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Dr. Bogoss & Mr. Connard
Alors bien sur, il y avait les femmes. Et les hommes. Enfin, pas vraiment un pluriel, juste un singulier plus et un rêve lointain. Mais surtout, il y avait le plaisir. Hédoniste assumé, séducteur non avoué au com' palpitant nuit et jour de romances et de soupirs, l'insolent trimballait dans son sillage déjà trop d'histoires brulantes et de cœurs brisés pour un seul homme en si peu de temps. Même si on lui en prêtait sans doute plus que de raison : mais on ne prête qu'aux riches, disait-on, et la raison n'avait guère sa place dans son histoire. Vraiment, l'homme n'était pas à plaindre, volant de bouches en croupe et de cuisses en bras, laissant derrière lui des draps froissés et des murs encore gémissant d'étreintes brulantes. Sous ses mains, les corps se délivraient de leurs retenues et offraient leur abandon impudique et sublime, entre langueur et sauvagerie, douceur et brutalité. Il savait quasiment tout offrir, et ne s'en privait pas. Jamais. La privation est d'un ennui désobligeant, tout comme la pudeur était une impolitesse au plaisir.
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Il aimait suivre les pas de cette danse, endiablée ou voluptueuse, qui menaient d'une simple invitation à la conclusion criante liant deux êtres dans un corps à corps éperdu au souffle court. Il aimait gouter, savourer, prendre et donner dans un échange de délicieux procédés, qui collaient l'une à l'autre deux peaux encore frissonnantes de caresses orgasmiques. Il aimait la conquête de l'improbable qui finit par céder dans une aube inattendue laissant entre ses doigts comme l'empreinte d'un rêve érotique dont il doutait encore parfois mais qui s'inscrivait ensuite en verbe et en écrits.
"Oh, je te veux encore!", "Je n'ai jamais eu autant de plaisir...", "Putain, le sexe avec toi c'est tellement pffffiuuu...", "S'il te plait... Je veux être ta soumise", "Apprends moi et je serais toute à toi.", "Dis moi quand tu veux de moi et j'arrive.", "Il parait que vous êtes un bon amant.", "Je ferais ce que tu veux...tout ce que tu veux.", "Oh Bass, bordel! Je veux ta*bip*dans mon *bip*,*bip*moi p...*bip*!!!"... L'amant souriait, bienheureux, se gorgeant de ces aveux, se nourrissant de ces râles, se confortant dans ces mots. Parce qu'il contrôlait la situation. La reddition des corps à ses assauts, les rivières d'extase tremblante, les torsions de la chair sous ses coups de reins, le sang qui palpite et charrie les hormones euphoriques : tout ça, il maitrisait, presque à la perfection ; dans l'ensemble il gérait grave, Dr Bogoss, lui qui savait aussi être tendre et prévenant, attentif et protecteur, attentionné et doux. Le bon gars qui vous accueillait dans ses bras quand vous aviez un gros chagrin ou besoin d'une épaule silencieuse, le type même un peu con qui accepte d'être votre compagnon pour la nuit sans vous toucher, respectfull. Le bon copain, l'ex avenant, le mec tranquille qui cajole les demoiselles en les assurant qu'il sera sage. Et qui l'est. Oui, il est aussi tout ça le BG, chevalier et confident, le coeur sur la main, et l'arme dans l'autre quand on l'appelle à deux heures du matin en lui demandant une cuve ou qui peut débourser sans ciller 450k que vous ne lui avez pas demandé. Même là, finalement, il finit par dominer la situation et assumer ces aléas qui animent ses journées tranquilles, entre deux nuits torrides. Rien de grave, au final, juste une autre histoire qui laisse une empreinte, quand la musique de l'aube encore enivrée de fragrances lubriques s'invite à faire un tour dans la réalité.
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Et pourtant...
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Un jour ou l'autre, la danse avait ses discordances. C'était comme une valse rengaine, un mouvement tournant qui invariablement finissait sur une même chanson au refrain suranné... Ces mots, confessés entre deux soupirs ou criés à sa face comme une plainte rageuse, l'amant les avait déjà trop entendus. Pourtant, chaque fois, il prévenait, mettait en garde, quand la liaison d'un soir s'éternisait au-delà d'une simple coucherie, le risque se démultipliait, et il le savait. Alors il était franc, honnête, précis, ne laissant que rarement place au doute. Après deux échecs qui avaient marqué sa vie de leurs douleurs et de ses colères, il ne jurait que par cette solitude habitée de fausses amours. Les seules attaches qu'il appréciait dans ce domaine relevaient des jouets et instruments érotiques. Et encore. Mais quand le coeur s'en mêlait, tordant en déraison les sentiments complices et les affections tendres, le drame pointait son nez. Et il ne savait pas très bien gérer les drames, Mr Connard. Comme tout bon lâche qui sommeille en chaque homme, il prenait généralement la tangente, espaçant ses réponses, allongeant ses silences. Les tragédies horripilaient le taciturne qui ne manquait pas de soupirer son déplaisir et mépriser les faiblesses qu'il avait suscitées, sans les avoir souhaitées. Ce n'était pas sa volonté, ce n'était pas sa responsabilité. CQFD. Alors il tournait le dos aux larmes pour ne pas les voir, ignorait les sanglots longs et les violons, et se barrait en silence lorsqu'il tombait sur les reliquats d'une rage ou les ruines d'un désespoir. Les humeurs inégales et les caprices tapageurs le laissaient froid, les jeux de biche et les yeux suppliants causaient son détournement, fronçant ses sourcils d'agacement. Ca, il ne savait pas gérer. Pas autrement qu'en se blindant, hochant la tête avec un vague sourire aux aveux qu'il laissait sans réponse jusqu'à la lassitude ou l'effondrement de la partie adverse, triomphant en refusant l'affrontement, un vrai paradoxe.
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Dès lors, son com' ne régurgitait plus que des souvenirs défigurées aux visages amers et aux déclarations dépitées ou accusatrices, entrecoupées de douleurs pudiques et de souffrances incontrôlables. Parfois, c'était par procuration. D'autres fois, il ne s'esquivait pas assez tôt et subissait en pleine face l'inexorable désagrégation d'un avant qui n'est plus. Et ainsi la ronde se bouclait, fataliste, récupérant finalement les désagréments qu'il avait semés, en ne sachant pas bien aimer. "J'ai décidé qu'on ne devait plus se voir.", "Je dois me protéger, Bass...", "On peut rester amis mais faut plus que je couche avec toi.", "Tu savais très bien que je t'aimais, et t'as rien fait!", "Qu'est-ce que ces deux là ont de plus que moi?!", "Je te déteste!", "T'es super désagréable, va passer tes nerfs ailleurs!", "T'es vraiment qu'un CONNARD!"
Oui mais... je vous l'avais dit, non?
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Informations sur l'article
Derrière le rideau
11 Janvier 2021
1197√
32☆
15◊
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◊ Commentaires
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Ezio (0☆) Le 11 Janvier 2021
Au top mon Gamin * -
Zaydan (0☆) Le 11 Janvier 2021
** -
Allie (39☆) Le 11 Janvier 2021
''La pudeur était une impolitesse au plaisir.'' Ben voyons ! 😏
En vrai c'est très bien écrit. Bravooo, et merci pour les histoires. ❤️ -
Lilio~73196 (204☆) Le 11 Janvier 2021
Qu'est-ce que c'est beau ! ETOILE pour les émotions que j'ai ressenti en te lisant ! Très bien écrit ! -
Amber (13☆) Le 11 Janvier 2021
Reste comme tu es Monsieur Connard ♥ -
Aexe (120☆) Le 11 Janvier 2021
Menteur, N'homme. * -
Francky (54☆) Le 11 Janvier 2021
Je te mets une étoile parce que tu as dis que les copains devaient venir pour te mettre une étoile
voila c'est fait -
Sebastiàn (254☆) Le 11 Janvier 2021
@tous merci ! content que ça plaise!
@Aexe il ne ment jamais!
@Francky Tcon ♥ -
Aexe (120☆) Le 12 Janvier 2021
C'est l'inverse. ♪ -
Zolem (171☆) Le 12 Janvier 2021
"Oh, Bass ! ♥ " -
Paloma (2☆) Le 12 Janvier 2021
"Un côté blanc, un côté noir
Personne n’est tout moche ou tout beau
Moitié ange et moitié salaud et c’est ce que nous allons voir
Docteur BoGoss, Mister Connard…♪" -
Sebastiàn (254☆) Le 13 Janvier 2021
@Aexe Dr Connard et mister Bogoss? Chhhht, spoile pas on a dit!
@Isilin adorable boudeuse... *lui tend des couquiz et un glukoz VIOLET* Pardonné?
@Ozlem *Bip* *bip* encore!
@Paloma "I'm everyone's type" ♥
@Elyah Ouais, mais il a un super PAPI!