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EDC de Tifeing~2036

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Un genou à terre, et son esprit est au sol.

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Tifeing
J
S
Z
Événements connus seulement de Tifeing et des personnages concernés dans cet article, éventuellement à d'autres personnages qui en auraient entendu parler sur un passage ou l'autre.
Début d'après-midi.
Tifeing entrait dans un bâtiment de manière assez furtive. Elle referma la porte rapidement derrière elle avant de marcher dans l'étroit couloir reliant la rue au premier hall du bâtiment.

Elle se faufile parmi plusieurs rangées de plantes aussi plastiques que certains femmes de la ville. Une première, une deuxième et enfin la troisième avant de rejoindre le centre de la salle puis une autre série de plantes, placées près d'un couloir menant au nord du bâtiment. Bis repetita : elle traverse doucement l'armée de plantes. Elle pénètre dans une salle, la plus grande du bâtiment semble-t-il.
Un coup d’œil à gauche, un à droite, un au fond de la salle meublée. Personne. La kobolde continue son chemin en faisant quelques pas supplémentaires, comme pour vérifier s'il y avait écureuil sous roche. L'endroit semblait désert de toute autre personne quand, après quelques secondes, une autre kobolde tombe à travers une rangée de plantes qui délimitait un salon. Tifeing recule alors, surprise de voir quelqu'un arriver de cette façon. Elle regarde sa congénère et soupire, reconnaissant de qui il s'agit.
- Tu m'as fait peur à débouler comme ça...

Elle l'observe se relever puis s'approche de deux mètres de la personne. Les deux koboldes s'échangent ce qu'elles appellent des «reniflettes».
- C'être Tifeing, j'avoir cru que c'être pas glop personne
- Ce n'est que moi oui. Elle sourit. Qu'est-ce que tu fais là?
- J'avoir parlé avec S pour refaire la décoration de la salle. dit-elle, en montrant une troisième kobolde, endormie sur un siège. Mais elle s'être endormie.
La plus petite kobolde des deux incite Tifeing à la suivre au salon d'où venait la première pour voir comment les meubles ont été disposés. Elle hoche la tête en découvrant les sièges et le meuble rectangulaire.
- Ça a l'air bien comme ça mais tu crois qu'il y aura assez de sièges?
- Glop, avoir dix places, s'être suffisant pour ici
- D'accord, tant mieux
Quelques secondes s'écoulent, la kobolde d'un mètre cinquante regardant ce qui l'entoure.
- Quand je suis passée hier avec J hier soir, ce n'était pas comme ça. S a beaucoup travaillé pour déplacer tout ça je suppose .
- Glop mais pas être fini encore.
- En tout cas, depuis deux jours, J n'a pas l'air comme d'habitude. Je ne sais pas vraiment ce qu'il a...
Sa congénère répond d'une manière enjouée comme elle seule sait le faire :
- C'être normal, avoir demandé à moi de garder le secret qu'il aimait Tifeing
Se rendant compte de son erreur, elle amène ses pattes à sa bouche pour s'arrêter de parler, telle un écureuil qui aurait été pris en flagrant délit de vol de nourriture, et qui cesserait d'un coup tout mouvement. «Tif» la regarde ensuite en levant les sourcils, silencieuse.
Quelques secondes sans bruit, qui semblent pourtant durer plus dans sa tête. Elle chuchote quelque chose puis détourne le regard vers la gauche.
- Non, j'avoir rien dit!
- Avoir vu grosses bestioles hier?, rajoute Z comme pour essayer de changer de sujet.
Tifeing croise alors les bras, répondant à la question par une phrase courte : «- Oui, c'est pour ça que j'avais vu J.»
Le silence s'installe pendant une minute, avant qu'elle ne se lève en prenant son sac.
– Il faut que j... j'aille boire quelque chose...
Elle baisse ensuite la tête pour rejoindre la sortie de la salle en marche rapide. Suivie dans le bâtiment par la kobolde, elle sort dans la rue et rejoint l'un de ses appartements assez rapidement grâce à un celeris.
Cinq minutes plus tard, arrivée dans un petit appartement , elle chuchote pendant une heure comme pour se parler à elle-même. Beaucoup de questions ou de doutes pendant ce temps, seule.
21 heures 30. Tifeing retourne au bâtiment où elle se trouvait.
Une fois à l'intérieur et dans la salle au nord, la kobolde remarque trois autres kobolds dans un coin, près de canapés jaunes. Elle sourit un peu et s'en approche. Le groupe est composé de S, de Z et de J, tous assis. Elle tente sans toutefois réussir d'arriver discrètement, Z la voyant venir et S l'ayant vue dans le couloir menant à la salle.
Z se lève à son arrivée, prétextant un rendez-vous professionnel pour s'éclipser. Tifeing la regarde faire puis tourne la tête vers les deux autres personnes, à qui elle dit «Bonsoir».
Pendant quelques minutes, elle discute avec les deux kobolds, notamment au sujet d'un livre sur leur race, S assise sur un canapé et J accroupi sur un meuble.
Plus d'une dizaine de minutes passent jusqu'à ce que J tente de faire un salto pour descendre du meuble. Il ne réussit cependant pas à sauter correctement et tombe du meuble, probablement à cause d'une mauvaise position de départ, perdant sa casquette entre temps. Tifeing n'a pas le temps de réagir mais se lève en le voyant par terre. Deux phrases sont adressées à la suite au kobold au sol:
- Ça va ?
- Mais qu'est-ce que tu fous ?1'
J récupère rapidement sa casquette bleue à quelques centimètres de lui pour la visser sur la tête, puis relève la tête vers sa gauche, où se trouvait S. Tifeing fait de même un instant puis tend la patte au kobold pour l'aider à se relever. Alors que l'autre femelle kobolde s'éloigne en parlant de «revenir», J se relève finalement seul. Il la regarde dans les yeux.
- Tifeing.
Le kobold met un genou à terre en la regardant. Cette dernière baisse la tête après qu'il ait prononcé son nom, pour le regarder faire.
- Veux-tu être ma femme?

Extérieurement, elle hausse les sourcils mais intérieurement, le déluge de questions est revenu pendant quelques secondes pendant que le kobold sourit d'un air un peu... bête. Comprenant qu'elle doit à présent répondre, elle bafouille d'abord quelques mots. «Je... enfin...»

Elle prend ensuite son courage à deux pattes, après plusieurs secondes d'hésitation, et dit:
- Je crois que... comment dire. Je crois que c'est un peu tôt pour l'instant...
Tifeing fait une moue une fois la phrase finie puis voit J faire de même. Il lui prend la patte.
- Depuis que je t'ai rencontrée il y a deux ans, je sais que je t'apprécie beaucoup. Et même si je ne suis présent que depuis un peu plus longtemps que ça, je pense beaucoup à toi. Même mes parents sont ravis quand ils ont appris. Je sais aussi que je n'ai pas envie de te perdre. Je veux que tu sois heureuse parmi nous.

C'est en substance ce qu'a dit le kobold pendant la discussion. Tifeing le regarde, sourit légèrement et lui répond:
- Écoutes, J... J'ai été en quelque sorte prévenue de ce que tu... ressentais. J'y ai même réfléchi plusieurs heures avant de venir ce soir. Je crois que c'est... réciproque, ce que tu ressens mais à aucun moment, je pensais que tu irais jusque-là, aussi vite.

Les quelques minutes suivantes ont été passées entre les deux kobolds à parler sur ce projet afin de trouver une solution. Finalement, elle fût trouvée par le biais d'une sorte de compromis, résumé par J en souriant un peu:
- Dans ce cas, on pourrait aller plus doucement.

Elle lui sourit puis acquiesce d'un mouvement de tête. « J'adorerais. »
C'est ainsi que les deux kobolds trouvèrent un moyen de contourner leur problème : en prenant du temps.
Quinze minutes plus tard.
Les kobolds se dirigent alors vers ce qui semble être un dortoir dans le même bâtiment. De la même manière que pour arriver dans la salle au nord, ils doivent passer par plusieurs plantes pour accéder à la salle. Quelques secondes à observer les quelques lits, où se trouve une autre kobold, endormie avec une dague énergétique à la patte. Tifeing se tourne vers son congénère.
- Je pensais que c'était pour les NI ici...
- Il y a des lits de libres, alors bon, profitons-en.
Elle tourne la tête vers sa droite, y voyant deux lits l'un à côté de l'autre et libres. Elle y va en enlevant son sac de son dos pour le déposer près du pied du lit le plus loin de la sortie.
- A moins que tu veuilles celui-là? dit-elle en regardant vers J.
- Non, ça me va très bien.

Les deux personnes se sourient puis prennent plusieurs minutes pour se préparer à se coucher : épée énergétique sous le lit de gauche, mise de côté d'épaulettes ou de chaussures et test du rebond sur le lit sont au programme pendant ce court temps.
Tandis que le kobold se place sur le lit torse nu, Tifeing se met sous la couverture sans avoir changé de haut, gardant un kevlar amélioré en guise de protection contre le froid. Elle remonte la couverture au-dessus d'elle, puis tourne la tête vers sa gauche pour regarde son voisin, qui fait de même en posant son regard vers elle. Cette dernière sourit timidement et amène la couverture au-dessus d'elle pour se cacher un instant.
- Je t'aime dit-il en la regardant.
Elle sort alors la tête en partie pour poser ses yeux vers les siens.
Un regard qu'elle aurait aimé voir des minutes. Des heures. Plein d'heures, des journées entières même ; tant, dans son esprit, Tifeing était heureuse d'avoir pu vivre cet instant magique pour elle, dans une ville pourtant sujette à problème de toute sorte. Ce moment-là lui a tout fait oublier : la pollution, les rats qui traînent en ville, ce qu'elle avait vécu depuis le début de son travail... Tout se résumait à une seule chose : lui.
Elle sourit alors franchement, le bas du visage caché par la couverture.
- Je t'aime aussi.

Sortie du centre de cryogénisation plus de deux ans avant, elle n'aurait jamais pu envisager cela...

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Les deux illustrations viennent de Un gif dans ta gueule] pour la première, et digital art gallery pour la seconde. Merci à eux. Mon style n'est pas forcément bon, mais j'avais envie de faire un article sur ces moments.
  • 1 Pardon si je l'ai mis en blanc mais ce personnage ne prononce qu'une phrase, et l'hexadécimal juste pour changer la couleur d'une phrase, non merci.

◊ Commentaires

  • Brume~52251 (2☆) Le 05 Novembre 2014
    "Certains pourraient le prendre avec déception, mais lui...est heureux de pouvoir enfin montrer ses sentiments à la personne qu'il aime"
    J'aime beaucoup l'article et le style d’écriture, un moment fort pour plusieurs personnes et surtout pour lui. Une grosse étoile*