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Des gens pleins d'espoir

Il observe ces personnes pleines d'espoir qui arrive du jour au lendemain dans le secteur, certains y naissent, d'autres viennent d'en face.

D'où qu'ils viennent, ils arrivent plein d'espoir, de rêves et de désirs. Ils veulent du pouvoir, des connaissances, une grande histoire, des vengeances.

Ils tiennent des grands discours, deviennent désagréables à la moindre contrariété, souvent, ces personnes sont susceptibles, ne tolère pas qu'on doute de leur volonté.

Et lui, ils les observent, ces gens remplis d'espoir vain qui ne font rien pour y arriver. Trop fainéant pour s'entraîner, trop pressé pour attendre le grand amour, trop imbu d'eux-mêmes pour comprendre qu'une histoire ne s'écrit pas avec les premiers figurants qui viennent.
Les gens ne pensent qu'au but, et ainsi, ils avancent, point après point, comme si l'existence devait avoir un sens et des codes, cochant des cases et puis ils finissent par se lasser, et disparaître.

Peut-être écrasé par le poids des actions jamais entreprises, de l'impatience ou encore de lassitude face à la routine.
Parfois, ils en viendraient presque à les mépriser, ces gens pleins de bonne volonté et de rêve d'avenir, ils semblent être une insulte à l'existence, refusant de découvrir de nouvelles expériences, se forçant à rentrer dans des moules ou faisant tout pour en sortir, devenant une parodie de rébellion. Ils veulent toujours la même chose, cherchent ailleurs le smog moins épais sans réaliser que le bonheur ne se trouve pas.

Il se construit, avec des efforts, des sacrifices, le bonheur n'existe pas sans amertume, sans remords et regrets, une utopie est creuse sans rien pour la mettre en péril.

Il aurait presque pitié de ceux qui pensent croire ce qu'il cherche et s'obstine à l'obtenir puis traîne le pas, déçu, vers le centre de cryogénie.

Peut-être que c'est la raison pour laquelle il ne fait jamais les bons choix.

La douleur, la souffrance, le malheur rendent les moments heureux bien plus précieux et éphémère, plus essentiel à chérir jusqu'à la prochaine bouffée d'air.

Mais il y a si peu de personne capable d'accepter ça, que sans mal, il n'y a pas de bien. Que sans chute, personne ne se relève.

Il ferme les yeux un instant, assis dans un coin sombre d'une pièce, seul avec ses pensées.

Sans sa mort, on n'apprécie jamais une personne totalement.

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