EDC de Phylène

C'est difficile de se mettre en tête que l'on va devoir agir. Difficile de sortir, difficile de sourire. Vous êtes... le pâle écho d'une société avilit altruisto-espérante.

Les recherches disent que vous êtes influencé par le milieu dans lequel vous vivez. Moi, je ne vis dans rien. En fait, je ne vis presque pas. Je dors, je mange, je bois et j'attend. Finalement c'est ce qui peut m'arriver de mieux, au moins, je n'en tire rien de mauvais. Rien de bon non plus.
Et quand votre communicateur sonne vous êtes là, la première à répondre comme si votre vie en dépendait, l'adrénaline, l'imagination, tout ce met en branle et électrise jusqu'aux parties les plus inconnus de votre cerveau. Et puis quoi ? Rien, la plupart du temps. Vous ne sortez pas beaucoup, de toute façon vous ne connaissez personne. Et personne ne vous connait, c'est ce que vous vous dites. "Tant mieux".
Mais vous attendez. Vous bouffez les films à grand succès qui vous matraquent la gueule à grands coups de " Imperator a besoin de vous ! ", avec un androïde qui quête pour trouver l'espoir et toutes ces choses impalpables, qui finalement tombe amoureux, et sauve le monde d'une guerre civile entre le SI et le SR, d'un super vilain rebelle qui a réussis à ouvrir le S.A.S et fait un carnage avec son équipe de gros bras super fort. Heureusement qu'il était là, parce que vous, vous étiez dans votre canapé à bouffer de l'écureuil. "Ouf, on a encore eu de la chance."

C'est terrible de se dire que si vous continuez comme ça vous ne serez personne, d'ailleurs ça vous fait chier, mais, ça vous ferait encore plus chier de devoir bouger votre cul, de démouler vos fesses du canapé que vous avez si bien poncé.
Et puis on ne sait pas trop pourquoi, d'un coup, comme par magie, ou l'action du Saint esprit Imperator, vous avez envie. En général ça ne dure pas bien longtemps mais tant que vous l'avez vous vous y accrochez... Vous espérez, à votre tour... Et là... Vous n'êtes plus vous-même.

Vous pourriez retourner ciel et terre, facilement, alors vous sortez, pleine de bonnes intentions, vous causez et puis... La dure réalité vous rattrape... Si vous l'aviez fait avant.
Tout ce qu'il y a avant vous emmerde. C'est comme si vous vouliez avoir le goût du steak sans l'avoir mâché. C'est con. Vous le savez. Mais vous en avez quand même envie. Vous savez aussi que ça ne sera pas possible. Mais pour le rendre possible... Il va vous falloir attendre. Alors vous attendez. Quoi ? Une idée de génie. Pourquoi ? Parce que vous avez la flemme. Attendre. Comment vous comblez l'attente ? En regardant des grosses productions... Attendre... Attendre... Attendre...