait.
Il n’y’avait pas de raison que cela finisse, je m’étais accrochée du coup. Mes sens sonnaient les cloches de la fin alors mon âme s’obstinait à poursuivre la lutte, s’obstinait à vivre. Cette idée me possédait, s’amusait à prendre de nouvelles formes, toujours plus hideuse, plus sanguinolente au fur et à mesure que le dénouement approchait… Et moi je m’enfonçais.
C’est triste comment l’espérance peut être vicieuse.
« De quoi as-tu envie ? »
Je me rappelle que cette question m’avait décroché un sourire, et que faute de pouvoir répondre que je souhaitais qu’on me laisse mourir en paix, j’avais répondu que je voulais vivre.
[…]
La silhouette de la mort avançait ironiquement, lentement, avec des pas sûrs de faucheuse vers l’heure de mon extinction. Je la voyais, peu distincte, elle avait à peine des contours, c’était une réalité pourtant, mais informe encore… Par contre, je pouvais la sentir, et son odeur, jusqu’à présent, me frôle encore des fois les narines.
Assez rance d’abords, il m’aurait fallu du temps pour m’y habituer, et puis à mesure qu’elle s’approchait, elle semblait presque s’adoucir, comme une bise cinglante qui passait brusquement à une caresse veloutée d’un souffle.
Et elle continuait de s’adoucir à en devenir insupportable. à un moment de délire, j’ai eu l’impression que la mort avait pitié de moi, qu’elle m’offrait le mirage délicieux d’un bien-être illusoire, d’un parfum subtil comme je l’aimais tant …
En fait.. Je crois que ce devait être la morphine.
On a réussi à me sauver, mais depuis je n’avais fait que lutter dans l’ombre, sauf qu’elle était plus grande que moi, pire… Elle m’ensevelissait.
Il n’y’avait pas de raison que cela finisse, je m’étais accrochée du coup. Mes sens sonnaient les cloches de la fin alors mon âme s’obstinait à poursuivre la lutte, s’obstinait à vivre. Cette idée me possédait, s’amusait à prendre de nouvelles formes, toujours plus hideuse, plus sanguinolente au fur et à mesure que le dénouement approchait… Et moi je m’enfonçais.
C’est triste comment l’espérance peut être vicieuse.
« De quoi as-tu envie ? »
Je me rappelle que cette question m’avait décroché un sourire, et que faute de pouvoir répondre que je souhaitais qu’on me laisse mourir en paix, j’avais répondu que je voulais vivre.
[…]
La silhouette de la mort avançait ironiquement, lentement, avec des pas sûrs de faucheuse vers l’heure de mon extinction. Je la voyais, peu distincte, elle avait à peine des contours, c’était une réalité pourtant, mais informe encore… Par contre, je pouvais la sentir, et son odeur, jusqu’à présent, me frôle encore des fois les narines.
Assez rance d’abords, il m’aurait fallu du temps pour m’y habituer, et puis à mesure qu’elle s’approchait, elle semblait presque s’adoucir, comme une bise cinglante qui passait brusquement à une caresse veloutée d’un souffle.
Et elle continuait de s’adoucir à en devenir insupportable. à un moment de délire, j’ai eu l’impression que la mort avait pitié de moi, qu’elle m’offrait le mirage délicieux d’un bien-être illusoire, d’un parfum subtil comme je l’aimais tant …
En fait.. Je crois que ce devait être la morphine.
Extrait du carnet de notes de Vanity
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Informations sur l'article
La traverse de la Vanité
27 Avril 2014
1780√
24☆
5◊
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◊ Commentaires
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Dhomochevsky~5237 (110☆) Le 27 Avril 2014
C'est net, qu'on te lit pas assez !! Encooore !! -
Vanity~40310 (101☆) Le 28 Avril 2014
Bin .. C'est que je suis une grosse feignasse qui manque souvent d’inspiration. :')
Merci à vous en tout cas ! -
Dart (144☆) Le 28 Avril 2014
Feignasse.