EDC de Swan~3150
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44. Celle-là
Cette nana-là, on se dit que c’est une petite chose fragile, le genre qu’on ne peut pas juste laisser de côté, ou qui ne peut pas nous laisser indifférent. Autant de stupidité que d’attachement. Regardez-la bien celle-là, parce qu’elle est bien plus que ce que vous croyez. Elle a cette innocence dans le regard qui, bordel, en ferait plier plus d’un en quatre. Elle transperce un tout en hurlant silencieusement, retenant de pauvres larmes salvatrices, et puis d’un regard, elle fait vaciller un monde au bord du gouffre.
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Pourtant celle-là, elle a la poitrine aussi chancelante qu’un NI face à un gnoll. Elle a un air pitoyable d’arrivante qui s’emballe trop vite. Elle passe d’une passion à une autre, découvrant tout trop vite et sans se poser de questions. Elle n’est pas préparée. Elle prend alors les coups, dans le dos, dans les côtes, dans le visage, et Imperator sait que contrairement à d’autres d’une autre étoffe, elle n’en redemande pas.
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Non, mais voyez bien! Aujourd’hui elle tient encore bien sur ses guibolles d’une manière qu’on ne comprend pas. Un truc qui la rendrait unique, différente? Non. C’est simple. Pourquoi? Parce qu’elle l’a pris, le large. Elle a dit ‘stop’ et ‘ça suffit’. Puis, elle a fui. Juste une de plus qui prend ses jambes à son cou et qui les renoue rapidement à un autre.
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Bordel qu’elle avait raison quand même, c’était ça ou crever! Crever de misère, de douleur, se rouler dans la poussière, et puis juste se suicider, disparaître pour l’éternité! Parce qu’elle a essayé, bien sûr, elle a tout tenté, cherché les solutions les plus extrêmes. Mais elle a tenu à peine un an devant leurs piques acerbes et ces sphères de vie qui roulent les unes contre les autres.
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Elle n’est pas tout à fait blonde, ni une bleue, bien que le mélange de couleurs soit plutôt déconcertant, mais c’est le genre qui encaisse bien derrière un noir humide qui souille ses joues. Et puis surtout, elle vaut mieux, hein. Ouais, elle vaut tellement mieux. Alors, celle-là, elle est de celles dont on entend juste les talons compensés qui frappent et qui se retirent au bout d’un long couloir d’humiliation, avant de la voir relever fièrement la tête et s’évaporer.
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Plutôt recommencer.
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Pourtant celle-là, elle a la poitrine aussi chancelante qu’un NI face à un gnoll. Elle a un air pitoyable d’arrivante qui s’emballe trop vite. Elle passe d’une passion à une autre, découvrant tout trop vite et sans se poser de questions. Elle n’est pas préparée. Elle prend alors les coups, dans le dos, dans les côtes, dans le visage, et Imperator sait que contrairement à d’autres d’une autre étoffe, elle n’en redemande pas.
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Non, mais voyez bien! Aujourd’hui elle tient encore bien sur ses guibolles d’une manière qu’on ne comprend pas. Un truc qui la rendrait unique, différente? Non. C’est simple. Pourquoi? Parce qu’elle l’a pris, le large. Elle a dit ‘stop’ et ‘ça suffit’. Puis, elle a fui. Juste une de plus qui prend ses jambes à son cou et qui les renoue rapidement à un autre.
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Bordel qu’elle avait raison quand même, c’était ça ou crever! Crever de misère, de douleur, se rouler dans la poussière, et puis juste se suicider, disparaître pour l’éternité! Parce qu’elle a essayé, bien sûr, elle a tout tenté, cherché les solutions les plus extrêmes. Mais elle a tenu à peine un an devant leurs piques acerbes et ces sphères de vie qui roulent les unes contre les autres.
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Elle n’est pas tout à fait blonde, ni une bleue, bien que le mélange de couleurs soit plutôt déconcertant, mais c’est le genre qui encaisse bien derrière un noir humide qui souille ses joues. Et puis surtout, elle vaut mieux, hein. Ouais, elle vaut tellement mieux. Alors, celle-là, elle est de celles dont on entend juste les talons compensés qui frappent et qui se retirent au bout d’un long couloir d’humiliation, avant de la voir relever fièrement la tête et s’évaporer.
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Plutôt recommencer.
Mais ce n'est pas cette autre là, regardez-la. Ses yeux hurlent la torture permanente qui étreint le ventricule pompant toutes ses forces. Celle-là, elle ne fuit pas, non. Elle est de celles qui savent et qui restent. Elle n’peut pas faire autrement, car l’autrement c’est plus rien, la fin, le poing, le putain. Il n’y a plus de mal ou de bien, mais juste la suite pour le sien.
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Mais regardez sa démarche, bordel! Elle voit bien que vous la jugez, la prenez pour une idiote. C’est même pire que ça. Ce n’est même pas qu’elle le voit en fait, c’est qu’elle part du principe que vous la prenez pour une conne. Oui, voilà. Que votre sourire cache le plus malsain des désirs. Elle vous jette un regard en coin et elle sait qu’elle servira soit votre fin, soit votre but, et en admettant que la fin soit le but, vous êtes plutôt bien tombé. Elle est de celles qui restent en prenant tous les coups de pute pour ce qu’ils sont. Pas des leçons. Mais des coups de matraque pour faire savoir qu’ici, y a pas de loi, rien que des connards planqués sous des lignes qu’ils interprètent encore de trente-six mille façons selon leur histoire et même leurs habitudes.
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Et après les coups de pute, y a les reproches des intransigeants incultes et qui n’regardent que depuis leur propre siège. Mais la saloperie de table est ronde, alors aucun ne voit rien du tout du même angle, sinon un tas de merde laissé dans un coin bien visible par tous. Alors bordel, elle se tient droite et discrète, comme elle sait trop bien le faire, car c’est le mieux à faire. Elle sait qu’elle tombe bien haut et bien bas à la fois, d’une sphère à l’autre, comme un boomerang qu’on ne sait pas encore bien lancer, sans savoir où il fera le plus de bruit face à l’obstacle ou au rempart d’éternité.
Mais regardez-la, elle crève chaque seconde les unes après les autres, chute après chute, et les bien-pensants se disent qu’elle est bien idiote, de celles qu’endurent pour rien. Qu’elle ferait mieux de se casser avant de tout plomber, d’se plomber. Quoi? Pour garder la face? La face de quoi? La fierté, c’est d’savoir, d’faire le tri, et d’garder son mépris pour soi en hochant la tête pour convaincre son propre corps et de taire le grondement en sourdine qui naît dans la gorge.
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Elle reste debout et soutient de toutes ses forces tout ce qui peut encore être sauvé et aboutir avant un final redouté sans jamais que le rideau ne se baisse pourtant encore. La fierté laisse place à la générosité douloureuse, celle de ceux qui se taisent en toisant l’autre, lui offrant sa coupe de Champ’ en pensant ‘Crève. Lentement et en souffrance.’ Alors ouais, elle vous voit la juger, mais elle s’dit qu’elle reste quand même la première pour le moment, pour eux, pour lui, et qu’vous, vous pouvez bien l’ignorer, profiter de l’incroyable faiblesse qui couvre son regard parfois, ou au contraire, passer outre la force qui durcit le bleu acier, vous pouvez bien continuer.
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Elle disait quoi sa psychologue elfique déjà? Ah oui.
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Mais regardez sa démarche, bordel! Elle voit bien que vous la jugez, la prenez pour une idiote. C’est même pire que ça. Ce n’est même pas qu’elle le voit en fait, c’est qu’elle part du principe que vous la prenez pour une conne. Oui, voilà. Que votre sourire cache le plus malsain des désirs. Elle vous jette un regard en coin et elle sait qu’elle servira soit votre fin, soit votre but, et en admettant que la fin soit le but, vous êtes plutôt bien tombé. Elle est de celles qui restent en prenant tous les coups de pute pour ce qu’ils sont. Pas des leçons. Mais des coups de matraque pour faire savoir qu’ici, y a pas de loi, rien que des connards planqués sous des lignes qu’ils interprètent encore de trente-six mille façons selon leur histoire et même leurs habitudes.
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Et après les coups de pute, y a les reproches des intransigeants incultes et qui n’regardent que depuis leur propre siège. Mais la saloperie de table est ronde, alors aucun ne voit rien du tout du même angle, sinon un tas de merde laissé dans un coin bien visible par tous. Alors bordel, elle se tient droite et discrète, comme elle sait trop bien le faire, car c’est le mieux à faire. Elle sait qu’elle tombe bien haut et bien bas à la fois, d’une sphère à l’autre, comme un boomerang qu’on ne sait pas encore bien lancer, sans savoir où il fera le plus de bruit face à l’obstacle ou au rempart d’éternité.
Mais regardez-la, elle crève chaque seconde les unes après les autres, chute après chute, et les bien-pensants se disent qu’elle est bien idiote, de celles qu’endurent pour rien. Qu’elle ferait mieux de se casser avant de tout plomber, d’se plomber. Quoi? Pour garder la face? La face de quoi? La fierté, c’est d’savoir, d’faire le tri, et d’garder son mépris pour soi en hochant la tête pour convaincre son propre corps et de taire le grondement en sourdine qui naît dans la gorge.
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Elle reste debout et soutient de toutes ses forces tout ce qui peut encore être sauvé et aboutir avant un final redouté sans jamais que le rideau ne se baisse pourtant encore. La fierté laisse place à la générosité douloureuse, celle de ceux qui se taisent en toisant l’autre, lui offrant sa coupe de Champ’ en pensant ‘Crève. Lentement et en souffrance.’ Alors ouais, elle vous voit la juger, mais elle s’dit qu’elle reste quand même la première pour le moment, pour eux, pour lui, et qu’vous, vous pouvez bien l’ignorer, profiter de l’incroyable faiblesse qui couvre son regard parfois, ou au contraire, passer outre la force qui durcit le bleu acier, vous pouvez bien continuer.
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Elle disait quoi sa psychologue elfique déjà? Ah oui.
‘J’ai l’impression que vous avez besoin d’un rapport de force dans vos relations aux autres. Un manipulateur et un manipulé, un bourreau et une victime, un fou et un roi.’
Bah… oui! Alors vous pouvez y aller, donnez des coups, mais préparez-vous aussi à en prendre dans la tronche. C’est toute la démesure de ces âmes passionnées qui veulent plus que l’éternité pour hurler et pleurer. Parce qu’elle, elle ne sait pas dire ‘stop’ ou ‘ça suffit’. Pour elle, on ne peut que crever ou faire crever quand elle ou un autre l’a décidé. Chuter ensemble restant de toute beauté parmi toutes les options. Mais partir debout, la tête haute, chacun de son côté… ça, jamais.
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Plutôt crever.
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Plutôt crever.
Informations sur l'article
Morceaux de vie
23 Novembre 2013
1544√
11☆
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◊ Commentaires
-
Wanderlust (58☆) Le 23 Novembre 2013
fiou... * -
Eaven (1181☆) Le 23 Novembre 2013
Décidément, une écriture que je continue d'aimer particulièrement. * -
Manerina~6356 (1551☆) Le 24 Novembre 2013
"l'éternité est une boucle de conneries infinies."
Joli!
Quant au texte... poignant! -
Swan~3150 (689☆) Le 24 Novembre 2013
Merci les filles.. ou pas filles, d'ailleurs
J'avais vraiment, mais alors vraiment, hésité sur ce texte-ci. Donc.. ça m'fait plaisir!