EDC de Sodja~67417
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La cité amère
Le temps exerce sur nous une Autorité Suprême. Et si les jours sont nuits quand le smog ou la pluie se propagent dans le vase clos de la cité amère, les intervalles sont chronophages.
Aucune lumière ne parvient éclairer les grattes-ciels, déchus de leur ombre mais c'est sous leur grandeur que Sodja pense trouver ses repaires. Elle prend alors refuge sous leurs porches, qui la protègent un temps quand elle ne se fait pas chasser dehors comme une mendiante.
Il y a plus d'animation dans les dédales des rues, même les plus noires et sordides, que dans un bar. C'est ainsi que chaque jour qui s'enfuit, elle apprend à apprivoiser son secteur. Il à ceux qui se shootent avec le farin, ceux qui creusent leurs tombes et les putes qui les aguichent pour avoir leurs dernières faveurs. Ceux qui sont perdus dans le smog et les zonards.***
La concurrence est rude sur le trottoir et la violence omnisciente, mais c'est sans doute la seule compagnie qu'elle peut avoir. Certains s'arrêtent pour quelques propositions tordues d'autres pour lui cracher dessus. Les curieux restent discrets, gênés par la trivialité.
Dans la mélancolie envoûtante du parfum des ordures, son caractère se forge et son échappatoire aussi. Elle fait quelques tentatives d'évasions, grimpe sur les gouttières ou escalade les balcons, pour rejoindre les toits des maisons décrépies. Rien d'assez haut pour atteindre les Grandeurs mais la gravité est moins pesante.
Il y a plus d'animation dans les dédales des rues, même les plus noires et sordides, que dans un bar. C'est ainsi que chaque jour qui s'enfuit, elle apprend à apprivoiser son secteur. Il à ceux qui se shootent avec le farin, ceux qui creusent leurs tombes et les putes qui les aguichent pour avoir leurs dernières faveurs. Ceux qui sont perdus dans le smog et les zonards.
Dans la mélancolie envoûtante du parfum des ordures, son caractère se forge et son échappatoire aussi. Elle fait quelques tentatives d'évasions, grimpe sur les gouttières ou escalade les balcons, pour rejoindre les toits des maisons décrépies. Rien d'assez haut pour atteindre les Grandeurs mais la gravité est moins pesante.
Elle y observe d'autres moribonds comme elle, en faction sur un bout de carton qui grattent à main nue le sol avec une avidité nécrophage et qui portent sur leur dos courbé la solitude comme étendard. Une attirance particulière les lie à elle, dans l'antre d'une Cour des miracles.
Le temps est infinie parfois, il la contraint à se retrouver seule avec elle même, très vite les conversations tournent court.
Dans le refus de s’apitoyer l'existence devient vite un jeu, le lyrisme émouvant de la jeunesse.***
Le temps est infinie parfois, il la contraint à se retrouver seule avec elle même, très vite les conversations tournent court.
Dans le refus de s’apitoyer l'existence devient vite un jeu, le lyrisme émouvant de la jeunesse.
Ce jour là, différent des autres car il donne le tournant à sa condition misérable. Une Vaut' s'arrête en chemin par hasard. Une ombre se forme au dessus de Sodja, projetée par la lumière blafarde d'un lampadaire, celle qu'elle attendait.
Les deux femmes échangent les banalités d'une première rencontre qui déverrouille l'intrigue.
Les deux femmes échangent les banalités d'une première rencontre qui déverrouille l'intrigue.
Forcément que l'attention dont elle lui fit preuve, la bouleversa tandis que la Vaut' sans doute touchée par la fragilité de son allure, l’entraîna avec elle. Lui ouvrit les portes invisibles d'un autre monde.
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Présentation
22 Juillet 2017
803√
5☆
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◊ Commentaires
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Hécate (205☆) Le 22 Juillet 2017
Foutu clocharde.