EDC de Siouka~35641
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La zizine d'énergétique
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La gobeline vient de s'éveiller. Il fait nuit. Elle n'est pas trop rassurée dans ce bâtiment. Il y a comme une grosse voix qui lui parle et qui lui demande de faire plein de trucs... cliquer ici, marcher jusque là, dire bonjour dans le micro, sortir... Debout ! Couché ! Pas bouger ! Fais ceci et pas ça ! Elle obéit... Elle n'a pas vraiment de raison de le faire, mais elle n'en a pas non plus de ne pas le faire.
De fil en aiguille elle se retrouve sans trop savoir comment dans le hall du Centre d’Information Pour l’Emploi en train de taper sur une borne. Elle n’a pas envie de faire de vagues. On lui conseille de trouver du boulot, alors elle en trouve. Ca n’a pas l’air bien compliqué. Hop ! Embauchée comme apprentie à la Centrale énergétique.
Elle se sent fière d’elle et ressort du bâtiment. Une fois sur le trottoir, les choses se gâtent. Elle regarde à droite, à gauche, sans savoir où aller. Elle prend le bidule dont la grosse voix lui avait parlé et tape des mots dessus, l’appareil ne répond rien… Mince ! C’est alors qu’elle repère une dame à quelques dizaines de mètres. Elle prend son courage à deux mains et va l’aborder :
- Euh… Hi, hi…
- Euh… Hi, hi…
Elle arbore son sourire naïf et le dessus de son pied droit frotte nerveusement l’arrière de son mollet gauche. La grande dame baisse les yeux vers Siouka et lui lance un : « Oui ? Qu’est-ce qu’il y a ? Je mords pas. »
En regardant le sol, la gobeline finit pas vider son sac.
- J’ai embauchée à la zizine d’énergétique, mais ch’sais pô où que c’est.
- J’ai embauchée à la zizine d’énergétique, mais ch’sais pô où que c’est.
La grande dame lui propose avec beaucoup de gentillesse de la guider et la gobeline la suit en trottinant dans les rues.
- C’est que j’pourrai dormir au travail, s’lon vous, m’dame ?
- Oui.
- C’est que j’pourrai dormir au travail, s’lon vous, m’dame ?
- Oui.
Elles finissent la course en traversant deux terrains vagues et aboutissent à l’usine d’énergie. La dame entre, Siouka la talonne et pénètre à son tour.
- Ouille, ouille ! C’est tout éclairé ici d’dans !
- Ouille, ouille ! C’est tout éclairé ici d’dans !
La dame sourit.
La gobeline regarde partout autour d’elle et voit tous ces employés avachis sur des fauteuils.
- Ah bah oui alors. On peut dormir au travail. Dites, vous savez pas c’est où qu’il est l’coin le plus confortable pour dormir ?
La gobeline regarde partout autour d’elle et voit tous ces employés avachis sur des fauteuils.
- Ah bah oui alors. On peut dormir au travail. Dites, vous savez pas c’est où qu’il est l’coin le plus confortable pour dormir ?
La dame conduit Siouka jusqu’à deux grands divans rouges et, tout en souriant, lui dit :
- A propos, je suis votre chef.
- A propos, je suis votre chef.
La Gobeline saute dans un canapé pour en tester le moelleux.
- Hop !
- Hop !
Siouka prend finalement conscience de la situation et bondit au sol comme un diable qui sort de sa boîte, après quoi, naïvement, elle observe sa chef avec un large sourire.
- Euh… ça s’ra après que j’aurai travaillé bien sûr, m’dame. C’est où qu’y a quéqu’chose à démonter ?
- Euh… ça s’ra après que j’aurai travaillé bien sûr, m’dame. C’est où qu’y a quéqu’chose à démonter ?
- Il n'y a rien à démonter ici, juste des boulons à serrer.
- D'ac! Je serre pour servir et je dévisse pour sévir. Compris.
A cet instant, un machin se met à bouger dans sa poche. Elle sursaute, fourre sa main dans sa veste et en retire le bidule en écarquillant les mirettes. Elle le tient à bout de bras en le montrant à la grande dame. Le truc bouge encore.
- Hé ! C’est qwô ?
- Je sais pas… ton communicateur, peut-être.
- Ah bah oui… y’a un message… C’est une madame Lalala qui m’écrit pour m’dire que ce s’rait mieux pour moi que j’travaille dans l’groupe Millésime.
- Madame Mahala.
- Vi, vi. M’dame Tralala, elle m’dit comme ça que l’ambiance est mieux qu’ici.
La grande dame hausse les épaules avec un sourire en coin.
- Fais comme tu veux. Il faut que je te laisse.
- Hé ! C’est qwô ?
- Je sais pas… ton communicateur, peut-être.
- Ah bah oui… y’a un message… C’est une madame Lalala qui m’écrit pour m’dire que ce s’rait mieux pour moi que j’travaille dans l’groupe Millésime.
- Madame Mahala.
- Vi, vi. M’dame Tralala, elle m’dit comme ça que l’ambiance est mieux qu’ici.
La grande dame hausse les épaules avec un sourire en coin.
- Fais comme tu veux. Il faut que je te laisse.
Sur ce, la chef s’éclipse. Siouka la regarde sortir, regarde son communicateur, regarde la porte qui se referme, range son communicateur et file au CIPE.
Informations sur l'article
Calepin de la gob'
16 Décembre 2012
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