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[Code.Leak] Opération.18.21.2.9.3.15.14
Vous naviguez aléatoirement sur la matrice Rebelle.
Le flot des séquences et la pollution publicitaire sont les mêmes qu'habituellement. A ceci près que cette fois, vous percevez une anomalie distancielle dans l'une d'elles. Elle paraît aussi proche que lointaine. Son faisceau séquentiel semble provenir de très loin et vous la poursuivez jusqu'aux limites de l'infra-matrice. Si votre curiosité et vos compétences vous le permettent, vous arriverez à arracher une connexion au nœud qui vous transportera directement dans des remous inconstants et un flot de données cryptées et pour la plupart érodées par le temps ou par un manque de compétence.
La GLACE de protection n'en est pas vraiment une, une parodie de sphinx rit continuellement, d'un étrange rire à la fois cristallin et grossier d'enfant en bas âge. Son apparence intangible s'écrase parfois en une bouillie de pixels qui l'étire jusqu'aux frondaisons iniques de son expulsion.
Après quelques manipulations, vous percevez l'éclat intemporel d'un dossier enfouis depuis quelques années.
UBA Informatique Requis : 228
Le flot des séquences et la pollution publicitaire sont les mêmes qu'habituellement. A ceci près que cette fois, vous percevez une anomalie distancielle dans l'une d'elles. Elle paraît aussi proche que lointaine. Son faisceau séquentiel semble provenir de très loin et vous la poursuivez jusqu'aux limites de l'infra-matrice. Si votre curiosité et vos compétences vous le permettent, vous arriverez à arracher une connexion au nœud qui vous transportera directement dans des remous inconstants et un flot de données cryptées et pour la plupart érodées par le temps ou par un manque de compétence.
La GLACE de protection n'en est pas vraiment une, une parodie de sphinx rit continuellement, d'un étrange rire à la fois cristallin et grossier d'enfant en bas âge. Son apparence intangible s'écrase parfois en une bouillie de pixels qui l'étire jusqu'aux frondaisons iniques de son expulsion.
Après quelques manipulations, vous percevez l'éclat intemporel d'un dossier enfouis depuis quelques années.
UBA Informatique Requis : 228
L'air était saturée d'iode. Une fine pellicule de sang finissait de ternir le mur du penthouse tandis que les derniers combattants gnolls arrachaient les membres de la garde impériale à la vie dans un florilège de sons glutineux et macabres. La défense n'avait pas été à la hauteur d'un personnage aussi important que l'Opérateur SSR. Tout se passait comme prévue; Dans quelques minutes ils entreraient dans le bunker de replis et en termineraient avec cette mission. Une mission rudement bien menée se dit-elle en observant son commando.
La seule experte en déclinaisons matricielles avait trouvé une anomalie dans le mur blindé, une immense porte de plusieurs centimètres d'épaisseur protégée par diverses glaces et connectée à plusieurs terminaux irréguliers à l'extérieur du bâtiment. Sans elle et ses nouveaux implants, il aurait été impossible de voir l'indécelable. Cet appartement, mis à part l’escouade de garde, ressemblait à un vieux salon passé de mode. La vieille moquette impériale verte recouvrait les sols, tâchée à présent par les cadavres des gardiens qui se vidaient de leur sang. Les murs délavés du même vert turquoise recelaient pourtant une faiblesse là où les murs se disloquaient pour donner la voie à un sas d'expansion et de protection. Il devait s'ouvrir par une commande vocale cryptée, ou grâce au nez affiné de la vieille plongeuse.
_Alors ? S'impatienta la Cheffe de Meute en observant la machinerie complexe les poings sur les hanches.
_Les Glaces sont directement reliées à une structure en damier et aux différentes IA Sectorielles. Je ne peux rien faire toute seule, et si jamais j'y arrivais, ça me prendrait des heures.
_On a pas des heures, E. Trouves une solution... Et les murs ?
_Plombés et renforcés au titanium. C'est pas de la camelote, Cheffe.
Phylène se mit à renâcler. Tout le bâtiment avait été court-circuité excepté le super-bunker du penthouse. Une Salle de confinement capable de survivre à une guerre nucléaire pendant plus de cent jours. Sans doute pour les familles des très très hauts gradés. La Cheffe de Guerre cracha au sol avant de se tourner vers son équipe.
_Je veux que vous sécurisiez tout le périmètre autour de nous et que vous empêchiez toute les communications vers ce bâtiment d'aboutir. Il faut qu'on soit en zone blanche le temps qu'on trouve quelqu'un capable d'ouvrir cette foutue porte.
Chaque commando se mit en branle. On arracha le bâtiment au réseau électrique par la force brute, forçant les contre-mesures à l'intérieur du bunker à se mettre en marche. L'alerte allait être donnée en haut lieu, mais avec la Guerre en Ulrant, la plupart des soldats d'élites se trouvaient au front, ils devraient avoir suffisamment de temps.
L'immensité de métal s'approcha du plus jeune soldat de leur troupe, posant une patte affectueuse sur son épaule.
_Ça va jeune Guerrier ?
_Toujours Matriarche. Répondit fièrement le jeune gnoll en gonflant les muscles de sa poitrine. Il était légèrement plus fin que les autres guerriers du clan, à peine moins grand. Mais son courage et sa capacité d'observation l'avaient vite rendu indispensable sur nombre de théâtres d'opérations. Quelques colifichets pendaient comme tribus des récentes batailles, quelques griffures sur le plastron renforcé à la chitine d'Umbra. Il avait mérité plus récemment, une attention toute particulière lors d'un de ses hauts faits, lorsqu'il avait réussit à atteindre un opérateur netrunner caché dans un des combles d'un bâtiment assaillis. Sans lui, les gardes et leurs proto-armes intelligentes avaient été aveugles et étaient devenus des cibles d'une facilité déconcertante pour le restant de la Meute. Les implants binoculaires de ses victimes pendaient fièrement à sa ceinture, tout comme il exhibait son épaulière de combat, un prototype de bio-arme Manticore. La chose s'hérissait parfois, libérant les multiples pics et os de chitines comme si elle était prise d'un soubresaut ou parcourue d'un frisson.
_Je vais avoir besoin de toi pour une mission de la plus haute importance...
On avait tiré le gnoll de sa fantaisie. La jeune humaine qui se faisait désosser exprima son désarroi quand un autre gnoll perfora la porte, la figure ensanglantée et la colonne vertébrale du nouvel ancien vigile du taudis qui leur servait de lupanar dans la pogne.
_Euh... J'te dérange ?
Les genoux par dessus la tête, elle faisait de son mieux pour donner à ses éclats de voix plus de plaisir que de douleurs; Le monstre lui avait déjà brisé au moins deux côtes et la deuxième poupée qu'il avait payé s'était évanouie. Elle allait devoir utiliser les dernières pilules anti-douleurs qui lui avaient coûté une fortune au marché noir. Elle se souviendrait de cette soirée, et le champagne inestimable répandue dans les couvertures ne suffirait pas à compenser la plastique à remplacer. Malgré cela, comme si elle devait garder un certain standard dans sa position, elle s'exclama d'une voix enrouée :
_Putain mais tu vois pas que c'est occupé ?!
Le gnoll se retirait à bride débattue, prêt à vendre chèrement son enveloppe sous le regard rond du jeune gnoll qui observait les tentures et l'endroit miteux dans lequel il venait de retrouver son ancien compagnon d'arme. Ils s'observèrent tous deux dans un silence gêné.
_Euh... H. ? Qu'est-ce que tu fous là ?
_On a un problème avec la porte... Il faudrait que tu viennes nous aider.
_Comment tu m'as retrouvé ?
_La Matriarche a encore assez d'informateurs pour savoir dans quel rade pourris tu vas chercher des victimes.
Le vieil ingénieur gnoll se mit à rire. Il va falloir que tu m'expliques tout ça en détail.
Ils courraient tous deux à bride rabattue, dévalant les quartiers mal famés à la vitesse de deux jeeps lancées à la verticale pour remonter vers les lieux civilisés du Nord. La populace, resserrée en différents nœuds commençait à s'amasser le long des artères principales et des voiries pédestres qui jouxtaient les plus grands magasins et les bars les plus en vogues du Nord; Ici chantaient des lustres holographiques qui vomissaient leur musique sur des passants trop habitués ou trop saturés par les campagnes de marketing agressives. Les implants noyés sous la masse d'information consommatrice, peu se rendaient compte des deux armures de métal qui leur rentraient dedans avant d'avoir été jeté au sol. Certains des clones les plus fragiles, ou des sans-puces, furent aisément réduits en purée sous le passage des deux mastards de plusieurs centaines de kilos.
Un mouvement de panique influença cette soirée là l'Avenue des Héros Historiques de l'Empire, on recensa 75 blessés dont deux blessés graves. Un jeune entrepreneur avait trouvé la mort, écrasé par le mouvement de foule quand une membre de l’association de sauvegarde des vautours sans becs fut réduite en bouillie après le passage des deux gnolls. Le mouvement de foule força le CDO à intervenir et contribua à 150 arrestations pour 'petits larcins' ou 'atteinte à l'ordre publique'. Les différentes boutiques enregistrèrent ce soir là leur plus mauvais chiffre d'affaire de la décade. On oublia rapidement le passage des deux gnolls.
_On va passer par là.
Bousculant un groupe de loubards en passe de faire un mauvais coup, ils ricochèrent sur le mur en brique d'une ruelle remplie de poubelles; Une étrange sensation d'excitation retroussait les babines du gnoll ingénieur, elle lui mangeait ses vieux os et lui faisait oublier les délires de son appendice. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu d'action. A la fraicheur nuptiale d'un crépuscule tombé trop tôt, il sentait chacun de ses muscles s'étirer avec douleur, son backpack lui paraissait bien plus lourd qu'auparavant. Il était grand temps qu'il sorte de sa léthargie.
_Ils sont bien retranchés Matriarche ! J'irai même jusqu'à dire que ça pue la merde !
_Qu'est-ce qu'il fout notre ingénieur ? Beugla l'intéressée sous le déluge des tirs lasers.
Alors qu'on avait envoyé chercher l'ingénieur de la Meute, la porte s'était soudainement ouverte, comme par miracle. La plongeuse et pirate n'y était pourtant pour rien. Séparées du réseau électriques, de nouvelles escouades de défense du Très Important Personnage attendaient impatiemment d'en découdre. On les avait envoyé au charbon. Tout ça ne sentait pas bon. Pas bon du tout.
_Quelqu'un a demandé un ingé' ?
N. arriva enfin avec sa nouvelle machine. Il avait l'air amaigrit, et son pelage avait pelé. Le commando le salua de plusieurs décharges de plasma qui retentirent en même temps que les cris de douleurs des adversaires face à eux. L'invention ressemblait à un fusil laser standard si l'on omettait la multitude de tubes qui s'en échappaient, le vrombissement d'une turbine à l'arrière et l'espèce de paquetage qui ressemblait à un réacteur d'avion dans son dos.
_C'est ma nouvelle invention, Dit-il en déballant son backpack, je l'ai appelé le Hellhound.
_Dépêche toi de faire sauter cette foutue porte, on a pas le temps !
_Oh ça va, j'arrive, j'arrive.
Le sourire carnassier qui barrait son visage n'avait d'égal que la lueur folle de son regard. Seuls les ingénieurs les plus fous et les plus téméraires jouaient avec le feu. Le backpack se déclencha dans un vrombissement d'ULM avant de s'harmoniser avec l'implant vertébral de son créateur. Une multitude de cliquetis se fit entendre. Puis la pressurisation du générateur cubique et des trois bombonnes oranges qui se rejoignaient toutes ensembles par un réseau sinueux de tube graisseux et globigluant. Il harnacha l'ensemble à ses épaules, avant de lever le canon de son arme improvisée.
_Je l'ai appelé le HELLHOUND ! Hurla t-il pour se faire entendre,j'ai pensé que ça t'f'rai plaisir Matriarche ! Ça veut littéralement dire chien d'l'enfer, pas mal non ?!
La bouche exaltée du Hellhound se mit à vomir quelques petites gerbes d'un produit incandescent et lumineux, une étrange roche en fusion qui se mit à siffler quand elle rencontra la moquette puis le béton en dessous. Le four infernal prit rapidement une teinte rouge, puis blanche, tant qu'il fut difficile de la soutenir des yeux.
Quand le moteur commença à vrombir et que le bruit des turbines n'émit plus qu'un léger sifflement, l'ingé'gnoll libéra les trois gâchettes qui retenaient les liquides en pression. L'arrosoir ne fit pas de bruit, si ce n'est un étrange bloup quand les différentes sauces se mélangèrent ensemble en formant un amas volcanique indigne de leurs noms. La surface pâteuse se colla comme de la glue à la porte du bunker, brûlant l'amas de plomb et de titanium comme du plastique fondue. Peu à peu, on commença à y voir derrière le couloir baigné d'une lumière bleue intense qui gardait leur trophée.
_Putain de merde ! Où sont les Samus ?! Jonas, ici [crypté], ALLÔ ?! Espèce de petit enfoiré tu vas me répondre ?!
Le canal crypté et sécurisé tournait dans le vide, un odieux bruit blanc. Il faisait chaud. Rien à voir avec la fournaise qui sévissait plus loin et qui commençait à faire fondre le bâtiment. Ni avec la moquette ou cet affreux tapis bleue daté de l'époque 80, les années folles impériales. Il ressemblait à un tapis de balais de chiottes, et il était dans la merde. Douce ironie. Le Premier-Né réajusta l'émetteur radio en espérant trouver son interlocuteur.
_Espèce de sale petit fils de pute, j'vais t'écrabouiller, j'vais te..!
Il hurlait dans le combiné de son communicateur, saturant les ondes courtes et l'environ proche de la salle. Encore une fois, il venait de perdre son sang-froid; Suant à grosse goutte, il tira sur le col de sa chemise propre.
_Maître [crypté] ?
Le Praetorien avait suivit l'échange, son armure de fer lança ses turbines expulsant les exsudation de son moteur à farinium, un bruit de bruleur s'engagea, suivit par neuf autres strates du moteur à fusion, son corps se crispa quand son système se retrouva envahit par toutes les connectiques de l'armure Praetorienne et firent remonter en batterie les informations à son cortex cérébrale comme s'il venait de s'enfoncer dans une seconde peau.
_Putain de merde Thomas, j'te paierai le triple, le quintuple même ! De cette foutue mission si je m'en sors en vie, t'entends ? Fume moi ces connards.
_Entendu, Maître [crypté], je ne peux pas perdre.
Les quelques gardes se firent évincer rapidement, l'odeur de métal fondue avait envahit la pièce. La dépressurisation des volets de chaleur du Hellhound saturait l'entrée du bunker d'une fumée aux exhalaisons bleues. Une odeur d'ion emplissait l'espace, saturant l'air d'une moiteur âpre qui les prenait tous à la gorge quand une volée d'impact commença à crépiter contre le mur, la gatling laser se mit à fendre en deux le nuage de ions, trouant sa surface molletonnée.
_On ne peut pas rester dans ce goulot d'étranglement ! Cria un des gnolls.
_Attendez qu'il recharge, il va bientôt devoir s'arrêter de tirer à cause de la surchauffe de ses canons. Je vais sortir Béhémoth.
Le mur derrière eux était criblé d'impacts laser, la moquette brûlait paresseusement là ou les lasers avaient imprimés leur petits cercles concentriques, l'attente était funeste, le temps défilait avec lenteur là où ils auraient déjà du atteindre leur cible. Il fallait agir.
Quand le déclic des quatre cent cartouches se fit entendre, un rugissement fit évaporer le nuage de vapeur ionique. Le tintement des douilles finit d'achever la procession alors que le praetorien activait ses senseurs périphériques pour occulter les fumées de son canon. Il activa désespérément la gâchette de ses armes jumelées quand il vit la Bête charger.
Béhémoth était un autre genre d'amélioration génétique. Une Bio-arme vivante. Son cortex était aussi dur que la pierre. Porté comme un casque par la tank et matriarche de la Légion Sanglante, il pesait aisément ses trois cent kilos. Impossible à porter en l'état malgré les articulations et les muscles de fer qui parcouraient le corps des gnolls. Une aide allait devoir être envisagée. Quand le Symbiote s'éveilla, la gangue s'infiltra dans les veines de la créature comme si une monstrueuse araignée avait tissé à la vitesse du son une toile de goudron et de cellules cancéreuses. Elle recouvrit aisément les os blanchit du béhémoth qui prit vie sous les yeux médusés des autres gnolls. La carapace vivante grouillait d'une allure cristalline, un quartz aux vapeurs méphitiques qui arrosait la truffe de ses comparses d'une sale odeur d'essence mélangée à du clou de girofle. Les autres Meutes employaient rarement les Béhémoths seulement pour perforer des trous de la taille d'un indigène dans un mur de plastacier. Mais surtout parce que le Symbiote laissait rarement son utilisateur intact. Comme un nuage de mouches aux pattes de chenilles, Béhémoth prit possession des muscles de la Gnolle en s'ancrant jusque dans les vaisseaux sanguins pour les pousser au-delà des limites indigènes. La douleur fulgurante était tassée sous les électro-chargeurs des drogues qui avaient été implantés dans ses côtes, les mixtures de champignons s'étaient injectés directement dans le système cardio-vasculaire de la bête pour une montée au cerveau digne d'un extase prolifique. Le sang battait ses tempes et dans tous ses muscles tandis que rugissait le symbiote unit dans une nouvelle forme de vie et de liberté.
_N., H., suivez moi. Exterminez les gardes du corps, je m'occupe du Praetorien. Trouvez la cible et empêchez la de s'enfuir. On ne sait pas quel coup fourré il a pu préparer. Ne laissez rien au hasard.
E., occupe toi des caméras du lieu, je veux un rapport détaillé sur toute cette merde quand on partira.
N. ... Eh. Amuse toi.
Le Béhémoth percuta le praetorien avec la violence d'un char d'assaut lancé à pleine vitesse, le choc se répercuta dans l'habitacle comme si une batterie d'obusier avait tiré à l'instant de l'impact, le métal de la super-armure se tordit sous l'effroyable puissance de l'os du géant, ses deux défenses perforant l'une des gatling qui venait à peine de recharger ses turbines; Une dizaine de lasers ricochèrent dans la chair qui se mit à siffler avant de tourner dans le vide. Le moteur libéra une petite vague de chaleur et de soufre quand il explosa.
_Pourriture d'Hérétique ! crachèrent les enceintes de l'armure, en même temps que les alertes qui hurlaient sur la lunette interne connectée à ses armes.
Les vociférations internes de l'armure noyaient son champs de vision d'avaries, son bras gauche était inutilisable, la défense du Béhémoth venait de le perforer jusqu'à l'épaule. Il se sentit léviter, poussé par la charge du monstre qui ne trouvait pas de mur pour s'arrêter, il perfora un premier mur de brique, son champs de vision élargit par les senseurs périphériques. La masse grouillante et le sang acide commençaient à s'attaquer au champs de force.
Il renversa les propulseurs anti-gravitationnels de ses chaussures. Les turbines ruèrent sous la pression poussant le métal vers l'avant qui se tordit pour supporter la charge du bélier qui ne semblait pas vouloir s'arrêter. Il allait finir empalé s'il ne faisait rien. Les volets de pression hydrauliques s'ouvrirent pour libérer son bras gauche. Les gatlings tombèrent dans un concert assourdissant de claquements de métal, les turbotmoteurs vomirent ce qu'il restait de douilles et de produit énergétique, ternissant l'immonde moquette verte impériale. D'un même mouvement, il changea l'axe de rotation de ses bras pour les faire pointer à l'horizontale. L'extraordinaire masse métallique du Praetorien qui reproduisait avec fidélité les masses musculaires des géants extérieurs se mit en marche, boostée par les fibres en titanium et les nouveaux systèmes nerveux qui lui couraient dans la colonne vertébrale. Toutes ses années d'entrainements ne seraient pas vains, toutes ses opérations pour arriver à porter la première armure de super soldat de l'Empire lui tailleraient une réputation dans tout le Secteur. Non, dans toute la Ville. Il ne faillirait pas. Il retira l'anti gravité de ses chaussures de plombs qui perforèrent la croute du marbre blanc de facture impérial et envoya tous les boosters dans ses coudes libérant l'arme énergétique de ses poings fulgurants.
L'impact fit trembler l'ensemble de la tour d'habitation sécurisée quand le monstre dévié de sa charge enfonça son crâne dans le mur porteur derrière eux. Même la lame laser n'avait pas réussit à transpercer la croûte de chair, mais il avait soustrait à la bête une de ses défenses. Rassuré par son exploit, le Praetorien activa à nouveau les boosters anti-gravitationnels d'une seule impulsion qui aurait laissé le meilleur moteur à combustion sur le carreau en préparant son coup de grâce. L'intelligence artificielle d'analyse rapide détectait plusieurs anomalies gangréneuses dans la peau de la bête brouillée par la fumée de sa peau qui semblait brûler sous l'impact de la drogue qu'elle venait d'ingérer; La peau boueuse montrait pourtant des signes de fragilités, un mouvement net et précis à la base du cou devrait suffire à détacher la tête du gnoll du reste de son corps. Le Praetorien leva haut son épée énergétique, déviant tous les circuits de son moteur vers les muscles synthétiques du haut de son corps, les derniers injecteurs de Kronatium remplirent sa jauge de puissance à hauteur de 120%, il avait la puissance suffisante pour trancher un char d'assaut en deux. Il ne pouvait pas perdre.
_J'abattrai alors ma main; Et mon jugement séparera les Peuplades Hérétiques. Tu sauras pourquoi, on m'appelle l’Éternel !
Une avarie boucha à nouveau son champs de vision. Il avait pourtant frappé. Il en était persuadé; Mais à l'endroit de sa main qui tenait autrefois l'épée quantique, il ne restait plus rien au-dessus du coude. Un étrange cristallisation brouillait son champs de vision, comme si ses muscles et son armure avaient été vaporisés dans une fine bruine de sang et d'éclats métalliques.
A quelques mètres de là, couchée dans l'embrasure de la porte fondue par le Hellhound, la seule Chevalière de la Meute tirait le chien de son sniper anti-char. La douille de la taille d'un obus s'expulsa en fumant, déchargeant avec elle l'odeur d'iode des armes laser. Le support métallique sensé tenir l'arme en place avait pratiquement été déraciné du béton, emportant avec lui deux masses de marbre et de béton armé. Le formidable recul de l'arme n'avait pas été totalement encaissé par l'armure de chitine. L'excroissance osseuse s'était fêlée malgré l’extraordinaire résistance de la chitine d'Umbra et des ajouts génétiques de renforcement qui soutenaient son revêtement de céramique. Le tintement de la douille sonnât comme une cloche mortuaire, et ses ricochets comme les gongs annonciateurs d'une funeste promesse aux oreilles du praetorien. Une ère nouvelle.
Une grêle de lasers commença à pleuvoir sur le praetorien, le point d'orgue était proche, les éclaboussures du plasma se mirent à résonner dans ses oreilles à mesure que le tissage de plastacier et de fibres titaniennes se faisaient manger par les armes des gnolls. Envahit par les hurlements de ses différents senseurs, ses lunettes internes ricochaient de tout côté en tentant de chercher des itinéraires de fuites. La mort alors. Un nouvel impact le mit au tapis. Une nouvelle charge aurait été tout aussi violente pour ses synapses, la drogue qu'il avait ingéré avait au moins le luxe de ne pas le faire souffrir. Il sentit son corps soulevé, arraché aux connecteurs de sa colonne vertébrale et des implants qu'il avait du subir pour pouvoir supporter l'armure comme une seconde peau. Il finirait éventré sur l'amas d'une nouvelle victoire, son crâne planté sur une armure faite de chair et d'onyx. Avalé dans le néant, il ferma les yeux.
_Mon Emp...
La scène avait des allures apocalyptique, Le Commando en restait encore éberlué, le Praetorien gisait là, éventré sur le sol, laissant s'égoutter les différents injecteurs de drogues et la mélasse de son sang synthétique. Une odeur d'iode emplissait l'endroit, de chair décomposée, de cadavres en train de brûler et de moquette calcinée.
Six autres gardes impériaux avaient été cloués sur place, incapables d'arrêter la charge des autres gnolls sur-armés et sur-protégés par leur différentes armures et autres bio-armes qui sortaient tout droit de l'usine de production gnolle.
Il ne restait qu'une seule salle
On avait aidé la Matriarche à quitter la créature fétide qu’elle avait libéré, laissant comme tribut son bras droit qu'on avait rapidement remplacé par une chaussée cybernétique à l'épaule capable d'intégrer plus tard un bras cybernétique.
_Il est derrière la dernière porte. Annonça la seule opératrice scientifique du groupe. Seul. Il attend.
_Allons-y.
Ils enfoncèrent la porte de bois agglomérée d'une seule traite; Se répandant les uns après les autres comme une partition musicale le commando avait, en quelques secondes, checké les différents coins de la pièce et retourné les différents meubles puis chacun avait braqué son arme sur le seul et unique protagoniste qui les attendait, les mains levés, un joint à moitié éteint au bord des lèvres assis dans un fauteuil en cuir d'auroch.
Il avait perdu de sa superbe. Ses yeux étaient creusés de cernes qui trahissaient une angoisse croissante, la barbe mal rasée qui était habituellement sa marque de fabrique et lui donnait encore le style de baroudeur de sa jeunesse était une barbe qu'il n'avait pas rasé depuis quelques mois, parsemée de trous.
Il sentait fort l'alcool, et la sueur coulait le long de son dos, tâchant sa chemise autrefois blanche qui s'accrochait au cuir du fauteuil dans lequel il attendait son heure.
_Salut Phylène. Amorça t-il la voix chevrotante.
Il savait qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps, il savait reconnaître un commando d'exécution quand il en voyait venir un, tout ça ne sentait pas très bon, surtout pas après avoir rencontré les grands pontes...
L'immensité amorça un pas en avant, tirant de son tabard massacré par la récente échauffourée un énorme pistolet à plasma qui vrombit d'une inquiétante lumière jaune, l'éclat tonitruant de sa voix se fit entendre alors qu'il chargeait son dernier impact...
_Attends !
Elle avait dévié son tir au dernier moment, emportant une partie de sa pommette et son oreille entière. La fissure dans sa chair aspergée sifflait alors que les éclaboussures brûlaient encore à même sa peau. Une petite masse bouillonnante s'était écrasée derrière lui, emportant une partie du dossier du fauteuil. Son cri de souffrance fut étouffé par les murs en plastacier du penthouse.
_Argh ..! Putain de merde !
_Parle, j'ai pas toute la journée. Lui rétorqua la voix sombre de la cheffe de meute.
_Les Puits du Savoir... Est-ce que tu connais les Puits du Secrets ? Demanda t-il en relevant la tête.
Le même sourire en coin barrait à nouveau son visage, la douleur le faisait tiquer à mesure qu'elle finissait de lui anesthésier toute la partie gauche, les chairs à vif se laissaient ronger paisiblement par les derniers éclats de plasma qui rougeoyaient à même sa peau, bullant paisiblement comme la surface d'un marécage de sang bouillonnant.
_Je... Je sais où les trouver. On fait affaire ?
Le retour des affaires. Tout allait recommencer, une fois de plus.
[À suivre]
Informations sur l'article
[RP] Zıxsɹǝʌɥ:Xlııluʞɟʌɥ
18 Octobre 2023
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