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EDC de Sylas

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The Divorce

Le silence.
La douce rivière après les rapides et les cascades bruyantes, qui s’écrase sur les rochers au contre-bas, provoquant un vacarme qui force à élever la voix pour se faire entendre et jamais comprendre.
Le clapotis délicat des ondes du courant sur les pierres du rivage.
Le calme après la tempête.
Une tempête qui a duré des années, à écouter les murmures du doute, les voix intempestives qui sèment la méfiance, et les cris de la colère couvrant le vacarme de davantage de confusions.
Partager entre l’amour, le désespoir et l’angoisse, à garder les secrètes pensées cruelles et décevoir continuellement à chaque absence, envenimer la situation par les silences pesants.
Pourtant, elle avait été heureuse allongée sur le matelas usé, enlacé avec son compagnon d’infortune, et puis l’instant fut rompu par une demande étrange de la part de l’humain aux yeux remplis d’adoration, qui voulut partager sa vie avec elle si libre et volage.
Un anneau à sa main, résigné pour ne pas blesser son compagnon, désormais mari.
Et son Némésis qui faisait battre son cœur alors que son mari disparaissait dans le smog. La tendresse de son adversaire sur l’oreiller qui murmurait mille promesses de châtiments alors qu’elle déposait sur ses mains pâles un baiser attendri.
Le regard glacial de son rival lorsqu’elle l’abandonnait à ses pensées, fuyant cette relation aussi enivrante que nocive.
Puis la trahison, une lame glissée dans le dos de son ennemi. Acéré, empoisonné de jalousie et d’orgueil.
Sa disparition déchirante, qui brisa son cœur.
Avec pour seul réconfort un anneau brillant à sa main, pâle consolation de la perte de son bourreau, de sa victime.
Il était désormais face à son compagnon, qui lui avouait honteux avoir passé la nuit ailleurs, en de meilleures compagnies.
La colère, le dégoût lui donne un goût ferreux en bouche alors qu’il se sépare de l’infidèle.
Incapable de supporter la colère seul, il retourne auprès de l’homme souillé pour le torturer un peu plus, répliques cinglantes et regards assassins. Jusqu’à s’apaiser, mais le mal est déjà bien en place, ses sentiments sont distants, il se force à maintenir les apparences.
L'apparition d’un enfant ébranle les masques portés, elle l'insupporte alors que la veille encore, il n'avait aucune animosité à son égard.
Des années que son geôlier avait choisi une descendance sans l’avertir, et il l'apprend de la bouche de la jeune elfe agaçante.
Tenter d’aimer et d’accepter, être mille fois déçu, mais l’accepter.
Puis baisser les bras lorsque après autant d’effort, la seule réponse est défiance et reproches, enrobé de mépris.
Elle l’annonce d’un ton calme, que l’elfe n’est plus digne d’être un père. Pas pour elle en tout cas, elle préfère celui qui ne lui a rien donné, jamais rien apporté
Alors une énième fois, il accepte, agacé par ses propres vains efforts.
Une pensée plongée dans le noir, jusqu’à présent privé de sa pitance pour germer reprend sa croissance.
Se séparer de ces relations éreintantes, cesser de lutter pour garder en place son petit environnement, et le laisser éclater une bonne fois pour toute.
La fin du chemin commun, la douce libération de l’anneau qui emprisonne ses désirs, empoisonne ses pensées.

◊ Commentaires

  • Crowley (132☆) Le 11 Juillet 2023
    La libertééééééééé *

  • Haven (62☆) Le 12 Juillet 2023
    Fallait étouffer le mari. Que c'est triste.

  • Osanwë (50☆) Le 18 Juillet 2023
    tres joliment écris. je te n'étoile même si triste quand même