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EDC de Rei

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Le passé, à la banque.

La nouvelle banque avait ouvert ses portes et nous devions tous transférer nos comptes.
Ce fût long, mais grâce à Gotheve, moins chiant que ce que j'avais pu imaginer.
Ce système matriciel était quand même mal foutu.
Il fallait transposer l'hologramme de l'objet qui était en banque dans nos propres sacs afin de pouvoir transférer ensuite l'objet réel dans les coffres du nouveau compte. Quel merdier !

C'est ainsi que j'ai retrouvé beaucoup de mes souvenirs, grâce aux objets que j'avais précieusement gardé dans ces coffres inatteignables.
Je suis une conservatrice, la moindre petite chose qui évoque un moment de ma vie, je le garde, jusqu'à ce qu'il soit détruit par quelqu'un, par la vie ...

Il y avait des vêtements de luxe.
La robe moulante au tissu de bonne qualité que m'avait offert Sodom, elle marquait plutôt bien mon corps un peu trop maigre, elle savait me rendre une part de féminité sensuelle, ces courbes qu'on ne voit que sur les femmes épicuriennes, qui permettait à l'elfe d'avoir des étoiles dans les yeux lorsqu'il me regardait.
Les bottes à talons aiguilles, cadeau de Meyna, elle qui a été d'une grande aide lorsque je suis arrivée en secteur Rebelle. Une douceur gentille et intelligente.
Ces bottes étaient bien trop belle et bien trop femme pour moi.
Je les avais enfilé peut-être deux fois, pour honorer son cadeau, mais en vérité, je n'ai jamais su marcher avec et je ressemblais plutôt à une sorte de compas géant dirigé par la main d'un homme atteint de Parkinson qui arpente les feuilles sales que sont les rues de Dreadcast.
L'un des plus vieux objet que j'ai pu conserver : les binocles punk de Cocow.
Ces souvenirs sont lointains et j'ai du mal à tout replacer, je sais que ce sont les siennes mais je ne me souviens plus si c'était un cadeau ou si il me les avait tout simplement vendus.
La conclusion est que cette paire devait être un cadeau, sinon, pourquoi l'aurais-je stocké ici, dans un coffre ?

Plusieurs objets de Czevak stagnaient dans mes coffres de banque.
Une arme, des santiags, ces deux objets n'avaient pas de valeurs sentimentales pour moi, mais je les gardais parce qu'ils étaient à lui, c'était un peu comme l'héritage qu'il m'avait laissé.
Une puce avec pour seule donnée, une image d'un tableau. Cette oeuvre était la représentation de notre histoire, à lui et moi. Tout était là, mais nous seuls pouvions comprendre.(1)
Un verre de Skiwi, son Skiwi à lui, qu'il avait laissé chez lui, pour moi, à côté de cette vidéo où il s'exprimait pour la dernière fois, mes faisant part de son au revoir, avant de quitter le secteur pour aller mourir dehors.

Quelques poèmes d'Alexander que j'avais gardé pour la beauté de son écriture, pour la beauté de ce qu'il avait su exprimer à mon égard à travers des mots, simplement des mots.
J'espère que tu reposes en paix...

Un poème de Kambei, un des rares si ce n'est le seul qu'il avait écrit lorsque nous étions mariés, l'une des choses les plus précieuses de ce coffre, en tout cas gardé ad vitam æternam ici, dans la banque.

Une plume de Visa, parfaitement conservée, les barbules étaient toujours bien lisses et courbées comme celles qu'il possédait sur son corps.

Il y avait aussi une page avec des données, à l'époque secrètes, sur l'individu Elaneth, une page délaissée dans l'une des innombrables maisons d'Alleria.
Elle a de l'importance pour moi, car contrairement aux autres habitants, je ne connais rien, ou presque, de l'histoire de Dreadcast et à vrai dire, je m'en fou.
Si c'est autant le bordel dans le présent, c'est à cause du passé. Je ne veux pas le connaitre.
Alors cette page est précieuse, car je détiens quelque chose que d'autres n'ont pas, sans même en connaitre la valeur. Il y a un côté sadique et possessif que j'apprécie.

Mon livre, que j'ai débuté il y tant d'années que je ne suis incapable de les compter, je venais de me mettre en couple avec Sodom.
Il écrit l'histoire depuis ce moment jusqu'à mon viol, autour du point temporel 2/245.5(2).
Jusqu'à cette période où Erzebes m'avait dit, mots pour mots : "Vous devez vraiment aimer mon Père pour tout lui pardonner, même les choses les plus ignobles dont il est capable."

Enfin, la multitude de cadeaux dont m'a couvert Lorkah, des flingues, des vêtements, des accessoires, tout en haut de gamme, ajusté à mes mensurations, du grand luxe, pour tout.
Je suis sortie de cryogénie avec le croc que je lui avais demandé lorsqu'il était en prison en Secteur Impérialiste et que j'y vivais, quand nous.. faisions connaissance, que je porte autour de mon cou.
Mon alliance, coulée de A à Z pour Lenouvo dans un alliage farinium couleur bleue avec gravure interne représentant nos initiales et la date du mariage.
Cet anneau, ma vie.
Un appareil photo, à l'ancienne, le seul du secteur(3), où il a mis plus d'un bras pour me l'obtenir.
Il y a aussi ce livre, que nous avions commencé à notre commencement, qui a été mis en pause il y a 25 ans lors de notre voyage en cryogénie, qui est ré-ouvert aujourd'hui, pour poursuivre nos notes dans l'histoire, du présent et du futur.

Les traces du passé ... réunis dans des coffres-forts bloqués en banque.
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(2)30/07/2014
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