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EDC de Swan~3150

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Une lettre au passé

L’elfe veut faire les choses correctement. "Il faut que ce soit parfait… pas un soupçon de trop ou de moins". Il n’y a pas de demi ou de double mesure.
♪ ... ♪
Il y a une éternité. Une éternité de partage et de simplicité où s’enlaçaient nos peurs et nos illusions, là où nous sommes tombés. Un semblant de protection. Un semblant d’humanité. Ce qu’il nous en restait de cette humanité et qui subsiste aujourd’hui grâce à ce semblant de partage.
Il y a un fossé. Un fossé immense qui sépare nos souvenirs maintenant trop loin, là où nous nous sommes perdus. Quelque chose de déjà-vu. Quelque chose qui perdure. Ce qui perdure n’est pourtant que l’impression d’avoir vécu quelque chose.
Il y a une électricité. Une électricité ambiante dont la férocité n’a d’égal que nos tourmentes personnelles, là où nous avons plié. Un je-ne-sais-quoi qui ne se définit pas. Un je-ne-sais-quoi qui est là. Il suffit de regarder là pour comprendre que l’on s’est même fourvoyés sur ce que l’on ne savait pas.
Il y a les mots. Les mots innocents choisis pour demeurer dans l’inavoué et l’ignorance d’une complaisance à la normalité, là où nous nous réfugions. Une note d’aveuglement. Une note trop tard. C’est le retard d’une analyse brouillée par des émotions et des visages oubliés dans une note de mélancolie triste.
Il y a une ombre. Une ombre noire qui glisse sur ce qui n’a jamais été et ne sera jamais, là où nous nous sommes croisés. Un pas tremblant. Un pas hésitant qui se retourne. La démarche mal assurée et silencieuse d’une silhouette qui avance maladroitement vers l’avenir en baissant la tête.
Il n’y aura pas une seconde. Une seconde de folie et de terreur s’écoulant dans le sablier le plus noir qui soit, là où la mélodie d’une boîte chantante s’arrête. L’interdiction de toucher. L’interdiction de se rappeler. Le rappel de ce qui n’a pas eu le temps d’exister n’est que douleur et sujet à des impulsions inutiles et superflues.
Il y aura l’attente.
L’attente furtive et impatiente.
L’attente docile d’une raison.
L’attente d’un nouveau partage où les illusions retrouveront leur place et leur maison.
Mais l’attente se fera longue et impuissante,
Jusqu’à ce que du chaos de nos anciennes tourmentes,
Ne résiste que la force indicible qui nous lie,
Grâce à eux et grâce à cette guerre de l’accalmie.
"Ce sera parfait. J’espère." L’elfe referme le livre. Elle réfléchit et se rédige une copie, avant de rajouter un paragraphe. Pour elle-même.
Je vois...
L’absence d’un maillon crucial et révélateur dans l’esprit qui ne voit plus ce qu’il [endure,
Qui a oublié ses engeances.
La forme abstraite d’une barrière blanche et lumineuse dans ce milieu obscur,
Qui revêt des allures d’anges.
Elle est le doux pilier des âmes, elles mortelles, qui ont frôlé la déchirure,
Qui pointe du doigt leur éternelle allégeance.

Cette lueur subsistera dans les méandres d’une tendresse infinie mise en prison.
Et quand l’Homme en aura fini de sa perdition, alors ses ténèbres disparaîtront.
L’elfe retrouve l’adresse d’un vestige de son passé, peut-être inconsciente, et dépose l’écrit sur un meuble poussiéreux en soupirant. "Au revoir." Elle repart silencieusement, comme elle est venue.
Spoiler (Afficher)
Lettre RP, non utilisable IG.

◊ Commentaires

  • Swan~3150 (689☆) Le 07 Janvier 2013
    Euh... de rien Valstik, de rien.

  • Valmont~32607 (178☆) Le 07 Janvier 2013
    Pas touche à Swan. Je cherche un truc particulier à citer depuis tout à l'heure, sauf que tout est magnifique, là dedans. Donc bon, je vais pas tout recopier le texte. Je vais me contenter d'un "Wow.."