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EDC de Stoyan~45587

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Soigner le mal.. par la douleur

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ambiance
[Une nuit parmi tant d'autres, dans un squatt sombre.]

La borgne se sentait seule. Elle se renfermait peu à peu sur elle même, incomprise par beaucoup, même par ceux qui pensaient si bien la connaître. Peut-on connaître une personne qui n'a jamais était elle-même?
Torturée la nuit par des cauchemars incessants, tourmentée le jour par de violentes pulsions de haine qu'elle dissimulait derrière des airs de faux semblant, des sourires et des rires. Il était temps pour elle de craquer....
Une douleur sourde s'emparait d'elle, ses mains à vif reflétaient à elles seules l'intensité du mal-être qui l'habitait. Une fois encore, elle avait cogné contre les murs jusqu'à ce que son corps n'arrive plus à répondre.
Exténuée, elle avait finit par se laisser tomber sur le plancher, décorant celui-ci de perles ensanglantées mêlées à des larmes douces-amères.
Sa carcasse frêle était secouée de sanglots aussi violents que silencieux. Rien de mieux que la douleur physique pour amoindrir la faiblesse psychologique. Seule, dans la pénombre d'une pièce sans meuble, elle observait le smog au travers de son œil embué.
Tout semblais paisible, seulement quelques passant méconnaissables arpentaient les rues d'un pas plus ou moins pressés.
Des pensées plus meurtrières les unes que les autres, pas de raisons, pas de cibles précises, non, juste une envie, comme un besoin, une sorte de drogue que seul la chasse, la traque d'une proie jusqu'à la mort de celle-ci, pouvait lui apporter.
Sentir l'adrénaline couler dans ses veines le temps de la chasse, puis le plaisir de l'endorphine se libérant sous la satisfaction de la tâche accomplie, parfois même la jouissance intérieure que de se nourrir d'une partie de sa proie. Tout cela lui manquait affreusement.
Alors elle cognait, cognait encore et encore pour ne plus rien ressentir, pour que son esprit brouille ses connections à force de douleur, pour finir par s'effondrer au sol, se relever et recommencer jusqu'à se laisser submerger par les pleurs avant que le calme vienne clore cet instant de folie.

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