EDC de Tristana~73392
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L'erreur est naine.
***Cette première nuit sans Amelya, glace le sommeil de Tristana, elle n'a pas le coeur de s'endormir à l'annexe et file dans un lieu où elle se saura isolée. Avant cela, elle passe s'imbiber d'alcool pour embrumer son esprit et ne pas penser. Ne surtout pas penser! Elle entre et s'effondre sur le sol pour s'endormir d'épuisement d'avoir trop pleuré, d'avoir trop pensé, d'avoir trop de chagrin... Elle l'Androïde sans coeur, la marionnette de Paül... Amelya toi seule savait***
Son rêve commence alors.
D'abord le néant.
Noir, vide, froid, silencieux, effrayant.
Un espace sans limite, sans repère.
Ni haut, ni bas, ni centre.
Rien, nulle part, partout.
Noir, vide, froid, silencieux, effrayant.
Un espace sans limite, sans repère.
Ni haut, ni bas, ni centre.
Rien, nulle part, partout.
Puis le brouillard.
Pénétrant, envahissant, omniprésent, tournoyant, menaçant.
Et l'espace illimité se délimite
Pénétrant, envahissant, omniprésent, tournoyant, menaçant.
Et l'espace illimité se délimite
Le brouillard devient brume légère et se charge d'une étrange lumière bleutée, diffuse, parfois tremblotante, parfois cachée. Le jeu des ombres s'ajoute à l'ambiance cauchemardesque. Puis des parois se laissent voir, et l'espace se recroqueville sur lui-même. Comme une petite cave, comme une petite salle cachée au cœur d'un palais lointain et profond
Au centre de cette salle, un étrange rocher, en forme de fleur, rosâtre, comme fané. L'image résiduelle de son amie?
Tristana frissonne. Elle bouge ses mains, et, caressant la surface qui s'offre à sa peau, elle sent la poussière qui se délite au passage de ses doigts. Une odeur parvient jusqu'à ses narines, et, inspirant à fond, elle s'en délecte, dans le noir de ses yeux clos. Cela lui rappelle le manoir, dans les tréfonds des souterrains. Le parfum d'une fleur. Mais ce n'est pas réel, ce n'est que la poussière humide, gorgée des larmes que la petite androïde vient de verser. Maudite cryo...
Elle ouvre les yeux, et peine à reconnaître les lieux. Elle ne comprend pas comment elle se retrouve à nouveau ici, alors qu'elle n'y est plus... Elle se redresse, s'asseoit, et observe. Elle ne l'a pas encore vu. Elle aperçoit, au travers de la brume qui joue avec ses sens, l'ombre de son amie perdu dans son sommeil artificiel. Elle voit son ombre impénétrable, qui donne l'impression de pulser et de gagner du terrain. Tristana ne peut pas l'atteindre..
Sa silhouette est fugace, elle la connaît mais elle ne peut la nommer sans s'étrangler de sanglots. Elle sait, OUI, elle sait mais ses pensées refusent de se mettre en ordre. La silhouette tourne autour d'elle et la force à ouvrir son esprit, son inconscient. Alors elle le voit. Le rocher. La forme. Lui. Son amie.
Elle n'a plus aucun doute sur les circonstances entourant sa présence ici, et elle comprend. Elle revit ces moments. Elle ramène ses jambes derrière elle et s'asseoit sur ses mollets. À genoux devant la représentation de son amie, elle croise les bras et plante ses propres ongles dans son propre corps. Elle sait, et elle refuse, elle ne veut pas, elle ne supportera pas ça...NON!
Des larmes silencieuses perlent à ses yeux, encore, traçant des sillons clairs dans la poussière collée à sa peau. Tant de pensées l'obsèdent, tant de questions sans réponses, tant de regrets, tant de peine, tant d'impuissance surtout...
À quatre pattes, Tristana tend sa main droite vers le rocher et, avec une délicatesse et une lenteur infimes, elle pose sa paume moite sur la pierre glacée et rugueuse.
La lumière d'un éclair imaginaire zèbre l'espace, et la petite androîde se tord de douleur, hurlant sans pouvoir sortir un son, comme prisonnière de son propre corps. Sa main se crispe tant sur la roche qu'elle s'en blesse. A son réveil elle en gardera à jamais la marque dans sa paume et aucunes cuves ne pourra l'effacer.
La douleur cesse aussi soudainement qu'elle est apparue, laissant Tristana haletante, en sueur, crispée. Incapable de bouger, comme paralysée par cette sensation aussi brève qu'intense, elle ferme les yeux.
La silhouette de son amie est toujours là, mais elle est à présent bien plus qu'une silhouette
Debout devant la prisonnière du rêve, une version éthérée d'Amelya, cette chtiote naine, se tient immobile. Tout y est : le regard perçant, frais, le corps fin et musclé, dangereux, le sourire coquin, rieur, et les cheveux rose virevoltant, printanier.
Tristana comprend maintenant. Elle est la pour elle. À sa place. Elle sait ce qui va suivre, elle connaît l'histoire. Elle connaît chaque mouvement. Mais cette fois, elle doit accepter de lui dire aurevoir...
Informations sur l'article
Etat d'âm' à Tris
15 Juin 2021
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