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EDC de Sephoë~72984

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I. Ligamen

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Il s'agit d'un récit permettant d'exprimer le point de vue totalement subjectif du personnage. Il est évident que vos pions n'en ont pas connaissance.
Premier article pour Sephoë, beaucoup de difficultés pour sortir l'encre, mes excuses pour les fôtes. Pas de fioriture, juste du texte et deux petites musiques qui collent bien à la pantine. ADD : finalement j'ai trouvé une image avec le modèle du pion.
Eveil du sujet n°72984, nommé Sephoë, génotype Vautour.
ᵇDéͥmͤᶰaͮrͤᶰcͧhͤe dͥéͩcˢaͦdͥeͯnͣᶰtͭeͤ, pͩeͦnͧᶻsͤéeͫ sͥˡeˡmͤi-cᶰoͤnͧᶠscͨiͤᶰeͭnᵠtͧeͣ,ͭ cͬeͤrvͮeͥᶰaᵍuͭ ᵠeͧnͣdͭoͬlͤori, rˢéͤᵖflͪeͦxͤion eͮnͦ sͧˢurͤsͭiͤˢs,ͩ eͦsͬtͤᶰoͣmͮaͣᶰcͭ sͧᶰur laͨ tͥaͭnͦʸgͤᶰenͩtͤe, ˡnaͤuͫᵖsͥéͬeͤ qᵠuͧi mͥˡe hͮaͦnͧˢtᵍeͣnͬtͩ.ͤ

Les minutes passent..
..à l'ouest, mouvements du corps incertains, elle quitte la zone de confort de l'hôpital. La lumière vrille ses pupilles, accentuant son mal de crâne et ses hauts le cœur. Elle tient bon, avance, consulte ce qu'elle peut des panneaux forçant jusqu'à ce qu'elle sente les remontées acides...

Contacter des gens.. ok.. elle patiente, se rend à l'adresse indiquée. Du repos, un endroit calme, souffler, respirer.. c'est tout c'qu'elle souhaite.. et non pas cette fois. Encore des infos, de nouvelles données à traiter et assimiler. Foutez moi la paix..

En retrait d'une réalité qui la dépasse, elle révoque nombre des propos, hoche sagement à ce qu'on lui dit.

Un message attire son attention.. elle se lance et finit par faire la connaissance d'un être singulier et de sa compagne. Bienveillants à son encontre, c'est un havre de calme qu'ils lui offrent à cet instant : respirer, rassembler ses esprits, se désaltérer mais aussi et surtout.. discuter à son rythme, prendre son temps. Le temps, une notion toute particulière pour tout NI. Ce moment salvateur quant à lui, la marque à tout jamais.

Les heures passent...
..revigorée, elle interroge, échange, communique sur différents canaux. Plusieurs propositions de jobs lui arrivent. Le ton protocolaire et rapidement assimilés au bourrage de crâne, autant l'éviter le temps au moins, d'apprendre.

Elle décroche un essai dans un bar du Sud, la Basse Ville comme on lui dira plus tard, les bas fonds. Mais surtout, ça paye et des crédits, il en faut pour vivre.

Une fois sur place, elle découvre son lieu de travail dans une joie insouciante. L'ambiance y est chaleureuse, même si l'endroit semble avoir besoin d'être rafistolé. Les discussions sont agréables, elle fait la connaissance de plusieurs individus. Certains deviendront proches, d'autres s'éloigneront pendant que les derniers ne seront que de passage.

Alors qu'une voix naquit au fond d'elle pour lui murmurer :
Petite fleur..

Les jours passent..
..elle se lie d'amitié avec la patronne, cette brune quelque peu perchée et pourtant bien ancrée dans la réalité qui cache ses souffrances derrière ses joints et son rhôme glukoz. De façon tout à fait naturelle, elle s'attache à cette bouille charmante, pleine de surprise et l'épaule du mieux qu'elle peut.

Quant à l'apprentissage de son environnement, il avance au rythme qu'elle désire.

C'est dans la création graphique qu'elle porte un intérêt certain. Cela l'impressionne : S'exprimer au delà des mots, trouver l'harmonie d'une ambiance, d'un style.. mais surtout, trouver un mentor. Et c'est dans les proches qu'elle le déniche. Une congénère à la bouille qui peut être adorable et tranchante. Un programme sur son vieux deck est installé, les bases lui sont apprises et la voici qui passe la plupart de son temps à s’entraîner, manipuler, sculpter, des heures et des heures, découvrant sa première passion.

La seconde ne tarde pas. Curieuse, elle comprend vite que pour survivre, il faut connaître ce qui l'entoure, que tous n'y apportent pas le même intérêt, ni l'importance.

L'avantage de travailler au bar sont les discussions qu'il peut y avoir. Elle y est toujours plus ou moins à l'écoute, apprend d'elles même si elle ne comprend pas tout. C'est surtout ce couple rencontrait au départ, qui lui offre le plus de réponses.

Alors qu'une voix au fond d'elle lui murmure :
Tu es fragile petite fleur.

Les heptades passent..
..et la petite Sephoë poursuit dans l'Impasse, apprendre, l'expérience s'amasse. Elle brode au fil de la providence, les liens se nouent ; s'épanouissent dans un sentiment de liberté, aussi bien sur le plan social que celui de la connaissance.

Se sentir vivante, c'est aux côtés d'un être qui l'intrigue sans en comprendre le sens, qu'elle découvre, explore, palpe vers l'inconnu. Les ressentis s'entremêlent, exacerbent les émotions. La raison l'incite à passer son chemin, ne pas céder.. et pourtant cet appel magnétique de suivre les vibrations émises à chaque rencontre, se renforce.

Jusqu'à ce que le voile illusoire s'envole pour faire place à une réalité moins reluisante. Celui des doutes, de l'envie.. celui qui s'écoule de l'attraction indicible.
Se tenir loin.. essayer, sans parvenir à jouer la mascarade en sa présence, trop honnête, vraie.. candide.

Cependant, la situation ne pouvait pas rester ainsi et se devait d'évoluer. Aux actes et décisions dépend l'avenir.. jusqu'à ce que l'impensable se fit, sans en connaître le prix des conséquences.

Vivants des certitudes présentes, ancrés dans la réalité, ils s'acceptèrent, s'offrant et se recueillant l'un envers l'autre, éprouvant les sens à en faire vibrer l'âme.

Pendant qu'une petite voix continue de murmurer :
Tu es trop fragile petite fleur du sud.

Deux années passent..
..elle l'avait fait, par vengeance gratuite consciente de son acte, mais elle l'avait fait ! Elle dut s'y prendre à deux reprises pour trancher la carotide, mais elle l'avait fait ! Pour sa sœur, pour la jeune trollesse qu'il avait agressé et pour tous les autres ! Faute d'avoir pu le clouer au mur de la rue.

Il était temps pour elle de pouvoir répliquer, se défendre au mieux, quitte à mourir. Malheureusement, la contrainte de kit provenant d'un prêt provisoire l'empêcher d'utiliser les armes. Rongeant son os, elle prit la décision de se rendre dans les STs, le meilleur endroit pour trouver un de ces rebelles chaotiques.

Elle s'y prépara, au mieux. Sauvegarde, fringues qu'elle pouvait salir, de quoi taper et la voici qui se rendait au sas de l'annexe. Elle resta un instant à l'observer ce fameux sas qui l'avait vu tomber, lâcher dans le vide et se luxer l'épaule en voulant se rattraper au barreau.

Incertaine, mais téméraire, elle se débrouillerait seule et descendit peu à peu pour arriver dans les souterrains. Elle croisa son premier rat, lui lançant des regards mauvais et longea le mur pour poursuivre son chemin. Elle parvint peu de temps plus tard dans une grande salle et pu y voir tout le vivier.. des gros rats, des mutants.. restant à bonne distance, l'échine hérissée par l'horreur qu'ils représentaient, elle tomba sur des buissons farins et fut aussitôt attirée par leurs éclats.

Elle fit ses deux premières récoltes et se décida pour poursuivre son expédition. Mais.. de courte durée.. elle glissa dans la mélasse et capta l'attention d'un rat qui se mit à la poursuivre. Elle tenta de s'en défaire, mais elle eut comme une sorte de décalage entre ses décisions et ses mouvements, tant et si bien qu'après avoir été mis à terre après un premier coup, alors qu'elle captait le passage d'un outri rebelle qui disparût, le rat l'acheva de sa gueule béante qui fendait sur son corps..


L'éveil fut des plus chaotique, fait de cris et de tourment. Les souvenirs mélangés l'accablaient, le corps vacillait incertain de sa démarche et de tout autres mouvements, qu'elle tomba. Haut le coeur qui vient ensuite déverser sa bile sur le sol crasseux du centre de clonage. Elle finit par ramper, se caler contre le mur le plus proche essayant de rassembler les morceaux de son esprit brisé.

Vidée de ses forces, une lueur vermeille fit son entrée. Un espoir certain lui arracha un soupire de soulagement et elle se retrouva bien vite dans un cocon de fourrure avant d'être transporté à l'abri.

La rouge prit soin d'elle, la soutenant et l'assistant dans ses démarches jusqu'à lui donner son biberon de sucre pour la revigorer. L'épuisement l'assaillit une fois dans le canapé et son esprit se fit happer par un monde abyssal, sombre et froid, dont les buissons farins éclairaient la fourrure des rats et le derme des mutants..

Elle dormit pratiquement les autres vingt quatre heures suivantes.

Son premier éveil se passa par la sortie brusque du monde cauchemardesque. Elle fut rapidement apaisée, comata et entreprit pour seule action l'ouverture d'un nouvel espace pour le bar avant de sombrer à nouveau sous des prunelles émeraudes.

Puis, ce fut l'azur qu'elle vit à son second éveil. Il finit par venir à son tour, trop peu de temps à ses yeux, et bien que déphasée, mettant son sale caractère de côté, elle profita de cet instant et s'imprégnât de son être avant qu'il ne parte.

La dernière lueur partie à son tour.. et elle se retrouva seule. Seule avec un soi qui n'est pas elle, seule avec ses angoisses qu'elle conserve pour garder un semblant de force et de solidité, seule avec sa colère, sa peur..

Elle cherchait encore des excuses quand elle rentra au nid. Peut être avaient-ils oublié ce qu'était la première mort.. cette impression omniprésente de ne pas se sentir dans son corps.. cette sensation de ne pas être soi même.. douter de sa propre existence.
Rongé par la fatigue physique et psychologique, elle sombra à nouveau.. retrouvant ses songes obscurs.

A cet instant, elle ne se doutait pas qu'il lui faudrait grandir, quitter la candeur qui lui restait encore.

C'est en s'éveillant peu après minuit, dans une humeur massacrante, qu'elle envoya tout par dessus le smog.

J'EN AI RIEN A BRANLER

Ce qui était une vérité absolue, sans parler qu'elle n'est pas un point de pression ; les menaces agissent comme un signe avant coureur : s'en détourner.

S'il y a une chose que la plumée fait avec excellence, c'est la déconsidération : mettre un individu au rang de chose inintéressante.

Son monde lui est propre, évolutif, inconstant comme ses émotions, et s'accompagne d'un fonctionnement bien précis. L'énergie utilisée pour avancer avec le premier plan, un regard sur le secondaire et tout le reste en arrière plan. Autant dire qu'elle ne court pas après le smog et que pour avoir son attention, il vaut mieux être face à elle.

Quoi qu'il en soit, en quête de repères existentiels, elle se trouve déracinée comme une fleur qui tente de revivre dans sa nouvelle pousse et qui, au lieu d'éclore, se renferme sur elle même.

Et pendant tout ce temps.. une petite voix murmurait :
Tu es trop faible petite fleur, tu finiras par lâcher.

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Emovere - Récits
21 Septembre 2020
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