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EDC de Phylène

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Ca décline (pt2)

-Musique-



Ca décline ça plie

cadavre en brique sur le parvis, dioxyde aux ataxiques, kétoprofène dans les iris. Elle a les yeux verts, verts marrons avec du gris, c'est débile ça la crispe, paroles en l'air dans un fumoir aux catastrophes embellies, elle a les yeux noirs, cerclés attendus, menton en avant, j'ai envie de croire, qu'elle a envie d'entendre ce que j'ai à dire, d'écouter des mots que j'aurai à dire, et si j'pouvais lui décrire, à deux encablures juste là au plafond chuchoter entre les plinthes les plaintes qui fuitent, les hameçons des mousquetons alpinistes, je lui aurai écrit un poème, un sépulcre en tandem, j'crie à travers la f'nêtre HEY

HEY

Je veux un cénotaphe, enterrez moi vivant, cristal de verre des épitaphes, mort né sur le divan, HEY

HEY

criez moi madame les mots que j'aurai du à l'instant piocher sur vos lèvres

criez moi HEY dans vos lames quand elles cisaillent mon menton en avant

HEY

HE

Et j'aurai du crier vingt fois ton nom, cent fois même, mille fois, pour qu'au moins un y parvienne par la fenêtre de ton balcon, hé c'est vivant, caillou à la mansarde au collet des chasseurs pendus à ton balcon hé, putain, merde, hé

ça décline, putain, ça crie, dans les gencives les terribles qui ont désastre au goût des lys, ça plie, ça tire, s'agite
au lendemain dévasté, cul de bouteille dans la mâchoire, calice des cadavres dans la baignoire

aie

elle saigne

elle a la beauté des fémorales, gorge de cygne, gracieuse à l'encourage, elle m'a montré sa gorge une fois, elle m'a mordu la lèvre une fois, elle m'a

Si j'avais su

Si j'avais pu

Juste tenir dans ma main la douceur immodérée de son teint, la cire entre les doigts à caresser la graciosité de son teint
eh, je t'aime voilà, c'est con comme ça, juste là

trois mots échangés derrière une vitre, un salut un ça va, merde, juste comme ça

elle a tiré sa veste, coincée dans un pardessus trop grand pour elle, j'ai entendu ses pas, j'ai écouté ses pas, attendu les déhanchés des talons dans un escalier, et si

et si

moi

eh

salut ça va, tranquillité martèle dans les puits, aux abysses tes témoins juste toi aux verres coupés, juste toi dans un verre troublé, juste toi troublée, dis moi un truc, juste rien, juste un luth, aux arpèges de tes décompensés, rythme ma danse de tes agapanthes

et

rien

juste toi, juste là

parler

eh visage, eh virage, a sens ouvert des pluies magiques, dans ton sillage un cyclone hic
hey arrachée des peaux dans une parure à l'orchestré superbe et dans les omoplates de tes douceurs, sinueuses dans tes allongées baise main des calligraphies chorégraphiées
Ouais, ça crie ça plisse, ça glisse aux lys, aux lices j'ai faim des abats jours, aux abats loups des meutes en jaloux, hey, dis moi demain, dis moi bien, dis moi rien,
ça suit

Mais j'pense, quand elle allonge son cou, blanche, quand elle annonce jalouse, mais ce serait terrifiant d'être là ou pas, juste derrière toi, attendre au pilier des échanges, silencieux des romances à l'orange et si tu chevauches quand tu danses à la douceur de ta cheville j'y aurai chanté deux notes en la si, lascive aux terribles de ta bouche entrouverte je me serais pendu, Ariane aux éprouvettes entre tes dents fossiles, allongé depuis mille ans, j'attendrai patiemment ta silhouette
j'aurai du être un vampire attraper ta salive comme on en suce le sang,
j'aurai du être un altruiste à donner mon cœur à tes pieds

et si t'avais pu crier une fois de plus mon nom

combien de temps on aurait pu vivre
combien de temps on aurait pu vivre

dis moi combien de fois alanguie sévère au lit des lys sans parvis dans ta pelisse, plisse les câbles en opercules, quand on se cabre en deux perdus
eh
j'aurai pu dire deux mots, en mi sol en misère, au bas mots, deux basses à tes genoux, deux baisers à tes joues, deux mains à ton cou
parodie dans un escalier, parapluie dans une esclandre et

si j'avais su
combien de temps on avait pour vivre
combien de fois j'aurai dit
je t'aime

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