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Acte IV : Lux in Tenebris

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Comme toujours, aucune connaissance RP de cet écrit. Merci aux joueurs qui me permettent de faire évoluer et vivre mon pion.
Petite musique d'ambiance : https://www.youtube.com/watch?v=3E-NyRDipck
L’Éternité…
… n’est qu’une boucle sans fin.

Au cœur même de l’Imperium, elle n’apporte qu’un sentiment de frustration, voyant toujours les mêmes dérives se reproduire à chaque génération. Nous enfonçant dans des rancœurs ancestrales sans même nous souvenirs de l’origine des dissensions. Inlassablement nous continuons à avancer sans comprendre que sans cesse nous revenons au point de départ. Le temps s'égrenant dans le sablier, rendant le cœur des Hommes de plus en plus aride.

Nos vies sont lessivées à force de tourner de manière répétitive, chaque itération délavant notre âme de toutes couleurs, nos existences devenant tes propos tellement ressassés qu’ils en perdent tout relief… toute vie. Comprenons-nous que cette éternité est un poison pour nos âmes, perdant toute humanité au cours de nos existences trop longues?
Au cœur de mon Empire…
… je suis assailli par les Ténèbres.

Dans cette forteresse que je me suis bâtie, au cœur de l’armure que j’ai forgé, au sein même du labyrinthe de mon âme, j’ai fini par me perdre, abandonnant doucement le combat, acceptant sans résister la lente chute vers le néant. Le crépuscule de mon existence venant poindre, les dernières lueurs de cet univers mourant vacillant pendant que la gravité s’effondre sur elle-même, les lambeaux de mon âme voltigeant doucement vers cette conclusion, l’attraction des abysses résonnant en moi, incapable de résister à cette faille ténébreuse qui engloutie toute vie.

La mélancolie n’ayant plus de riverain que la souffrance, mon esprit cherchant une ultime raison de s’accrocher à ce fil avant de se perdre dans les méandres, je m’éteins silencieusement. Cette flamme couvant au cœur de mon être s’atténuant depuis trop longtemps, aucune passion n’alimentant le feu qui décline au gré des déceptions et trahisons, les dernières braisent devenant des ombres à peine perceptibles, seul un dernier devoir, une promesse demeure comme dernier lien avec la réalité sordide.
« J’ai promis… de conserver et transmettre ce consortium… j’attends l’héritier digne de ce legs… pour ensuite disparaitre. »
Quand vivre…
… n’est qu’une fuite éperdue en avant.

J’ai senti le souffle de Mortis sur ma nuque, ce froid apaisant mes souffrances, n’arrachant aucune complainte à mes lèvres qui n’inspire plus que mécaniquement cet air pollué. Errant entre les rues sordides de la cité j’ai croisé une pierre précieuse cristalline et une mondaine au grand cœur, deux êtres dissemblables que ma simple présence a éloignée, incapable de contenir ce drame ce jouant sous mes yeux, aveux de faiblesse de ma part, incapable de dominer ce corps qui s’étiole sous mes doigts, désormais soumis aux griffes du destin qui s’érigent en guide de ma vie détruite. Dispersant mes dernières forces dans ce triptyque que je tente d’enluminer avec ma propre chair, sentant s’enfoncer en moi l’empreinte du pinceau… je marque d’un sceau de tristesse l’œuvre qui m’entraine plus profondément dans les ténèbres.

La chute semble interminable, finissant par espérer la fin de toute chose, être délivré du fardeau qui m’écrase, n’ayant plus l’énergie pour supporter ces poids qui invariablement s’accrocher à moi. N’ayant plus qu’une envie, leur crier de me laisser tranquille… de ne plus m’enliser dans leurs drames…
Au cœur des ténèbres…
… une autre lueur déclinante.

Aux portes du sinistre domaine, maculant de mon sang le chemin y menant, je sens lentement mon âme aspirée entre les gonds qui grincent. Pendant que les battants s’ouvrent, mes paupières se ferment, voulant transiter vers ce trépas apaisant. Au milieu du silence assourdissant, un sanglot retentit, âme écorchée présente elle aussi en ce lieu, m’extirpant de ma solitude pour m’enquérir d’elle. Figeant l’instant, mon regard se pose sur elle, reflet de ma propre errance, comprenant qu’elle est à la dérive au milieu des ténèbres, en proie à ses propres maux, traqués par une Bête qui la dévore petit à petit.

Dans un ultime mouvement mes doigts viennent rencontrer les siens, nos braisent mourantes se réveillant timidement à ce contact. Nous découvrant au détour d’une exposition oubliée, devant une toile éponyme je dépose la flamme de mon cœur devant elle, lui ouvrant mon âme avec une confiance étonnante, accordant à ce dernier contact toute mes forces. Nos lueurs vacillantes se mêlent, dansant l’une contre l’autre, se nourrissant de nos mots qui résonnent intimement, chamboulant nos âmes au point de sentir de nouveau nos corps s’embraser, étincelle l’un pour l’autre, illuminant de nouveau les ténèbres pour y retrouver Espoir et Chaleur.

« Je sais qu'il faudrait que je pleure, que je hurle, que je cogne ...N'importe quoi mais que ça sorte et ...je n'y arrive pas. »

« Je peux pleurer, hurler et cogner à votre place, provoquant l'étincelle que vous avez besoin pour vous y adonner à votre tour. »


« La fin me semble tellement proche et inévitable au fond que ...j'y aspire parfois, pour être libre de tout. Enfin. »

« Je vous interdis de vous perdre dans l'inéluctable, battez-vous! »


« Ce tableau, avec cet être rongé de l'intérieur par un feu si puissant qui le dévore...ça m'a tellement fait écho...cette bête tapie dont je vous parlais. »

« Ce tableau me représente quand je suis perdu dans les ténèbres... […] je propose que vous écriviez huit strophes de poésie sur le thème des ténèbres. J’y répondrai par huit strophes de ma composition.»


Un voile sombre enveloppant tes plumes,
La tristesse emplissant tes prunelles dorées,
Je m’enfonce dans les abysses de ta psyché,
Refusant de t’abandonner à cette amertume.

Au cœur de ces ténèbres qui t’envahissent,
Ressentant cette souffrance qui te submerge,
Voyant cette sombre toile que la Bête tisse,
Ses griffes qui vers tes entrailles convergent.

Je viendrai arpenter ce lieu de douleur,
Faisant de mon corps ton dernier rempart,
Erigeant mon amour pour toi tel un phare,
Pour dans l’obscurité t’apporter une lueur.

Je défierai cette Bête qui te martyrise,
Versant mon sang pour apaiser tes peines,
Chevalier protégeant une reine ancienne,
Combattant pour te libérer de cette emprise.

Usant de ma volonté pour ployer l’ennemi,
Encaissant sans faillir les assauts de la Bête,
Frappant avec une sainte fureur sa tête,
Luttant férocement jusqu’à lui ôter la vie.

Nul trompette pour marquer la victoire,
J’arpente le champ de bataille avec espoir,
Le Gardien cherchant sa tendre protégée,
Errant dans le noir jusqu’à enfin la retrouver.

Retirant mon armure pour m’agenouiller,
Soulevant avec douceur ton corps meurtri,
Souriant pour illuminer ton splendide esprit,
Je me penche pour tendrement t’embrasser.

Caressant tes fines plumes avec douceur,
Soignant de mon amour tes nombreuses plaies,
Conjuguant avec passion nos âmes pour les lier,
Ayant parcouru l’infini pour t’offrir mon cœur.

Informations sur l'article

Journal d'un solitaire
11 Février 2024
324√  7 3

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◊ Commentaires

  • Sanya (209☆) Le 13 Février 2024
    tu as pas le droit de disparaitre... je détruirai chaque potentiel héritier s'il le faut pour te garder ^^
  • Liouli (378☆) Le 14 Février 2024
    (une lecture sympathique, merci*)