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(AN 1) L'Ordre Noir Superstar

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J'espère que cette uchronie vous plaira, bien sûr le tempérament des personnages ne collent pas, la plupart mentionnée ne sont qu'un souvenir lointain ou des personnages que mon personnage n'a pas beaucoup fréquenté et dont je n'ai pas beaucoup eu l'expérience, je ne connais pas très bien le programme de l'ON, mais j'ai voulu transposer le Complot contre l'Amérique de Roth dans DC ! Je cherche à ce que ça colle un petit peu quand même, même si on va essayer de ne pas trop chercher à ce que les personnages de cette uchronie collent véritablement aux personnages du jeu. Du coup, on va faire un voyage dans le temps de quelques années IRL, quand Solstice était encore un jeune journaliste au DCN. Un monde bien tordu où l'Ordre Noir finit par accéder au pouvoir et sort le grand jeu. J'espère que ça vous plaira.
L’an 1 : Des débuts difficiles

J'émergeais de mon sommeil, une main sur la poitrine. C’était une main que je ne connaissais pas, qui est-ce que j’avais encore ramené à l’appart’ ? Je me retournais. Par Hujan ! Qu’est-ce qu’il était laid… C’était une sorte de barbu comme on en voyait plein, avec les cheveux noirs plaqués en arrière avec assez de volume pour faire une choucroute. Qu'est-ce que je pouvais être basique dans mes goûts une fois bourré... Lui aussi, émergeait de son sommeil : « Eh bien ma jolie, c’était une putain de soirée, j’étais au max de…
-Je suis pas une fille.
-Quoi ?!
-Je suis pas une fille.
-Mais attends t’es…
-… pas une fille. »
Il eut un regard dans le vide, comme si je venais de lui apprendre que son meilleur ami s’était fait sauter la puce APM ou qu’il n’y avait plus de skiwi. « Mais du coup comment on a…
-Je sais pas, on s’est probablement fait beaucoup de câlins, ça a été très sensuel et au bout de deux cycles avec une hypothétique pénétration.
-Non c’est pas possible j’ai pas pu…
-Non tu as raison, vu ta tronche ça a dû être assez médiocre et ça m’étonne qu’on ne se soit pas juste vomi dessus.
-J’ai pas pu queuter avec un mec !
-Ecoute, un jour j'ai cru que je pouvais pas m'enfiler trois steaks d'affilés, mais on a tous de bonnes surprises un jour.
-Mais moi je suis hétéro ! Hétéro ! Hétéro ! »
Je me mis à bailler. Qu’est-ce qu’il était saoulant… « Bon, je devine que je vais pas compter sur toi pour me faire une omelette… » déclarai-je avant de décider de lever mon gras du lit. Lui aussi se leva, en faisant ses affaires en vitesse. « Au fait avant de partir, t’oublieras pas de t’essuyer la bouche hein, il t’en reste un peu sur le bord des… » il se mit à hurler, quittant l’appartement après m’avoir bousculé. « Quel teubé… » lâchai-je. Ça devait être un NI, ce genre d’abrutis avec des idées étranges. Je m’en étais déjà fait quelques-uns, mais c’était probablement la première fois que je m’en étais fait un dans un état aussi minable.
Un cycle était passé, le temps de me préparer pour aller chez le médecin. Elle était toute proche. « Docteur Eaven ?
-Ah ! Solstice, assis-toi, assis-toi ! »
Je pris place dans son bureau, mon trench sur sa chaise. « Alors, j’ai eu les résultats de ta prise de sang et…
-Alors ?
-Eh bien c’est un désordre hormonal, j’ai demandé à faire un caryotype par le labo, la cause est génétique. »
Elle me sortit un petit papier avec mes gènes dessus, le corps humain est quand même constitué de trucs dégueulasses. « Et on peut y faire quelque-chose ?
-Pour tes gènes ? Pas vraiment, l’allèle touchée n’a fait que peu de fois l’objet d’études…
-Tu es en train de me dire qu’on peut changer un kobold de la taille de ma chaussure en troll de deux fois mon poids, et ça non ?
-Ecoute, la génétique ne se commande pas, mais elle n'a rien à faire si tu veux te sentir comme un homme ou une femme, XY ou XX ou XXY ou XXX ce n'est qu'une classification de gènes qui influent sur tes caractéristiques physiques, mais c'est tout. Les gens font des caisses là-dessus mais c'est ridicule. »
Je soupirai, bon sang, dans quel pétrin les machines m’avait mis ? « Et puis quand bien même on remplaçait ton gène que ça ne changerait pas grand-chose là maintenant. Si tu veux que ça change, il faut un traitement.
-Un traitement ?
-Et une opération. »
Encore un soupir : si j’avais été un programme, j’aurais été codé avec le cul. « C’est un traitement assez lourd, avec des injections et…
-J’ai pas envie, j’ai pas envie d’avoir des seringues plantées dans la cuisse régulièrement, je ne suis plus dans le Sud et c’est très bien de ne pas importer ce spectacle chez moi.
-Tu peux t’en passer si tu veux, le seul autre problème que ça pose, c’est la stérilité.
-Oui bon c’est comme vouloir faire souffrir un type en lui tirant dans sa jambe en bois. »
Elle hocha la tête. « De toute façon, ce n'est pas parce que tu n'es pas un gros barbu, que tu n'as pas les épaules larges, que tu n'en es pas moins un garçon. » Je regardai Eaven de bas en haut : « Bon, je vais y réfléchir.
-Au traitement ? A l’opération ?
-Non, à tout ça. Il faut que je m’y fasse. »
Elle donna un coup de tête sur le côté, pour rejeter une mèche de cheveux. J’avais une toute petite poitrine, rien de vraiment très visible, surtout avec un trench au-dessus. C’est sûr qu’avec un débardeur taillé pour un torse moins charnu ça se voit, mais le manteau faisait la différence. Au moins j’allais faire des économies en rasoir et en crème. « Tu viens à la réunion quand même ce soir ?
-Oui bien sûr.
-On vient de réparer l’écran, on pourra regarder l’investiture ensemble. »
J’étais journaliste au DCN, c’était LE genre d’événement que l’on devait couvrir. Des fois, on faisait des publi-communiqués qui avaient comme forme des articles. C’était ça la presse impériale, on faisait un peu de propagande religieuse, un peu de pub pour les Organisations Impériales et puis on poussait à la consommation. Ce qui m’intriguait, c’était que l’on n’était même pas payé par les boîtes pour faire des publi-communiqués, je ne savais pas si c’était par naïveté de leur part, parce qu’elles se sentaient vraiment méritantes, ou parce qu’elles tenaient l’Imperium à leur botte. Je ne savais pas et je ne cherchais pas à y répondre. C’était un job bien payé, on ne faisait pas de journalisme d’investigation donc on ne risquait pas de finir dans une cave avec je ne sais quoi planté dans le corps par un orifice soit préexistant, soit crée pour l’occasion. Journaliste au DCN, c’était sympa. Je me levai, et, avant de partir, Eaven me dit : « Au fait Sol’, ce n’est pas grave que tu te sentes plus homme ou femme, l’important c’est… comment tu te sens par rapport à ton corps.
-Merci, lui répondis-je en lui faisant un petit sourire »
J’avais passé le reste de la journée au bar, en train de boire du skiwi. Ce n’était plus dans le Sud, j’étais au Paradise. J’avais changé de milieu, ce n’était pas comme si j’y avais été implanté pendant longtemps… mais enfin, ça change d’air. J’étais content de ne plus poser mes fesses sur une trace de substance inconnue, qui finissait par me trouer le pantalon. C’était Night qui nous servait. Elle accumulait les verres sur le comptoir, mes skiwis certes, mais aussi des pintes, de l’ura’… le comptoir finissait taché. « Le bar roule bien, me dit-elle, faut juste virer les types qui ont un peu trop bu, ils ont tendance à gerber dans la piscine. », ça faisait rire tout le monde. On reprit tous un verre. « Le pire, c’est les rebelles, ils viennent, ils pètent tout et ils viennent chier dans la piscine. C’est vraiment une sale race.
-On devrait leur couper leurs membres, leur greffer des membres d’écureuil et les rendre dans leur secteur, leur dis-je. On verra s’ils reviennent comme ça.
-Ce serait dégueulasse pour les écureuils, mais enfin moi je signe ! lança un orc en hurlant un rire à faire trembler les verres. »
Un outrilien se posa à côté de moi : « Eh ! Solstice ! ». Il me salua d’un énorme coup de langue sur le visage. « Nitripi !
-Comment ça va ma jolie ?
-Ca va et toi ?
-Ca va, eheh. »
Je regardai ma montre : « Je suis désolé Nitri’, je dois aller à une réu’.
-L’investiture ? Ah je comprends ouais. J’espère qu’on pourra passer des contrats avec le nouvel Ambassadeur et ma boîte. »
Je me levai pour me diriger vers la sortie, glissant ma crédit-puce pour le débit. Avant de passer la porte, je me retourner vers Nitripi : « Est-ce que tu peux me dire comment tu m’as appelé ?
-Ma jolie ? Pardon, je veux dire, mon beau eheh.
-Oh non, c’était juste pour le ré-entendre. »
« Ma jolie », ça m’allait bien, je trouvais. C’était peut-être par accident, mais le fait que quelqu’un que j’apprécie beaucoup m’appelle comme ça me faisait plaisir. Je fronçai les sourcils et je poussai la porte du bar. J’étais quelque-peu troublé par cette sensation de plaisir de me faire genrer au féminin. C’était perturbant, joyeusement perturbant, terriblement perturbant.
Une fois arrivé au DCN, je me posai sur la table ronde. Valmont nous regarda de son œil alerte. Il nous scrutait, ça me faisait un peu peur. « Bon, lança-t-il, est-ce que vous êtes prêt à faire un communiqué ? Vous avez toutes vos bios de prête pour les ambassadeurs potentiels ?
-J’ai celle d’Alexander, j’ai celle d’Helix, j’ai celle de Laetitia…, lista Eaven.
-Et vous avez oublié le plus important, fit Valmont, dépité.
-Laquelle ? J’ai peut-être oublié Lord…
-On a aussi Zye, lança un NI journaliste, ou peut-être…
-Moi ! Et moi donc ?! hurla Valmont, visiblement très en colère. Enfin ! Je suis pas n’importe qui, non ? »
On se regarda tous sans vraiment quoi dire, ce n’était venu à l’idée de personne d’envisager Lord Valmont comme Ambassadeur. « Est-ce que vous voulez un macaron ? demanda Eaven.
-Je ne veux pas de macaron ! balança Valmont, furibard. Je veux qu’on me respecte !
-Je pense qu’on devrait rester concentré sur les informations, sauf votre respect, monsieur… dit Oeclyde. »

Je n’osais pas répondre, je ne pouvais pas de toute manière, j’avais la bouche pleine de macarons. Je tentais de mieux avaler le tout en arrosant ça de skiwi. J’étais très rarement complètement sobre. « Solstice ! Est-ce que vous êtes ivre ? me dit Valmont.
-Je…
-Oh ! Le résultat ! cria Eaven. »
Nous étions rivés sur l’écran. Il y avait le présentateur du DCTV, Jean-Caillou Pernoux, qui lança : « Et le candidat nommé au poste d’Ambassadeur est… 911. ». Nos mâchoires se décrochèrent. « Qu’est-ce que c’est que ces conneries, lança Eaven.
-Je suis pas Ambassadeur ? Putain…
-On est dans la merde, lança un elfe, on est vraiment dans la merde. »
Nos coms se mirent à vibrer. C’était des appels à l’aide, des « SOS » qui venaient de mes amis méta-humains. « Putain, lança l’elfe, regardez vos AITL. », on se jeta sur nos AITL, l’onglet « décès » touchait les cinquante morts, et ne faisait qu’augmenter. La plupart étaient des méta-humains. « C’est une attaque rebelle ? demandai-je.
-Non, dit Valmont, yeux collés sur son communicateur, c’est le secteur qui sombre dans une guerre civile. On est en train de purger les méta-humains.
-Par Hujan, dit Eaven.
-Ne sortez pas du bâtiment ! nous ordonna Valmont. »
Tout à coup, la porte menant sur le hall résonna. On frappait dessus : « Eh oh ! cria une voix à l’extérieur, on veut juste trouver les impurs dans la boîte !
-Il n’y en a pas ici ! souffla Valmont. Eaven, Téodor, Solstice et Oeclyde venez avec moi, le reste, cachez-vous. On va défendre la zone. »
Nous nous mirent à l’entrée de la zone privée. Nous dégainâmes tous nos armes, visant la porte. J’avais mon épée en main. « Monsieur, je suis pas un combattant, lui dis-je, je vais mourir.
-Ce n’est pas le but, Solstice, on est là pour te couvrir, les humains doivent protéger les méta-humains, au moins ce soir. »
Je soupirai : « Au pire, Eaven pourra te recoudre. », me dit Valmont. La porte finit par lâcher, un coup de plasma partit, brûlant les intrus qui poussèrent des cris informes. La veille dura toute la soirée, je n’y pris pas part, il n’y avait rien d’épique, sauf ce petit groupe, personne ne vint. On rentra dans les bureaux, les employés méta-humains étaient planqués sous la table. « Vous êtes vraiment cons, dit Valmont, si j’avais été un de ces cinglés, je vous aurais tous fumés ! Bon sang… »
« Ahhhh ! » lança le journaliste elfe sous module avant de claquer sa chaise sur le dos de Valmont, qui poussa un petit cri de stupeur, très aigu. « Brekor ! Bordel ! ». Brekor eut un visage apeuré : « Désolé monsieur, je vous ai pris pour un de ces dégénérés. » Lord Valmont soupira. Bon sang, l’Ordre Noir au pouvoir dans le SI, ça promettait une belle merde à venir. Tous mes amis méta-humains étaient cuvés. Personne n’y avait réchappé, et ça me les brisait. Nous étions dans le flou, ça ne pouvait pas être que l’Ordre Noir qui avait pu faire ça, ils n’étaient pas assez nombreux ! Est-ce que le SI avait autant de sympathisant ? Valmont soupira : « Bon, quelqu’un a écouté le discours de l’Ambassadeur ? ». Un outrilien hocha la tête en s’approchant. « Il a déclaré la guerre offensive au SR en but d’occupation, des mesures de discrimation contre les méta-humains et la révocation des tous les DI les moins ouverts à ses idées. ». Valmont soupira. Téodor s’alluma une cigarette et posa son deck sur la table : « Ca va faire de la matière pour les articles.
-T’es vraiment con, Téodor, lui lança Brekor.
-Ecoute, tu vois un drame, moi je vois une opportunité !
-Je vais me reposer, leur dis-je avant de partir. »
Durant ma sieste, qui consistait plus à boire du skiwi en lisant mon AITL, je vis beaucoup de choses. Il y avait énormément d’insultes racistes de la part des membres de l’Ordre Noir et assimilé, des méta-humains appelant à l’insurrection, méta-humains que l’on voyait plus tard emprisonnés. Le compteur des décès s'élevaient à quelques centaines de morts. C'était énorme.
Les premiers jours, il n’y avait pas grand-chose de différent, enfin, pas grand-chose de différent que pendant une invasion rebelle. Mon AITL était encore rempli d’annonces toute aussi intéressante que les autres, telles que « Les orques von mourir » ou encore « les elfs c salaupe ». Le compteur des décès était toujours très haut, mais pas autant que la première soirée.

C’est au début de l’heptade suivante qu'il y avait eu une nouvelle escalade. L’Ambassadeur avait fait une déclaration à la Domus sur l’effectivité de ses lois. Valmont n’avait pas encore été viré, personne ne savait pourquoi et probablement encore moins lui. Les DI méta-humains ont été virés, remplacés par des proches du pouvoir, des types ouvertement racistes. Je me demandais quel était l’impact de nommer un proche de l’Ordre Noir aux STV, cependant celui-ci n’avait mis que quelques jours à transformer les STV en centre de recherches sur les radiations pour méta-humains. Les journalistes méta-humains du DCN sortaient très peu, ils restaient cloîtrés dans leurs bureaux. Ceux qui s’étaient aventurés à dormir chez eux s’étaient réveillés au CdC. L'AITL stagnait à la centaine de morts par jour. Je n'y comprenais rien, nous étions encore tous hébétés. Sale temps pour les méta-humains.

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Le complot contre le SI
17 Juin 2020
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