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EDC de Swan~3150

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"On a été aveugles, hein?"

Spoiler (Afficher)
Suite du [SPOILER] qui se trouve ici, dans la première partie.
*
Et encore une fois...
*
Attention les yeux! Ça peut piquer pour les plus endurcis...
On vous aura prévenu...
*
Et absolument inutilisable IG, à moins que les personnages en aient parlé.
Il me chope le bras et ne veut plus me lâcher. Il pressent la bêtise, j’en suis sûre. Qu’importe.
L’humain pianote sur son communicateur, visiblement très concentré. Je tire mon bras. Il ne lâche rien. J’ai juste envie de le cogner de la crosse de mon City lorsqu’il finit par parler et desserrer son étreinte.
Désolé de t’avoir fait subir ça.
Il retourne tranquillement s’asseoir sur son pouf, au milieu de la pièce. Je n’en crois toujours pas mes oreilles.
Comment ? Pardon ?
Il me semble calme, alors que… alors que je bouillonne de colère. Il m’explique qu’il a tout enregistré. Il devait obtenir une scène dramatique et crédible pour prouver qu’il m’avait oublié avec notre emmerdeuse de Blonde. J’imagine immédiatement que c’est sa seule excuse pour éviter que je parte en furie, que je n’essaye de l’en empêcher, et qu’il en profitera pour me rayer de sa mémoire dès que j’aurai le dos tourné. Je suis sous le choc et je ne me rappelle plus très bien des paroles que l’on s’adresse, mais je sais qu’elles sont fortes. Il enfouit sa tête dans mon cou, me faisant perdre mes mots et mes moyens. Merde... Il n’avait jamais fait ça auparavant ... le contact de son souffle et de sa peau sur la mienne me fait légèrement frémir.
Je t’emmerde.
Et je t’emmerde très fort.
***
Nous ne sommes plus que des ombres, lui et moi, qui s’accordent un regard lorsqu’elles se croisent. Nous faisons semblant. Nous nous voyons en cachette et cela me procure un sentiment étrange, entre la frénésie et la peur. Je sais pertinemment que j’ai besoin de le voir. Il me comprend et j’ai encore le sentiment de le comprendre aussi.
Il y a ce T-Cast plus ou moins désaffecté. Pourri de partout. Nous nous y retrouvons autour d’une table sale. Il a prévu de quoi recouvrir un vieux canapé pour que l’on puisse s’asseoir. Il me tend une boite métallique. Je n’en veux pas. Je devine qui le lui a donné avant même de le lui demander. Il la met en route et une mélodie apaisante s’en échappe, me prenant au cœur. Je retiens une larme et fais glisser mon City sur la table. Il sait combien j’y tiens et ne veut pas non plus l’accepter. Je caresse le métal de son cadeau en le mettant dans la poche de ma veste. Une boîte contre une arme.
Je le quitte rapidement. Je ne me pose encore aucune question sur l’avenir à long-terme. Il faut juste faire semblant et je sais que l’on se verra beaucoup moins à présent. Par contre… était-ce son cadeau d’adieu ? Et le mien ?
***
Je ne peux m’empêcher de m’inquiéter constamment pour lui. L’humain a une propension absolument incroyable pour se mouiller dans toutes les combines. Il joue avec une intrigante qui joue sûrement mieux que lui et je déteste cela. Je hais cela. Qu’elle s’occupe plutôt de son résident à elle.
L’humain n’est en effet plus qu’un Acivis et pourtant, je ne l’affectionne pas moins pour autant. Qu’est-ce que cela dit de moi ? Je n’ai jamais imaginé un seul instant pouvoir me lier d’amitié avec l’un d’entre eux.
Je le retrouve dans un bar à la limite de la Basse-Ville. C’est désert. Tant mieux donc. Il marmonne comme souvent. Il a bu comme souvent. Il fait la tronche comme souvent. Il veut encore être sûr que je serai heureuse dans mon nid. Je lui assure que oui, quand bien même, je sens en le regardant que quelque chose vient de se produire dans ma poitrine. Il le sait.
On a été aveugles, hein ?
Ses mots me lacèrent la gorge. Je le déteste pour avoir osé dire l’inavoué. Pour me troubler. C’est absolument impossible. Il ne sait pas ce qu’il a oublié. Il ne sait pas… Il n’est pas aveugle. Il est amnésique. C’est différent. Il L'a oublié. Je me casse de là.
***
Je tourne en rond. Le seul moyen est de rédiger cela, je n’en vois pas d’autre. La boutique est déserte, j’en profite donc pour sortir les deux livres vierges que je viens d’acheter. Je vais lui écrire sous forme de lettre. C’est la seule chose que je sois capable de faire comme il faut dans l’état de confusion dans lequel je me trouve. Cela doit cesser. Est-ce que ce sera parfait?
Je lui dépose la lettre là où il avait l’habitude de se réfugier quand il n’avait pas de logement. Chez moi. Et je croyais naïvement que tout reviendrait à sa place...
***
Quitte-le.
Ses mots brûlent mes entrailles. Je ne peux pas. Je ne pouvais pas. Et pourtant.
Ce n’est plus la peine. Je sais pertinemment d’avance que je ne peux répondre à ses attentes. Nous voulons des vies opposées. Je hais la noblesse et c’est l’identité qu’il chérit. J’ai peur du mariage et il ne jure plus que par ça me traitant d’enfant capricieuse.
Et toi, tu continues de t’accrocher à moi, malgré la négation. Tu continues.
***
C’est fini et le taudis de l’humain n’offre qu’un moindre refuge à la tourmente de mes fibres nerveuses. Je m’assieds contre un mur en repliant mes genoux sur moi, emmitouflée dans ma veste, sentant la boîte métallique à la jolie mélodie qui pend désormais à mon cou. Je suis coupable et me complais dans la culpabilité comme l’Humanité le fait chaque jour. L’homme se penche vers moi. Il me tend un paquet de cigarettes et me fait écarquiller les yeux.
Tiens, ça m’énervait de voir ton nom au milieu des autres.
Je ne sais pas s’il a conscience de son cadeau. Je crois que oui, même s’il joue le mec maladroit. Je n’ose plus le regarder. Je le vois s’approcher…s’approcher… poser ses mains sur mes genoux, repousser une mèche de mes cheveux... il me murmure à l’oreille.
Tu peux encore m’arrêter, si tu le veux…
Mon cœur fait un bond immédiat qui m’envoie dans l’inconscience, dans un monde qui n’appartient plus à la réalité. Je ne sais plus comment je suis arrivée jusqu’ici, je ne sais plus du tout. Cela me prend plusieurs secondes avant de me pousser sur le côté, le voyant tomber là où je me tenais. Ma vision est brouillée alors que je me relève, le corps lourd. Sa chemise est entre-ouverte. Exprès. Raté.
***
Swan, bordel… je t’aime. Je te veux.
J’ai chaud. Mes yeux ne peuvent le quitter. Je m’approche cherchant encore à retrouver un souffle qui est parti bien loin de ce taudis. Ma tête tourne en voyant défiler tous nos souvenirs communs. Nos lèvres se pressent comme si notre vie en dépendait et debout, nos corps ne font plus qu’un…
… et tout devient indescriptible.
***
L'elfe se blottit seule dans son lit...
Elle sait que la noirceur règne encore parmi eux.
Elle sait que tout n’est pas encore terminé.
Elle sait que le jeu malsain est toujours de mise.
Elle sait que le poison dans ses veines est son ennemi.
Elle sait qu’elle fera tout…

◊ Commentaires

  • Amar (211☆) Le 13 Janvier 2013
    Décidément, j'adore toujours autant lire tes textes ^^.
  • Valmont~32607 (178☆) Le 13 Janvier 2013
    Le "Fumer fait de la fumée" j'adore...
    Mais... M'a chouré la musique de mon prochain article! *la lui laisse, trop gentil.*
  • Elena (0☆) Le 13 Janvier 2013
    As toujours raison. Il serait temps que Cheveux verts le comprenne. *étoile*
  • Ladoria~7869 (221☆) Le 13 Janvier 2013
    Frissonne Merde, elle l'avait pourtant dit que c'était cul-cul!
    Non, la kobolde n'a pas fait de jeu de mots vaseux. Non
  • Swan~3150 (689☆) Le 13 Janvier 2013
    Lui tend une pix'..non..deux pix'! Et un paquet de popcorn. Enjoy!
  • Valmont~32607 (178☆) Le 14 Janvier 2013
    "Il a bu comme souvent." Mais je vais passer pour un alcoolique!
    "C'est beauww." C'est Swan et Val'.. Et oui, Swan est cul-cul. En même temps... C'est une elfe...
    *Se tire vite vite.*
  • Swan~3150 (689☆) Le 14 Janvier 2013
    Lui court après pour le taper..."En même temps, C'est Val' qu'a commencé...tss..."
  • Night (122☆) Le 15 Janvier 2013
    je trouve que ça forme un beau couple sérieux *étoile j'ai aimé*
  • Valmont~32607 (178☆) Le 15 Janvier 2013
    Quel couple? Un couple? Où ça?!
    *zieute partout autour*