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Sous les pavés, la vase
Sous les pavés, la vase
Tu sais. Les locaux. Sont les plus accommodants finalement. Oui !
La voix encrassée et déformée par le masque résonne à peine dans la pénombre des bâtiments délabrés. Sa propriétaire, accroupie sur le siège, confortablement engoncée dans sa cape en peau de rat, hoche la tête avec emphase.
L’humain en face d’elle semble approuver, avant de se décaler de deux pas dans sa direction au bout des dix minutes réglementaires. La créature laisse derrière elle quelques traces d’ichor et de fluides biomécaniques, marquage involontaire de son passage. Dix minutes, deux pas. Elle suit avec rigueur des instructions depuis longtemps absurdes. Preuve que cela reste un humain, en effet.
Leurs rendez-vous, charmants, ont lieu régulièrement. Des tête-à-tête prudents dont Stiny sort souvent les pieds devant, malheureusement. Pourtant, elle y est bien, dans les mondes souterrains. Mais c’est la guerre, paraît-il. Guerre S1-S3, guerre ville-extérieur, guerre interne, guerre constante, guerre contre l’oubli, pour l’essence, pour nier l’insignifiance et espérer trouver du sens. Et les zones dévastées en ces jours de survie n’ont plus rien d’un abri.
(Je ne saurais pas vous retranscrire exactement les sons qu’émettent certains mutants. Mais si vous arrachez l’un de vos doigts et frottez le moignon avec une râpe à fromage,
vous devriez pouvoir émettre les mêmes.)
vous devriez pouvoir émettre les mêmes.)
Elle lui racontait tout, la petite humaine crasseuse, le smog, Orion, le Culte du Grand Rat, son existence joyeuse et les purulences qui l’émaillaient, les piaillements des jeunes rats et les grognements des vieux aigris. Les chants de déchets où s’ébattre gaiement, et le doux tapotement des pluies acides sur une peau exposée.
Ils échangeaient sur les autres, ceux de la Surface, qui sont pas bien mieux finalement. Tout autant de sauvagerie, de violence, et bien plus de méchanceté et de mal-être, le tout dissimulé sous des vernis des brillance et d’exubérance. Une vie tellement illimitée que par moments, ils ne savaient plus trop quoi en faire, la récurrences des "mon com est ouvert" sur l’AITL c’était assez tragicomique, tout de même.
Ils étaient d’accord sur à peu près tout.
Du moins, dans la tête de la pouilleuse.
Du moins, dans la tête de la pouilleuse.
A ce tarif, elle aurait pu lui facturer des prestations de journaliste de terrain. Ou lui, des frais de thérapeute, de ceux un peu tout nuls qui font juste "Mmmh" "Mmhmm" "Ah" "Vous m’en direz tant" pendant une heure puis après ça fait mal quand ils rappellent le prix et ça semble vachement absurde mais bon de temps à autre ça fait un peu de bien quand même. Dans le doute, ils avaient décidé qu’ils étaient quittes (du moins, ici encore, dans la tête de l'humaine). Ce qui n’empêchait pas des cadeaux de temps à autres ; l’amitié, ça s’entretient.
Glaires de Phylène. Rien que pour toi.
Y’a de petites particules.
L’histoire ne dira pas si les deux décidèrent de partager l’en-cas.
(Ou si le mutant décida finalement de faire de Stiny le sien)
Informations sur l'article
Narration
13 Janvier 2023
409√
17☆
4◊
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◊ Commentaires
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Phylène (1945☆) Le 13 Janvier 2023
Laissons ces glaires là où ils bilent. ( vesés. ) -
Sha-Sha (86☆) Le 14 Janvier 2023
Stiny, baise moi ! *montre ses boobs en plein concert* -
Gild (0☆) Le 14 Janvier 2023
Une illustration qualitative comme on les aime. Bouffez ça maudites IA ! -
Flèche (246☆) Le 21 Janvier 2023
J'aime beaucoup ! Et le dessin m'a bien fait rire.