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EDC de Syra

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Corde Infirmum

Musique

« Je ne suis pas un roc insensible et froid comme elle. »
D.


Un roc tu l'es. Pour ton clan, pour lui, pour toi. Des années à forger cette cuirasse que tu porte continuellement et te permet d'encaisser la moindre critique, la moindre bassesse, le moindre coup. Nul ne peut atteindre les sommets dont tu t'es emparée s'il n'est pas un minimum prêt à souffrir.
Insensible est un trait obligatoire qui permet de tenir, se détacher, avancer et survivre parce qu'on ne bâtit rien en se faisant bouffer la main. Tu es impartiale et tant pis si l'on voit ça comme de l'antipathie.
Quant à être froide, l'on peut dire que tu l'es et dans tout les sens du terme.


Les pas résonnent au sein du bâtiment, les doigts s'agitent et toi, belle endormie, figée dans la glace, tu te repose. Tu n'as aucune notion du temps, une heptade, 10 ans, tu auras toujours l'impression de t'être endormie la veille à ton réveil et seul des changements dans la ville ou les institutions permettront de réaliser que le temps s'est écoulé en dehors de ces murs abritant tous ces caissons de glace.
Les minutes s'égrainent doucement mais sûrement sous la température qui augmente au fur et à mesure pour éviter le choc thermique.
Tu te réchauffe, reprend des couleurs, retrouve une activité cardiaque jusqu'alors réduite au minimum. La pression joignant les parois diminue jusqu'à ce que celles-ci se désolidarisent dans un joyeux psssssshhhhht alors que tes yeux s'ouvrent. Tu bouge doucement tes doigts, entre-ouvre tes lèvres pour la première bouffée d'air et tu regarde autour de toi pour chercher celui ou celle qui a osé troubler ton repos. Évidement c'est lui. A qui d'autre aurais tu accordé les accès ? Tu te redresse, il t'aide à sortir et tu retrouve la chaleur de ses bras.


" J'espère que tu me réveille pour une bonne raison. "

La raison pourtant tu l'as connait même si tu es loin de t'y être préparée. Tu pensais que c'était la meilleure des solutions mais maintenant que tu te retrouve au pied du mur, à devoir y faire face, tu as surtout envie de reculer mais ça non plus tu ne peux pas. Prendre un mur ou tomber dans le vide, le temps file sous le rythme des battements de ton coeur qui ne te laisse guère le choix de la décision finale.

Tu t'en vas de cette prison de glace pour en retrouver une autre plus confortable. Où es tu ? Tu n'en sais rien, tu suis le mouvement sans poser de questions concernant l'endroit. Qu'est-ce que ça peut faire de toute façon ?
Tu parle, te met à jour des quelques évènements que tu as manqué sans vraiment t'y intéressée. Les choses que tu avais prédites se déroulent, rien de surprenant et c'en est bien navrant.
Ton corps continue de se réchauffer mais à l'intérieur tu as toujours aussi froid, l'esprit centré sur l'après. Tu inspire, plaisante à demi, tu écoute et tu gifle. Tu gifle assez fort pour voir sa tête partir sur le côté et sentir les picotements dans ta main.


« Fais gaffe tu deviens humaine. »
G.


Colère. Jalousie. Étrange pouvoir du brun que d'avoir sût insinuer en toi ce deuxième sentiment. Ne pas s'attacher, éviter les proches, oublier d'avoir une famille. Si ton Fléau t'avait donné l'envie d'adopter, tu n'avais jamais été jalouse à ses côtés alors qu'il donnait pourtant toutes les raisons de l'être. Non, si lui était plus que possessif, toi non, tu le laissais jouer plus loin, être animal, violent, pour ainsi garder le meilleur pour toi. Fléau t'avait fait tenir le deuil pendant 8 ans mais si cela relève de l'exploit te concernant, c'est bien le brun qui a décroché la palme.

Tu l'observe se masser la joue et tu ronchonne. Tu peste parce que sa plaisanterie était de mauvais goût, parce que tu regrette ton geste et parce que tu n'aime pas avoir si peu de contrôle avec lui.

« Vous êtes qu'une garce sans coeur »
S.


Et pourtant... La colère a secoué ce palpitant dont tu dois prendre soin. Ce morceau de chaire si indispensable. Cet organe qui te laisse le droit de vivre ou t'impose de mourir. Crever, enchaîner les clones malades dans un éternel recommencement jusqu'à finir par en perdre la raison. Est-ce vraiment ça que l'éternité devrait offrir ? Cette chance de renaître à chaque fois vaut-elle le coup de s'imposer ça ? De lui imposer ça ?

Tu retiens tes questions, tes doutes, tes craintes. Oui voila que tu ressens maintenant la peur. Toi qui n'a en terreur que le Défiguré, voila maintenant que tu t'en découvre une autre. Pauvre petite humaine, te voila bien vulnérable. Tu n'as pas le contrôle sur ce qui t'arrive et c'est bien ça qui te terrifie. Allez souris, c'est laid de te voir comme ça, ça en ferait presque vomir.

Tu lève ton regard vers ton mari, tu pose tes lèvres sur les siennes et tu t'y accroche. Soigner le mal par le mal, faire battre ce coeur qui ralentie, le secouer alors qu'il doit rester au calme. Sentir, toucher, aimer, vivre.
Tes mains parcourent sa peau, ton souffle se mêle au siens et les battements s'accélèrent. Tu n'as besoin de rien de plus, juste de lui, de ses bras. Tu es en sursis dans une ville où la Mort est désacralisée, où l'on ressort d'une cuve comme on ressort d'un T-Cast.
Oublier la maladie, oublier cet état de faiblarde et profiter de cette soirée, de cette nuit. Se laisser emporter et la vivre comme si c'était la dernière. Ne plus penser, ne plus être seule et profiter d'être ensemble.
Spoiler (Afficher)
Parce que sans raison valable cette tête de mûle ne serait jamais partit en cryo, il fallait bien trouver un soucis assez important pour l'y envoyer quelques temps. De retour donc mais à mon rythme (Minimoi est épuisant), ce qui colle très bien avec son état RP. Sinon inconnu des perso toussa toussa sauf du mari, de la doc et des 2 ingénieurs.

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