EDC de Tali~36598

Les grésillements des enceintes finissent par me sortir de cet état de sommeil sans rêves... mes yeux s'ouvrent, lentement, dans un voile flou qui ne me permet pas encore de comprendre, que je suis vraiment loin des rêves, mais plutôt dans un cauchemar. Soudain la voix d'un homme, je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il dit, que je suis déjà tombée au sol dans un sursaut pour finir par me glisser sous ce lit dégueulasse. J'ai peur, mes yeux partent dans tous les sens, cherchant l'origine de cette maudite voix. Personne... je suis seule et ce sont de simples enceintes qui crachent un discours dont je ne comprend presque rien, à part que je ne dois pas rester là, que j'ai quelques affaires qui m'attendent et qu'il faut que je me débrouille en commençant par trouver un travail pour pouvoir vivre dans cette cité du nom de Dreadcast. Dreadcast... rien que le nom de cette ville ne me rassure déjà pas, mais j'arrive enfin à sortir de ma cachette, regardant partout autour de moi, prêtant attention à ce que je voyais... cette piaule est juste ignoble. La lumière blafarde, l'équipement pourri du sol au plofond en passant par le lit, cette ambiance maussade constante et... cette odeur, elle est insoutenable !

Je dois partir, cette pièce qui me torture l'esprit et met à mal mes tripes, elles se tordent dans un cri que seul moi entend : FUIS !!!

Je me précipite alors, sur la seule chose qui semblait contenir des objets ici, c'est un sac. Je l'ouvre avec les mains tremblantes, je ne veux pas rester une seconde de plus ici. Je déballe tout et me retrouve avec des vêtements plus que minimalistes, des chaussures en cuir noir trop grandes pour moi, une carte, un revolver que je laisse finalement reposer au fond du sac par crainte de l'objet et ce qui s'avéra plus tard être un petit pécule pour pallier aux premiers jours. Pas le temps de réfléchir, mes tripes reviennent à la charge, il faut que je me dépêche, j'enfile ces vêtements qui couvrent presque rien et ces godasses pas à ma taille, dont les lacets doivent être liés à mes chevilles pour qu'elles tiennent... A croire que c'est fait exprès. Pas le temps, aller va t'en bordel, reste pas là, oui je sais, il faut y aller, je passe la bandoulière de ce sac et va pour quitter la pièce... En croisant un miroir, qui, à la vue de mon simple reflet, me fait hurler de terreur et détaller du mieux que je pouvais.

Après d’innombrables couloirs et une porte massive, je pouvais enfin sentir un peu d'air frais sur mon visage et reprendre mon souffle ainsi qu'une pointe de lucidité qui n'effaça en rien ma trouille. Quelques grosses bouffées d'oxygène plus tard, je me rappelle que je dois trouver un travail au plus vite, dans cette cité inconnue, que la galère commence...