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Lettre à ma fascination
Toi, ma fascination, tu me rends alors banale, tu me rends faible, tu me prends tout et ne me recraches rien, si ce n’est ces vapeurs insolentes de brûlée.
Ne s’entrechoquent qu’à peine le fruit de mes débauches contre tes parois, et au gré d’autres mains baladeuses, je pourrais volontiers glisser jusqu’à ta gueule béante, si une griffe bien avisée ne caressait, à ce même moment rêveur, ma joue avec ma propre culpabilité.
Ne s’entrechoquent qu’à peine le fruit de mes débauches contre tes parois, et au gré d’autres mains baladeuses, je pourrais volontiers glisser jusqu’à ta gueule béante, si une griffe bien avisée ne caressait, à ce même moment rêveur, ma joue avec ma propre culpabilité.
Fascinée par ton odeur pestilentielle, par le chaos grandissant dans ton ventre, par la fumée imaginée d’un passé qui semble n’avoir jamais existé. Simple réminiscence d’une cavité dont le visiteur ignore l’habitant, la racine, le pourquoi du comment.
Toi, ma fascination, ma terreur et mon salut, je rêve de toi jour et nuit. Naissant parmi les ordures, telles celles qui jonchent mes pas, collant bien souvent aux talons jusqu’à trébucher de nouveau vers toi.
Le souffle est grand. Le soufre est suffocant. Le gouffre –son mystère – l’est tout autant. Je halète de ta noirceur, de ta profondeur, de tout ce que tu ignores et de ce que j’abhorre.
Le souffle est grand. Le soufre est suffocant. Le gouffre –son mystère – l’est tout autant. Je halète de ta noirceur, de ta profondeur, de tout ce que tu ignores et de ce que j’abhorre.
Portée par l’air qui enveloppe mes oreilles, qui m’aveugle, qui me berce, qui s’abreuve de ma chair, cet air-là, sa fureur désespérée, je m’en rappellerais entre milles bourrasques différentes.
Je ne nourris plus aucune illusion de ces débats stériles qui me fatiguent autant qu’ils sont pourtant support pour survivre. Je ne me sustente plus assez de ces mots trop rares qui ne brillent qu’aux lueurs du soir. Seules ces pensées folles viennent gaver mon esprit malsain d’une violence au corps, au mien comme au sien. Gravure d’une appartenance unique, comme j’ai marqué du pied le point d’ancrage d’une chute rêvée.
Je dirige, je guide, je mène vers ma fascination, ô toi, vers le trou sans fond, vers le calme noir qui ne s’évapore qu’aux lueurs blafardes du centre de clonage.
Et puis, je m’efface, je me rétracte, et de T-Cast en T-Cast, de courbettes en courbettes, de trottoirs en trottoirs, d’obligations en obligations, de déchets en déchets, de rictus en rictus, un seul mot d’ordre contrôle à présent mon existence future.
… Pour me tenir loin de toi, ma chère fascination, le tourment d’un écrasement à même le sol, comme on enfonce le talon sur une miette, celui qui me tient accrochée à ce léger fil tendu au-dessus du vide.
… Pour me tenir loin de toi, épuisant mes forces en espoirs et en regards perçants et intimes. Ceux-là mêmes qui en l’espace d’une seconde, me permettent de reprendre mon souffle et de m’agripper à la chaleur d’une étreinte.
… Pour me tenir loin de toi, ma chère fascination, le tourment d’un écrasement à même le sol, comme on enfonce le talon sur une miette, celui qui me tient accrochée à ce léger fil tendu au-dessus du vide.
… Pour me tenir loin de toi, épuisant mes forces en espoirs et en regards perçants et intimes. Ceux-là mêmes qui en l’espace d’une seconde, me permettent de reprendre mon souffle et de m’agripper à la chaleur d’une étreinte.
Seul le vent peut décider de la bourrasque, de son sens, nord, sud, est, ouest... quelle sera ma préférence d'inclinaison? Plutôt ici, là-bas? Mes pieds voient le sol s’effriter, et seul Imperator ou cette force mesquine sous le smog au-dessus de moi peut faire ce choix.
Frapper de plein de fouet le vide ou heurter mes reins à la roche ni tendre ni soumise, mais fixe sous mon corps.
Frapper de plein de fouet le vide ou heurter mes reins à la roche ni tendre ni soumise, mais fixe sous mon corps.
Pourtant, je ne tomberai pas encore cette fois, pas tant que mon regard remplira de bleu l’espace infini qui me sépare d’un avenir promis à ma tendre éternité, conquérante.
Car toi, ma fascination, aussi friable, aussi laide, aussi belle, aussi cauchemardesque que tu sois, tu es mon addiction effroyable. Ma perte. Et il ne s’agit alors plus d’apprendre à se relever comme tant le font, humblement, fidèlement. Non, il s’agit alors d’apprendre à ne pas heurter un tout plus profond.
Car toi, ma fascination, aussi terrifiante et fidèle compagne des errants que tu sois, tu es mon addiction éreintante. Une plaie qui hante malgré moi mes nuits, et qui réveille mes peurs les plus grandes, tout en m’offrant la possibilité d’une échappatoire paradoxale.
Car toi, ma fascination, aussi terrifiante et fidèle compagne des errants que tu sois, tu es mon addiction éreintante. Une plaie qui hante malgré moi mes nuits, et qui réveille mes peurs les plus grandes, tout en m’offrant la possibilité d’une échappatoire paradoxale.
Cette gueule profonde qui offre ce sentiment agréable de disparaître, enfin, et que tout le reste se taise. Cette gueule machiavélique qui plus que soulager, ne fait qu'alimenter ma lâcheté.
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Informations sur l'article
Des paroles
08 Octobre 2013
1310√
10☆
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◊ Commentaires
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Valmont~32607 (178☆) Le 10 Octobre 2013
Et après on dit de moi, mmh. Mais je crois que j'ai tout compris! Je crois.