EDC de Swan~3150
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Tombée. Apprivoisée. Gravée.
La chute est longue…
Les étages défilent.
…terriblement longue.
Les étages défilent.
…terriblement longue.
Derrière les fenêtres des bâtiments survolés, là-bas, un peu plus loin, et encore bien ailleurs, les pages des ouvrages hantées par les ratures s’échangent pour mémoires. Mots dénoués contre carnet inachevé.
Témoins silencieux du passé. Preuves du présent. Gardiens de l’avenir.
Témoins silencieux du passé. Preuves du présent. Gardiens de l’avenir.
Étouffer dans l’air.
Et plus bas, une seule issue.
S’écraser à terre.
Et plus bas, une seule issue.
S’écraser à terre.
Conjuguer le temps devient un exercice de chaque instant pendant la chute. Qu’en est-il du passé et de l’imparfait quand le présent reste en suspens, et que le futur se dessine encore sur les lèvres soigneusement évitées? Qu’en est-il du temps quand conjuguer le présent rime avec les promesses du passé, et résonne encore entre les falaises de l’avenir? Tout s'emmêle pour rayer les conjugaisons mal employées.
Et les étages défilent.
Les fenêtres explosent.
Les fenêtres explosent.
Là-bas. La main douce glisse ses phalanges à l’extrémité du bras mutilé par le manque et la souffrance. Les doigts l’emprisonnent d’une tendresse bien dissimulée, comme l’âme emprisonnée au fin fond d’une cave, témoin du mariage des tourments. Et du moignon coupé par la colère, il reste à reconstruire la main à laquelle se brûler plus violemment encore.
Et les étages défilent.
Les flammes dévorent les rideaux.
Les flammes dévorent les rideaux.
Un peu plus loin. De nouvelles mains qui se nouent désespérément dans une valse aux milles saveurs et aux milles douleurs. Une danse à trois temps pour retrouver les âmes esseulées d’un comptoir de bar, et effacer toute autre trace d’un autre temps, seul celui-là, qui passe en hurlant par-dessus les ‘Toujours’ au tempo si déroutant.
Et les étages défilent.
Les murs tremblent si fort.
Les murs tremblent si fort.
Et encore bien ailleurs. Les regards fous se croisent dans un rouge aux milles tonalités. La fatigue s’entremêle aux larmes amères des regrets, tandis que les veines palpitent au même rythme dans les cous nus d’une passion temporairement refoulée, explosant à l’intérieur même des corps qui se distancent.
S’exploser sur le goudron.
Le creuser, seule.
Et tout en bas, le sol se trempe d’acidité et de débris en tout genre.
Le plafond de la ville reste maussadement gris.
Le sol mouillé s’émeut des espoirs déchus.
Au fond du cratère, l'envolée gît. La main métallique attrape sa fine compagne de chair pour la relever. Elle la prend sur son dos, et s’en va loin. Loin du vacarme de l’orage du chaos.
"Il faudra repartir à la conquête..."
Soigner.
Rassurer.
Apprivoiser.
L’animal sauvage blessé, pourtant fatalement, relève enfin un peu la tête.
S’échapper ou rester.
"Ne bouge pas... d’ici... c’est ta place."
Et la lame se lève à nouveau pour mutiler la peau violemment, avec fureur. Il s’offre lui-même la douleur qu’il mérite pour elle. La chair brûle sous les grondements de la souffrance qu’il s’inflige sans ciller, alors que l’animal sauvage se perd dans son regard fou, conquérant.
Apprivoisée par le retour de flamme.
Apprivoisée par le retour de flamme.
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Informations sur l'article
Des paroles
10 Août 2013
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7☆
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