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Le dédale

Point temporel autour du 5/250.2
Le Juke Box diffusait alors

Le crépitement des gravats qui s'écrasent sous ses bottines, résonne dans la pénombre de la nuit. Les rues adjacentes sont sans doute plus calmes. Seul le hurlement du vent pourrait laisser croire au grabuge.
Une profonde lassitude accompagne ses pas dans les dédales de la citée, les mains engouffrées dans les poches d'une veste bien trop chic pour l'endroit, comme s'il fallait encore trahir les apparences..

______________________ Quelques jours plutôt quand un voile de lumière arrivait encore à percer l’épaisseur cotonneuse du smog, une certaine agitation avait animée les bars et les foyers, quelques ragots étaient même échangés au détour des rues, un sursaut de vie dans la routine des manigances en vase clôt.
Le bruit courrait que le plus grand criminel que DC ait pu porter, posait armes et mallettes pleines de billets en SR, suivit de près par ses hommes de mains.
Une entrée fracassante alors qu'un conflit de territoire opposait la direction de la plus grosse Corpo' du secteur avec un bar aux idéologies nouvellement ressuscitées sous l'oeil de la Rébellion, avait lieu depuis plusieurs semaines, lui venait sous la couverture d'exécuteur de contrat.

Les gens ont besoin de fantasmer, de se faire peur aussi et ce même criminel qui se déclarait de la veine des Parias venait de devenir le nouvel ennemi intérieur, fabulé par un secteur qui bien loin de son destin chaotique tentait d'affirmer sa légitimité à son frère ennemi. On s’émoustillait même à prononcer ce terme usé par le passé et vidé de son sens: Guerre civile.______________________ La situation risquait de bousculer quelques barrières morales c'est du moins ce que je pensais, nouvelle attraction du moment les échanges de texcom' allaient à bon flot, ma curiosité presque inlassable demandait des réponses. Je me tournais vers ces nouvelles alliances, peu recommandables pour certain mais qui à mes yeux incarnaient l'image crue de l'humanité, sans tromperies ni bienséances.
Les contacts défilaient sur l’appareil et plus les réponses souvent imprécises s'accumulaient plus un sentiment de défiance naissait en moi. La peur ne vient-elle pas de l'ignorance et de notre incapacité à faire des choix.

Une certaine insouciance et légèreté avait l'espace d'un temps dissipée le malaise puisque d'autres conjonctures actuelles, apportaient à mon quotient la dose nécessaire d'évasion. En d'autres mots, la Blonde me servait ma came.
Mais un jour, l’inquiétude reprit quand sur mon comm' un nouveau message invitait à la rencontre dans la réserve miteuse du bar où je travaillais. Un projet ambitieux à la hauteur du personnage, et dans les banalités échangées ce sentiment qui me rendait nerveuse et mal à l'aise avec mes propres envies, mes propres convictions.
Il proposât sous un regard trompé par le fard obscure de ses lunettes, de rebâtir les ruines, d'élaborer une nouvelle dynamique commerciale et sociale pour le secteur, en somme de bouleverser cette cruelle normalité qui rassure l'existence. Qu'avait-il a y gagner? L'histoire de la citée est forgée par des hommes et des femmes un peu fou, un peu égocentrique, un peu manipulateur ...

Derrière les reflets dorés du verre d'ambré que je portais à mes lèvres, un dilemme venait à nouveau encombrer ma vie. D'un entre deux presque oublié, je reculais effrayée par les conséquences mais aussi par l’épuisement qui amoindrissait ma détermination, vague subterfuge à l'amorce du déclin. La confiance aussi manquait au rendez vous.______________________ Puis il eu y cette folle rumeur, des gens enlevés de leur ennui en pleine rue et soumis au dictât des Parias, enchaînés ou torturés, pour être ensuite offerts aux plus offrants comme esclave. Une affaire prolifique dans une société avide de pouvoir, ou chaque clan réclame sa part du marché au centre d'arrivée alors que Thallys semblait avoir du mal à assurer les offres dans son usine à Clones.
J'en fut rapidement témoin lorsque invitée à une soirée corporatiste, un duo de jeunes démoulés étaient proposés comme distraction. Les absences étaient nombreuses sous les psychotropes du coeur. Mais c'est aussi par mépris que je ne mesurai pas l'incident, complice même d'un certain amusement, sous l'influence d'un groupe ou bien l'absence d'objectivité sur la situation. Un esclave peut-il réellement s’intéressait au sort d'un autre quand ses propres chaînes l'encombre déjà.

Dans l'attachement compliqué parfois démesuré que je voue à mon entourage restreint et quand ce fut au tour d'un de mes amis d'être séquestré, que le même réseau d'influence dont je m'affilais peu à peu demandait la rançon. C'est un profond sentiment de trahison qui me repoussa. Je venais de tester les limites ou plutôt leur absence quand plus aucune barrière morale n’interfère seulement l'argent et l’arrogance. Comme une vitre qui volerait en éclat sous l'impacte de la balle. Les fissures se propageaient bien au delà. Les malentendus manipulaient le reste du conflit, comme si la Perception de notre environnement devenait si simple à capturer .

D'autres circonstances moins évidentes ou peu avouables alimentaient la rupture qui venait à peine de s'embraser, une famille déchirée, des relations entachées, et une violence aux multiples armes qui commençait à s'abattre et qui aller venir achever de le travail...
Finalement rien d'anormal

______________________

Elle tourne en rond depuis bien un demi cycle quand son regard s'arrête sur cette porte poussiéreuse , une griffe incrustée dans son massif la rend reconnaissable entre toutes. Tout un tas d'images et de souvenirs encombrent alors ses pensées, des visages quelque peu flous, des éclats de rires surjoués, des instants oubliés.
Ses doigts viennent parcourir les sillons gravés dans le métal, sans avoir la force de franchir la porte c'est à reculons que sa silhouette faiblement éclairée par le lampadaire dressé dans la nuit, qu'elle rebrousse chemin. La perception de son image peu à peu floutée par l'activation de sa ceinture d’oscillation visuelle, ses pas peuvent encore résonner.

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◊ Commentaires

• 

  Jay (569☆) Le 09 Février 2015
  Et bien enfin.. *

• 

  Knight (232☆) Le 10 Février 2015
  Comme Kéra (pourquoi répété quand elle a tout dit xD)