EDC de Satie~40789
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Ils possédaient LEUR vie éternelle, ne savaient pas LA transmettre.
Au lendemain, Satie chantait devant la talavision quand Wadalulu vint lui parler.
La fillette lui raconta nombre de choses, avant de se faire embarquer en overboard jusqu'à l'hopital où Jacques lui donna à boire un cafey pas comme les autres.
La fillette lui raconta nombre de choses, avant de se faire embarquer en overboard jusqu'à l'hopital où Jacques lui donna à boire un cafey pas comme les autres.
Quelques heures plus tard, Satie émergea de son coma et croisa une peluche orange avec qui elle joua à la coiffeuse, sans se douter ce qu'il s'était passé durant ces moments où sa conscience avait été coupée du monde.
Sa cliente était Madame Skaa, qui lui raconta sa vie, comme toute cliente qui se respecte, pendant que Satie prenait soin de lui poser des faux bigoudis.
La fillette était de plus en plus fatiguée et courait un peu moins vite, prise de tournis, elle devait ralentir.
Les gens continuaient de lui parler mais elle se sentait seule, trop loin de ceux qui pouvaient vraiment prendre soin d'elle.
Après quelques errements dans les rues désertes, la fillette retrouva Naelle et Wadalulu qui l'entrainèrent au Sanctuaire, lieu de pensée et réflexion, selon elles.
Les gens continuaient de lui parler mais elle se sentait seule, trop loin de ceux qui pouvaient vraiment prendre soin d'elle.
Après quelques errements dans les rues désertes, la fillette retrouva Naelle et Wadalulu qui l'entrainèrent au Sanctuaire, lieu de pensée et réflexion, selon elles.
Satie, sûrement inspirée par les lieux dévoués aux problèmes existentiels, les interrogea sur la question fatidique :
comment qu'on fait les bébés ?
L'explication vaseuse et maladroite autour des prises qui s'emboitent dans un deck la laissait perplexe; elle observait les sourires gênés et doutait des capacités et des connaissances des deux jeunes femmes sur le sujet .
Et si le meussieur y arrive po à krouver l'endroit où y doit déposer la graine à sa namoureuse ?
Elles avaient manquer s'étouffer et leur réponse avait été cash :
Alors, elle ferait mieux de changer de namoureux !
Et par où y sort le bébé ?
A nouveau, les sourires se fixèrent sur les visages tandis que Ynaelle tentait une approche détournée de la problématique : une fois la pitite graine plantée, par où ça ressort ? hein ?
Alors... tu te doutes bien que si le bébé est dans le ventre... il va ressortir depuis un endroit près du ventre... s'était lancée Naelle.
Tu te doutes bien que ça va pas être les oreilles...
Et pendant que Wadalulu rougissait pire qu'un neuvo plein à ras bord, Satie s'interrogeait:
les zoreilles !! encore elles étaient remises sur le tapis.
Tu te doutes bien que ça va pas être les oreilles...
Et pendant que Wadalulu rougissait pire qu'un neuvo plein à ras bord, Satie s'interrogeait:
les zoreilles !! encore elles étaient remises sur le tapis.
Décidément, ces zoreilles trainaient dans toutes les histoires.
Etaient-elles le centre de toute existence en ce bas monde ?
Etaient-elles le centre de toute existence en ce bas monde ?
Mais les rires des adultes s'effacèrent quand Satie les questionna, après avoir lu son communicateur :
Y ai po de puce lapéhème, moa ? pouquoa ?
Et alors, ye peux po navoir le clone comme vous ?
Brotox avait bredouillé une explication, LX une autre.
Et alors, toa, tu peux reviendre toujours ?
Et alors, tu peux faire du boire magique, du colnage mais pouquoa ty fais po des bébés ?
LX cherchait à argumenter que ça ne marche pas à chaque coup mais la fillette n'était pas convaincue et Brotox s'était pris une remarque d'enfant, de celles qui claquent en pleine figure
Et alors, tu peux faire du boire magique, du colnage mais pouquoa ty fais po des bébés ?
LX cherchait à argumenter que ça ne marche pas à chaque coup mais la fillette n'était pas convaincue et Brotox s'était pris une remarque d'enfant, de celles qui claquent en pleine figure
T'y es un kro naze !
Ty sais po faire des piti comme moa !
Ty sais po faire des piti comme moa !
Il avait baissé la tête, marmonné une acceptation puis le silence.
Alors que Satie les regardait tour à tour, dans l'attente d'une réponse, aucun n'osait se risquer à une explication.
Ils savaient se refaire, eux, ne faisaient pas d'enfants, comme elle.
Pourquoi ?
Ils possédaient LEUR vie éternelle, ne savaient pas LA transmettre.
Ils savaient se refaire, eux, ne faisaient pas d'enfants, comme elle.
Pourquoi ?
Ils possédaient LEUR vie éternelle, ne savaient pas LA transmettre.
La conclusion fut cinglante :
Ty veux que toa, ty veux po que y en a des autres.
Et elle était sortie, ses petits pas d'enfant qui partait résonnaient dans leur silence.
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Projet CRE
01 Juin 2013
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