EDC de Valmont~32607
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Métallique.
En sortant un City d'un tiroir, cette nuit-là, alors qu'il se penchait sur la chaine accrochée au cou de son elfe, Valmont avait une musique en tête.
Elle ne le quitta pas de toute la nuit, tandis qu'il étudiait ces deux symboles métalliques.
Elle ne le quitta pas de toute la nuit, tandis qu'il étudiait ces deux symboles métalliques.
L'atmosphère de mes souvenirs est électrique, métallique. Dans cette ville où la tôle remplace la chair, le blindage recouvre les émotions. Métal de mon armure, celle qui protège mon corps meurtri. Une suite de soupirs accompagne l'individualisation de chacune de mes cicatrices, tandis que j'examine cette peau écorchée.
Cuve métallique, où je re-compacte mes particules assemblées par hasard, malgré l'amer qui tout sépare et éloigne.
Ville de métal, mastodonte au coeur d'acier où règne la loi du plus fort, poings de fer, lame rasoir luisant au détour d'une ruelle, la nuit, entre les poubelles et les cris.
Malgré un reste de pureté fragile, les douleurs et les coups de dague énergétique dans le dos, style grand luxe, forgeront toujours ce quotidien inébranlable.
Malgré un reste de pureté fragile, les douleurs et les coups de dague énergétique dans le dos, style grand luxe, forgeront toujours ce quotidien inébranlable.
Mais moi tu vois, je vis plus haut, dans ma douce folie où chaque chose déjà vue si souvent peut devenir un jour le centre de ma vie, comme éclairée par une centaine de projecteurs lui donnant tout son sens, avant de basculer dans la masse sombre de tout ce qui ne compte pas à mes yeux.
Et je cours, je fuis. Ma hâte est un demain où l'abcès se débride.
Et je cours, je fuis. Ma hâte est un demain où l'abcès se débride.
Métal du 9mm posé entre mes deux yeux par cette jeune femme qui a perdu son innocence, ce soir-là. Elle qui voulait apprendre des erreurs des autres a rapidement déchanté.
Mademoiselle, leçon N°3 : Laissez les autres où ils sont. On ne souffre qu'avec soi. Pourquoi aller chercher la douleur ailleurs? Chacun pour sa peau d'acier.
Mademoiselle, leçon N°3 : Laissez les autres où ils sont. On ne souffre qu'avec soi. Pourquoi aller chercher la douleur ailleurs? Chacun pour sa peau d'acier.
Métal du collier de taulard qui a encerclé mon cou fragilisé, ce cou qui se crispe et se tend au moindre contact tandis que résonne dans ma tête un Il est l'heure funeste et glacial. Ce collier trop serré, que trop de pauvres gens portent en silence, alors que d'autres qui mériteraient une place en prison, à se faire gentiment bichonner dans les douches, n'en ressentent pas la morsure électrique.
Clic, clic, à moi le Valet de Pique! Mon poignet se retrouve captif de tes jeux malsains, seule histoire possible, toi le souvenir volé. Masque à l'apparence humaine, charmante à mes yeux, je n'aimerais que ta beauté et ton sourire. Je me contenterais d'une façade métallique enroulée autour de mon bras pour distraire mes pensées un moment. Nourris toi de moi, mais ne m'impose pas ta douceur, celle qui écorche mon regard et ma voix.
Un City caché dans un tiroir, une boite à musique dissimulée au creux d'une poitrine. Comme quoi le métal n'est pas tout puissant. Il peut également fondre, plier, devenir malléable. Mais parfois je m'égare de toi. Ma rue se prive de ton sens. Sans toi je suis presque le même, avec tout ce que ce presque porte de douloureux, de blessé, de perdu même. Comme ancré dans une vie qui vit mais ne vibre pas.
Et tes yeux bleux, bleu acier, bleu glacier, que je vois parfois s'embuer, toi qui oses montrer tes émotions... Serait-ce ta façon de me faire comprendre que je ne suis pas perdu? Puisque dans toutes les larmes s'attarde un espoir...
Et tes yeux bleux, bleu acier, bleu glacier, que je vois parfois s'embuer, toi qui oses montrer tes émotions... Serait-ce ta façon de me faire comprendre que je ne suis pas perdu? Puisque dans toutes les larmes s'attarde un espoir...
Valmont caresse du bout des doigts la boite à musique pendue au cou de l'elfe endormie, considère l'arme un instant avant de la reposer dans le tiroir.
Silence. Obscurité. Solitude.
Un autre SOS dans le noir.
Désormais silencieux, je prêche le franc-taire.
Silence. Obscurité. Solitude.
Un autre SOS dans le noir.
Désormais silencieux, je prêche le franc-taire.
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02 Février 2013
1387√
7☆
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◊ Commentaires
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Kambei~7880 (255☆) Le 02 Février 2013
Un style qui s'affine à chaque fois... pour mon plus grand plaisir, au moins. J'aurais presque mauvaise conscience d'apprécier autant les sombres états d'âmes de Valmont. -
Manerina~6356 (1552☆) Le 02 Février 2013
"Ma rue se prive de ton sens"
"Désormais silencieux, je prêche le franc-taire"
-
Kinchaka~27073 (1094☆) Le 03 Février 2013
Un sacré ton se dégage de ce texte, la musique aide l'immersion aussi. -
Valmont~32607 (178☆) Le 03 Février 2013
Merci Kambei, je me suis bien creusé sur celui-là, je dois dire.
Mané, toujours un plaisir de se faire citer par toi.
Kin', pour la musique c'est vraiment ce que je tente de faire chaque fois. Content que ça prenne.