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Cacher
• Parque
" J'observais le ciel faire tomber sur moi les crânes de mes ennemis. L'acide de leur sang couvrait mon visage des brûlures de mon amertume. J'avais échoué dans la fange du carnage, et c'est alors qu'ouvrant sa cage thoracique, répandant son sang dans ma gueule, je goûtais enfin à la salvation. "
Dans les étendues sauvages d'un monde à l'agonie quand les hommes se perdent par lâcheté, se cache un mal plus perfide que la couardise, une traîtrise qui met à sac toute forme de respect.
Dans sa gueule, les restes volés d'un patte de rat vendue au rabais, la viande crue cernée par les mouches n'aurait fait envie à personne, si ce n'est la perspective d'un repas bigarré par l'espoir fugace d'entrevoir sa propre mort. On ne chasse pas les gnolls tout seul, et les imbéciles font preuve de lucidité quand leur confort est menacé.
" Garde-la, Salope, ta cuisse de mort ! Elle est pourrite ! " - Le poing levé par habitude, mais pas pour défendre sa Liberté, la jeune vendeuse hurle à l'adresse du monstre qui vient de lui piquer sa marchandise. Ils sont à peine retournés que la voleuse courre déjà à travers les ruelles sordides pour s'y cacher. Le Frelon ne viendra pas, il n'a cure des moins riches et de ceux qui ne peuvent lui apporter la voix dans les conflits des plus grands. La caste riche et visible du Secteur Rebelle de DreadCast, qui n'a de Rebelle que le nom, et quelques illuminés qui croient encore à leurs primes promesses.
Les pattes battent les flaques acides de la pluie torrentielle, la boue s'accroche dans les longs poils, ternissent sa toison beige. Alors que file le vent autour de ses oreilles, elle écoute alentours, pas de voix de poursuivants, pas d'appels grognant. Ils n'enverront pas les chiens, pas cette fois encore, elle le sait. Mais dans une terre dénuée de chasse, la moindre poussée d'adrénaline fait frémir l'instinct. D'un bond elle franchit une grille de métal, renverse un passant malchanceux, saute sur une toiture frivole de tôles, avant de rebondir sur les parois d'un immeuble. L'agilité presque divine de ces grands chasseurs, la fait ricocher de fenêtre en fenêtre, effrayant les camés, les putes et les macs, jusqu'à ce qu'elle atteigne le sommet.
Parfois le vent chasse la lourdeur du smog, et l'on peut admirer les autres tours en perdition, le sable gris voler en tornade sur les hommes sauvages du Secteur Trois. Parfois la lumière perce avec fragilité le brouillard persistant, et une averse jaunâtre tombe sur les vitres brisées d'un immeuble effondré. Les couleurs à jamais ternes, brillent alors étrangement, comme si l'on avait paré ces grisailles d'un petit diamant. Parfois, la faible lumière tombant drue sur la pluie avide de mordre les glaneurs en guenilles, les pauvres qui grattent le sol en espérant trouver une pelisse qui en vaille la peine change le ton vers une allure d'arc-en ciel. Le frémissement de l'âme face à ce spectacle éphémère, la fait tirailler de questions quant à l'utilité même de leur propre vie. Pourquoi ne sommes-nous pas nés lumières, pour donner aux vivants l'éclat d'une seconde, un sens à leur vie.
C'est là-bas qu'elle ira, son futur territoire de vert, la promesse certaine d'une nouvelle Liberté. Loin des étendues gelées, du cristal des effets saupoudré de cyanure, des mollesses de la vie rancunière pour un pouvoir absent. Le monde ne sera régit par personne, cette guerre sans fin n'existera bientôt plus. Les traîtres rejoindront leur enfer, tirés par les lâches à qui ils donnaient leur courbettes espérant y trouver un réconfort. Les faibles continueront leur vies brisés, cachés sous les toitures d'or et de matrices, en croyant se protéger des orages. C'est une coupe de They et un petit doigt levé qui fait tomber le courage, c'est la vantardise, l'orgueil et le confort d'un canapé entrelardé de chair, qui fait choir leur vies dans le misérable...
Comment l'on se lève de sa Destinée, quand l'on se sait bien faire sans se retourner, avancer face aux meurtres toujours plus agréables.
Elles arrivent bientôt, les trois Parques, Perséphone sur son grand char, une couronne ceint son front, une cape de brume ses épaules, et quand elle apparaît, c'est le silence mortel, des mortels qui tirent sa couche. Des dizaines à souffrir jusque dans l'âme, les crochets qu'elle maintient dans leur peau. Majestueuse créature d'albâtre, elle déploie ses ailes noires, envergure abyssale. Les plumes tombent sur le monde comme les météorites cruelles de milliers de vaisseaux. C'est elle la première chorale quand elle tire sur leurs liens, la souffrance et sa voix vénérable, roulent comme les pierres frottent sur le basalte. La meurtrissure de la Mort elle-même, le scintillement de la faux, quand l'éclat de quartz se brise dans sa cavalcade de notes gutturales.
Et quand le premier orchestre joue, une autre chevauchée fantasque amène son lot de sons. Elle brille de la même lueur, mais blonde juchée sur son diapason. Diane, chasseuse primale, dorée des cheveux, sauvage gracieuse, chante d'un pas leste, l'arc à la main, et une myriade de flèche pour suivre son chemin. Sa figure était cachée d'un masque croqué par une bête inimaginable, n'offrait à la vue que son regard, un flamboiement bleu, une touche irréelle pour un saphir imperturbable, une lagune joueuse aux récifs écharpées. À l'image de sa soeur, aussi blanche et noire que la Nuit et le Jour, Diane elle, resplendissait comme l'astre, rose et bien en chair, à peine tenue par un voile blanc, simulacre de vêtement, sa crinière pour y cacher les formes que la société ne voulait pas voir.
Elle danse.
Comme une flamme dans la nuit, un follet d'excitation, entremêle sa voix aux suppliciés qui râlent dans leur douleurs. La flamme jaillit, embrase le ciel pour se liguer à l'abysse. Quand les muscles sautent, les tresses vivifiantes de la voix s'étalent au côté du corps, à deux plus belles, rose et noire appellent de leurs voies de cristal, la Bête qui surgit enfin.
Ariane, silencieuse chasseresse, aux babines sanguinolentes, ramène son grondement de tonnerre. Les pattes caressent la terre, qui chuchote la poussière quand les coussinets la rencontrent. Elle est le sifflement du vent dans la plaine, la mousse, susurrant tout bas les chemins les plus sûrs quand elle l'effleure. Ses combats sont inscrits dans sa peau, et comme trophée les ossements de ses adversaires, jalonnent ses poils. Chaque pas donne le ton d'un tambour de cristal, le chatoiement d'un oiseau inconnue, le piaillement d'un moineau disparue. C'est elle le rythme de la cadence endiablée, aux airs de flûtes et à la danse magistrale, elle ramène son trophée, car l'autel vide, ne suffit pas à ses trois prêtresses, la déesse que toute ont choisis de protéger se tait murée dans le silence. Mais pour la faire sortir de terre, de la boue avec laquelle elle s'est mêlée, c'est l'odeur du sang qui la fait apparaître.
Le coeur, siège de l'âme, organe plus vivant. Les poumons, le souffle vivifiant de l'ondée, le saint sacre des mots pour leur protégée. Le crâne. Pour que le regard puisse lire la détermination dans leurs yeux, qu'elle puisse goûter la tension sur leur peau, sentir l'odoriférant courage de leurs sueurs, entendre les psaumes noirs qui la feront briller dans la Paix.
Une seule âme se lève, enchantée. Parée d'or, une couronne rayonne de part et d'autre de sa tête. Les bracelets du même or, tintent alors de la même foi quand le sang coule le long de sa bouche, tiré de ses yeux vers ses seins nues. La flamme rouge s'embrase dans un chant mélodieux. La cendre inhalée tousse aux yeux de ses prophétesses, le sang, coule le long des marches de l'autel pour remplir leurs outres, la lumière ouvre grande la porte vers les phares de leurs âmes réunies.
Quand le rythme s'emballe et que les tambours cessent, plus une trace, pas un mot ne reste, pas une poussière, ni même un éclat doré. Quand le coeur s'arrête, pas même une flaque ne témoigne de leurs entités.
Un seul nom proféré si bas, que pas même les cendres ne l'interceptent. Deux syllabes pour froisser les âmes à périr sous leurs malédictions.
~ Ariane.
Dans les étendues sauvages d'un monde à l'agonie quand les hommes se perdent par lâcheté, se cache un mal plus perfide que la couardise, une traîtrise qui met à sac toute forme de respect.
Dans sa gueule, les restes volés d'un patte de rat vendue au rabais, la viande crue cernée par les mouches n'aurait fait envie à personne, si ce n'est la perspective d'un repas bigarré par l'espoir fugace d'entrevoir sa propre mort. On ne chasse pas les gnolls tout seul, et les imbéciles font preuve de lucidité quand leur confort est menacé.
" Garde-la, Salope, ta cuisse de mort ! Elle est pourrite ! " - Le poing levé par habitude, mais pas pour défendre sa Liberté, la jeune vendeuse hurle à l'adresse du monstre qui vient de lui piquer sa marchandise. Ils sont à peine retournés que la voleuse courre déjà à travers les ruelles sordides pour s'y cacher. Le Frelon ne viendra pas, il n'a cure des moins riches et de ceux qui ne peuvent lui apporter la voix dans les conflits des plus grands. La caste riche et visible du Secteur Rebelle de DreadCast, qui n'a de Rebelle que le nom, et quelques illuminés qui croient encore à leurs primes promesses.
Les pattes battent les flaques acides de la pluie torrentielle, la boue s'accroche dans les longs poils, ternissent sa toison beige. Alors que file le vent autour de ses oreilles, elle écoute alentours, pas de voix de poursuivants, pas d'appels grognant. Ils n'enverront pas les chiens, pas cette fois encore, elle le sait. Mais dans une terre dénuée de chasse, la moindre poussée d'adrénaline fait frémir l'instinct. D'un bond elle franchit une grille de métal, renverse un passant malchanceux, saute sur une toiture frivole de tôles, avant de rebondir sur les parois d'un immeuble. L'agilité presque divine de ces grands chasseurs, la fait ricocher de fenêtre en fenêtre, effrayant les camés, les putes et les macs, jusqu'à ce qu'elle atteigne le sommet.
Parfois le vent chasse la lourdeur du smog, et l'on peut admirer les autres tours en perdition, le sable gris voler en tornade sur les hommes sauvages du Secteur Trois. Parfois la lumière perce avec fragilité le brouillard persistant, et une averse jaunâtre tombe sur les vitres brisées d'un immeuble effondré. Les couleurs à jamais ternes, brillent alors étrangement, comme si l'on avait paré ces grisailles d'un petit diamant. Parfois, la faible lumière tombant drue sur la pluie avide de mordre les glaneurs en guenilles, les pauvres qui grattent le sol en espérant trouver une pelisse qui en vaille la peine change le ton vers une allure d'arc-en ciel. Le frémissement de l'âme face à ce spectacle éphémère, la fait tirailler de questions quant à l'utilité même de leur propre vie. Pourquoi ne sommes-nous pas nés lumières, pour donner aux vivants l'éclat d'une seconde, un sens à leur vie.
C'est là-bas qu'elle ira, son futur territoire de vert, la promesse certaine d'une nouvelle Liberté. Loin des étendues gelées, du cristal des effets saupoudré de cyanure, des mollesses de la vie rancunière pour un pouvoir absent. Le monde ne sera régit par personne, cette guerre sans fin n'existera bientôt plus. Les traîtres rejoindront leur enfer, tirés par les lâches à qui ils donnaient leur courbettes espérant y trouver un réconfort. Les faibles continueront leur vies brisés, cachés sous les toitures d'or et de matrices, en croyant se protéger des orages. C'est une coupe de They et un petit doigt levé qui fait tomber le courage, c'est la vantardise, l'orgueil et le confort d'un canapé entrelardé de chair, qui fait choir leur vies dans le misérable...
Comment l'on se lève de sa Destinée, quand l'on se sait bien faire sans se retourner, avancer face aux meurtres toujours plus agréables.
Elles arrivent bientôt, les trois Parques, Perséphone sur son grand char, une couronne ceint son front, une cape de brume ses épaules, et quand elle apparaît, c'est le silence mortel, des mortels qui tirent sa couche. Des dizaines à souffrir jusque dans l'âme, les crochets qu'elle maintient dans leur peau. Majestueuse créature d'albâtre, elle déploie ses ailes noires, envergure abyssale. Les plumes tombent sur le monde comme les météorites cruelles de milliers de vaisseaux. C'est elle la première chorale quand elle tire sur leurs liens, la souffrance et sa voix vénérable, roulent comme les pierres frottent sur le basalte. La meurtrissure de la Mort elle-même, le scintillement de la faux, quand l'éclat de quartz se brise dans sa cavalcade de notes gutturales.
Et quand le premier orchestre joue, une autre chevauchée fantasque amène son lot de sons. Elle brille de la même lueur, mais blonde juchée sur son diapason. Diane, chasseuse primale, dorée des cheveux, sauvage gracieuse, chante d'un pas leste, l'arc à la main, et une myriade de flèche pour suivre son chemin. Sa figure était cachée d'un masque croqué par une bête inimaginable, n'offrait à la vue que son regard, un flamboiement bleu, une touche irréelle pour un saphir imperturbable, une lagune joueuse aux récifs écharpées. À l'image de sa soeur, aussi blanche et noire que la Nuit et le Jour, Diane elle, resplendissait comme l'astre, rose et bien en chair, à peine tenue par un voile blanc, simulacre de vêtement, sa crinière pour y cacher les formes que la société ne voulait pas voir.
Comme une flamme dans la nuit, un follet d'excitation, entremêle sa voix aux suppliciés qui râlent dans leur douleurs. La flamme jaillit, embrase le ciel pour se liguer à l'abysse. Quand les muscles sautent, les tresses vivifiantes de la voix s'étalent au côté du corps, à deux plus belles, rose et noire appellent de leurs voies de cristal, la Bête qui surgit enfin.
Ariane, silencieuse chasseresse, aux babines sanguinolentes, ramène son grondement de tonnerre. Les pattes caressent la terre, qui chuchote la poussière quand les coussinets la rencontrent. Elle est le sifflement du vent dans la plaine, la mousse, susurrant tout bas les chemins les plus sûrs quand elle l'effleure. Ses combats sont inscrits dans sa peau, et comme trophée les ossements de ses adversaires, jalonnent ses poils. Chaque pas donne le ton d'un tambour de cristal, le chatoiement d'un oiseau inconnue, le piaillement d'un moineau disparue. C'est elle le rythme de la cadence endiablée, aux airs de flûtes et à la danse magistrale, elle ramène son trophée, car l'autel vide, ne suffit pas à ses trois prêtresses, la déesse que toute ont choisis de protéger se tait murée dans le silence. Mais pour la faire sortir de terre, de la boue avec laquelle elle s'est mêlée, c'est l'odeur du sang qui la fait apparaître.
Le coeur, siège de l'âme, organe plus vivant. Les poumons, le souffle vivifiant de l'ondée, le saint sacre des mots pour leur protégée. Le crâne. Pour que le regard puisse lire la détermination dans leurs yeux, qu'elle puisse goûter la tension sur leur peau, sentir l'odoriférant courage de leurs sueurs, entendre les psaumes noirs qui la feront briller dans la Paix.
Une seule âme se lève, enchantée. Parée d'or, une couronne rayonne de part et d'autre de sa tête. Les bracelets du même or, tintent alors de la même foi quand le sang coule le long de sa bouche, tiré de ses yeux vers ses seins nues. La flamme rouge s'embrase dans un chant mélodieux. La cendre inhalée tousse aux yeux de ses prophétesses, le sang, coule le long des marches de l'autel pour remplir leurs outres, la lumière ouvre grande la porte vers les phares de leurs âmes réunies.
Quand le rythme s'emballe et que les tambours cessent, plus une trace, pas un mot ne reste, pas une poussière, ni même un éclat doré. Quand le coeur s'arrête, pas même une flaque ne témoigne de leurs entités.
Un seul nom proféré si bas, que pas même les cendres ne l'interceptent. Deux syllabes pour froisser les âmes à périr sous leurs malédictions.
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[HRP] Rebond
13 Août 2019
1064√
28☆
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Woaw -
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