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EDC de Syra

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Death is coming

♪ Musique ♪

Au Sud, proche de la frontière, dans l'obscurité d'un bureau bercé par le vrombissement des machines, tu te repose.
Installée dans un large fauteuil futuriste, légèrement avachie et la tête appuyée sur le dossier, tu garde les yeux clos. Le "silence" de la pièce te fait un bien fou et tu reste là, bercée, paisible, endormie.

A l'extérieur la vie continue, des glaneurs qui bravent la pluie, des fonctionnaires qui courent la ville, un clone qui rend son dernière soupire alors que d'autres mélangent leur souffle dans quelques ébats. La vie suit son cours sans se soucier de toi, ni de personne, sans se soucier que tu sois influent ou un vaurien, riche ou pauvre. Le temps continue sa course éternelle, fauchant au passage l'âme de certains ou insufflant la première bouffée d'air au NI qui s'éveille.

Et toi tu es là, dans cette vaste comédie, reposant ton coeur qui n'en est pas un, reposant ton esprit qui en a besoin. Au loin, dans le brouhaha de la cité voila des voix qui s'élèvent, un coup de feu qui se fait entendre puis plus rien, le calme plat, quelques secondes, avant que chacun reprenne le cours de son existence comme s'il ne s'était rien passé. La Vie, la Mort, plus rien n'a de valeur si ce n'est l'épaisseur du compte bancaire. Plus rien est étonnant dans cette routine bien huilée de la passivité et de l'attente. Rien ne change, les même égo se gonflent, les même erreurs sont commises et la faute est toujours portée sur les autres.

Ton souffle est calme alors que ton esprit est bien loin de là. Toi tu n'attends plus rien, épuisée par tes années de service. Tu attendais un Homme qui ne reviendra pas. On l'aime, on parle de Lui, on le vénère mais ce n'est qu'un crevard de plus parmi la fange de DreadCast. Qui peut laisser son peuple s'entre-tuer, s'humilier, se trahir et rester là sans rien dire, sans rien faire ? Un connard qui s'en amuse en applaudissant à chaque coup bas comme s'il était au spectacle ou bien un homme mort et desséché. A moins qu'Il soit aussi blasé que toi et préfère se terrer dans son vaisseau plutôt que de venir secouer la connerie Humaine.

La cicatrice à ta nuque te démange et tu viens passer tes doigts sur les marques de griffures qui décorent ta plaie. Tes ongles se plantent dans ta peau et tu frotte, décollant le sang séché avant de reposer ton bras sur l'accoudoir. Oui tu n'attends plus rien. Ni de Lui, ni de ta famille, ni de la clique de copains censés gouverner autrement qu'en jouant à touche pipi ou à qui arrivera à s'enraciner le premier dans son siège. Il devrait pourtant se passer des choses, des projets, des évènements, eux qui lui avaient pourtant clamé hauts et forts que si, ils travaillaient. 4 suceuses personnelles et seulement des annonces de recrutement alors que merde en déléguant autant ça devrait bouger bien plus que ça. Où sont les annonces d'avancement ? De projets présents et à venir ? On lui avait reproché de ne pas envahir le SR pourtant la Nuit Noire seulement 10 jours après son accession à l'Ambassade avait été la seconde plus grosse victoire sur le SR alors qu'ils fassent mieux, qu'ils prouvent qu'ils avaient raison de critiquer.

Tes yeux s'entre-ouvrent légèrement et tu soupire, lasse. Blasée, dégoûtée, tu ne porte plus intérêt à rien si ce n'est de t'assurer que les livraisons arrivent en temps et en cycles. Tu avais dit que tu irais jusqu'à l'usure, voila qui est fait. Es-tu seulement fière de toi ?
Appuyée sur ton coude, ta main vient lentement s'emparer du cristal autour de ton cou. Désormais tu comprends, tu le comprends et tu l'envie.


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Inconnu tout ça, tout ça, bla bla bla.

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