EDC de Stazurex~72718
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Traitre, est-ce? (Non référencé)
Le calme se fait, dans l'appartement devenu soudain vide et plus froid. Il y a encore quelques minutes, deux corps enchevêtrés, au milieu de draps froissés, s'offraient leur chaleur mutuelle.
Comme presque tous les soirs, elle se lève, divinement belle, et s'habille, lentement. Elle va "faire ses heures" de nuit, à la banque, à côté. Lui reste seul, savourant les dernières miettes de plaisir, et retrouvant le silence assourdissant, l'ennui, et pour finir le sommeil.
Comme presque tous les soirs, elle se lève, divinement belle, et s'habille, lentement. Elle va "faire ses heures" de nuit, à la banque, à côté. Lui reste seul, savourant les dernières miettes de plaisir, et retrouvant le silence assourdissant, l'ennui, et pour finir le sommeil.
Que fait-elle... Avec qui est-elle?
Rengaine entêtante, comme un liquide poisseux qui vous colle à la peau, qui sans cesse revient, tous les soirs.... Plus vous essayez de l'enlever, et plus il vous imprègne. Comme tous les soirs, les mêmes questions, comme tous les soirs les mêmes doutes, chassés d'un revers de main par la confiance mutuelle qu'ils se doivent, qu'il lui doit.
Et si.........
Il se lève, fait les cent pas. Il se sent seul, il ne veut pas céder. Le miroir l'observe et le dévisage. Echange de regard, avec lui-même. "Non, tu n'iras pas, tu n'essaieras pas de la voir, il ne se passe rien, tu DOIS lui faire confiance"
Son esprit se trouble et s'assombrit. Ne serait-ce que l'imaginer, entre les bras d'un autre, le met hors de lui-même. "Ce n'est pas possible...mais...."
Ce mais... Ce mais insinuateur, accusateur. Le mais qui réduit vos certitudes à l'état de ruines sur le point de s'effondrer dans le fracas et la poussière.
Ce mais qui peut tout briser. Ce mais qui l'obsède ce soir encore plus que les autres soirs.
Ce mais... Ce mais insinuateur, accusateur. Le mais qui réduit vos certitudes à l'état de ruines sur le point de s'effondrer dans le fracas et la poussière.
Ce mais qui peut tout briser. Ce mais qui l'obsède ce soir encore plus que les autres soirs.
Il prend son blouson, et décide de sortir. D'y aller, d'observer, de se rassurer, ou s'accabler. La face cachée du doute a gagné ce soir, elle embrunit ses pensées, comme une obsession qui chaque seconde retient en otage ses facultés.
La rue est sombre, froide, et une légère bruine imprègne son visage. Son corps palpite d'une guerre interne et insupportable. Il stoppe, hésitant... Doit-il aller plus loin...? Et si elle savait ce qu'il faisait? Comment le prendrait-elle?
La rue est sombre, froide, et une légère bruine imprègne son visage. Son corps palpite d'une guerre interne et insupportable. Il stoppe, hésitant... Doit-il aller plus loin...? Et si elle savait ce qu'il faisait? Comment le prendrait-elle?
Il sait qu'elle n'aimerait pas sa démarche. Elle, sa personnalité intense, sa liberté naturelle qu'il a cru penser un jour, recevoir en cadeau, comme une exclusivité.
Il sait aussi tout ce qui fait qu'il est là, dans la rue, les incohérences qu'il a refusé de voir, les demi-mots et les non-dits qu'il a toujours voulu négliger, tous les soirs, mais pas ce soir.
Il sait aussi tout ce qui fait qu'il est là, dans la rue, les incohérences qu'il a refusé de voir, les demi-mots et les non-dits qu'il a toujours voulu négliger, tous les soirs, mais pas ce soir.
Il faut que je sache
La porte de la banque est face à lui. Il la pousse, lentement, son souffle suspendu. Son oeil est immédiatement attiré par ces deux formes, au fond, éclairées par une lumière blafarde. Deux êtres assis l'un à côté de l'autre. Il s'approche, discrètement, tout en essayant de capter quelques bribes de leur échange. Il finit par se rendre compte qu'ils chuchotent, comme complotant, complices. Il lui parle, dans le creux de l'oreille, elle l'écoute, et elle sourit, lui répond, dans un plaisir réciproque, palpable même d'aussi loin.
D'où il se trouve, il ne peut voir suffisamment; ni même entendre..
D'où il se trouve, il ne peut voir suffisamment; ni même entendre..
Dilemne insoutenable... Y aller, afficher devant elle, ses doutes... pour rassurer son esprit....pour détruire ce qu'ils ont construit... Et s'il n'y avait rien? Et si les apparences... n'étaient que des apparences? Mais si elle et lui étaient bien plus intimes encore?
La boule dans sa gorge grossit à l’étouffer. Envie de hurler tellement il est pétri de sentiments mêlés.
La boule dans sa gorge grossit à l’étouffer. Envie de hurler tellement il est pétri de sentiments mêlés.
Sors...
Retour sur le trottoir sale, humide de la rue. Il rentre dans son silence avec ses doutes lancinants, et ses questions sans fin. Tant qu'elle ne sera pas là, il ne dormira pas. Quand elle rentrera, il la regardera, elle sourira.
Il la dévisagera, sauvera les apparences, mais au fond de lui même, il ne saura la regarder autrement qu'à travers ce filtre, déformant, hideux, sali de jalousie, terni d'un amour en quête de certitudes.. ce filtre, cette question:
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Pensées
11 Juin 2020
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