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[Fiction] Chapitre 2/5 – Alfin - Amour

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Texte fictif dans l'univers de DC. Toute ressemblance avec des personnages est absolument fortuite. Je répète: Fictif. Imaginaire. Au cas où.

Chapitre 2 – Alfin1' - Amour

Chapitre 1: cliquez.
Trois heptades plus tard…
J’ai complètement oublié cette odeur de pollution qui me pique le nez lorsque je sors de cette villa trop grande le matin. J’ai oublié tous les malheurs de ma misérable vie. Et c’est grâce à elle. Ce magnifique bout de jeune femme qui squatte mon lit depuis maintenant deux heptades. Je suis absolument fou d’elle. Elle est joyeuse, curieuse, sensible, forte aussi. Je suis beaucoup trop fou d’elle. Je ne suis plus moi. Et je dois faire attention, car mes responsabilités sont bien trop importantes. Il y a encore beaucoup à faire pour la ville.
Je dépose un baiser dans les cheveux blonds et parfumés de mon elfe chérie. Elle a l’air si paisible, et moi, j’ai l’air d’un imbécile heureux. J’agrippe mon trench dans l’entrée et sort prendre cette belle bouffée de pollution moins amère que tous les autres jours. L’Inquisition a demandé une réunion de toute urgence, et même la pensée de la pire catastrophe hérétique ne perturbe pas encore ma bonne humeur. Le reste n’est plus rien. Même pas cette fichue humaine et ses menaces claires et nettes dans ses yeux gris, lors de ses brefs passages éclairs en Haute-Ville.
Oui, cette pimbêche d'Invidia n’a eu que ce qu’elle méritait. Oui, sa soif de pouvoir était bien trop grande. Il fallait l’arrêter. J’ai eu raison. Qu’elle aille moisir avec ces putains à présent et qu’elle ne vienne plus emmerder mon monde. Je vaux bien mieux qu’une noble légitimement déchue, j’ai enfin trouvé la perle rare. La perfection. Je prends le T-Cast le plus proche, puis ressors un peu plus au sud de la ville. Devant moi, s’élève le bâtiment où l’on a rendez-vous, j’entre d’un pas léger, mettant de côté les yeux gris perçants que les cheveux blonds de ma belle savent si bien effacer.
- Bonjour, Lord Alfin.
Je me retourne sur le nain qui arrive à ma suite, je ne l’avais pas remarqué dans la rue. Je plisse les yeux. Je déteste ce nain. Nous nous haïssons tous de toute façon.
- Bonjour, Lord Quanzar. Comment allez-vous?
- Très bien, je dois dire.
Je vois le nain afficher ce sourire narquois que je déteste encore plus, et le suit alors qu’il passe devant moi d’un pas lourd. Son sourire commence à ronger l’image matinale de ma belle elfe encore assoupie dans mes draps. Les autres sont déjà réunis autour de la table. Je m’assieds, attendant avec impatience d’en découdre.
- Messieurs, Dames, nous sommes réunis aujourd’hui pour un problème plus que grave.
Je regarde le vilain humain qui nous sert de Grand Inquisiteur. Je le respecte, énormément, mais le regarder de trop près a tendance à me filer un mal de crâne immense. Je détourne le regard, pensant à la belle chevelure dorée qui m’attend au chaud chez moi, continuant d’écouter attentivement.
- Un traître est parmi nous.
Je fronce les sourcils, essayant d’analyser ses paroles, obligé de reporter mon attention sur lui.
- Que voulez-vous dire, Leid?
- Et bien… à vous de me le dire, Lord Alfin.
- Comment ça?
Je ne comprends plus rien cette fois. Je me demande immédiatement si j’ai omis de punir un comportement hérétique, mais je sais que c’est impossible. Je suis amoureux, oui. Mais je suis un homme zélé et je ne pardonne pas l’hérétisme. Non, une erreur, impossible. Quoi alors? Pourquoi ai-je l’impression que tous leurs regards m’assassinent à l’instant?
- Expliquez-vous, voyons! Leid? Qu’y a-t-il?
Le Grand Inquisiteur se tourne alors vers le Lord Quanzar, ce nain détestable qui sourit plus que largement dans sa barbe. Trop largement.
- Lord Quanzar, je ne veux pas supporter ses mensonges, faites votre travail, et vite.
Le nain fait un signe de tête à mes voisins, qui, sans que je ne puisse réagir me lient pieds et mains à ma chaise alors que la terreur fait s’évaporer tout sentiment de plénitude de mon cœur. Je ne comprends toujours rien, et leurs regards, je les connais. Ce sont ceux des bourreaux. Et je passe de spectateur à victime.
- Alfin, vous perdez dès à présent votre statut de noble. Vous n’êtes plus rien qu’un hérétique. Vous êtes condamné ici et maintenant. Et c’est devant Cyrius que nous rendons justice.
- Mais... justice de quoi ? Arrêtez, je vous en prie, par Imp…
- Silence! Prononcer Son Nom en ces circonstances vous est interdit. Vous insultez Sa Gloire.
- Enfoiré de nain! Quelles sont ces foutaises?
Les liens qui me serrent me font très mal, je ne peux plus bouger. C’est un piège, ou peut-être un test. Je me pose la question. Oui, c’est un test. Ce ne peut être que ça. Et puis, je vois le nain s’approcher, un air sadique passant furtivement dans son regard. Il dégaine son kanuf chétif, et me le plante dans la main droite à une telle vitesse que je l’ai pas vu venir. La douleur est intense. Je crie, tout en retenant les larmes que je ne veux pas verser en tant qu’homme. Celui, qui je sais, va bientôt devenir un véritable tortionnaire éparpille des documents devant moi sur la table alors que je ne prête attention qu'à la douleur qui m’assaille. Plus, il pose une photo, qui elle, capte mon attention. Ce sont des photos intimes. Je m’y vois endormi dans les bras de ma douce.
- Vous êtes accusé de haute trahison, Alfin. Copuler avec une rebelle… c’est bas. Surtout pour vous.
- Que..? Quoi..? Non!
Je ne peux croire ces accusations et la peine que je ressens dans ma main se fait lancinante, traçant jusqu’à mon cœur.
- Une rebelle! Nous avons tous les documents qui le prouvent. Des messages échangés où vous complotez ensemble contre l’Ambassadeur, des échanges qui prouvent votre implication dans le récent assassinat de Lady Georgia. Vous êtes plus que coupable, cessez de nier!
Leurs visages sont froids et déjà empreints du délice de la torture qui suivra. Je sais comment cela se passe. Mais ils mentent, ma belle elfe ne peut pas être une rebelle, non! Elle n’oserait pas me faire de mal. Le nain et plusieurs autres attrapent ma chaise et me soulèvent avec. Ils m’emmènent dans la pièce d’à côté. Je m’insurge encore et encore, ils se trompent, je n’ai rien fait.
Alors que toutes mes pensées m’anéantissent comme le kanuf dans ma main, je vois Rarandel, l’elfe vêtu de l’uniforme du CdO qui me regarde en coin de ses yeux verts, avec un grand sourire, adossé à un mur. Je ne sais pas pourquoi, mais en le regardant, je sais que c’est elle qui a fait tout ça. Invidia. J'avais trouvé l’amour véritable et cette pècheresse de luxure venait tout me reprendre. Elle paierait. Un jour. Mais pour l'heure, l'amour m'avait encore abandonné, courant vers un autre supplice que celui du chagrin.
A suivre…
***
  • 1 Fou aux échecs

◊ Commentaires

  • Valmont~32607 (178☆) Le 23 Février 2013
    Autant le premier chapitre passait tout seul, mais celui là je ne sais pas pourquoi, j'ai du mal à l'imaginer dans l'univers de DC... Les noms des personnages, je crois. Je vois plus le tout dans un univers méd-fan.
    Mais ça reste très bien écrit, et hâte de lire la suite.

  • Swan~3150 (689☆) Le 23 Février 2013
    C'est parce que c'est un mou! Mais merci de vos commentaires constructifs.

    Et oui..coquille corrigée.