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Jeux scandaleux
Le geste est théâtral comme toujours, ou autant que jamais. La différence est mince, mais l'acteur sait ce qu'il fait et ou il va - sait-il vraiment? Il paraît bien sûr de lui pour son jeune âge et sa maladresse qu'il étale comme un label bien pensé. Ou bien feindrait-il seulement une assurance assez molle maquillée de lourdeurs verbales parmi les susurres de l'actrice favorite.
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"Oh, Roman.. Je.. ce sera terrible."
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L'apprentissage est méthodique, semblable à cette nouvelle chemise achetée pour l'occasion, qu'il a finalement tôt fait d'ajuster à sa silhouette plus virile depuis peu. Le voilà un homme, paraît-il. "Ma compagne trouve que je m'habille mal. Je ne lui plais plus. J'ai besoin de votre aide." Ce soir, elle changera d'avis. Et ils tissent leurs nouvelles tenues, leurs nouveaux rôles, face à un public que lui qualifierait de.. bon public - et on pourrait s'interroger sur la signification de "bon" ici.
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"Pourquoi avez-vous choisi ce soir, celui-ci en particulier?"
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Le jeu d'acteur est important, quand il n'est pas même vital pour ces adeptes du vrai ou pas vrai, cap ou pas cap, et du "dégonflé" incitatif. Et à dire vrai, il est un temps où il suffit d'acter le lâche pour prêcher le faux. "Chiche. Et c'est maintenant. Puisque c'est ainsi." Et l'homme signe là sa première courbette devant une assistance stupéfaite. "Un coup de Maître, à la Romanochic."
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"Mais soyez galant... aidez-moi à retirer une couche d'armure..."
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C'est le deuxième acte d'une pièce qui dure et se renouvelle avec un entrain jamais forcé. Ses doigts découvrent un brin de cheveux, effeuille une parcelle de peau, et quitte déjà ces quelques merveilles pour mieux savourer l'improvisation d'une scène où les deux curieux guettent la limite de l'estrade afin d'éviter une chute trop prompte. Ils ont l'habitude. Leurs regards s'amusent des failles de l'autre, et les dégustent même.. espérant s'attitrer rapidement la victoire.
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Leurs yeux ne se dévorent pas. Ils s'étudient. Qui est le menteur de la menteuse? Qui joue plus qu'il ne ressent? Et qui admettra sa défaite? Les comédiens sont à l'oeuvre, se surprenant eux-mêmes par leur audace. Il arrive que le doute s'installe au détour d'un mot de trop, ou d'un soupir qui s'évanouit au profit d'une rigueur théâtrale. Chaque pas est crucial, car l'espace est infime entre le sordide et la curiosité du prochain acte qui les tient constamment en éveil.
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"Je crois que nous nous ressemblons beaucoup, d'une certaine manière."
"J'imagine que oui."
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Le décor est lui aussi passé au crible. De bons acteurs n'en ont pas besoin, mais les joueurs qu'ils sont en usent et abusent pour peaufiner leur jeu de scène. Et ce soir-là, ils ont toutes les cartes en main pour faire de cette répétition un moment inoubliable. Planqués entre le sordide, le vulgaire, et leur indifférence teintée d'incompréhension malgré tout. "On idéalise toujours tout lorsqu'on n'est pas en situation." Mais ce soir, si la scène doit être maculée, ce sera seulement de leurs esprits aiguisés et désinvoltes. Armes massives de longs cycles de discussion et de jeux de dialogues.
.
Ils sont deux. Ou un. Et puis deux. Ne se dissociant que lorsque l'un ne sait plus jusqu'où va la limite de l'autre. Cela ressemble fort à une complicité sans effort qui semble sceller un pacte, dont ils ne prononcent jamais le contenu. Ou si peu.
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"Parce que vous pensez le savoir un jour?"
"Je pense ne jamais vouloir le savoir."
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La pièce se conclut. La répétition est terminée. Il salue sa partenaire parmi les remerciements. Nos deux acteurs paraissent satisfaits d'une bêtise commune bien menée, quoique.. On pourrait se demander encore si la scène n'est qu'une partie infime d'un dénouement hors de portée.
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Ainsi, il est certain que si un public fut présent ce soir-là.. il resta sur sa faim, ou bien serra les dents face à tant de galipettes verbales. N'avait-Il pas présagé un "bon" public? Les caméras baisseront la tête, ce soir, bafouées d'indifférence.
.Et au prix de la chambre... c'est un pur scandale.
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L'apprentissage est méthodique, semblable à cette nouvelle chemise achetée pour l'occasion, qu'il a finalement tôt fait d'ajuster à sa silhouette plus virile depuis peu. Le voilà un homme, paraît-il. "Ma compagne trouve que je m'habille mal. Je ne lui plais plus. J'ai besoin de votre aide." Ce soir, elle changera d'avis. Et ils tissent leurs nouvelles tenues, leurs nouveaux rôles, face à un public que lui qualifierait de.. bon public - et on pourrait s'interroger sur la signification de "bon" ici.
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Le jeu d'acteur est important, quand il n'est pas même vital pour ces adeptes du vrai ou pas vrai, cap ou pas cap, et du "dégonflé" incitatif. Et à dire vrai, il est un temps où il suffit d'acter le lâche pour prêcher le faux. "Chiche. Et c'est maintenant. Puisque c'est ainsi." Et l'homme signe là sa première courbette devant une assistance stupéfaite. "Un coup de Maître, à la Romanochic."
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C'est le deuxième acte d'une pièce qui dure et se renouvelle avec un entrain jamais forcé. Ses doigts découvrent un brin de cheveux, effeuille une parcelle de peau, et quitte déjà ces quelques merveilles pour mieux savourer l'improvisation d'une scène où les deux curieux guettent la limite de l'estrade afin d'éviter une chute trop prompte. Ils ont l'habitude. Leurs regards s'amusent des failles de l'autre, et les dégustent même.. espérant s'attitrer rapidement la victoire.
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Leurs yeux ne se dévorent pas. Ils s'étudient. Qui est le menteur de la menteuse? Qui joue plus qu'il ne ressent? Et qui admettra sa défaite? Les comédiens sont à l'oeuvre, se surprenant eux-mêmes par leur audace. Il arrive que le doute s'installe au détour d'un mot de trop, ou d'un soupir qui s'évanouit au profit d'une rigueur théâtrale. Chaque pas est crucial, car l'espace est infime entre le sordide et la curiosité du prochain acte qui les tient constamment en éveil.
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"J'imagine que oui."
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Le décor est lui aussi passé au crible. De bons acteurs n'en ont pas besoin, mais les joueurs qu'ils sont en usent et abusent pour peaufiner leur jeu de scène. Et ce soir-là, ils ont toutes les cartes en main pour faire de cette répétition un moment inoubliable. Planqués entre le sordide, le vulgaire, et leur indifférence teintée d'incompréhension malgré tout. "On idéalise toujours tout lorsqu'on n'est pas en situation." Mais ce soir, si la scène doit être maculée, ce sera seulement de leurs esprits aiguisés et désinvoltes. Armes massives de longs cycles de discussion et de jeux de dialogues.
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Ils sont deux. Ou un. Et puis deux. Ne se dissociant que lorsque l'un ne sait plus jusqu'où va la limite de l'autre. Cela ressemble fort à une complicité sans effort qui semble sceller un pacte, dont ils ne prononcent jamais le contenu. Ou si peu.
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"Je pense ne jamais vouloir le savoir."
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La pièce se conclut. La répétition est terminée. Il salue sa partenaire parmi les remerciements. Nos deux acteurs paraissent satisfaits d'une bêtise commune bien menée, quoique.. On pourrait se demander encore si la scène n'est qu'une partie infime d'un dénouement hors de portée.
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Ainsi, il est certain que si un public fut présent ce soir-là.. il resta sur sa faim, ou bien serra les dents face à tant de galipettes verbales. N'avait-Il pas présagé un "bon" public? Les caméras baisseront la tête, ce soir, bafouées d'indifférence.
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◊ Commentaires
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Aislinn~60672 (172☆) Le 17 Avril 2016
J'aime beaucoup tes métaphores théâtrales et ta plume. J' étoile direct ! -
Clyss~60078 (30☆) Le 17 Avril 2016
Une étoile pour vous. Parce que je suis aussi... bon public. -
Roman~60485 (21☆) Le 20 Avril 2016
Merci pour les commentaires et la lecture
Le théâtral.. Un peu facile peut-être. Mais ça devait être ça pour raconter cette histoire précise!